THÈME ÉCRIT (1) : l’exécution publique
Nous sommes le premier mai de l'année 1998. La grosse horloge Big Ben sonne midi. Un échafaud a été monté à l'occasion en plein cœur de Diagon Alley. Les agents du ministère et des mangemorts entourent les lieux, des prisonniers montent sur l'estrade dont Hermione Granger ou encore Dean Thomas. Ils sont tous menottés et silencieux. La foule s'amasse et plusieurs rayons verts frappent un à un les prisonniers. Vous êtes là, dans la foule et vous ne dites rien. Sans un mot, vous assistez à l'exécution de chacun de ces gens. Vous êtes surpris, choqué, effaré, heureux de voir enfin ce monde sombrer vers les ténèbres ? Merci d'appuyer ici sur la psychologie de votre personnage, ce qu'il ressent, les émotions qui le frappent à cet instant, quand l'espoir s'envole.



Jezabel n’avait jamais été à un enterrement, elle n’avait jamais réellement fait face à la mort. Sa famille l’avait toujours protégée jalousement, entrainée à supporter des attaques, mais ce qu’elle allait vivre, elle le savait, allait la changer à jamais. De nombreuses recommandations étaient de mise, mais la jeune fille étouffait de ces mots sans aucun sens. Parce qu’aujourd’hui, ses camarades, ses professeurs, et meme une amie allaient être executes. Elle sentit l’air lui manquer à cette pensée. Comment pouvait-on détruire la vie de si jeunes personnes ? Elle ferma les yeux pour vider ses pensées, fixant son attention sur l'odeur de la bougie qu’elle avait allumée dans sa chambre. Cela lui rappelait Dumbledore, et la rassurait. Une fois que ses mauvaises pensées disparurent, elle s’approcha de la fine lumière incandescente, passant sa main autour pour faire jouer la flamme entre ses doigts. Elle claqua subitement ses mains sur la mèche, l’empêchant d’avoir de l’oxygène, la laissant pour morte, comme on le fera pour d’autre aujourd’hui. Elle s’empara de sa baguette et souffla un bon coup avant de sortir de sa chambre, le cerveau empli d’images sombres. Mais il fallait qu’elle vide son esprit, qu’elle oublie ce qui allait se passer pour se concentrer sur ses défenses. Mais voilà une chose que son père ne lui avait pas appris pendant son entrainement : Comment vider un esprit meurtri ?

Les passants se rassemblaient autour de l’échafaud, tous si différent, mais sachant parfaitement ce qui allait se passer. Au loin, elle vit Hermione Granger prendre place, son visage totalement vide d’émotion. Qu’avait-elle dû subir pour se résigner à ce point là. Jezabel connaissait le courage et la douceur de cette sorcière exemplaire. Si talentueuse, née pour faire de grande choses. Cette mort n’était pas pour elle. Les condamnés s’enchainaient, tous menottés, et quand Luna monta sur l’estrade, elle ne vit plus l’eternel sourire qui donnait toute sa splendeur à son visage, ni l’éclat perdu de son regard. Elle avait la tête baissée, perdue la petite Serdaigle cinglée, elle n’était plus que l’ombre d’elle même. Une fois tous présents, les éclairs verts s’échappèrent des baguettes pour rejoindre ces corps innocents, qui avaient pour seule erreur de vouloir se battre et exister. Les cadavres s’effondraient avec fracas sur le sol. Ces visages inanimés, ses bras tendus à l’arrière et leurs cheveux étalés sur le sol. Des poupées de chiffons, des moins que rien, des exemples, voilà ce qu’ils étaient désormais.

Elle serra les dents, sentant ses canaux nasaux bruler, les perles salées qui menaçaient de s’échapper, plus de défenses, plus rien ne comptait sauf la dévastation de son cœur, de son âme. Comment est-il possible de détruire tant d’êtres sans remords ? Pourquoi avait-il fallu qu’ils tuent une personne aussi rayonnante, insolite et fantastique que Luna Lovegood ? C’était ce sourire qui lui donnait espoir en l’humanité. Ce côté candide et perdu qu’elle n’avait jamais eu, Jezabel était à deux doigts de s’effondrer sur le sol pour pleurer les pertes, hurler sa haine à un Merlin absent, chercher un retourneur de temps et tuer ce Voldemort de malheur, qu’une fois pour toute, l’histoire soit fini. Elle voudrait changer les choses, retirer la douleur qui pressait son cœur, mais elle aussi n’avait pas le droit à l’erreur. Alors que son visage se déformait par la souffrance qu’elle ressentait, son père lui serra l’épaule, signal qu’elle devait se reprendre. Elle baissa la tête pour qu’une larme s’effondre sur sa chaussure avant de fermer les yeux, et vider son esprit de toute pensée. Elle baissa la tête pour qu’une larme s’effondre sur sa chaussure avant de fermer les yeux, et vider son esprit de toute pensée. Elle se concentra de toutes ses forces : si ils avaient pu affronter la mort ainsi, elle pouvait se reprendre. La sorcière releva doucement la tête, un sourire sur le visage, c’était le début de la fin, elle en était persuadée, et elle saurait les venger un jour, même si elle doit passer pour la pire des sorcières pour cela. Elle vengera la mort de Luna, cette mort qui ne lui ressemblait pas, pour faire d’elle une martyre pleine d’espoir.