ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — c'est durant la nuit du douze décembre que Charlie a vu le monde et poussé son premier cri pour faire savoir son arrivée, une nuit rude pour un accouchement délicat sous les flocons de neige qui chutaient du ciel gris. Parfois, le sorcier aimerait conserver cette innocence primaire, mais à trente an, l'enfance apparaît comme un doux mirage, un autre temps, une époque perdue. PROFESSION — autrefois, Charlie poursuivait un rêve, un rêve appelé dragons. Ces animaux l'ont toujours fasciné et il a renoncé à une possible brillante carrière de joueur de Quidditch (comme attrapeur) pour partir à la recherche de ces créatures de légende qui ont bercé son enfance. C'est en Roumanie que le jeune homme s'est engagé à dix-neuf ans à peine pour devenir un dracologue, un expert dans l'élevage des dragons, leurs études et leur protection. Aujourd'hui et avec la fin de la guerre, Charles est retourné en Roumanie plus d'une année, pas pour fuir, mais pour faire ses affaires. Il possède actuellement un emploi comme propriétaire de l'apothicaire qu'il a acheté avec ses économies sous le nom de Brandon Keynes, un nom courant pour une nouvelle identité. Ce travail ne lui plaît pas, mais il lui permet d'avoir une fausse identité aux yeux du gouvernement. NATURE DU SANG — on le sait tous, les Weasley ont toujours eu le sang pur, mais ils n'en n'ont que faire. Charlie n'y apporte aucune importance, pour lui, le sang ne fait pas un sorcier, ce sont ses connaissances, il est considéré comme un traitre à son sang. BAGUETTE — c'est à l'âge de onze que le sorcier a obtenu sa baguette, de la main de monsieur Ollivander. Il n'a jamais oublié les paroles murmurées par l'homme. Du bois de chêne pour une maturité précoce, un croc de dragon pour sa pugnacité prédominante, une baguette rigide et droite qui mesure vingt-sept centimètres trois quart. Au fil du temps, de grands sorciers lui ont avoué que sa baguette était prédisposée aux incantations. STATUT MATRIMONIAL — underco ANCIENNE MAISON — comme une tradition chez tous les membres à la chevelure rousse, Charlie n'a pas fait exception et a été envoyé dans la noble maison des lions au cœur d'or et aux crocs acérés où rugir est un appel de soi-même. Charlie fut même nommé préfet durant sa cinquième année, certainement pour son esprit noble, mais ça ne l'empêchait pas d'être rieur et farceur parfois. PATRONUS — la force de l'ours, le roi des montagnes et des bois. EPOUVANTARD — un miroir brisé, ce miroir symbolisait Charlie, lui-même, brisé, lui qui a sombré vers les forces obscures, qui a tout perdu et qui n'a rien gagné, qui a conduit sa famille et ses proches à l'échec. CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — le jeune Charlie s'est fait tatouer avec la magie et les runes, un tatouage qui représente la lettre w tout petit, simple, mais qui se rapporte à sa famille. Il se trouve juste sous le coude, presque invisible. En dehors de ça, Charlie possède quelques petites cicatrices le long du torse, l'élevage des dragons, ça marque ! GROUPE — we never forgive, ceux qui vivent dans l'ombre pour leur survie.

---

MON ÂGE —  
MON PAYS —  
MON AVIS SUR LE FORUM —  
MON PERSONNAGE — [8] inventé [] prédéfini [] scénario
MON AVATAR — henry cavill (oui je sais il est pas roux, merci la teinture instant-ténébreux)
COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM —    
UN DERNIER MOT MAGIQUE — boom

ME ? FORGET ? NEVER ! — des cheveux bouclés roux, des yeux plein de malice et le sourire jusqu'aux oreilles, Charlie dévalait les escaliers du Terrier très vite. Il manqua de tomber et se rattrapa de justesse à la rampe. L'excitation lui faisait faire des folies, Charlie avait hâte, il comptait les jours depuis la semaine dernière, depuis que sa mère lui avait dit qu'elle lui offrait avec son père comme cadeau d'anniversaire, une visite à Diagon Alley le jour où des dragons étaient en exposition devant Gringotts. Les dragons fascinaient depuis toujours le petit garçon qui rêvait d'aventures. Le jeune rouquin arriva dans la grande cuisine. Sa mère tenait dans ses bras, un des jumeaux tandis que l'autre mangeait dans sa chaise haute. La famille Weasley s'agrandissait d'année en année et pourtant, les parents du jeune sorcier à en devenir étaient toujours présents pour lui. - Maman, maman ! on y va bientôt !? lança le petit garçon tout excité. Il sautillait littéralement sur place. - Dans deux heures Charlie - Deux heures ?! Mais... Utilise la magie pour aller plus vite dit-il d'une voix plaintive ce qui amusa Molly qui laissa échapper un léger rire avant de donner un biberon à Georges. Devant la réaction de sa mère, le petit garçon croisa les bras contre son torse et fit une légère moue boudeuse. Il voulait voir les dragons, lui. Son vœu se réalisa deux heures plus loin. Le petit garçon serrait fermement la main de sa mère en avançant le long de la rue. Celle-ci était noire de monde, difficile de circuler et pourtant, Charlie se glissait facilement entre les visiteurs grâce à sa petite taille - Charles ! Pas si vite lança-t-elle en serrant la main de son enfant. Elle refusait de le perdre. Il y avait trop de monde, impossible de voir les créatures et pourtant, Charlie les entendait. Le souffle de l'animal n'était là, qu'à quelques mètres de lui, derrière un mur de sorciers qui l'empêchait de voir. - Je veux voir ! mais ce n'était pas possible. Charlie se sentit blessé et commença à pleurer devant les sorciers. C'est alors que de puissants bras se mirent à saisir le petit sorcier pour le hisser sur ses épaules. Charlie lâcha un hoquet de surprise et surplomba la foule. Il posa ses mains sur le crâne roux de son père. Arthur avait réussi à se libérer pour être là. Son fils regardait droit devant lui. Le museau de dragon, un boutefeuchinois fumait derrière sa cage et ses yeux d'un jaune vif se posèrent sur ceux de l'innocent petit garçon. Charles était frappé en plein cœur. Les dragons, il avait ça en lui.

BREAK THE SILENCE — - Attention Weasley ! tonna la voix de Kenway. Le jeune attrapeur des lions releva les yeux et sentit un cogniard lui frôler le crâne avant de reprendre de l'altitude. Le match qui opposait les rouges et or aux bleus teinté de bronze était particulièrement intense, notamment à cause de la météo, capricieuse, mais aussi parce que ce match allait déterminer l'équipe qui dresserait la coupe à sa maison. Charlie n'avait pas le droit à l'erreur. Les aigles menaient la danse et le gardien des lions était une véritable passoire. Il fallait absolument attraper le vif d'or. Charlie, attentif et furtif, l'avait repairé. Il avait plongé dans le terrain pour le saisir, mais éviter le cogniard lui avait fait perdre le contact visuel. En lévitation sur son balai, Charlie cherchait rapidement l'objet de toutes les attentions. Il le vit près du plus gros cercle des cages des aigles et fonça comme une fusée. Charles était comme né sur un balai. Il faisait des figures très impressionnantes et le balai n'était finalement, que la continuité de son corps. Il ne faisait qu'un avec l'objet, virevoltant comme un dieu. Charlie sentit un nouveau cogniard filer vers lui et vrilla sur lui-même pour l'éviter. C'est un poursuiveur de son équipe qui se le prit et lâcha un juron, mais qu'importe. Charlie n'avait pas le temps de réfléchir ni de s'en vouloir au fond. Il ne pensait qu'à une chose, attraper le vif et mener son équipe à la victoire. Le sorcier plongea en même temps que le vif d'or qui tournoyait autour de la barre de métal des buts. Charlie faisait de même, calquant ses mouvements comme une ombre humaine. Il sentit le vif à porter de main et la tendit, l'ouvrit pour le saisir. Trois, deux un, la victoire était là, il la frôlait du bout des doigts, oui, oui Charlie, tu peux le faire se répétait-il en boucle. - WEASLEY EST NOTRE ROI ! chantait en cœur tous les élèves de gryffondor. Et oui, Charlie avait réussi, il avait pu le faire. Il s'était arrêté à quelques centimètres du sol, la main serrant fermement le vif d'or qui remuait dans sa main droite. Le sifflet avait retentit et la victoire avait été annoncée. Jamais le cœur de Charlie n'avait été autant comblé de joie, excepté quand il avait croisé le regard des dragons.

THE SUN IS BLACK — il semblait que c'était hier que Molly serrait son fils contre lui et que ce-dernier avait embarqué dans un train sans billet de retour vers la Roumanie. Ce souvenir était vieux désormais, comme un rêve, une idylle qu'il souhaitait revivre. Mais ce n'était plus le présent. Le présent de Charlie était différent, bien plus noir, plus gris et surplombait de nuages pourpres qui masquaient l'horizon. Allongé dans l'herbe, il sentait le sang chaud couler le long de sa lèvre fendue. Comment tout cela s'était déjà passé ? C'était Daisy, la douce et sulfureuse Daisy avec qui Charlie vivait une aventure depuis bientôt un an qui l'avait frappé dans le dos. Un coup de poignard ? Non, mais dans la symbolique, c'était la même chose. A Londres, le vent de la mort de Potter était arrivé et rapidement, les mangemorts avaient fait diffuser l'information dans les médias. Ce n'est qu'une semaine plus tard que la Roumanie fut au courant, ainsi que la colonie de Sultanest, dans le nord du pays. Dès que Daisy avait ouvert son courrier, elle n'avait pas attendu pour ôter son masque, révéler son véritable visage et tenter d'assassiner Charlie endormie. Ce-dernier se redressa doucement, plusieurs courbatures lui faisaient mal, mais il serrait les dents, sa survie en dépendait. Il savait que Daisy la cherchait, elle et ses amis qui avaient caché depuis tout ce temps, leur affiliation envers les mangemorts. Potter était mort, son frère ? Ses frères même et sa soeur ? Ses parents ? Les pensées du sorcier étaient brouillées, il ne savait pas où donner de la tête et observa les alentours. De grands champs et aucune trace de la civilisation. Charlie attrapa sa baguette et commença à marcher tout droit vers le nord. Comment faire ? Quoi faire ? Sorcier ? Rien. Âme perdue ? Oui.

budapest,
june 98

Très chère maman,
Je m'excuse de ne pas avoir pu t'écrire avant. Tu devais certainement t'inquiéter à mon sujet, mais ne crains rien. J'ai réussi à rallier la colonie à Budapest. Ici aussi, j'ai des ennemis et notre famille est considérée comme traitre à son sang. Te souviens-tu de Daisy ? Je te disais qu'elle me plaisait, elle m'a séduite et était en fait un agent des mangemorts. Au début du mois de mai dernier, elle a tenté de me tuer, mais j'ai réussi à fuir sans être blessé, ou légèrement, des égratignures. Je sais que Harry est mort, je suis attristé de l'apprendre, mais qu'en est-il de Ronald ? De mes frères et ma sœur ? De papa et toi ? Comment allez-vous ? Nous avons très peu de nouvelles du monde des sorciers ici, j'ai réussi à savoir que Tu-Sais-Qui a fait son ministère et qu'ils ont osé mettre des crapules comme Malfoy à la tête d'une brigade de répression. Vous ne devez pas vous confronter à ce gouvernement, maman. Vous devez fuir et vous cachez. Pourquoi ne pas essayer de rejoindre la France avec oncle Rowan ? Je ne pense pouvoir m'y rendre également, nous pourrions nous donner rendez-vous là bas ? J'ai encore ma baguette sur moi. Ne t'inquiète pas pour moi, je te le redis. J'ai essayé d'entrer en contact avec William, mais il ne m'a donné aucune nouvelle. Je pense que ma chouette a été interceptée, c'est pourquoi ce message est envoyé par une buse, elles sont fidèles et plus discrètes. Je t'en conjure maman, prends soin de toi et de la famille. Nous serons bientôt réunis, je te le jure. Au cas où cette lettre serait interceptée, elle brûlera dans la minute où elle sera ouverte.

Ton fils,
Charlie.

TO BUILD A HOME — Londres n'avait plus le même visage. On avait violé son innocence et c'était un paysage de désolation qui apparaissait devant Charlie. Big Ben sonnait d'un air grave midi et les rues étaient grises. Étrange spectacle songea le sorcier. Il n'avait réussi à rallier le pays que depuis quelques semaines (décembre 2000) et après de longs jours passés à la chaumière aux coquillages pour essayer d'obtenir des informations, Charlie revenait dans la capitale. Le sorcier s'était imaginé des chimères quand il avait rédigé la lettre à sa mère, deux auparavant. Il n'avait pas quitté Budapest avant l'année suivante, considéré comme un sans-papier pour les moldus et traqués par des sbires de Daisy. C'est avec l'aide de Richard Hopper qu'il avait su quitter le pays pour se rendre dans un premier temps à Berlin et y rester des mois avant de passer par le Danemark, prendre un bateau et revenir enfin sur sa terre natale. Ce retour n'était pas un évènement et Hopper avait fait comprendre à Charlie qu'il ignorait où se trouvait le reste de la famille Weasley, excepté pour deux membres, Ronald et Perceval. Charlie sentit son cœur se tordre. Ronald avait été le jouet du gouvernement et il n'était plus que l'ombre de lui-même. D'après Hopper, il avait perdu sa conscience et n'était qu'un pantin qui se souvenait à peine de son nom. Non, le plus inquiétant était Percy. Il avait rejoint de son plein gré le gouvernement et avait été jusqu'à dénoncé, collaborer. Un traitre, voilà ce qu'il était devenu, mais Charlie s'efforçait de penser que Perceval ne l'avait pas fait volontairement, qu'il n'avait pas eu le choix. Frederic et Georges avaient été assassinés et malgré le coeur de Charlie qui réclamait vengeance, sa raison le forçait à se dire qu'il était sans doute préférable de retrouver sa famille et de partir en France. C'était ce qu'il souhaitait, rien de plus. Sauver ce qu'il pouvait encore sauver. Il savait que personne ne l'attendait, que les autorités anglaises l'avaient considéré comme disparus, pratiquement mort, mais lui, il était bel et bien de retour. Quand le bus s'arrêta devant l'enseigne du Chaudron Baveur, il descendit, une casquette usée sur son crâne et un simple sac à dos avec quelques affaires. Le sorcier entra dans le pub. Autrefois, il était vivant, engorgé par la vie des jeunes sorciers, des piliers de bar, mais désormais, il était vide et gris, comme le paysage. Le sorcier traversa sans attendre le bar, ignorant le gérant qui s'approchait pour prendre sa commande. Une fois le mur ouvert, le regard de Charlie observa l'allée principale du chemin de Traverse. Il fronça brièvement les sourcils. Le bonheur avait disparu, il n'y avait qu'un champs de désolation. Des bouts de verre au sol, de la boue, des affiches sur les murs qui montraient le visage de quelques résistants recherchés, Finnigan et sa soeur. Charlie devait agir et vite. Il marcha jusqu'à une petite boutique bien connue dont l'enseigne était poussiéreuse. Il sortit les clés et ouvrit la porte de l'Apothicaire. Voici trois longues années que le magasin d'ingrédients de potions avait fermé, mais Charlie allait la faire revivre. Il sortit sa baguette et murmura un bref lumos pour observer les lieux, les rayons vides et les flacons brisés au sol. Le sorcier sortit des papiers de sa poche. Sa nouvelle identité, Brandon Keynes. Une nouvelle vie, un masque d’apparat car Charlie savait qu'il n'était là que pour une seule raison, sa famille.

DISTANT MEMORIES — Charlie venait de perdre l'équilibre. Il s'était cogné sur le coin du bureau au front et sentit une puissante douleur l'envahir. La nausée montait et l'étourdissement l'empêchait de se relever. Il leva les yeux vers deux sorciers qui le surplombaient. Des agents de la mafia, du parrain McFadey. Ils étaient là pour une seule raison, transmettre un message. Si Charles avait su trouver les McFadey lors de son retour en Angleterre pour obtenir une fausse identité et les clés de l'Apothicaire comme couverture avec une somme d'argent généreuse, il devait payer ses dettes, comme tout le monde. L'accord passé avec les McFadey ne devait pas être oublié. L'un des deux sorciers, celui qui avait une cicatrice tranchant sa joue se mit à accroupie près de Weasley et posa sa baguette sous son menton. - Tu pensais que nous allions oublier notre petit accord ? Le boss lui, n'oublie pas. Il pourrait dévoiler ton identité quand il le veut, c'est lui qui décide de ta survie sale petit merdeux. Alors tu vas faire ce qu'on a dit. Tu lui reverses déjà la moitié des bénéfices de cette vieille boutique crasseuse et surtout, tu t'occupes d'obtenir des informations sur les rebelles. Le boss veut des noms et vite menaça le sorcier. - Des noms ? Pour en faire quoi ? répliqua Charles. Oui, il avait accepté ce contrat lâchement de donner les noms des têtes pensantes de la résistance, s'il arrivait à les contacter en échange de cette couverture et de faux papiers que McFadey lui fournirait pour quitter le pays quand il aurait retrouvé sa famille. Un échange de bons procédés avait prétendu le parrain. Mais Charlie ne voulait pas. Il sentit la baguette appuyée contre sa gorge et le souffle disparaître. - Les fouines, les agents doubles, ça ne pose pas de question. Respecte ta part du contrat et tu pourras partir avec ta petite famille de rouquins, trahis nous et on s'assurera personnellement que ta mère ne retrouve que ta tête. D'un geste, le sorcier retira sa baguette et se leva pour quitter la boutique avec son acolyte. Charlie passa une main sur sa blessure et grimaça. La douleur était cuisante, mais pas autant que l'angoisse. Il avait passé un accord monstrueux. Pour sauver sa famille, Charles était prêt à tout et il savait par Richard Hopper, que des membres de sa famille étaient attachés à la résistance. McFadey lui avait proposé sa protection en échange d'informations. Tout en sauvant sa famille, Charlie devait lui fournir la liste des sorciers résistants infiltrés. Nul doute que McFadey tirerait profit de cette liste et la vendrait un bon prix au gouvernement. Pour sauver sa famille, Charlie devait vendre son âme au diable.