| | JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. | |
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| Sujet: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Sam 23 Aoû - 22:26 | |
| oswald kiegler - some men just want to watch the world burn - ÂGE — Vingt neuf années déjà consumées, parties en fumée. Trop vite peut-être. Oswald ne les fait pas vraiment ses vingt-neuf ans, c’est peut-être la peau trop belle et blanche, le front haut dénué de rides ou alors ce sont les yeux bleus bien trop grands, aux allures faussement innocents. LIEU ET DATE DE NAISSANCE — C’était une chaude journée d’été, les perles de sueur n’étaient point rares sur le front fiers des londoniens. On arrivait sur la fin de l’après-midi, alors que nombre de personnes âgées avaient déjà succombé à la chaleur, lorsqu’il arriva. Ni le premier, ni le dernier de sa petite grande famille, mais là, tout de même, Oswald, qu’on l’appela. PROFESSION — Monstre officiel du gouvernement, sombre cauchemar des derniers résistants et de tous les autres récalcitrants, tortionnaire aux mains pleines de sang. Ne tentez même pas de vous cacher, il vous tirera les vers du nez bien rapidement. Brigade rouge, service d’interrogation. NATURE DU SANG — Les Kiegler, ils viennent d’ailleurs, de l’est, du nord, de là bas. Elle aurait aimé faire parti de l’élite, des meilleurs, des purs. Mais ils doivent se contenter de leur statut de sang mêlé. Ils auront au moins le "mérite" d’avoir été du côté du mage noir depuis la première guerre. BAGUETTE — Trente-et-un centimètres de bois d’épicéa au creux desquels se cache de l’écorce de saule cogneur. STATUT MATRIMONIAL — Croqueur d’hommes. Seul le jour, des différents draps chaque soir. Oswald ne s’attache pas. Par manque d’envie ou par choix, lui même ne le sait pas. ANCIENNE MAISON — Enfant de l’aigle du savoir, Serdaigle, au grand dam de toute sa famille tapis dans les sombres cachots des Serpentards. PATRONUS — C’est un prédateur rapide et tenace, aux crocs aiguisés, plutôt meurtrier. Le crocodile et sa mâchoire acérée. Mais ça, c’était avant. Avant la marque sur son bras, avant les cris, les morts, l’aventure. EPOUVANTARD — Oswald se voit lui, accablé par l’ennui, enfermé dans une routine trop lourde et répétitive, plus de lueur dans ses yeux, plus rien à faire, à jamais. CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — Oswald n’a vraiment que la marque des ténèbres qui s’étale sur son bras, vestige de son combat. Parfois quelques traces de griffures viennent se glisser sur sa peau pâle, reste de nuits un peu agitées. GROUPE — Shadow squad, les vainqueurs de cette histoire, à ce qui se dit. Killing is not so easy as the innocent believe
Oswald, Oz, le magicien. L’ensorceleur de vos faibles petits cœurs. Il s’amuse de vos pleurs. Il rigole de vos malheurs. Il a cette lueur, au fond de ses trop grands yeux, cette lueur qui fait peur. Une étincelle, vous pensez, un feu ardent, en réalité. C’est la soif, ce gouffre béant en lui, en perpétuelle recherche de nouveauté. Oswald, c’est un passionné. C’est celui qui vit, celui qui agit. Oswald ne supporte pas l’ennui. Toujours là pour chercher à tout prix, quelque chose pour faire battre son cœur un peu plus fort. N’importe qui, le temps d’une nuit, n’importe quoi, pour toute la vie. C’est comme s’il avait peur de mourir de léthargie, qu’à défaut de ressentir, il se laisse aller, oublié, abîmé, dans les affres de l’ennui. Alors Oswald, il cherche tous les recoins du monde, de quoi vivre, de quoi mordre la vie, croquer à pleine dent. Il explore les corps des hommes dans ses draps, où ceux qui n’y sont pas parvenu, moment arraché au détour d’une ruelle, l’anxiété dans le ventre de peur de se faire surprendre. Oswald est maître des instants volés, des fantasmes à peine murmurés, des gémissements étouffés, des peaux qui se cherchent, des souffles envolés. C’est la tentation de l’instant, la petite voix mauvaise et persistante, c’est un souffle nouveau dans votre morne vie, c’est l’occasion à ne pas rater. C’est un sourire qui ne se refuse pas, un regard qui vous envoûte, il vous veut, il vous aura. C’est le diable à la tête d’ange, le monstre au creux de chaque homme, le pire parasite qui soit. Oswald, il fouille vos cris à la recherche de son bonheur, il boit la souffrance dans vos yeux, se délecte de la haine qui transpire par vos pores. Il explore vos limites, vos résistances, vos barrières, simplement pour les voir tomber. Architecte du chaos, maitre de votre destruction. C’est l’adrénaline qui se déverse dans ses veines, vil poison, mieux que toutes les drogues, c’est ce qui le pousse à continuer, à briser, jouer, torturer, dans un grand éclat de démence à peine voilée. Oswald charme, Oswald dévore, Oswald tue, Oswald torture, Oswald vit, dans la haine, dans la passion, comme le plus grand des romantiques ou le dernier des connards.
QUE PENSEZ-VOUS DU GOUVERNEMENT ACTUEL ? VOUS EN ACCOMMODEZ VOUS OU PAS DU TOUT ? — Le nouveau gouvernement, ça fait tout beau, tout sérieux et grand. Mais vous ce que j’en pense ? Je le trouve ennuyant. Pas beaucoup plus distrayant que celui qu’on avait avant. Je m’en accommode trop, trop vite. C’est décevant, vous savez, après toutes ces années à se battre, à chasser les premiers, la vermine, les naïfs, les petits cons idéalistes. Les voilà qui retombent dans la même routine grise, qu’ils m’entrainent avec eux. Envolé, la plus grande aventure de tous les temps, l’excitation à fleur de peau. La traque, la chasse, les mensonges, la double vie. Fini l’amusement, il est temps de devenir grands. QUE VOUS ÉVOQUE HARRY POTTER ET L'ORDRE DU PHOENIX AUJOURD'HUI ? — Potter, j’ai appris à le détester, j’ai appris à le chasser, puis je l’ai vu crever. Mais on en parle encore, c’est toujours Potter-ci, Potter-ça, une véritable obsession. La traque de Potter, c’était l’apogée, c’était les résistants épinglés que j’prenais tellement plaisir à torturer. C’était l’excitation, le cœur qui bat à cent à l’heure, ce sont les stratégies tordues, les expéditions au milieu de la nuit, c’était l’oreille tendue vers la moindre information qui nous mènerait sur la piste. C’était vivre sur une ligne, sans savoir si on serait vivant le lendemain, à la merci d’une moindre erreur de calcul, d’un sortilège de travers. C’est tout ce que j’ai jamais voulu. Et puis Potter est mort, c’était le triomphe, la gloire l’euphorie. En réalité, en y repensant, c’est plutôt le début de la fin. LA VALEUR DU SANG, LE MARTYRE DES NÉS-MOLDUS, QUE PENSEZ-VOUS DE TOUT CELA ? — J’y crois, je n’y crois pas. Je leur fais croire que j’y crois. J’ai essayé de me faire croire que j’y crois. J’en suis pas, des beaux, des nobles, des grands, des purs. J’suis qu’un bâtard comme un autre, du mauvais sang dans les veines, la saleté à jamais incrustée. Au final, je m’en fiche, je crois. Qu’ils crèvent, qu’ils meurent, qu’ils hurlent de souffrance, même par ma baguette, c’est pareil au final. Dans leur propre mare de sang, les gens finissent toujours par cracher le morceau. AVEZ-VOUS FAIT DES CHOSES HORRIBLES POUR SURVIVRE ? AVEZ-VOUS DU TRAHIR DES AMIS ? VENDRE DES NOMS POUR NE PAS ÊTRE PUNIS ? — Horrible, rien qu’à le prononcer, laisser sa gorge cracher les R, on peut en deviner le sens. Horrible, c’est moi. Je suis horrible. Je l’ai toujours été, certains disent, j’ai bien empiré, d’autres renchérissent. J’ai tué quand il a fallu tué, j’ai torturé – et je torture toujours – lorsque cela m’a été demandé. J’ai pris du plaisir, des grains de folies à arracher vie, douleur, espoir à quiconque se retrouvait du mauvais côté de ma baguette. J’ai volé leur existence, violé leur âme pour satisfaire la mienne, pour ressentir quelque chose. N’importe quoi. Satisfaction, exécration, passion. Tout ce qui rime avec émotion. EST-CE QUE VOUS AVEZ DU FUIR LE CONFLIT ET LE GOUVERNEMENT OU, AU CONTRAIRE, L'AVEZ VOUS ACCEPTE ? — Fuir le conflit, quelle idée stupide. Cela aurait équivoqué à rater la plus grande aventure de ma vie. Le conflit, je me suis jeté dedans, un fou courageux dans la gueule du loup. Je me suis battu pour instaurer ce gouvernement, j’ai failli y laisser la vie, plusieurs fois sûrement, j’aurais peut-être dû finalement. C’est assez ironique quand on y pense, j’ai porté au pouvoir tous ces hommes qui ont fini par devenir lassants. Passé les quelques temps de gloire, le nouveau poste prestigieux au joli bureau du ministère, je ne suis plus qu’un autre fauve en cage. J’en viens presque à souhaiter aux gentils niaiseux d’arriver à se bouger un peu. QUEL SOUVENIR EST LE PLUS DOULOUREUX POUR VOUS, CELUI QUI VOUS HANTE JOUR ET NUIT ? — Ce qui est fait est fait. Je ne suis pas de ceux qui s’attardent sur le passé, qui repensent leurs faits et gestes en se demandant ce qui serait arrivé si tout avait été différent. Je veux vivre dans le moment, les yeux fixés droit devant. Je ne me laisserai pas prendre au jeu des futurs hypothétiques et encore moins des passés récalcitrants. Je ne regrette rien, ni personne.
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LYDIE. / AMIANTE. MON ÂGE — majeure et vaccinée. MON PAYS — un petit hexagone dans son europe natale. MON AVIS SUR LE FORUM — c’est noir, c’est sombre, c’est tout ce que j’aime. MON PERSONNAGE — [] inventé [] prédéfini [x] scénario MON AVATAR — bill skarsgard. COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM — bazzart. UN DERNIER MOT MAGIQUE — j’vous dévore.
Dernière édition par Oswald Kiegler le Jeu 11 Sep - 15:23, édité 10 fois |
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| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Sam 23 Aoû - 22:26 | |
| ÉCLATS DE FOLIE « Faire confiance aux hommes c'est déjà se faire tuer un peu. » — L-F. CÉLINE Je me sentais fait d'une substance friable, qui se désagrégeait au moindre souffle. Partout où je portais mon regard, le spectacle de la vie ordinaire, la foule dans les tramways, le rire d'une femme élégante, le froissement satisfait d'un journal, me heurtaient comme le contact avec une lamelle de verre tranchante. J'avais le sentiment que le trou dans mon front s'était ouvert sur un troisième œil, un œil pinéal, non tourné vers le soleil, capable de contempler la lumière aveuglante du soleil, mais dirigé vers les ténèbres, doué du pouvoir de regarder le visage nu de la mort, et de le saisir, ce visage, derrière chaque visage de chair, sous les sourires, à travers les peaux les plus blanches et les plus saines, les yeux les plus rieurs. (J. LITTEL — LES BIENVEILLANTES)
Hurlez, hurlez, pitoyables créatures. Criez autant que vous pouvez. Mais, sachez que ça ne servira à rien. Regardez son sourire s’allonger, ses lèvres roses s’écarter pour dévoiler ses crocs acérés. Le monstre ne s’arrêtera pas pour si peu. La bête se délecte de vos craintes. Elle a cette lueur qui s’allume dans ses yeux, la langue rose qui passe sur les lèvres, le rire ignoble qui s’échappe de sa gorge. Et vos poings se referment sur eux-mêmes, vos ongles se plantent dans votre propre peau. Éclat de sang. C’est un cauchemar éveillé. Un de ceux dont vous ne sortirez jamais. Tout ce qui ne tue pas rend plus fort. Mais Nietzsche avait tort. Les séquelles seront trop grandes, les plaies resteront à jamais béantes. Au mieux, vous parviendrez à devenir l’ombre de celui que vous étiez avant. Douleur insoutenable qui se propage, vous ronge, vous tue. Vous êtes sur le point de perdre pied, de sombrer dans une autre réalité. Le monstre le sait, évidemment, il le fait exprès, il n’insistera pas plus. Il vous veut capable de ressentir tout ce qu’il vous fait subir. Vous ne raterez pas une miette du spectacle de votre lente destruction. Il veut mémoriser vos traits qui se tordent, vos nerfs lâcher, votre volonté qui rend l’âme, vous serez capable d’avouer n’importe quoi pour tout faire arrêter. La bête savoure votre détresse, se régale de votre peur, raffole de vos pleurs. Explosion d’émotions, le monstre vit d’avantage, vous mourrez. Simple échange équitable. Alors hurlez donc, mais personne ne viendra, vous êtes condamné. C’est l’indifférence générale, c’est la machine infernale, c’est l’apothéose finale. Dieu est mort (F. NIETZSCHE) Dieu agonise
Bleu et bronze. Symbole de la honte familiale. Il est là pourtant, cet aigle méprisant, brodé sur ses robes d’école. Il refuse de s’envoler, rejoindre les siens, dans les cieux. Ailleurs, loin d’ici, loin de cette atroce famille. Papa n’a jamais pu le voir, Maman a esquissé un demi-sourire la première fois, un regard dégouté qui se voulait compatissant, mais le temps passe et elle le trouve de plus en plus insupportable. Premier pied de nez d’Oswald à sa famille, certainement pas le dernier. Il a toujours été un peu à part. Différent des autres enfants Kiegler, ses propres frères et sœurs. Déjà, il est plus grand, dans une famille de gens immenses. Mais ça ne s’arrête pas là, Oswald est plus indépendant, plus intelligent. C’est le vilain petit canard, l’enfant qui s’est égaré là, le moins apprécie de la fratrie, certainement. C’est un peu de sa faute, l’enfant hyperactif, toujours à courir dans tous les sens, toujours la réplique qu’il ne faut pas, sans jamais écouter ses parents. Sale petit garnement. Ils ne comprennent pas non, Papa et Maman. Ils ont fait tout ce qu’il fallait pourtant. Pas plus, pas moins que pour leurs autres enfants. Quatre petits serpents dociles, arborant fièrement leur vert et leur argent et une certaine allégeance au plus grand mage noir de tous les temps, même pendant son absence. Quatre réussite pour un échec, ce n’est pas si mal que ça. Alors, ils se disent que ce n’est pas de leur faute, après tout, une mauvaise graine ne peut pas donner une jolie fleur. Le ventre des femmes recèle toujours un enfant ou une maladie. (L-F. CÉLINE)
La proie est allongée sur le lit, seul un drap fin recouvre son corps dévêtu. Dors, dors encore, petit agneau, profite de tes derniers instants de paix avant que le monstre ne vienne te croquer. Regarde le, avec son sourire mauvais qui lui tord les lèvres. Il en salive déjà, le salaud. Il vit de vos cris, de vos rejets, de votre violence. Sale fouteur de merde, il n’est resté que pour voir ça. La proie grogne, ses yeux se plissent, il sort lentement de sa léthargie. Les souvenirs de la nuit reviennent peu à peu, les pièces du puzzle se remettent en place. Oswald scrute les changements d’expression dans son visage, la cruelle réalisation de ses méfaits, il attend le déni, un peu de haine gratuite. Ça ne rate jamais. « Putain de bordel de merde. » Grognements affables, il se redresse, les yeux rivés sur Oswald. « Mais qu’est ce tu fous là, j’suis pas pédé putain. » Lamentable, Oswald, se contente de le toiser, il cherche même plus à masquer sa folle envie de rire. C’est bien difficile à le voir essayer de récupérer tous ces vêtements en se découvrant le moins possible. « Si tu le dis. » Il se penche sur la table de chevet, pour se sortir une clope qu’il allume d’un petit mouvement de baguette. Il lui souffle un peu de fumée dans la gueule. « Putain, j’suis sérieux mec, j’ai une copine et j’aime ses seins et son bon cul. Ça reste entre nous tout ça, tu m’entends ? » C’est qu’elle sortirait presque les crocs, la bestiole. Oswald aime les hommes, les aime un peu trop peut-être. Il aime leurs muscles, leurs poils, leurs souffles rauques qui se heurtent au sien, leurs peaux contre la sienne. Il aime les entrainer dans cette danse endiablée, si plaisante. Peu importe qu’ils disent ne pas être intéressé par les torses plats, Oswald n’acceptera point de non. Il ne veut entendre que leurs soupirs, leurs cris de plaisir, alors qu’il les dévore. Il n’a pas honte de le dire, les filles sont ennuyeuses, pas assez sauvages, pas à son goût, pas faites pour lui. Pourtant, il n’a jamais gardé un garçon plus de quelques jours, lui qui est toujours à la recherche d’aventure, il n’a jamais vécu la plus forte de toutes. Ce n’est pas faute d’avoir chercher, dans tous les garçons qu’il a bien pu trouver. « Tu peux retourner lui brouter la chatte l’esprit tranquille, elle ne saura rien de ton petit penchant pour ma bite. » Nouvelle bouffée de cigarette, sourire obscène. Oswald est vulgaire, violent dans ses paroles, dans ses pensées, dans ses actes. Passionné jusqu’au bout. « Va t’faire foutre. » Il se lève, la main déjà sur la poignée, la mâchoire crispée, une dernière fusillade du regard. « T’veux déjà remettre le couvert ? T’es pas censé m’inviter à dîner avant ? » Toujours obligé d’avoir le dernier mot. Dans la ménagerie infâme de nos vices, II en est un plus laid, plus méchant, plus immonde ! Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris, Il ferait volontiers de la terre un débris Et dans un bâillement avalerait le monde; C'est l'Ennui ! (C. BAUDELAIRE)
Les longs doigts fins s’abattent sur la table à rythme régulier. Symbole de l’ennui infini, parfum toxique, poison irréversible qui traine dans la pièce. L’autre main soutient la mâchoire carrée du jeune homme, comme trop las de sa journée. Il n’a rien fait pourtant, diront certaines mauvaises langues, si l’on avait bien voulu les interroger. Il n’a rien fait, c’est bien là le problème. Les cieux dans ses yeux se sont assombris, comme un éternel ciel gris, sans soleil ni une goutte de pluie. Ils restent fixés sur la porte, à espérer, en restant assis sur sa chaise, comme le dernier des imbéciles. Elle ne s’ouvre guère plus que dans ses rêves les plus fous. Un homme, une femme, peu importe, débarque, l’air affolé, annonçant un attentat, quelque chose, n’importe quoi pour le sortir de là. Il ferme les yeux, essaie de se souvenir d’un autre temps, de meilleurs moments. Quand l’adrénaline pulsait dans ses veines, quand son cœur battait tellement fort qu’il avait l’impression qu’il pourrait exploser à tout moment. Pendant la traque, la chasse, aux petits merdeux de résistants. L’euphorie dont il semblait être saisi tout le temps. Et puis même avant, à l’heure de l’ancien gouvernement. Vagabond des mauvais chemins, terroriste à la marque noir, deux identités à maintenir, il était deux fois plus vivant. Il essaie de repenser au jour où devait avoir lieu son mariage, énième tentative à la normalité que voulait lui imposer ses parents. Elle n’était pas moche, pourtant, visage symétrique, corps fin, l’air un peu fragile. Seulement trop de chair là où il ne fallait pas et pas assez là où il fallait. Y’avait bien la tête de Papa et Maman, ne sachant plus rire ou pleurer, en voyant leur fils s’enfuir, les ténèbres tatouées sur le bras, mais un garçon pendu aux lèvres. Même le vent dans ses cheveux, le sourire étalé sur ses lèvres, alors qu’il filait à toute vitesse sur son balai. Cependant, tout cela semble si loin. De vagues souvenirs qui semble lui échapper de jour en jour, noyés dans le tourbillon trop morne de sa nouvelle vie. Pourtant, on pourrait dire qu’il ne s’est pas trop mal débrouillé. Il s’est battu pour la bonne cause, comme on dirait. Il y a mis tout son cœur, toute son âme, parce qu’il est comme ça, investi à fond, au bout de sa passion. Alors une fois le combat terminé, il a naturellement été "récompensé". Un joli poste dans la Brigade Rouge, terreur du pays, malgré ses penchants déraisonnés pas vraiment appréciés de ses collègues, son propre bureau dans lequel il peut rester pour "se reposer". Bon vieux cadeau empoisonné. Il se sent plus puni que béni. Même la souffrance des autres par sa main a perdu de son attrait. Il n’est plus qu’un vulgaire pantin du ministère, qui torturera n’importe qui parce qu’on lui aura demandé. Ses seules distractions se résument aux hommes qui passent entre ses draps, aventures chaudes et fulgurantes d’un soir. Et peut-être un collègue un peu particulier, aux formes qu’il aimerait tant s’approprier. Helios a quelque chose que les autres n’ont pas, quelque chose envers lequel il se sent profondément attiré. Or, quand il veut, il obtient, malgré les refus, malgré le temps qui s’écoule. Deux ans quasiment, deux ans où les deux bestioles ont appris à s’apprivoiser, à partager une partie de leur terrain de chasse, à jouer ensembles presque. Il aime à croire qu’Helios lui ressemble un peu, à sa manière. Alors oui, son regard se perd souvent sur sa personne, certainement un peu trop, pas tout le temps sur son visage. Et il remarque, quand ça ne va pas, quand quelque chose cloche. C’est étrange, il ne s’était jamais autant attardé sur quelqu’un auparavant. Et Oswald, curieux comme il est, il joue avec le feu, s’approche d’un peu trop près, un jour, ça va le perdre, il va se brûler les ailes. En m'infligeant ce lamentable spectacle, pressentai-je, je ne visai pas à en user le scandale, le sentiment insurmontable d'une transgression, d'une violation monstrueuse du Bien et du Beau, mais il advenait plutôt que l'habitude, on ne sentait, à la longue, plus grand chose ; ainsi, ce que je cherchais, désespérément mais en vain, à recouvrer, c'était bien ce choc initial, cette sensation d'une rupture, d'un ébranlement infini de tout mon être ; à la place je ne ressentais plus qu'une excitation morne et angoissante, toujours plus brève, acide, confondue à la fièvre et à mes symptômes physiques, et ainsi, lentement, sans bien m'en rendre compte, je m'enfonçais dans la boue tandis que je cherchais la lumière. (J. LITTEL — LES BIENVEILLANTES)
Dernière édition par Oswald Kiegler le Mer 10 Sep - 12:24, édité 12 fois |
| | | Aiden Wheeler WIZARDS ∞ It's where my demons hideϟ PSEUDO : yellowflag ✫ marine
ϟ AVATAR : andrew garfield
ϟ CRÉDITS : (av) dark dreams.
ϟ MES COMPTES : anciennement draco le terrible
ϟ SANG SORCIER : né-moldu, un crime pour de nombreux sorciers qui idôlatrent le sang, une fierté pour le sorcier.
ϟ PROFESSION : ancien journaliste auprès de la Gazette du Sorcier, obligé de fuir pour sa propre survie, désormais membre actif de la résistance.
ϟ ANCIENNE MAISON : c'était un élève de la maison gryffondor, il a été préfet puis préfet en chef.
ϟ BAGUETTE MAGIQUE : nouvelle baguette fournie par la mafia, bois de noyer, croc de dragon, vingt-neuf centimètres et prédisposée à la lévitatio.n
ϟ PATRONUS : il prend la forme d'un cerf, le seigneur des bois.
ϟ ÉPOUVANTARD : dorcas et ses deux enfants sous la menace d'un mangemort.
ϟ STATUT MATRIMONIAL : fiancé à dorcas hopper et père d'un petit garçon de trois ans, james, bientôt père une seconde fois.
| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Sam 23 Aoû - 22:29 | |
| LE GIF FAIT TROP PEUR AVEC LA BOUCHE (je suis morte ) bienvenue parmi nous |
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| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Sam 23 Aoû - 22:30 | |
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| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Sam 23 Aoû - 22:42 | |
| J'ai adoré le gif Le début de ta fiche est très prometteur, j'ai hâte de lire la suite. Et ce scénario Bienvenue sur le forum et bonne chance pour ta fiche |
| | | Victoire Starkweather ADMIN ∞ we rule the worldϟ PSEUDO : blackthorns (kim)
ϟ AVATAR : teresa badass palmer.
ϟ ÂGE : vingt-et-un ans, seulement.
ϟ SANG SORCIER : sa mère était une sorcière et son père un moldu; la jeune femme revendique fièrement son sang mêlé.
ϟ PROFESSION : elle occupe depuis peu la position de leader des red thunder avec ginny weasley; cependant, elle maintient ses fonctions de mécanicienne et feu-follet auprès de la résistance.
ϟ ANCIENNE MAISON : gryffondor, lionne bafouée, courage balancé à la gueule du monde.
ϟ BAGUETTE MAGIQUE : elle a perdu sa vraie baguette à azkaban; celle qu'elle utilise présentement, elle l'a volée, et attend mieux.
ϟ PATRONUS : le prince des nuées de baudelaire, un fier albatros qu'elle ne fait que bien rarement apparaître.
ϟ ÉPOUVANTARD : un détraqueur pointant sur elle une baguette; et le doloris frappe, frappe...
ϟ STATUT MATRIMONIAL : célibataire déterminée à le rester. (ou pas.)
| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Sam 23 Aoû - 23:11 | |
| Superbe choix de scéna Et ce gif mon dieu Welcome |
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| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Dim 24 Aoû - 10:18 | |
| J'AI FLIPPE DEVANT CE GIF OMG ! Bienvenue sur le forum ! Et bon courage pour ta fiche ! |
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| | | | Astoria Greengrass ADMIN ∞ we rule the worldϟ PSEUDO : red stars aka eve.
ϟ AVATAR : kaya scodelario.
ϟ CRÉDITS : Monroes (avatar)
ϟ MES COMPTES : weaslette.
ϟ SANG SORCIER : toujours pur.
ϟ PROFESSION : serveuse à the broken crown, et danseuse au cabaret red lantern la nuit, elle tente de s'en sortir.
ϟ ANCIENNE MAISON : serpentard, pour son ambition, son intelligence et sa détermination.
ϟ PATRONUS : de la boue brumeuse, rien de plus, rien de moins.
ϟ ÉPOUVANTARD : le corps de daphné, qu'elle vient à peine de tuer d'un sectum sempra fort bien lancé pour une fois.
ϟ STATUT MATRIMONIAL : célibataire, ses parents cherchent à la fiancer avec le premier venu qui pourrait les sauver de leur situation précaire.
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| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Dim 24 Aoû - 14:03 | |
| je trouve le gif génial perso et bill a un de ces charmes bienvenue |
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| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Dim 24 Aoû - 14:46 | |
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| | | Cho Chang WIZARDS ∞ It's where my demons hideϟ PSEUDO : amortentia (morgane)
ϟ CRÉDITS : Bombshell et LITTLE WOLF.
ϟ SANG SORCIER : sang-mêlé
ϟ PROFESSION : ancienne fugitive, elle est désormais bras droit de neville et sauveuse dans la résistance
ϟ ANCIENNE MAISON : serdaigle
ϟ BAGUETTE MAGIQUE : fait d'un bois de séquoia et d'une plume d'hippogriffe, elle mesure vingt-six centimètres et est prédisposée aux sortilèges défensifs
ϟ ÉPOUVANTARD : le deuil, la mort
ϟ STATUT MATRIMONIAL : célibataire au coeur de glace, éprise de deux hommes qui hantent ses nuits les plus sombres.
| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Dim 24 Aoû - 19:29 | |
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| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Lun 25 Aoû - 1:04 | |
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| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Lun 25 Aoû - 10:13 | |
| putain le gif excellent choix d'avatar et de scénario bienvenue |
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| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Lun 25 Aoû - 12:22 | |
| La ban et la sign quoi Bienvenue ! |
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| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Ven 29 Aoû - 16:47 | |
| Merci à tous pour ce bel accueil ravie que mon image fasse tant deffets en tout cas Alors je suis désolée d'être aussi longue, mais j'ai fait ma rentrée lundi dernier et j'ai franchement sous estimé le temps que j'allais devoir investir dedans, du coup, j'ai pas vraiment eu le temps d'écrire bref, j'pourrais avoir un délai, s'il vous plait ? |
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| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Ven 29 Aoû - 16:57 | |
| un délai de cinq jours est accordé |
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| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Dim 7 Sep - 11:23 | |
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| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. Mer 10 Sep - 17:24 | |
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le vent souffle sur les plaines tu es validé, bravo, on te jette des cotillons ! J'ai vraiment adoré ta fiche Tu as vraiment une jolie plume ! Et puis bon, je me marre toujours en lisant les paroles d'Oswald dans ta fiche Félicitations petite chouette, te voici validé Alors, tu peux désormais venir rp et t'éclater avec nous sur le forum ! Le flood est ouvert, mais aussi la chatbox ! Ne néglige ni l'un, ni l'autre. Pour commencer, tu peux recenser ton avatar afin qu'il puisse apparaître dans le bottin voilà voilà, tu auras ta carte chocogrenouille ! Ensuite, afin de t'intégrer sur le forum, de faire ton petit nid douillé, tu vas pouvoir créer tes liens en ouvrant un sujet. Nous te proposons un modèle que tu trouveras dans ce sujet. Tu vas aussi devoir te recenser dans différents sujets. Dans un premier temps, la nature de ton sang, puis ensuite, ta profession si tu souhaites travailler, bien entendu. Si ton personnage est un ennemi du gouvernement, fais un tour par ici pour te recenser. A la fin, tu pourras aussi recenser ton patronus dans ce sujet et dans le cas où ton personnage a un don magique, il faudra également le recenser ici. Quand tout ceci est fait, tu peux créer un scénario, mais lis bien les règles qui se trouvent par ici ! Nous te souhaitons donc un agréable jeu parmi nous. N'oublie pas de venir nous laisser un petit mot dans le flood et si tu as des questions, nous sommes à ton entier disposition feudeymon 2014 |
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| Sujet: Re: JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. | |
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| | | | JE T'AIME BIEN, ALORS JE TE TUERAIS EN PREMIER. | |
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