Il se rappelle qu'on la lui a mis entre ses bras, ce petit être enfermé dans un cocon d'étoffe fine qui sentait bon le cardamome, comme leur mère. Il se rappelle d'avoir cru qu'on pouvait briser quelque chose d'aussi fragile, comment pouvait-on un jour être si petit, d'ailleurs? Il a le souvenir d'avoir réussi à capter le regard papillonnant de ce minuscule bout d'être humain qui faisait son entrée dans le monde, d'avoir eu l'impression qu'elle sondait son âme avant de gazouiller de plus belle. Ce jour-là, Iasos est tombé amoureux pour la première fois, inexorablement, irrémédiablement. Ses joues étaient immenses, ses lippes minuscules et humides, son regard luttant de cette curiosité qui anime chaque membre de leur famille et qui ne tarit jamais. Ce jour-là, au solstice d'hiver, une rude et éprouvante nuit à entendre les hurlements de sa mère, les cent pas de son père, il a cru bon de ne pas céder à la fatigue et d'attendre, comme un grand, comme un homme, la naissance de ce petit bout de femme. Du haut de ses cinq bougies, longtemps considéré comme le seul et unique héritier de cette branche des McFadey, il se félicite d'être éveillé pour l'accueillir comme faire se doit. En la regardant avec son regard juvénile, sa candeur et son innocence enfantine, il se demande comment il aurait pu faire autrement. Il écarte légèrement le voile qui recouvre son crâne, caressant du bout d'une phalange un mince duvet d'ébène. Elle est douce, et elle sent diablement bon. Comme maman. Il ignorait qu'un bébé pouvait sentir si bon. Il ignorait le puissant sentiment d'appartenance qui se créait lorsqu'on devenait l'aîné d'une fratrie, parce qu'avant aujourd'hui, avant que la bise de la nuit ne laisse entendre les gémissements du nouveau-né, il n'avait pas pris conscience de ce que lui disait ses parents. Maintenant, du haut de ses cinq ans, il comprend, il conçoit ce qu'on attend de lui. Il n'en exigera que davantage avec l'âge, mais là n'est pas la question. Là, maintenant, tout de suite, il tient lové contre lui ce trésor qu'est sa petite-soeur à ses premiers instants de vie. Doucement, tout doucement, il se penche pour déposer ses lèvres sur son front, calme un sanglot qui émane du petit être sous son aile, constate qu'il tient contre lui ce qui est et restera le centre de son univers. Margaery. Iasos, il n'entend plus ce qu'on lui dit, il n'y a qu'elle qui existe et qui a de l'importance. Comme un murmure, comme le vent qui souffle, il scelle le silence stoïque d'une promesse solennelle entre ses lippes de gamin « Je vais te protéger, 'aery, et rien pourra jamais t'arriver ».


S'il y avait bien un endroit, dans tout Poudlard, qui éveillait en Iasos une sensation familière, c'était bien les cachots, au grand dam des autres Rouge et or. On y croise que de la vipère, McFadey, tu y fous quoi, d'abord? qu'ils demandent, parce qu'en réalité ce qu'ils connaissent de lui, c'est ce qu'il veut bien leur montrer. C'est humide, il fait froid, puis ça rappelle qu'on aura Potions au retour des congés des Fêtes. Il sourit discrètement, parce qu'ils ne comprennent pas. Il ne se souvient pas d'une seule semaine à la maison sans qu'il n'eut la chance de s'assoir dans la cuisine auprès de sa mère, la regardant créer des concoctions que le professeur de Potions n'oserait jamais énoncer dans le cadre du cursus scolaire. Patiemment, durant de longues heures, sans mot dire et avec un regard envieux, il la regardait faire, préparer soigneusement ses ingrédients l'un après les autres, incorporer avec une précision exemplaire chacun d'entre eux à son heure à un chaudron bouillant aux odeurs variant au gré de son contenu et des étapes de préparation. Jamais elle n'en ratait une, embouteillant à chaque fois la mixture dans des flasques argentés, un sourire en coin et le regard pétillant, terminant chaque fois par un baiser qu'elle déposait sur le front de son fils. Il était émerveillé, Iasos, parce qu'elle l'autorisait à l'admirer pratiquer sa magie jusqu'à ce que peu à peu elle l'initie en lui confiant une tâche, puis deux, acquérant de l'importance à chaque occasion. Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'il obtienne Optimal aux BUSES, puis aux ASPICS. Mais je comprends rien, j'ai tout fait comme c'était inscrit au grimoire, nom d'un Veracrasse. Tout, sauf prendre le temps. Tout, sauf traiter adéquatement les ingrédients et ne pas se presser, jamais se presser. Il n'est pas patient, Iasos, seulement il apprend, il sait. Malgré les différences remarquables entre eux et lui, il s'est découvert ce que Godric Gryffondor considérait comme inestimable, digne d'évoluer dans l'enceinte de l'école sous l'égide de sa Maison. Il est courageux et vaillant, hardi aussi, impulsif également. D'une loyauté sans limite, il s'avère être le meilleur des alliés dans certains cas et le pire cauchemar dans d'autres. Il a l'âme et le coeur du Lion, mais son sang est McFadey.

Pour ce que cela vaut, cela lui a permis d'acquérir rapidement la reconnaissance de certains, le mépris d'autres. Il a soigneusement veillé sur Margaery dès qu'elle a franchi les portes de la Grande Salle, s'invectivant comme lui a seul à le don de le faire, au point de tâter maintes fois les limites de ce qui était permis, tâtant les limites de l'illicite pour qu'aucun évènement ne vienne troubler la quiétude et l'impunité de sa cadette. Elle n'a pas cédé, et ses crises de colère contre son aîné sont légendaires dans l'enceinte de Poudlard, à son grand dam et plaisir à la fois. Il lui a promis alors qu'elle ne frôlait la vie qu'il prendrait soin d'elle, et qu'importe la manière et les conséquences, si elle s'en sort plus forte et indemne, ça en valait le coup.


Une longue chevelure dorée comme les gerbes de blé qui habillent les plaines macule l'oreiller d'un blanc immaculé. Les draps sculptent en lui rendant justice le corps gracile, aux courbes délicates et harmonieuses desquelles il est difficile de détourner les yeux. L'enserrant comme un amant, mis en valeur par chaque angle, chaque pli de la délicate étoffe qui le recouvre. Une peau d'albâtre, certes, quoique hâlé d'un soupçon estival qui ne veut jamais la quitter. Elle est douce, sa chair satinée, et il doit se faire violence, Iasos, pour ne pas laisser courir ses phalanges ici et là, en territoire conquis, en territoire connu. C'est qu'elle incarne la candeur, la luxure et la volupté, tout ça en même temps, sans faire un effort, sa poitrine se soulevant et s'affaissant de façon mécanique, précieusement enserrée dans les bras de Morphée. C'est bien l'une des premières fois qu'elle se laisse prendre, Rosenbach, à adopter ce comportement atypique. Rosenbach, elle ne fait pas dans la douceur, elle ne se laisse jamais dicter sa conduite par l'envie ou la fatigue, seulement lorsqu'elle désire s'abandonner ici, terrain neutre, alors que le reste du monde est leur champ de bataille. Là où la nudité et les soupirs sont scrupuleusement proscrits - ils ne sont pas exempts d'incartades en des lieux et circonstances d'allure douteuses - s'échangent des injures, des insultes, des menaces à peine voilées, plus souvent crues qu'autre chose...

Alanguie comme une madone, le visage délesté de tout mépris, de tout rictus, elle semble différente. S'il est éveillé, se prélassant nu dans la chambre à coucher, c'est qu'à la fenêtre attend patiemment Achille, le hibou familial. La brise arrache un frisson à Iasos, fraîche et humide comme elles le sont toutes, au coeur de Londres. La pulpe de ses doigts caressent brièvement le crâne fourni du hibou qui ne s'attarde guère plus longtemps. Il sait, Achille, que s'attarder peut engendrer de lourdes conséquences. Refermant les battants avec douceur, non par soucis du sommeil de la jeune femme, mais bien pour profiter de la quiétude nocturne pour accorder toute son attention à la missive entre ses phalanges. Scellée au sceau des McFadey, très certainement envoyé dans un but précis par le patriarche pour que celui-ci lui parvienne quelques minutes à peine après les douze coups de minuit. Intrigué, il s'assied à son bureau, dans un coin de la chambre, tournant dos à la créature réchauffant ses draps, décachetant l'enveloppe avec grand soin. Iasos, il est méticuleux, perfectionniste. Il est alerte aussi, c'est sans doute ce qui lui permet d'un geste rapide d'enserrer le poignet de la jeune femme entre ses doigts, le serrant sans délicatesse, l'obligeant à se pencher sans possibilité d'offrir une résistance. Il pose un regard amusé sur la mâchoire contractée de Rosenbach, croisant ses iris incandescents « On ne vous apprend pas les bonnes manières à vous, les Rosenbach ». Elle se dégage de l'étau des phalanges du jeune homme, s'agite et tente de jeter un coup d'oeil sur la missive, soigneusement repliée au passage par le fils McFadey « Et l'instinct de survie chez vous, les McFadey? Un sortilège est si vite lancé, si tu savais ». Elle est mielleuse, jouant de sa nudité comme elle s'amuse avec les mots, jouit de ses joutes verbales au moins autant que lui. Il sourit, un sourire dépourvu d'amusement, alors qu'il se redresse de toute sa hauteur et la confronte face à elle « Si tu avais voulu me faire du mal, tu aurais mordu plus fort, un peu plus tôt ». Elle grommelle, le repousse avant de faire volte-face, attrapant ses vêtements et les enfilant à la va-vite. Il observe avec intérêt chacun de ses mouvements, déplaçant d'un envoutement informulé sa petite-culotte jusque sous le lit. Rosenbach, elle cherche brièvement, lâche un juron, puis m'accuse du regard « Cesse de faire le gosse, Bouffondor ». Et voilà un accio pour rectifier le tir « Cesse d'être mauvaise perdante, vipère ».  C'est reparti pour une joute dont peut découler deux conclusions: d'abord, une seconde joute au pieu, ou encore la nécessité de consulter impérativement un médicomage si elle s'énerve suffisamment, Lorelei.

Les paumes posées sur la table en bois massif, de couleur ébène, il écoute soigneusement les échanges verbaux qui se font sur la situation actuelle, tant sur la politique en vigueur, les joutes entre la résistance et ceux endossant les croyances et valeurs du Seigneur des Ténèbres. Certains se réjouissaient de la situation, bien qu'ils ne furent pas de sang pur, les seuls susceptibles d'être épargnés par les autorités sur le long terme. Heureusement, tous savaient qu'un tel régime ne pouvait durer, et s'il y avait bien une famille qui était à même d'être protégée scrupuleusement par le Ministère, c'était bien la sienne. En somme, Iasos ne craignait ni pour la vie de son père ni de ses associés, ce qui était une bonne chose en soit. Pour Margaery, c'était différent. Il veillait sur elle, et elle prenait un malicieux plaisir à se retrouver soigneusement embourber dans quelque situation délicate que ce soit dans l'intention de l'agacer, le faisant rager comme elle était la seule à savoir le faire. Aujourd'hui, il n'était pas de l'ordre du jour de s'inquiéter du sort de ses cadets, bien que cela fasse constamment irruption dans son esprit, le commerce fructueux de potions et l'abondance de clients pour le recel d'Elfes de maison permettait d'accroître le capital des McFadey. Bien, bien, était-ce pour simplement énoncé de bonnes nouvelles qu'on les avait tous invités à cette table? Ce serait mal connaître le patriarche, et Iasos plonge ses lippes dans un verre de Whisky Pur Feu en attendant la suite qui viendrait inexorablement. Pour faire appel à un si grand nombre, il y avait plus d'enjeu qu'une accolade virile sur la gestion efficace du commerce illégal.

[color=#cc9966]« Cela dit, sur un tout autre ordre d'idées, j'ai un travail urgent pour qui veut bien se porter volontaire » qu'il ajoute, d'un ton neutre. Un sourire se dessine sur les lèvres de l'aîné, levant le coude pour descendre d'un trait le liquide ambré qui brûle son œsophage lorsqu'il s'y écoule. Il regarde sa montre gousset, attend impatiemment de pouvoir rejoindre son jeune frère pour lui apprendre une bonne fois pour toute comme préparer le Philtre de Mort Vivante. Étonnamment, Robb n'a pas l'intérêt ni l'hérédité pour exceller à cet art subtil, ce à quoi Iasos s'évertue à pallier avant que leur mère ne s'en aperçoive et se montre bien plus intransigeante et véhémente qu'il ne pouvait l'être. Du moins, quand il était question d'eux, sa famille. Autour, on se tait, le silence heurte de plein fouet chaque membre de cette secrète assemblée « Clayton? Iasos? ». Il relève le menton, croise le regard acier de Robert McFadey « Je m'en occupe ». Le bras droit du patriarche, accessoirement oncle du jeune homme, dépose sa paume fièrement sur l'épaule de Iasos « Par Merlin, tu ne cesseras jamais de me surprendre » souffle-t-il avec un ton équivoque, légèrement moqueur, ce qui éveille la curiosité du principal concerné. Avant qu'un mot ne puisse franchir ses lèvres, Robert rétorque de façon abrupte à ce soubresaut d'insolence « D'entre tous, aucun ne sera plus à même de régler la question que toi, mon fils. Aucun d'entre eux n'est toi, Iasos, et n'a tes tripes ». Un compliment est le prélude d'une suite qu'il ne risque pas d'apprécier outre mesure, et pourtant il accompagne le sourire carnassier de son père d'un qui découvre ses dents, exultant d'une confiance inébranlable en ses moyens. S'il doit se méfier, il est ravi, Iasos, qu'on le mette de l'avant. Méfiant, mais opportuniste. « Tu seras celui qui ébranlera les Rosenbach en mettant à mort le frère de ce Veracrasse de Gaspard, alors ils verront, ils verront bien de quoi nous sommes capables ».

J'ai beaucoup apprécié ta fiche et le perosnnage de Iasos ! Tu as su faire d'un membre de la mafia, un personnage haut en couleur, qui change du "vilain pas beau éternel". J'ai beaucoup aimé la relation que tu as créer avec le pv de ta petite soeur, et j'espère qu'elle sera prise assez vite pour voir votre relation évoluer Vu que tout est okey pour Lorelei, je ne vois pas pourquoi je ne te validerais pas

Félicitations petite chouette, te voici validé   Alors, tu peux désormais venir rp et t'éclater avec nous sur le forum ! Le flood est ouvert, mais aussi la chatbox ! Ne néglige ni l'un, ni l'autre. Pour commencer, tu peux recenser ton avatar afin qu'il puisse apparaître dans le bottin   voilà voilà, tu auras ta carte chocogrenouille !
Ensuite, afin de t'intégrer sur le forum, de faire ton petit nid douillet, tu vas pouvoir créer tes liens en ouvrant un sujet. Nous te proposons un modèle que tu trouveras dans ce sujet. Tu vas aussi devoir te recenser dans différents sujets. Dans un premier temps, la nature de ton sang, puis ensuite, ta profession si tu souhaites travailler, bien entendu. Si ton personnage est un ennemi du gouvernement, fais un tour par ici pour te recenser. A la fin, tu pourras aussi recenser ton patronus dans ce sujet et dans le cas où ton personnage a un don magique, il faudra également le recenser ici. Quand tout ceci est fait, tu peux créer un scénario, mais lis bien les règles qui se trouvent par ici ! Nous te souhaitons donc un agréable jeu parmi nous. N'oublie pas de venir nous laisser un petit mot dans le flood et si tu as des questions, nous sommes à ton entier disposition