Parvati dormait dans les bras de Robert, cet élève de Beauxbâtons qu'elle avait retrouvé depuis son exil en France. Les deux amoureux enlacés sous les draps se laissaient bercer par leurs rêves paisibles. Elle voyait des licornes courir dans les environs de la Forêt Interdite, comme si elle était de retour à Poudlard. Elle vint en caresser une qui lui ébouriffa les cheveux de son museau et la jeune fille fut prise d'un fou rire incontrôlable. Soudain, la licorne se mit à paniquer, piétiner l'herbe fraîche sous ses sabots. L'animal prit la fuite en hennissant. Le cri du cheval mythique lui perça les oreilles, les écorchant le cerveau jusque dans l'âme. La lumière fit place aux ténèbres et Parvati ne distinguait plus rien, prise d'une sensation d'étourdissement. Le néant l'entourait et soudain, le visage de Padma lui apparut pour disparaître la seconde d'après. Un lointain cri s'éleva alors, de plus en plus fort. Des rires, des menaces. Puis, des flashs sanglants où tout ce qu'elle pouvait distinguer était des baguettes, des masques de Mangemort et le visage de sa jumelle, si identique au sien. Les supplications se mêlaient aux rires. Des lumières rouges puis, des éclairs de vert. Puis, un hurlement violent prononçant les paroles fatales de l'Avada Kedavra...


Il la fixait, totalement paniqué et bien réveillé. Il vint enlacer ses mains dans son cou et ce fut seulement à ce moment que Parvati réalisa qu'une sueur froide coulait sur tout son corps, prise de tremblements incontrôlables. J'ai fait un affreux cauchemar. dit-elle encore secouée par les images si vives et violentes. Elle s'accrocha à lui, prise d'un vertige, d'une faiblesse qu'elle ne saurait expliquer. Non, on aurait dit que tu étais réveillée, tes yeux étaient tout blancs et tu parlais d'une façon bizarre, d'une voix qui n'était pas la tienne. Il s'arrêta un instant, hésitant de dévoiler la suite. Tu parlais de sang... et de Padma. Le monde autour de la jeune femme s'arrêta un instant. Était-ce cela les visions dont lui parlait si souvent madame Trelawney ? L'avenir qu'elle avait si souvent voulu pouvoir prédire s'était dévoilé dans un gâchis coloré et qui lui donnait la nausée. Comment quiconque pouvait supporter une telle sensation ? Elle avait envie de pleurer, ne pouvait pas laisser les images floues dont elle avait été témoin se réaliser. Oui, car même si elle n'avait pas totalement compris le sens de cette étrange vision, elle avait ressentie cette alarmante sensation de danger et de mort. Padma était en danger, la faucheuse rôdant autour de son âme et prête à la cueillir.

La jeune fille se redressa et bondit hors du lit. La seule chose à laquelle elle pouvait penser était sa soeur. Où était-elle, que faisait-elle ? Elle devait la protéger, l'avertir au plus vite et le vol d'un hibou n'était pas assez rapide. La nuit était déjà très avancée mais Parvati se mit déjà en enfiler sa robe de sorcière, prête à quitter sur le champ, laissant ses affaires derrière elle... et même Robert qui l'arrêta dans sa course effrénée. Que fais-tu ? Il est bien trop tard pour que je te laisse partir. Attend à demain matin, dit aurevoir aux autres, au moins. Elle était prête à laisser tomber tout le monde. Neville, Seamus, les autres réfugiés et même Robert qu'elle aimait plus que tout, pour voler au secours de sa soeur, qui ne se doutait même pas du danger qu'elle courait. Pour toute réponse, Parvati s'effondra dans les bras du jeune français et se mit à pleurer, encore ébranlée par l'horrible sensation que cette vision lui avait imposé.


Un affreux voyage, elle avait passé, se cachant de villes moldues en villes moldues, dormant dans des auberges sales et lugubres puisque sans argent. Et à chaque nuit, elle avait cette peur qui la prenait, des sueurs froides, incapable de dormir. La fatigue se voyait sur son visage lorsqu'elle arriva enfin en Angleterre. Volant surtout par balai, couverte par la nuit, elle n'avait attiré l'attention de personne, évitant soigneusement la capitale. Et quand elle était arrivée au manoir familial des Patil, la jeune fille était entrée sans même cogner. La nuit était tombée et le manoir avait l'air complètement vide, avec seulement un léger feu dans la cheminée pour illuminer le salon.

Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine, elle avait envie d'exploser, éclater en sanglots tellement elle avait peur d'arriver trop tard, d'entrer dans un manoir déserté, habité uniquement par les morts, par le cadavre de sa douce jumelle... Padma ! s'écria-t-elle dès qu'elle posa le pied à l'intérieur. Et elle se mit à courir partout dans la demeure. La cuisine était vide, même les elfes de maison semblaient avoir fui. Les couloirs étaient sombres, Parvati fut obligée de sortir sa baguette et illuminer son chemin. Le grand salon aussi était vide, tout comme la salle des potions. Elle revint sur ses pas et s'approcha de l'immense escalier, sa tête tournait dans tous les sens, scrutant tous les recoins pour quelconque signe de vie... ou de mort. Ce n'était pas bon signe que sa maison, autrefois si vivante, si animée par les elfes de maison, les animaux de compagnie ou même ses parents soit ainsi inanimée... soudain, tout semblait si calme, si horriblement calme...

ET ELLE ENTENDIT ALORS DES BRUITS SOURDS DE COMBAT À L'ÉTAGE ET LEVA DES YEUX AFFOLÉS VERS LE PLAFOND.

Elle se précipita dans l'escalier, trébuchant même dans quelques marches tellement elle tentait de toutes les enjamber en même temps. Padma ! Un cri qui déchirerait tous les coeurs, même les plus endurcis. Et dès qu'elle posa un pied sur l'étage, elle vit au bout du couloir sa soeur, baguette brisée à la main courir dans sa direction, qui tentait apparemment de fuir. Parvati ? Puis, une éclair verte jaillit dans le dos de sa jumelle et Parvati écarta les yeux. Non !!! La belle vit soudain le regard de sa soeur s'éteindre, la vie quittant chaque parcelles de son corps alors que le sortilège de la Mort la frappait de plein fouet directement dans le dos. Le corps sans vie de Padma s'écrasa à ses pieds, Parvati se jeta sur elle mais n'eut pas le temps d'aller la serrer, essayer de la ranimer - même si cela était impossible - déjà une silhouette noire l'attrapait par les cheveux et la projetait contre un mur. La jeune fille perdit sa baguette sous le choc et se trouva à la merci de deux Mangemorts masqués. Et soudain, la Douleur avait un nom, et pour la faire taire, Parvati pleura, cria, se débattit pour finalement baisser les bras... Trahison. Elle leur a dit des noms, des informations pour que la Douleur cesse, la quitte à jamais et les deux Mangemorts ont ensuite quitté la maison des Patil, laissant la jeune femme pleurer sur le cadavre de sa soeur...


Une année entière à errer sans buts, surveillée, maltraitée. Le seul refuge qu'elle a trouvé ? Les Petites Maîtresses. Elle y vit, s'y cache, panse ses blessures de l'âme lentement. Elle y fut accueillie, telle une orpheline jetée à la rue. Sa sublime maquerelle prenant soin d'elle, et elle de même, c'est donc sans protestation que Parvati vint la rejoindre, alors qu'elle avait le nez fourré dans les papiers de rendez-vous. Vous vouliez me voir ? Oui, il y a quelqu'un pour toi à l'étage. Tu sais ce que tu as à faire. Sans répondre, d'un simple hochement de tête, la belle indienne monta à l'étage, vêtue de sa jolie robe de sorcière rouge plus que provocante. Sa beauté devenue son arme, son bouclier, elle ouvrit la porte de la petite salle de l'amour pour y voir un homme, déjà bien installé qui lui lança un regard plein d'envies. Et la belle ne savait pas si elle aimait cela ou non. Magnifique créature en manque d'affection, elle se sentait vivante dans les bras de ses clients, mais parfois, elle avait envie de tout quitter, retrouver ses amis, se laisser aller à la bataille déjà perdue et laisser la Faucheuse décider de la prendre ou non lors d'un combat pour une cause qu'elle trouvait juste. Mais pour le moment, elle se contentait de jouer les marchandes d'amour dans ce lieu qui est devenu sa maison, son refuge...


Il posa sa large main sur sa cuisse et dès que sa peau l'effleura, elle se raidit, ses yeux devenus blancs. Et elle se mit à parler d'une voix grave, presque surnaturelle. Une énigme, des indices, une prémonition. Pour elle, une clignement de yeux, comme si rien ne s'était passé. Pour lui, de nombreuses minutes à la regarder chanter l'hymne lugubre dans futur bien sombre planant au dessus de sa tête. Lorsqu'elle revint à elle même, il la regardait surpris, immobile, n'osant pas bouger et Parvati comprit tout de suite qu'elle venait de lui lancer une prémonition à la figure. Prémonition dont elle n'a pas vraiment souvenir, seulement quelques brides d'images irréelles. Elle était sur le point de se dévêtir mais elle arrêta son mouvement, sa bretelle tombant sur son bras, rien de plus. Elle lui tourna immédiatement le dos et elle s'enfuit. Elle claqua la porte derrière elle alors que l'homme l'appelait, lui disait de ne pas partir comme cela, qu'il avait payé pour la posséder, pour son délicieux corps. Mais Parvati, elle s'en fichait. Qu'une autre prenne sa place, elle n'en pouvait plus. Ce don lui faisait perdre la tête bien plus qu'il ne lui faisait perdre un client...

La façon dont tu t'es appropriée Parvati est vraiment superbe. On ressent tellement l'amour pour sa jumelle, la douleur de la sentir en danger, puis de la voir mourir. Et l'évolution, de la jeune lionne un brin potineuse à la prostituée désabusée et dégoutée de la vie... J'ai adoré ta fiche et j'ai hâte de trouver un lien avec toi ( et vu que tu bosses aux petites maitresses, saches que ta patronne lorelei est sur le forum )

Félicitations petite chouette, te voici validé   Alors, tu peux désormais venir rp et t'éclater avec nous sur le forum ! Le flood est ouvert, mais aussi la chatbox ! Ne néglige ni l'un, ni l'autre. Pour commencer, tu peux recenser ton avatar afin qu'il puisse apparaître dans le bottin   voilà voilà, tu auras ta carte chocogrenouille !
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