› we were young and lost when we were kings i will never regret the scars we earned

et ce sera SERPENTARD ! elle ne savait pas à l'époque que ce choix allait sceller tout son destin. votre maison sera votre nouvelle famille. à cette époque, elle était innocente, elle était pure. et puis poudlard était passé par là. jamais elle ne se remit de ses premières années au château. elle remerciait chaque jour ses ancêtres de ne pas être de simples moldus, tout en les blâmant de ne pas avoir pu se tenir à l'écart de cette race maudite. sang-mêlé. une tare, à cette époque où la réussite se calculait en nombre d'ancêtres moldus. elle se souvenait même de certains étudiants qui se ventaient d'avoir un nombe négatif d'ascendants de sang impur. et pourtant, les serpentards n'étaient pas la famille qu'elle redoutait le plus. chaque rentrée était un soulagement inavouable. mais c'est une autre histoire. lorelei n'était pas une tête, loin de là. bien trop occupée à supporter les remarques de ses sang-purs de camarades. elle encaissa, autant qu'elle put, le fait de ne pas être parfaite. elle le savait depuis longtemps. la famille rosenbach n'était pas réellement soudée, ou si elle l'était, leur affiliation s'éteignait une fois dans l'enceinte du château. et puis elle prit une décision qui la précipiterait dans l'environnement au milieu duquel elle excellerait quelques années plus tard : la manipulation. suivie de près par la corruption, le chantage affectif comme physique. lorelei était belle, et elle n'avait jamais aussi bien porté son nom. sa sixième année fut un révolution. si on ne l'avait jamais reconnue comme une véritable serpentard, les avis changèrent lorsqu'elle commença à utiliser sa langue pour faire taire les critiques. sa langue, elle savait s'en servir. de manière allégorique comme parfaitement littérale. ses ASPICS en poche, elle savait qu'elle n'aurait pas à faire de stage au ministère, qu'elle n'aurait pas à postuler à gringotts -surtout pas gringotts-, ou dans une boutique du chemin de traverse. parce que même si sa situation s'était arrangée depuis son arrivée à poudlard, elle savait que cette famille n'était pas celle qui la suivrait tout au long de sa vie. sa scolarité n'était là que pour une chose : créer des liens, tisser des relations, corrompre au possible. et même si sa réussite semblait compromise, elle avait atteint son but. elle avait attrapé plusieurs cœurs dans ses filets, était sortie avec des sang-purs qui avaient cru à ses mensonges. lorelei avait glissé quelques fils à papa dans son lit, ou dans celui de ses amies et récolté quelques secrets de famille au passage.

› until you die for me, as long as there is a light, my shadow is over you 'cause i am the opposite of amnesia

entre voldemort et harry potter, il n'y avait pas de choix à faire. les rosenbach servaient qui était le plus offrant. et le plus offrant fut voldemort. amassant encore un peu plus d'or dans leurs cachots -car gringotts n'était pas un endroit sûr pour une famille comme les rosenbach- ils savaient que peu importe qui gagnerait, ils s'en sortiraient. la mafia n'avait pas fait qu'amasser de l'or, mais aussi des savoirs, des secrets qui ne devaient pas être révélés. on devenait extrêmement bavard une fois sous la couette. on raconte qu'une weasley était un jour embauchée aux petites maîtresses. lorelei connaissait l'établissement depuis qu'elle avait treize ans, bien qu'elle ne comprenne que depuis quelques années quel est véritablement le métier des employés. je doute que les meilleurs clients acceptent de payer pour une sang-de-bourbe. elle grimaça à l'énonciation d'un terme qu'elle avait beaucoup trop souvent du prononcer pour s'intégrer parmi les serpentards. trouve-moi des traîtres. fais ce que tu fais le mieux : attire-les. nous avons besoin de sang frais. de sangs pur. elle avait des relations parmi la future jeunesse dorée. pas parmi les traîtres. je vais voir ce que je peux faire. le corps de la jeune femme était devenu un objet sacrément utile aux yeux de son parrain. alors elle chercha dans ses petits carnets. un nom. une adresse. n'importe lequel ferait l'affaire. ils étaient peut-être puissants, mais aucun n'était unique. ni à ses yeux, ni à ceux de leur maître. alors elle choisit au hasard. wolfe en réalité elle savait qu'il n'était que de sang-mêlé. mais son père travaillait au ministère et fréquentait les petites maîtresses. tout comme le trois-quart des mangemorts, à y réfléchir. le lendemain, elle se retrouvait comme par magie sous ses draps, un sourire carnassier aux lèvres. j'ai un service à te demander. elle le haïssait. autant qu'elle pouvait haïr quelqu'un. mais son devoir envers son parrain était plus fort que tout. même sa dignité passait après. alors elle oubliait, les moqueries, les regards en coin, les rires et les rumeurs lancées du coin des lèvres. elle oubliait qu'il avait trouvé refuge dans ses bras un soir, mais seulement une fois sa réputation améliorée et ses prouesses approuvées par ses amis. elle oubliait qui il était avant d'exposer son plan. ... et tu vois, ton père pourrait nous aider. pour son propre plaisir, comme pour le notre. et pour le tien. regard appuyé. sourire en coin. on s'occupe de les dresser. et c'est méthode bien plus efficace que les détraqueurs si tu veux mon avis. elle lui lança un clin d'oeil avant de croiser ses bras sur sa poitrine nue. au pire, je suis sûre que sorcière hebdo serait ravie de détruire le mariage de tes parents. il fréquente beaucoup l'établissement à ce que j'ai pu voir. peut-être un peu trop au goût de babette. elle appliquait une technique vue et approuvée. trouver la corde sensible, tirer dessus et l'exploiter jusqu'aux premières fissures. après seulement quelques secondes de réflexion, il hocha la tête. satisfaite, lorelei se rhabilla en moins de temps qu'il fallait pour dire culotte et disparut dans un craquement. ce n'était qu'une journée parmi toutes les autres. elle n'était peut-être pas employée par sa mère mais son parrain ne se gênait pas pour utiliser la beauté de sa nièce pour parvenir à ses fins.

› say what you mean, tell me i'm right and let the sun rain down on me. give me a sign, i want to believe

lorelei fut touchée par la guerre, mais superficiellement seulement. aucun proche ne mourut. elle n'exécuta personne. seul son égo semblait fissuré. parce que les sang-purs avaient gagné. ce n'était pas plus un problème que ça, à y réfléchir, simplement une petite amertume passée qui ne passait pas. jusqu'au jour où on la contacta. pas le parrain. pas son bras droit. elle. ce n'était pas très clair, mais elle comprit sans réfléchir que le message venait d'un résistant. rattaché aux amis de potter ? elle l'ignorait. mais ce n'était pas un piège. elle en était certaine. il y avait quelque chose qui semblait logique dans cette demande. ce n'est pas très judicieux de t'y rendre seule, lorelei. le caractère protecteur de son père avait tendance à l'agacer. mais peut-être avait-il raison ? il a raison tu sais ? si même sa mère s'y mettait, lorelei ne pouvait que les écouter. et leur obéir. deux de mes meilleurs agents. essaye de m'en ramener un au moins. son sourire cynique la fit frissonner, comme à chaque fois. et vous deux vous me ramenez ma nièce en vie, ou priez pour mourir avec elle. un hochement de tête entendu et ils disparurent dans un craquement sourd. ils revinrent trois heures plus tard, à pied cette fois, avec deux résistant en cadeau. les négociations furent simples. ils voulaient de nouvelles identités, ils voulaient des baguettes. et surtout, ils voulaient des refuges. bien que le parrain refusa cette dernière proposition, il accepta de les aider. moyennant une petite somme d'argent et, surtout, un serment inviolable. secourir les agents de la mafia en danger. faire tout ce que le parrain leur demandera de faire. autant dire que la protection de la mafia avait un coût, parfois même celui de la vie. mais si elle avait ouvert cette brèche, elle n'était pas suffisamment haut placée pour s'occuper des relations avec les résistants. son travail restait le même : trouver de la chair fraîche à donner aux clients. il leur était déjà arrivé de perdre des employées sous les sorts de certains sorciers un peu trop instables. évidemment, ces derniers ne s'en tiraient jamais entiers. le dernier incident en date remontait cependant à une petite décennie et avait touché un jeune homme né-moldu qui était venu se perdre chez les petites maîtresses. contrairement à ce que son nom semblait indique, hommes et femmes pouvaient venir se lover dans des bras qui leur correspondaient. les rosenbach gardaient secrets les préférences sexuelles parfois étonnantes de certains clients remarquablement haut placé. bien qu'ils se disent publiquement dégoûtés par l'idée de se faire toucher par un être du même sexe que le leur, il arrivait souvent qu'ils oublient totalement leur discours une fois la petite porte de hêtre de l'établissement franchie. une seule famille se bornait cependant à se joindre à la partie. les mcfadey. ennemis de longue date, pour ne pas dire de toujours. on raconte que les deux familles avaient cependant déjà été liées par le mariage. une vieille légende que ni l'une ni l'autre ne tient compte. si les rosenbach étaient l'eau, le mcfadey étaient le feu. et parmi eux se trouvait iasos.

› i'm gonna make you suffer, this hell you put me in, i'm underneath your skin

ils ne s'étaient que vaguement côtoyé à poudlard. quelques regards en coin, noirs, évidemment, du type s'il n'y avait pas autant de gens, je t'aurais déjà étranglé depuis longtemps mais rien d'autre. pas même un mot. sinon peut-être un ou deux insultes pour la forme. il avait deux ans de plus qu'elle et surtout, était à gryffondor. elle n'avait aucune idée des raisons pour lesquelles elle devait le haïr. c'était comme ça, point. il était brillant. un peu trop à son goût. et elle le détestait autant qu'il était permis de détester quelqu'un sans pour autant vouloir sa mort. elle voulait plus que sa mort : elle voulait sa souffrance. pour plaire à son oncle, à son père, à sa famille. mais aussi pour montrer la suprématie des rosenbach sur le marché. lorelei n'était cependant pas la seule à vouloir la chute de leurs concurrents. lors de l'incident du métro, c'était son père qui commanditait l'assassinat du frère mcfadey, sur les ordres incontestables du dirigeant rosenbach. c'était une énième tentative de prendre le pouvoir qui se déroulait dans les entrailles de londres. et leur agent fit parfaitement bien son travail, tuant sans scrupules l'une des têtes pensantes de leurs rivaux. à ce moment-là, lorelei était complètement ignorante des agissements de sa famille. ce n'est qu'au retour de son géniteur qu'elle apprit la nouvelle. la balance penchait en leur faveur et le gouvernement leur mangeait dans la main, tout comme les résistants. mais les mcfadey n'allaient sans doute pas se laisser marcher sur les pieds. t'es fière de toi ? iasos défonça la porte sans même prendre la peine de sonner. qui prenait encore la peine de sonner de toute manière ? lorelei fit irruption dans l'entrée, baguette en main. ah c'est toi. c'était plus de mots qu'ils ne s'étaient jamais adressé durant leurs années à poudlard. je sais que tu n'es pas réellement doué avec ta baguette mais fais-moi le plaisir de réparer cette porte tout de même, tu veux ? arrête avec ton insolence, rosenbach, c'est pas ça qui va te sauver ! et il disparut. drôle de réveil, fut la seule chose qu'elle réussit à penser avant de redresser la porte d'un léger mouvement du poignet. alors ils allaient se venger ? logique. sur elle ? encore plus logique. son père avait dirigé l'opération. elle était une cible idéale. alors elle décida de faire ce qu'elle faisait le mieux. faire craquer les hommes, les attirer dans son lit s'il le fallait, leur arracher le coeur de la poitrine et ne plus jamais le leur rendre. tiens, tiens, on se balade seul dans l'allée des embrumes maintenant ? toutes les créatures qui se baladaient dans cette rue n'étaient pas avenantes, aussi était-il plutôt étrange de rencontrer une femme de la beauté de lorelei. et puis cette voix. il devait l'avoir reconnue parce qu'il tira sa baguette tout en faisant lentement volte-face. qui te dit que je suis seul ? son sourcil droit s'arqua, signe marqué de son étonnement. lâchant un rire cristallin elle leva les deux mains en signe de capitulation. elle n'était pas armée. le fait que tu passes vite, la tête baissée. allons, on sait très bien tous les deux qu'avec un ego comme le tien, si tu pouvais te pavaner devant tous ces gens, tu le ferais sans même y penser. tu empestes la peur. elle était persuadée qu'il préférait les femmes au caractère fort, piquant. les dominantes. ta gueule, rosenbach. c'est tout ce que t'as dans le coffre ? ils se jaugèrent du regard durant un instant qui sembla durer plusieurs minutes. l'atmosphère était électrique. il rangea sa baguette. t'es pas digne de voir ce que j'ai vraiment dans le coffre. elle pouffa. réponse de trouillard. range ta fausse supériorité, je sais très bien ce dont t'es capable. c'est-à-dire, pas grand chose. à cet instant, elle crut réellement qu'il allait la frapper. mais il se retint, pour une raison qui lui échappait.

› so break yourself against my stones and spit your pity in my soul, you never needed any help, you sold me out to save yourself

sans savoir réellement qui manipulait qui, ils se retrouvèrent très vite dans le même lit. ce n'était pas sentimental, loin de là. ce n'était pas un besoin, encore moins une envie. ils n'étaient pas attachés l'un à l'autre, pas même pas la haine. ce n'était pas un moment de faiblesse, simplement un challenge : une occasion inédite de montrer sa domination. on a vu mieux. c'est clair. ils ne se sourirent pas. ce n'était pas une complicité trouvée sur l'oreiller. les couples qui s'étaient formés alors que tout les opposaient en apparence les dégoûtaient l'un comme l'autre. ce n'était qu'un cliché, venant d'un autre monde. un monde où aimer était une affaire de sentiments, et non d'argent ou de puissance. ils se manipulaient l'un l'autre, tentaient de rentrer dans les sombres machinations de leurs rivaux. mais ils savaient à quoi s'en tenir. ils ne s'étaient jamais vus dans un endroit cher à leur famille. des appartements décorés par un inconnu, des bars, des ruelles, le ministère, une fois, même. mais rien de personnel. leur besoin de domination n'avait rien de personnel. ils avaient simplement trouvé un rival à leur taille. c'était devenu malsain. mais ils s'en contentaient. ils trouvaient un certain plaisir à se retrouver, même si aucune dépendance ne s'était installée. lorelei, chez moi. tout de suite. l'ordre avait claqué. elle était tranquillement en train de feuilleter la gazette du sorcier, un café brûlant posé sur la table qu'elle occupait. un autre l'attendait sur le bureau de son oncle. ton père a disparu, on pense que c'est l'oeuvre des mcfadey. mais on n'a aucune preuve. elle cligna des yeux. son monde s'effondra. quand je coince ce petit con je... non lorelei, chaque chose en son temps. ton lien avec ce gamin, c'est un atout précieux. elle tenta de contester mais il leva la main pour l'empêcher de l'interrompre. on va le retrouver et éclairer cette bougie. en attendant, on ne tuera personne. depuis quand faisait-il dans la justice ? tuer les mcfadey était son rêve depuis qu'il était entré à poudlard ! ne deviens pas trop proche de lui, il pourrait essayer de te tuer si tu allais trop vite. elle savait ce qu'elle faisait, aucun besoin de s'inquiéter. détruits-les. tous. elle hocha la tête. cette partie du plan la satisfaisait plutôt bien. elle n'avait pas vu sa mère, mais elle devait être dévastée,en train de remuer ciel et terre pour retrouver son époux. mais lorelei et son oncle n'étaient pas dupes. ils ne le retrouveraient pas vivant. et ils ne s'étaient pas trompé. quelques jours plus tard, l'un de leurs agent ramena le corps blafard de l'ancien lieutenant, avec celui d'un homme inconnu. un résistant. elle avait arrêté de se mêler aux affaires de la mafia, mais soudainement, elle avait envie de s'y intéresser. les raisons de sa mort était évidente : le serment inviolable. elle sortit de la pièce sans dire un mot de plus. tant pis pour les ordres de son oncle. iasos allait le payer. toi ! donne-moi une bonne raison de ne pas t'arracher les yeux. je suis trop beau pour mourir ? elle tira sa baguette et l'agita, envoyant le jeune homme s'envoler contre un mur. on l'a pas tué. la nouvelle de la mort du patriarche rosenbach s'était vite répandue dans le milieu. prouve-le ? en tout cas c'est pas moi, j'étais pas en angleterre à ce moment-là. pour le reste de l'organisation, j'en sais rien. et puis de toute façon, nos affaires te regardent pas. elle se retint de lui balancer son poing dans la figure tu vas me le payer mcfadey, j'aurais du t'étrangler la dernière fois. tu prenais trop ton pied pour y penser. je te manquerais. il ricana et disparut.