ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — Seamus est né le quatorze août 1980, un après-midi ensoleillé,  à Hornsea, une petite ville côtière de l'est de l'Angleterre,  là où il pleut beaucoup, essentiellement composée de moldus dont il était particulièrement attaché. Il est donc maintenant âgé de21 ans, et pourtant, depuis la mort de ses plus fidèles amis, si les proches de Seamus ont pu voir son animosité et impulsivité grandir, la plupart n'a pas remarqué de maturité.
 PROFESSION — Avant de partir de Poudlard, l'avenir de Seamus était déjà très incertain. A l'instar de ses amis gryffondor, les buses n'étaient pas spécialement son domaine de prédilection et il a du usé un bon nombre de plumes au professeur Flitwick. Il n'a non plus jamais aspiré à être un auror, bien que très engagé dans la justice. Si rien de tout ça ne s'était passé, Seamus aurait sans doute aimé travailler à Londres avec Dean Thomas, ils n'ont jamais su ce qu'ils feraient, mais ils l'auraient fait ensemble. Mais Dean est mort, et comme le reste de ses plus grands amis. Seamus est désormais l'un des fugitifs les plus recherchés par le gouvernement. C'est un des leaders de la révolte, avec son ami de longue date Neville Longbottom, bien qu'ils aient des avis plus que divergents. Seamus est le visage de la vengeance. NATURE DU SANG — Moitié-moitié, comme il l'aime le dire, il est un sang-mêlé. Seamus est le fruit de l'amour entre Wilma Darnswood, une sorcière elle-même de sang mêlée qui a attendu le mariage pour avouer à Victor Finnigan, un professeur irlandais,  ce petit détail. Ça lui a fait un sacré choc, et même dépassé par toute cette magie invraisemblable, il en a été plus émerveillé qu'apeuré par la suite. Il a bénit le jour chaque jour que Seamus ne soit pas un né-moldu, jamais il n'aurait pu assumer cet infernal enfant qui ne passait pas un semestre sans brûler ses camarades.   PROFESSION — La baguette de Seamus est composé de bois de poirier de vingt-neuf centimètres et demi qui referme en son coeur du corne de licorne, elle est également prédisposée aux sortilèges informulés. Pour Seamus, sa baguette est la chose à laquelle il tient le plus (et pas de sous entendus sexuels, merci) STATUT MATRIMONIAL —Le jeune homme est célibataire. A l'âge où même Ronald Weasley avait une petite amie, Seamus regardait les filles comme si il s'agissait d'étranges créatures venues d'ailleurs. Pourtant, lors du Yule Ball de sa quatrième année, Seamus a réussi, à l'étonnement général à demander à danser une étudiante de l'académie française de BeauxBâtons, cependant, c'était surement plus par provocation de ses camarades que par véritablement par intéret pour la dite demoiselle dont il a même oublié le nom. Durant les deux dernières années de sa scolarité, Seamus en a pincé pour Katie Bell, une joueuse de quidditch des gryffondor. Lors de son ultime  année dans le château, une idylle ambiguë s'est liée entre les deux jeunes gens. Elle s'est poursuivit jusqu'à ce qu'ils décident de se séparer par accord commun, laissant pourtant des marques dans le cœur du jeune homme. Et même s'ils continuent de s'écrire, Seamus a bien conscience de cette réalité. Désormais qu'il est un tout autre homme, il ne porte que très peu d'importance à l'amour, c'est même le cadet de ses soucis. Pourtant, malgré tout ce qu'il peut dire, il s'avère être très proche de Ginny Weasley, sa plus grande alliée. Un peu trop proche même. ANCIENNE MAISON — Lorsque le choixpeau a été posé sur la tête blonde de Seamus, ce dernier a eu une réaction atypique. Après quelques secondes de silence, il a éclaté de rire en fouillant l'esprit désorganisé du petite garçon. Dans un dernier sourire, il l'assigna à la maison gryffondor, où il rejoignit ceux qui deviendront ses plus proches amis. Seamus a toujours été le prototype parfait du gryffondor de base, impulsif, toujours courageux et dévoué, un poil maladroit et une bonne dose de franche camaraderie. Lors des matchs de Quidditch, il était toujours aux premières loges à les encourager, sous le regard amusé de Minerva McGonagall. Durant sa scolarité, Seamus a fait perdre plus de points à sa maison qu'en gagner. Cependant, en troisième année, le professeur Trelawney lui a octroyé quinze point pour avoir fait exploser une boule de cristal avant qu'elle ne s'abatte sur la tête d'un élève. Il a toujours été fière de sa maison. PATRONUS — Le patronus de Monsieur Finnigan est un renard. C'est Harry Potter lui-même qui, en cinquième année, lui a enseigné le sortilège. Cela a été une sacrée surprise lorsqu'il a vu la forme de ce sort qui est censé représenter, par un animal, celui que vous être véritablement. Dean avait l'habitude de souvent le charrier par rapport à cela. Aujourd'hui, pour projeter un patronus, il ne pense qu'à Dean et à leurs moments passés. EPOUVANTARD — Les peurs des hommes varient au cour de leur vie, selon ce qu'il leur arrive, certaines disparaissent et d'autres s'envolent. Lors du cours du professeur Lupin, en troisième année, l'épouvantard de Seamus était un cri d'une femme. Un banshee, aussi appelé le spectre de la mort, qui annonce la mort de quelqu'un. Sept ans plus tard, il n'est plus ce petit garçon naïf et est devenu un homme a peur que le Seigneur des Ténèbres ne prenne définitivement le pouvoir sur le monde sorcier et que le reste de l'Armée de Dumbledore ainsi que ceux qui le suivent ne soient tués.  La peur de perdre.  CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — Seulement quelques morceaux de sourcils en moins suite à ses nombreuses aventures dans le cours du professeur Rogue. Seamus a réussi, en deuxième année, à se casser le bras en faisant un concours de glissade sur le verglas dans la cour de Poudlard, avec Ron Wealsey et Dean Thomas, Madame Pomfresh a du lui donner un calmant tant il riait quand il est arrivé à l'infirmerie. Pour ceux qui l'ont connu avant que tout cela n'arrive, la seule chose qui ait changé chez lui, c'est son sourire disparu. GROUPE — we never forgive.

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MON ÂGE — 17 ans maggle.
MON PAYS — LA FRANCE   
MON AVIS SUR LE FORUM — Assez moche, mais je suis là pour relever le niveau.   
MON PERSONNAGE — [] inventé [x] prédéfini [] scénario
MON AVATAR — Max Irons.
COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM — Je le suis depuis le début. Une true fan quoi.   
UN DERNIER MOT MAGIQUE — DRACO A POIL   

« Seamus ! » ce cri avait résonné dans toute la vaste pièce. Ricochant sur les parois des murs luxueux jusque dans les oreilles du principal concerné. Le jeune blond serra les poings, furieux de rage avant de faire volteface vers celui qui avait été jadis son ami durant de longue années. « Neville ? » lui répondit-il dans un élan de sarcasme. Il dévisagea le visage de Monsieur Longbottom. Il avait changé, lui aussi, et par bien des aspects. Il était devenu plus grand, plus sûr de lui. Il n'était plus ce petit gryffondor chétif. « Je ne sais pas à quel moment tu t'es dit que tout ce que tu faisais étais justifié mais c'était clairement stupide. » Un éclair de rage s'illumina dans les yeux de Seamus. Des années. Des années que cela durait. Cette interminable discussion, du bien et du mal. Et depuis des années ce n'était de discussions houleuses et affreux propos. Seamus n'en pouvait plus. De cet aspect que se donnait Neville, de libérateur bien pensant. Il se demandait même si il avait une once de compassion pour tous leurs amis morts. « Peut-être parce que ça l'est, non ? Tu ne t'es jamais dit que ça l'était ? Neville, ils sont morts. Il n'y a plus que nous. » Au moment où il ajouta cela, l'homme en face de lui se raidit automatiquement. Cela faisait bientôt quatre ans, mais pourtant, il ne se passait pas un jour, pas un instant où ils ne pensaient pas à leurs amis décédés. « Ce n'est pas une raison. » Seamus leva les yeux aux ciel. Jamais il ne comprendrait comment Neville pouvait vivre sans vouloir les venger, tous. « Harry est mort, Neville. J'sais pas si tu as réalisé ça ! Fred et George sont morts. Mon père est mort. Padma et Parvati sont mortes. » Fallait-il encore continuer ? En l'espace de quelques mois, ils s'étaient tous fait tués. Exécutés. Pourquoi ? Seamus ne pensait qu'à les venger, toujours. Et cela le tuer de voir que Neville ne le suivait pas. Mais peu importe, ce n'était que quelqu'un en moins et il continuerait bien sa lutte seul. « Même Hermione est morte. Et tu sais ce qui est arrivé à Ron ? Hein ? Ils ont même tués McGonagall ! » Les deux hommes se criaient dessus, chacun de son côté, et même s'ils essayaient de faire faillir l'autre, ils savaient très bien que le fossé les séparant était bien trop profond pour un jour se souder à nouveau. « Mais je le sais, je le sais ! Tu crois que ça ne me fait pas rien ? » Seamus était le seul à le voir comme ça, usé comme il l'était véritablement. « Alors pourquoi tu ne réagis pas ? NEVILLE ILS ONT TUE LUNA ! » Seamus pensait véritablement que Neville allait le gifler. Et quelque part, il aurait aimé cela. Mais non, Neville resta de marbre face une remarque qui l'aurait fait sortir de ses gonds. « Et ils ont tué Dean. » avoua t-il à demie voix. C'était plus douloureux. De tous, Dean lui manquait horriblement. Il avait été là depuis le début. Dans une seconde, tous ces moments passés en la compagnie de son ami lui revint. Pourtant, cela réveilla aucune tristesse, mais de la rage. « A chaque fois que j'essaie de réfléchir, de me souvenir du passé. Il n'y a pas un instant où je ne me souviens pas d'eux. Du moment où je les ai rencontré jusqu'à ce qu'ils partent. Alors tu fais ce que tu veux mais il est hors de question que cela reste ainsi !  » cria t-il avant de claquer la porte derrière lui.


Les 14 août n'étaient généralement pas des jours les plus chauds. Pourtant, comparé au reste de l'été anglais, c'était sans doute la journée la plus chaude. Si dans cette petite ville tranquille tout semblait calme, les plus courageux s'aventuraient à passer une après-midi à la plage de galets, d'autres finissaient paisiblement leur déjeuner sur les terrasses, dans la demeure des Finnigan, c'était une toute autre histoire. En ce début d'après-midi calme, un petit garçon fêtait ses onze ans. Oh non, il n'était plus chanceux que les autres, il n'aurait ni montagne de cadeaux ni grande fête mais il n'était pas le moins excité. A sept heures tapantes, il s'était dressé hors de son lit et sans prendre la peine de s'habiller, il avait dévalé les escaliers à la recherche de ses parents. « Est-ce que je l'ai reçu ? » avait-il demandé, à chaque moment de la matinée. Sa mère qui avait pourtant passé des heures à lui préparer un grand petit déjeuner, il avait avalé en vitesse ses oeufs et bacon, quêtant à chaque instant la boite aux lettres. Son père avait peur qu'il soit déçu, si jamais il ne se passait rien d'extraordinaire ce jour là. Que cette journée s'écoule sans que la nouvelle qu'il attendait ne lui parvienne. Pour Wilma Finnigan, c'était une évidence. Son fils serait comme elle. Elle ne savait si c'était l'instinct maternel ou une illumination qu'elle avait eu un jour. Peut-être que au fond, monsieur Finnigan avait peur de ne pas pouvoir contrôler son fils et que tout cet univers lui dépasse pour une raison ou une autre. De son côté, le jeune Seamus n'attendait que cela. Se rongeant les ongles, il essayait de se concentrer sur la construction du modèle de Chevrolet flambant neuf que lui avait offert son père. Constatant que l'esprit de son fils était ailleurs, il stoppa toute activité. D'un geste vif, baissa ses lunettes sur le journal avant de regarder son enfant. Il avait les traits âgés, un sourire bienveillant et souvent inquiet. « Et qu'est-ce qu'il se passera si ça n'arrive pas, Seamus ? » Ce dernier se mordit la lèvre inférieure. Il avait passé les derniers mois à attendre ce jour, plus que n'importe quel autre anniversaire. Jamais il n'avait pensé qu'il ne pourrait effectivement, ne rien se passer. Et il ne savait pas ce qu'il adviendrait dans ce cas là. « Tu serais toujours le même petit garçon. Ce n'est pas parce que ta mère en est une que tu en seras forcément un tu sais. Il y a des choses magnifiques dans le monde dans lequel tu sais, c'est le tien aussi. Tu feras d'autres choses extraordinaire.  » Pourtant, les yeux du garçon avaient déjà dériv sur l'extérieur. Les Finnigan avaient une maison en bordure de mer et de la fenêtre de la cuisine, il était possible d’apercevoir des vagues s'abattant sur la rive. « Ça ne définit pas qui tu es ni qui tu seras, Seamus Finnigan. Il n'y a pas de honte à avoir. » Ce dernier hocha la tête, un faible sourire sur les lèvres. Il ne croyait pas un mot de ce que lui disait son père mais il était sans doute mieux de faire comme si cela était le cas. Il cala son menton sous ses bras, avachit sur la table. Il le comprenait, mais il ne voulait pas le croire. Wilma passa derrière lui et posa une main sur son épaule. Accordant un sourire à son époux, elle murmura dans son dos : « Je crois que tu as du courrier Seamus. » Et avant même qu'il n'ait eu le temps de manifester son émotion qu'une lettre à l'enveloppe brune lui tomba dans les mains. Il su exactement ce que c'était lorsqu'il vit le seau qui sellait l'enveloppe qui indiquait « Hogwarts School of Witchcraft and Wizardry », Seamus leva des yeux incrédules vers son père. « Qu'est-ce que tu attends ? Ouvre là ! » lui lança t-il. Il ne fallu par une seconde de plus pour que le petit garçon ne s'exécute. En l'espace de quelques instants, l'enveloppe se retrouva déchirée et Seamus tendit son contenu à son père, il voulait que ce soit qui la lui lise. « Cher Monsieur Seamus Finnigan...» Mais Seamus était déjà debout, à serrer sa mère dans ses bras. Ce qu'il était heureux. S'en suivit une bonne heure de débat, de ce qu'ils achèteraient, de quand il reviendrait à la maison. Jamais un cancre n'avait eu plus hâte que la rentrée n'arrive.

« Tu étais dans quelle maison déjà, maman ? » demanda Seamus. Mais Wilma Finnigan n'était pas dans l'état de répondre à sa question, il était 10h45 et elle ainsi que son fils n'arrivaient maintenant à la gare de King's Cross. Elle comprenait maintenant le stress de ses parents lorsqu'ils l'avaient accompagnée pour la première fois jusqu'au Hogwarts Express. Le charriot de Seamus tressaillait à chaque nouveau morceau de carrelage. L'oiseau infernal dans sa cage ne faisait que de pousser des petits cris aigus. Si cela amusait Seamus, c'était nettement moins le cas pour sa mère. Ils ne leur restait plus qu'une dizaine de minutes pour rejoindre et si son fils était un sorcier, il était hors de question de le garder encore une année de plus. « J'étais à Hufflepuff. Mais ça ne doit pas t'influencer sur quoi que ce soir mon chéri, c'est entendu ? Le choixpeau te place là où est ta place. Et on ne doit jamais avoir honte de qui nous sommes.  » Elle l'embrassa une dernière fois sur le front avant de lui donner sa valise et sa cage. Il était dans le train, son fils. Un grand sourire de nostalgie se forma sur ses lèvres, comme tous les autres parents sur le quai. Un dernier geste de la mains et il avait disparu. Seamus avait du mal à progresser dans les couloirs étroits du train, une cage avec un hibou en furie dans une main et une valise remplie dans l'autre. D'un coup de pied, il ouvrit le premier compartiment qui s'offrit à lui. « Je peux ?  » demanda t-il d'une timidité qui ne lui était pas courante. Les personnes déjà assises répondirent en chœur d'un coup de tête. Il s'installa sur une banquette, ne sachant pas exactement ce qu'il était censé dire. Brisant le silence, le garçon en face depuis qui devait avoir approximativement son âge demanda. « Tu n'aurais pas vu un crapaud ? Je ne retrouve plus mien depuis que je suis entré dans le train. » En signe de réponse, Seamus haussa les épaules, en se demandant ce qu'un crapaud pouvait bien faire dans un train. « Je m'appelle Neville, au fait. » fit le garçon, en lui tendant la main et un sourire. Les enfants de onze ans n'avaient aucune peur de se présenter, de tisser les liens. Une part d'innocence. « Seamus. » lui répondit-il. Au moment où il s’apprêtait à ajouter quelque chose, une jeune fille sortie de nulle part apparu dans le compartiment. Elle avait déjà endossé sa robe de sorcier et semblait particulièrement agacée. « Désolée Neville, j'ai cherché partout. Et même le dernier n'a pas vu Trevor...Je suis désolée. Et les autres garçons sont incapables d'avoir un minimum d'attention et d'observation. » Le regard de la fille se posa automatiquement sur le nouvel arrivant, à savoir Seamus. Elle arqua un sourcils, attendant visiblement qu'il se présente. « Oh, je suis Seamus Finnigan. » La petite fille lui accorda un sourire intéressé, ce qui le dérangea au plus haut point. Elle pris place à ses côtés et ajouta, sans le regarder, comme si c'était plus pour elle que pour son information. « Seamus est l’équivalent gaélique de James, tu le savais ? Il y en a beaucoup eu pendant un temps. Ah, et je suis Hermione Granger. » Seamus lança un grimace à Neville qui haussa les épaules à son tour. Et sans rien dire, elle se leva et disparu dans le couloir. « Elle est pas un peu dingue ? » C'est à cet instant là que la fille qui était jusque là en retrait, posa son livre coloré pour les regarder. Elle était menue, habillée de vêtements de toutes les couleurs. Les longs cheveux blonds, presque blancs, lui touchaient pratiquement les genoux. « Ne parle pas d'elle comme cela, Seamus, tu ne la connais pas encore. Elle va nous impressionner, j'en suis sûre.  » Le garçon haussa les épaules, sans ne savoir exactement quoi répondre. Il ne connaissait pas ce magasine qu'elle lisait, et son regard glissa sur ses jambes, jusqu'à ses pieds qui étaient dépourvu de chaussures. Seulement des chaussettes prune et bleus avec des pompoms. « Où sont tes chaussures ?  » La blonde aux yeux clairs regarda ses pieds, les faisant s'agiter quelques peu, n'ayant pas l'air plus surprise que cela. « On me les a volé. » Seamus jeta un regard à Neville, perplexe.

« Wow. J'ai jamais vu autant de nourriture. » fit un garçon à la peau mate, les yeux écartés comme un chercheur d'or devant le plus beau des butins. C'était presque la même chose. Des dizaines et des dizaines de plats étaient posés sur la grande table de celle qui étaient désormais sa nouvelle maison, Gryffondor. Il ne savait pas si le choixpeau l'avait bien placé mais il était content de retrouver des visages familier. Il jeta un coup d'oeil par dessus son épaule et constata la présence de la fille aux chaussures dérobées à la table de la maison de Serdaigle. Sa mère disait sans doute vrai, on est placé là où doit l'être. Sa mère disait toujours vrai. Seamus lui accorda un sourire, quelques peu timide, visiblement d'accord avec lui. Devant lui, un première année roux mangeait plus de poulet qu'il ne pourrait jamais digérer. « Je suis Dean Thomas. Et toi c'est Seamus, c'est ça ? » Seamus pris le soin de finir sa bouche avant de répondre. D'autres places apparurent sur la table si bien que le jeune gryffondor se dit que sept années ne seraient pas suffisantes pour tout avaler. « Oui c'est ça, Finnigan. Et je crois que je pourrais plus rien manger de toute ma vie. » avoua t-il dans un rire qui fut suivi par Neville et Dean. Sa mère avait la réputation d'être une très bonne cuisinière mais jamais il n'avait vu autant de nourriture sur une même table. Et ce n'était pas fini. Seamus suivit les yeux Nick Nearly-Headless qui s'envolait vers les couloirs du château. Les sourcils froncés, il demanda. « Dis moi Fred, il y a d'autres créatures de ce genre à Poudlard ? » Le rouquin jeta un coup d'oeil à son jumeau en souriant. Il pris d'un seul coup un air très sérieux et grave. « Oh oui, il y a des vampires qui tuent des élèves tous les mois...Et des horribles hydres à six têtes dans les toilettes. » Seamus s'écarta de la table, visiblement horrifié parce que tout ce que Fred venait de lui raconter. Sa mère lui avait déjà conté, pendant des heures, ses aventures dans l'école de magie. Pour elle, c'était même les meilleures années de sa vie. Mais jamais il n'aurait imaginé des choses dangereuses pour les élèves. L'établissement regorgeait de nombreuses choses étranges, mais pas qui pourrait nuire à la vie de ses étudiants. Il fixa l'assemblé avant de demande, fébrilement « C'est vrai ? » Il ne fallut qu'une seconde à Fred, George et l'ensemble de la taille d'éclater de rire, ce que Seamus, comprenant sa naïveté fini par faire. Plus tard dans la soirée, ils rejoignirent les dortoirs de leur nouvelle maison. Seamus était toujours étonné devant tant de grandeur et de beauté. C'est avec un grand plaisir qu'il appris que sa chambrée était composée de Dean, Neville, Ron mais aussi Harry Potter. Il décida avec Dean de prendre deux lits pratiquement joins. Ce fut sa première nuit à Hogwarts.

« Harry ! » lança par dessus son épaule Seamus. En cours de potions, il fallait mieux éviter de se faire remarquer et encore plus lorsque l'on était un Gryffondor. Le professeur Snape passait entre les rangs, cette expression si singulière et effrayante sur le visage. Pourtant, si il terrifiait Neville au plus haut point, il avait surtout tendance à énerver Seamus. Mais il avait une information des plus capitales à transmettre à son ami à lunettes. Une fois de temps en temps, le professeur levait les yeux vers lui et Seamus faisait mine de se taire. Parvati Patil, avec qui il s'était lié d'amitié durant cette troisième année à Hogwarts ne pouvait que rire en voyant son voisin de table verser chaque éléments qu'il trouvait dans son chaudron et en venait à se demander quand ce dernier n'allait exploser. Parvati et Seamus s'était véritablement rencontré lors d'un match de Quidditch qui opposait leur maison Gryffondor à celle de Draco Malfoy, Serpentard. Si il était au début trop occupé à rire avec Ron, il trouva une vaillante alliée en Parvati lorsqu'il s'agissait de crier que l'équipe de Serpentard trichait. Ce n'est qu'à partir de ce jour là que Seamus réussi à la différencier de Padma, sa soeur jumelle de la maison de Serdaigle qu'il croisait les quelques fois où il était obligé de rejoindre la bibliothèque. Depuis, lui lui apprenait à jouer aux échecs sorciers et elle tâchait d'éviter que la salle de potions ne se transforme en véritablement crématoire. Cette dernière lui donna un coup de coude, traduisant sa volonté de savoir ce qu'il se passait dans la tête de son voisin de table. « Je dois dire à Harry qu'une moldue à aperçu Sirius Black, pas loin d'ici.  » Le sourire de Parvati se métamorphosa en une grimace de peur. Elle fit volontairement tomber une fiole qui s'écrasa par terre et ordonna à Seamus de se baisser avec pour qu'ils puisse parler. « Sirius Black, ici ? Pourquoi viendrait-il à Poudlard ? » Seamus hocha la tête en ramassant les morceaux de verre sur le sol. La présence d'un tueur en série échappé de la prison dite la plus sûre du monde n'était pas pour rassurer l'ensemble de la population. « C'est un fou, je ne suis pas sûre qu'on ait besoin d'une raison ! Si il s'est échappé d'Azkaban, c'est qu'il y avait une raison. Et elle se trouve peut-être ici, dans l'école. » Parvati hocha à son tour la tête, cherchant visiblement une solution à tout cela. Sirius Black était dans toutes les conversations ces temps-ci. Chacun avait son propre avis là dessus. « Mais il ne pourra jamais enter, pas avec tous ces détraqueurs. » La jeune gryffondor disait vrai, Hogwarts était l'endroit le plus sûr qu'il puisse exister après tout. Mais Azbakan regorgeait de détraqueurs et cela ne l'avait pas empêcher de prendre la fuite. « Serais-je entrain d'interrompre  le début d'une belle histoire d'amour ? » fit une voix monocorde et grave dans leur dos. Une voix que chacun connait et dont personne n'aimerait qu'elle soit le réveil. Les deux jeunes adolescents se relevèrent automatiquement. « Dix points seront enlevés à Gryffondor. Et pour une fois, vous n'êtes pas le seul responsable, Monsieur Finnigan. » fit le professeur Snape.

« J'en reviens pas qu'il ait foutu son foutu nom dans cette foutue coupe. Et comment est-ce qu'il a pu trouver un sort suffisamment fort pour qu'il conjure celui de Dumbledore. » grogna Ron en déplaçant une des pièces du jeux d'échecs. Le tournoi des trois sorciers passionnait autant qu'il déchainait. Cette année qui plus est, Harry Potter, alors qu'il  n'était âgé que de quatorze ans avait été tiré au sort comme un quatrième champion. Seamus ne pouvait que comprendre la haine qu'éprouvait Ron alors que lui aussi, aurait aimer pouvoir tenter sa chance. Si Harry était un ami fidèle, il était étonnement énervant lorsqu'il prenait ses airs d'ange tombé du ciel qui ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait. « Dean le croit. Il dit que c'est quelqu'un qui a voulu mettre Harry en danger, qu'il n'aurait jamais fait cela seul. » Dean, le meilleur ami de Seamus était quelqu'un de particulièrement bon et qui accordait sa confiance à ceux qui la méritaient. Il avait cru Harry au moment où son nom était sorti de la coupe de feu. Pourtant, Seamus était du côté de Ron. Il ne cherchait pas à réfléchir, tout ce qu'il savait c'est que encore une fois, Harry allait s'attirer tout le mérite du monde. « Eh bien il se trompe. » murmura Ron, en continuant de jouer. Seamus regarda vers l'extérieur, les feuilles commençait à tomber. C'était sa période préférée de l'année à Hogwarts. Tout devenait rouge et or. Comme sa maison, à chaque automne il avait l'impression de célébrer Gryffondor. Mais il savait que ce soir là, il ne rejoindrait pas son dortoir pour une bonne soirée à manger des bonbons aux gouts exotiques avec ses amis. Ce serait une soirée glaciale, entre Harry et Ron qui se parleraient froidement, Dean qui l'éviterait et Neville qui tâcherait faiblement de détendre l’atmosphère. Seamus pensa alors aux épreuves. Harry était quelqu'un d'intelligent et habile, mais plus que de gagner ce tournoi, est-ce qu'il y survivrait, au moins ? Dumbledore l'avait dit, cette compétition n'était ni pour les lâches, ni les craintifs. Harry était maintenant devant le fait accompli, il ne pouvait reculer. Cedric Diggory était des plus doués de son année, mais il avait également dix-sept ans, soit trois de plus que Harry, une maturité incroyable et un talent que ce dernier aurait du mal à égaler. Seamus fixa les pions de son camp se faire détruire peu à peu par celui de Ron, en se demandant ce qu'il allait advenir de cette compétition et de cette année. Un groupe de garçons de Durmstrang passèrent à côté d'eux, leurs lourdes chaussures résonnant sur le sol de la grande salle. L'un deux lui accordant un regard plus que provocateur. Si les élèves se trouvaient très différents entre eux, que ce soit par leur âge mais surtout par leur maison, ils trouvaient en ces étudiants venus du bout du monde leur total opposé.

« Je t'avais dit que tu avais bien fait. » murmura Dean. Les deux amis étaient assis au fond de l'assemblé. Seamus lui donna raison d'un signe de tête, ajustant ses mitaines grises à ses doigts. Dean avait eu raison, sur toute la ligne et cela lui coûtait de l'admettre. Mais plus que Dean et les autres, sa mère avait elle, entendu raison. Une relation toute particulière unissait Seamus et sa mère. Le fait qu'ils soient les deux seuls sorciers de la famille jouait sans doute pour beaucoup. Et qu'il soit fils unique encore plus. Toute sa vie, Seamus avait suivi les jugements de sa mère avec beaucoup d'attention, elle était comme une vérité générale. Des yeux grands ouverts sur le monde, comme il l'était maintenant. Sauf que sa mère se faisait manipuler comme le reste de la population, et Seamus n'y voyait rien. Alors, quand la Gazette du Sorcier a commencé à clamer Harry comme un simple menteur sur l'éventuel retour du Seigneur des Ténèbres, Madame Finnigan en était persuadée. Parce qu'elle était de ces femmes moyennes, qui n'étaient pas dotées de cette réflexion et qui gobaient absolument tout ce qu'on leur disait. Si son fils lui, prenait souvent du recul, lorsqu'il s'agissait de sa mère, il ne montrait aucune résistance. Depuis qu'il était petit, il donnait à sa mère une confiance absolue que rien ne semblait compromettre. Cela avait toujours été ainsi, mais à maintenant quinze ans, Dean lui avait fait comprendre qu'il était en âge d'avoir sa propre opinion. Ils étaient donc tous les deux assis derrière tous leurs amis et quelques autres élèves dont les deux élèves de cinquième années n'étaient pas spécialement proches. Seamus écoutait avec attention ce que Harry, Ron et Hermione leur disait. Depuis le début de l'année et avec l'arrivée d'Umbridge à la tête du château, plus rien n'allait à Hogwarts. C'était même devenu un véritable enfer, où était passée cette maison accueillante qui les avait hébergé durant ces cinq précédentes années ? Plus les mois avançaient, plus les punitions corporelles se répétaient. La Grande Inquisitrice prenait un malin plaisir à tout supprimer peu à peu, chacune des libertés que pouvait avoir un élève était totalement rayé des règles. Qui plus est, le Ministère de la Magie, à la manière de la Gazette du Sorcier, tentait de cacher le retour du plus grand Lord Noir. Et cela commençait par l'éducation, il fallait formater les jeunes élèves à vivre dans le mensonge. C'était très simple à vrai dire pour que personne ne pense qu'il ait quelque chose à crainte, il fallait supprimer le moindre doute qui pourrait s'installer. A commencer le cours des défenses contre les forces du mal. Pourquoi en auraient-ils besoin, puisqu'il n'y avait rien à se défendre contre ? Mais les étudiants n'étaient pas idiots et arrivaient à lire entre les lignes. C'est pourquoi ils s'étaient réunis dans la plus grande illégalité dans le but de fonder une association de défense. Tout ce que disait Harry était vrai. Ce qui les attendait à  l'extérieur était mille fois plus grand que leurs entrainements en cours. Ils n'auraient pas de seconde chance. Il scruta l'ensemble des personnes présentes. Michael, Ginny, Fred et George, Luna, Colin, Ron, Hermione et Harry, Justin, Katie, Dean, Neville, Padma et Parvati, et encore d'autres. Ses yeux se posèrent sur le petit Nigel, qui n'était qu'en seconde année. Il soupira. Personne ne sait ce qu'il est advenu de la feuille où chacun avait écris son nom et juré fidélité à l'Armée de Dumbledore mais Seamus y figurait bien.

« Mais concentre toi enfin ! » éclata de rire Dean. Voilà quelques heures maintenant que une vingtaine d'élèves étaient regroupés dans la salle sur demande afin produire l'essentiel de la défense, à savoir un sortilège de patronus. Ou du moins d'essayer, car si Harry se montrait particulièrement brillant comme professeur, c'était nettement moins le cas pour Seamus qui parvenait à peine à produire un nuage de fumée. Il regard autour de lui mais il ne vit que Dean, hilare devant les difficultés de son ami. C'est alors que Harry, qui était précédemment occupé à superviser l'avancée de tous se rapprocha de lui. Il avait ce calme et cette détermination qui lui était propre. De tous les élèves présents dans cette salle et même de l'école toute entière, Harry était celui qui avait vécu le plus de choses et pourtant, il était modeste et respectueux. « Qu'est-ce qui t'arrive ? » demanda t-il en arquant un sourcils devant la mine déconfite et découragée de Seamus. Cela faisait des semaines qu'ils s'entrainaient, le plus possible. Et Seamus commençait à se sentir attaché à ses réunions, un véritable sentiment d'unité et de justice pouvait se ressentir dans les rangs de cette association. « Je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à trouver quelque chose de suffisamment heureux. » avoua t-il à demi voix. Le sortilège du patronus était destiné à ce défendre des détraqueurs. Ces horribles créatures qui se nourrissaient de toute la bonté et le bonheur qu'un être humain pouvait contenir jusqu'à ne laisser qu'une carcasse d'os et une âme presque morte. Le seul moyen de les battre ou du moins de s'en débarrasser était de penser, pendant quelques instants, au souvenir le plus heureux que chacun pouvait créer. Cela demandait de fouiller dans sa mémoire et cela avait parfois un prix. Cependant, Seamus qui était d'habitude si enclin au bavardage et à l'humour se retrouvait totalement dépourvu face à cela. « Il faut que tu penses à quelque chose d'heureux et que tu te focalises uniquement sur ça. » lui fit remarquer Harry. Des éléments heureux, il en avait, par dizaines mais aucun n'avait réussi à produire le patronus tant attendu. Seamus se sentit honteux, honteux de ne pas réussir alors que Harry avait vécu des choses bien plus horribles que lui et pourtant, produisait un magnifique patronus. Quelque part, ça l'énervait aussi. Harry pris le bras de Seamus pour le redresser et pointer sa baguette en direction du plafond. « Je veux que tu penses à toutes les choses heureuses que tu as vécu Seamus. Maintenant et très fort ! » Seamus pensa à sa rencontre avec Dean, à leurs batailles d'oreillers dans le dortoir, aux parties d'échecs avec Ron, aux baisers de sa mère, à l'odeur des bonbons de Honeybones, au bal de quatrième année, aux cours du professeur Lupin, aux concours de sortilèges avec les frères Weasley, aux sourires des filles de BeauxBâtons, à sa répartition à Gryffondor, à la création de l'armée, aux nombres de chaudrons qu'il avait réduit en cendres, à toutes ces choses qui faisaient que Hogwarts était Hogwarts. « EXPECTO PATRONUM ! » la sensation était indescriptible, comme une énorme forme d'énergie qui se détachait de son corps se propulser dans les airs. Seamus sorti automatiquement de sa transe, apeuré par ce que cela lui faisait. Il lâcha sa baguette au sol, brisant ainsi le sort. Il avait eu le temps de fixer pendant quelques secondes la forme du patronus, il ne savait pas exactement ce que c'était mais il se retourna vers Dean, stupéfait. « T'as vu ce truc poilu ?! »

Seamus l'avait vu, clairement, cette fois-ci. Il en était encore chamboulé et essoufflé, au bout d'une bonne heure intensive d'entrainement. Il passa un main sur son front trempé par la respiration. « C'est un beau renard. » fit une voix dans son dos. Seamus fit vole-face, surpris que quelqu'un se trouve là également. Il avait reconnu cette voix, fluette et aiguë. Tout le monde la connaissait. « Salut Luna, ça fait combien de temps que tu es là ? » Le regard de Seamus glissa sur le corps de Luna. Elle était vêtue de son habituel uniforme de Serdaigle, à la l'exception que ses chaussettes étaient violettes et qu'elle portait des boucles d'oreilles en forme de radis. A moins que ce soit de véritables radis, mais au moins elle portait ses deux chaussures. « Il n'y a pas longtemps, j'étais venue m'entrainer mais j'ai entendu que tu étais là. C'est joli un renard. » Seamus haussa les sourcils, il ne savait pas trop ce que cela voulait dire. Le patronus de Ron était un chien, celui de Harry un cerf, et le sien, un renard. Quelque part, il était un peu vexé, il aurait aimé un lion ou un loup. « Ce n'est pas ce qu'il y a de plus viril pourtant ! » fit-il en éclata de rire mais il se stoppa aussitôt qu'il se rendit compte que Luna ne riait pas du tout. Il se racla la gorge alors qu'elle s'assit à ses côtés. Luna avait cette façon de tout prendre calmement et d'être totalement dans son monde et pourtant être très impliqué dans celui dans lequel nous vivions. Elle avait, contrairement à lui, toujours été du camp de Harry et l'avait toujours cru. Parce que si la mère de Seamus croyait à ces âneries de la Gazette des Sorciers, le père de Luna était rédacteur en chef du Chicaneur, qui avait un jugement opposé à la situation. « Non, je trouve ça beau en contraire. Les renards sont des animaux très mystérieux. Ils sont difficile à trouver, ils vivent hors de la société des hommes. Ils sont assez fascinants je trouve. » Luna trouvait toujours la beauté dans chaque être, chaque chose, et elle venait d'en trouver en Seamus. Ce dernier arqua un sourcils en se disant que si toutes les filles étaient comme elle, il n'aurait jamais de petite amie. Mais il comprenait ce qu'elle voulait dire et en vérité, il en était plutôt content. « Tu trouves que je suis fascinant et mystérieux ? » demanda t-il. Il se remémora l'animal qui était apparu devant lui, quelques instants auparavant. Elle disait vrai, il était extrêmement beau. Mais pas l'espace d'un moment il ne se serait dit qu'il lui correspondait, jamais il n'avait vu cet aspect de lui même. « Je suis persuadée que tu attires beaucoup plus de regards que tu ne le penses, Seamus. Tu te souviens de ce que je t'avais dit sur Hermione, la première fois que nous nous sommes rencontrés ? » Seamus fouilla dans ses souvenirs, à la recherche de cette première rencontre. Cela faisait un moment maintenant, plus de quatre ans. Ils n'étaient que des premières années et n'avaient rien vécu de tout cela. « Qu'elle pourrait nous surprendre ? » Luna hocha la tête dans un sourire. Effectivement, en y repensant, Hermione n'avait rien de la madame je-sais-tout, elle était même devenue une amie. C'était impressionnant, tout le monde aimait Luna. Cette façon indescriptible de comprendre tout le monde à n'importe quel moment alors que personne ne la connaissait véritablement. « Exactement. Et je pense que tu peux nous surprendre toi aussi. Je suis persuadée qu'il y a autre chose derrière cet impulsif qui met le feu aux poudres. Il faudrait juste que tu veuilles le voir. Le renard te va parfaitement bien à mes yeux, t'es assez discret au fond si on omet quelques détails. Je pense aussi que tu nous montres que la partie de toi dont tu n'as pas peur. Et ce renard, c'est ce Seamus là. Ce Seamus qui va grandir. »

« J'en reviens pas ! Vous avez tous les deux des rencards, et moi j'suis tout seul ? » s'indigna à juste titre Seamus alors que ses amis, Lavande et Dean riaient aux éclats devant sa mine déconfite. Effectivement, en cette sixième année, Lavande avait enfin mis le grappin sur Ron Weasley dont elle était éprise depuis plusieurs moins maintenant. D'ailleurs, c'était un peu trop aux yeux de Seamus qui ne comprenait pas spécialement à quel point on pouvait être dévoué à quelqu'un. Quant à Dean, il restait dans la famille puisque c'était sur Ginny Weasley qu'il avait jeté son dévolu. Et Seamus restait seul, oh ce n'était pas la première fois et ça ne le dérangeait pas spécialement mais ce jour là, il allait véritablement se retrouver seul à la table des gryffondor. Seamus avait une vision assez étroite de l'amour, étant quelqu'un d'assez maladroit quand ce sujet venait sur le tapis, il se débrouillait le mieux qu'il pouvait pour l'éviter. Si il était le premier à se retrouver dans les situations les plus complexes, lorsqu'il s'agissait du sentimental, il était bien moins confiant que son ami Dean. Les parents de Seamus s'aimaient d'un amour inconditionnel depuis plus de vingt-cinq ans, jamais ils ne les avaient entendu lever la voix l'un sur l'autre. Et cette situation idéale avait fait naître en Seamus un besoin de se comparer à eux, surtout dans ce cas-ci. Il avait l'impression que jamais il ne pourrait tenir une relation aussi longtemps que ses parents et il n'en ressentait pas l'envie. Sans savoir exactement pourquoi, il ne préférait rien faire. « Et avec Katie ? » demanda Dean alors que Lavande était déjà partie en chantonnant. Seamus se raidit aussitôt sur sa chaise et regarda son ami avec surprise. Évidemment qu'il savait qu'elle lui plaisait. Seamus trouvait tellement de belles choses dans sa personnalité. Son rire était adorable, sa détermination admiration, elle avait des jolies mains et pourtant le jeune gryffondor n'était pas connu pour sa délicatesse et son sens de l'observation. Ce dernier haussa les épaules, ne sachant pas quoi dire. « Il n'y a pas grand chose à dire. » répondit-il, en dévia rapidement son regard derrière Dean. Il n'aimait pas quand son ami se comportait de la sorte avec lui. Si pour la plupart des filles, les relations amoureuses étaient leur sujet de discussion préféré, pour ce qui était de Seamus et ses amis, ce ne n'était véritablement pas le cas. « Eh, je sais comment tu la regardes hein. Aux entrainements de quidditch, j'suis pas con mec. » éclata t-il de rire. Seamus haussa à nouveau les épaules, visiblement peu enclin à une discussion de la sorte. Il ordonna à son meilleur ami de rejoindre sa bien aimée avant qu'il ne lui en colle une. Lorsque Seamus se décida à rejoindre le dortoir, il tomba sur Katie, en compagnie d'Angelina Johnson et Alicia Spinnet. Elle lui accorda un sourire timide, suivit de deux grands éclats de rire de la part de ses camarades. Seamus aurait voulu répondre quelque chose à cela, n'importe quoi. Mais au lieu de ça, il se renferma sur lui même et parti après avoir murmuré quelques syllabes incompréhensibles. Il se réfugia dans son dortoir, mort de honte. Il fut réveillé par Neville et il en parla avec lui, Seamus fut rassuré de ne pas être le seul dans cette situation. Car, à part son amour pour l'herbologie, Neville était lui aussi, bel et bien seul.

« Qu'est-ce va devenir l'AD maintenant ? » soupira Ginny. Le train roulait à toute vitesse et ces paysages qu'ils avaient tant aimé n'étaient plus que de maussades forêts noires à perte de vue. En quelques mois, tout avait changé. Ils n'étaient plus beaucoup, ils étaient moins nombreux, moins forts et moins motivés. Seamus laissa sa tête reposer sur le bord de la fenêtre, les yeux clos. Il senti la main de Luna se posa sur son épaule d'une façon bienveillante. Dean était parti lui aussi. Depuis que Hogwarts était entre les mains de Snape et des Carrow, les nés-moldus n'étaient plus acceptés. Et comme le père de Dean était parti il y a des années, ce dernier n'avait pas de quoi prouver cette dite pureté dans son sang. Il avait vu partir son plus fidèle ami et il ne savait pas quand il allait le revoir. Harry, Ron et Hermione étaient partis eux aussi. Il n'y avait plus que lui, Luna, Ginny et Neville. Il passa sur main sur son visage. « On en refera une autre, on va la recomposer. Arrivés à Hogwarts, on trouvera du monde. Et ce n'est pas parce que le trio est parti qu'on ne pourra pas assurer là bas. Ils mènent une toute autre bataille, nous, c'est collectif. » assura Neville. Seamus ne savait si cela avait véritablement convaincue Ginny qui laissait apercevoir une moue perplexe. Il devinait qu'elle devait être terriblement inquiète pour le sort d'Harry. Ce n'était pas rien d'être la petite-amie de l'élu et même si de nombreuses rumeurs courraient à leur sujet, le jeune gryffondor ne pensait pas à une rupture définitive. Harry était traqué, par tous, à un tel point que l'optimisme pourtant sans limite de Seamus commençait à lui faire défaut. Pour quelques gallions, les gens étaient capables de faire des choses atroces. Mais plus que l'argent, si ils étaient face à la peur, la plupart n'hésiteraient pas une seule seconde à donner des noms, pour sauver leur peau et celles des leurs. Peu importe le prix, peu importe la cause. Et servir le mal était un petit prix à payer lorsque l'on a peur. Luna se racla la gorge, tâchant comme à son habitude de détende l'ambiance par des remarques qui n'avaient strictement rien à faire dans le contextes. « J'espère qu'il y aura du pudding. Et qu'il ne sera pas infecté de Nargoles pour une fois. »  Neville ne pu s'empêcher de rire alors que Ginny et Seamus se lancèrent un regard perdu. Perdus, ils étaient perdus. Des adolescents à peine sortis de l'enfance confrontés à des problèmes que n'importe quel adulte ne pourrait endosser. Seamus fixa à nouveau l'horizon qui s'éloignait peu à peu, à mesure que le train pénétrait dans une forêt sombre et malveillante. Il se demandait quand il allait revoir ses parents, et s'ils iraient bien. Et si tout irait bien.

« Mon Seamus,
J'ai bien eu ta lettre. Mais je ne pense sincèrement pas que fuir en France sera une solution. Ils nous traqueront et nous tuerons quand ils en auront l'occasion. Je en veux pas d'une vie de fugitif, et toi non plus. Reviens à  la maison Seamus, je t'en supplie. Je ne peux pas être sans toi maintenant que ton père n'est plus là. Reviens Seamus, on vivra éloignés, on ira bien. On sera tous les deux. Il n'y a rien à craindre, on sera en sécurité. Je te le promets. Je ne veux plus que tu affrontes des choses comme ça, laisse les autres s'en occuper. Le ministère sait ce qu'il fait, ce sont des gens qualifiés pour cela. Reviens à la maison. On retournera en Irlande chez tante Harriet. Ce n'est plus un monde pour nous. Qu'est-ce que tu comptes faire ? Rester là bas ? Et te faire tuer bêtement ? Tu n'as pas le droit de mourir avant moi. Je t'ordonne de rentrer immédiatement et on s'en ira. Reviens, Maman. » L'encre avait bavé sur quelques lignes. Peut-être avait-il plu, ou peut-être Wilma Finnigan avait pleuré en écrivant ces mots. L'écriture était aussi incertaine que les mots forts. De toutes évidences, au moment où elle avait écrit cette lettre, elle avait perdu tous ses moyens. Seamus passa ses doigts sur l'encre noir. Il imaginait sa mère écrire ces phrases dans la hâte, la plume frotter sur le parchemin fin, faisant quelques ratures au passage. Il se mordit fermement la lèvre. Jamais il n'aurait pensé lire un jour tout cela. Il se frotta le visage. Sa relation avec sa mère avait toujours été fusionnelle, comme indestructible. Pourtant, elle venait de se briser à cet instant là et à tout jamais. En quelque secondes, Seamus réalisait à quel point Dean avait eu raison sur toute la ligne. Toutes les fois où ils s'étaient disputés à ce sujet, c'était légitime. Il avait perdu son père quelques temps auparavant et il venait de perdre sa mère. Une énorme douleur frappa sa poitrine alors qu'il déchirait nerveusement la lettre comme il le pouvait. Plus les morceaux de parchemin était petit, plus il avait l'impression d'arracher le cœur de sa mère. Une lâche, comme ils étaient tant. Comment avait-elle pu en arriver là ? Comment acceptait-elle le système en prenant la fuite ? Ils avaient tué son mari. Et elle ne faisait rien. Accablée par le chagrin elle préférait se retirer alors qu'une immense vague de rage grandissait dans le cœur et l'esprit de son fils. Il n'allait pas retourner vers elle, jamais. Jamais elle ne le reverrait. Si Seamus avait pris la plupart de ses décisions importante sur un coup de tête, cette fois-ci, ce n'en était pas un. Sa mère avait perdu toute considération à l'instant même où elle avait rennoncé à se battre. Pour son mari, pour son fils et pour même ce qui était juste. Seamus jeta les morceaux de lettres qui s'éloignèrent peu à peu dans le vent avant de disparaitre totalement. Elle avait disparu. « Seamus ? Tu viens ? » fit une voix féminine à ses côtés. Il regarda l'horizon, la mâchoire serrée. Il regarda le paysage comme si c'était la dernière fois qui le voyait. Et c'était le cas, car désormais plus rien ne serait comme avant. « J'arrive, Mafalda. »

La nuit avait recouvert le jour d'un épais manteau de brume, plongeant n'importe qui dans les ténèbres. Seuls les corbeaux s'aventuraient dehors. La pluie martelait le toits, dévalant les gouttières pour s'écraser dans la boue et noyer la vermine. Mais la tempête était là. Il était trempé de sueur et de larmes, il n'était plus maître de ses mouvements. Une rage sans nom semblait avoir pris possession de son corps. Personne dans le château n'avait compris ce qu'il s'était passé avant qu'elle ne se dirige vers sa chambre. Ses cris la firent se raidir, ils traversèrent l'ensemble du bâtiment. Sa gorge vibrait alors qu'elle s’avança vers lui. Seamus était au milieu de son lit, redressé, les yeux pleins de larmes et la bouche déformée par la douleur. Elle enroula des bras forts autour de lui, pour tâcher de le calmer. Il les sentit aussitôt mais resta les yeux clos, à hurler de colère et de tristesse. « Seamus calme toi ! » cria Ginny, en tâchant de parler plus fort que les hurlements de son ami. Mais Seamus ne voulait rien entendre, il ne la voyait pas. Il ne voyait qu'eux. Il ne voyait qu'eux et leur mort qui restait en vain. Une succession d'image affreuses défilaient dans sa tête. C'était entrain de le tuer. Il revoyait le rire de Luna et son sourire bienveillant. Il se revoyait lui courir après dans la cour. Il voyait Fred et George au premier match de quiddtich de Gryffondor, il voyait leur complicité. Et Hermione qui courait en deuxième année, le sourire aux lèvres, il voyait sa plume dans les airs.  Il voyait les parties d'échecs avec Ron et les bonbons surprises, les réunions dans la salle commune tard le soir. Il revoyait Parvati qui riait aux éclats en évitant les foudres de Snape, sa joie de vivre et son étrange costume du ball. Et les entrainements de Harry, et le patronus, l'ami et le leadeur. Il revoyait son père et ses maquettes, ses tapes dans le dos et ses histoires à dormir debout. Il revoyait Dean, son plus grand ami. Il revoyait les erreurs, les bons souvenirs, les nuits passées à parler, son sourire. Il se revoyait le rencontrer pour la première fois, la première fois de tout. Il se rappelait de Gryffondor et des cris de joies. Il les revoyait et il les revoyait morts. La vie quittant peu à peu leurs yeux, les laissant seuls dans un monde de terreur. Et il était seul et indomptable. Il était seul et incapable de les vengenr. Il le ferait, il le ferait. Ils ne mourront pas en vain. Il les revoyait s'éloigner de lui. Et il voyait Ginny pleurer avec lui.

la fiche la plus longue de ta vie est magnifique j'adore la perception de Seamus (euh, Draco n'est pas une enflure, hein ) c'est vraiment très agréable à lire, intense. On ressent les émotions du personnage et c'est le plus important dans un rp, je crois. Mes félicitations

Félicitations petite chouette, te voici validé Alors, tu peux désormais venir rp et t'éclater avec nous sur le forum ! Le flood est ouvert, mais aussi la chatbox ! Ne néglige ni l'un, ni l'autre. Pour commencer, tu peux recenser ton avatar afin qu'il puisse apparaître dans le bottin voilà voilà, tu auras ta carte chocogrenouille !
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