DEUX MONDES ENTRE NOUS — - Nous étions proches, avant lança la jeune sorcière d'un air triste - Tu le dis toi même, nous étions proches avant Pansy, c'est du passé aujourd'hui, je suis navré répondit le blond en allumant sa cigarette devant elle, l'air insouciant. - Menteur... étouffa-t-elle dans un soupir. Que représentait leurs longs mois d'amour ? D'étreintes féroces et doux à la fois dans un lit ? Elle l'ignorait et Draco n'allait pas lui fournir une réponse. Il semblait porter plus d'attention à sa cigarette qu'à elle et expira la fumée dans une longue complainte. - Dis quelque chose ! elle s'impatientait et semblait frémir, les mains tremblantes. Pansy ignorait si elle allait le gifler et l'embrasser ou l'embrasser puis le gifler. - Mon père peaufine le futur mariage entre Flint et moi lança Draco simplement, d'un air presque monotone. - Alors c'est ça... commença-t-elle. Pansy était outrée, blessée et amoureuse. Une femme amoureuse qui se refusait de se l'avouer, bien sûr. - Tu vas accepter d'épouser cette pauvre fille parce que ton père le souhaite. Tu es soumis à lui ! - Pansy, ma chérie... Tu es tellement prévisible soupira Draco en tirant une nouvelle fois sur sa cigarette. L'envie de gifler le sorcier devenait intenable. Pansy tressaillait sur place. Draco était l'objet de ses désirs, mais aussi de ses tourments. Une passion qui se dessinait sur ses lèvres, qui se voyait dans ses yeux. Les larmes ne coulaient pas, mais elles restaient coincer dans le coin de son regard. - Malfoy souffla-t-elle avant de libérer sa passion, de l'exploser. Draco leva les yeux vers la jeune femme. Celle-ci lui frappa la main qui tenait la cigarette pour qu'il la lâche avant de poser ses mains sur ses joues et l'embrasser. Un baiser unique, auquel le sorcier ne répondit pas. Il recula brusquement le visage et porta une main à sa lèvre inférieure. Elle était entaillée et un filet de sang coulait rapidement. - Tu m'as mordu ! Pauvre folle ! cracha-t-il, les sourcils froncés, mais Pansy ne répondit pas. Elle avait aussi du sang sur ses lèvres, celui de Draco. C'était un baiser oui, mais un baiser qui manifestait tout, son amour et sa colère. Elle se retourna et attrapa sa veste. Elle comptait partir, le laisser là, comme un chasseur qui avait décoché une flèche sur sa proie sans l'achever. Tandis que Pansy posa sa main sur la clenche de porte, Draco s'exclama. Peut-être que la flèche l'avait touché plus profondément que la sorcière l'aurait pensé. - Je t'ai aimé, tu sais... lança le sorcier. Pansy ne bougea plus. Les mots se répétaient en boucle dans sa tête, je t'ai aimé, oui, il l'avait aimé, au passé, elle, elle l'aimait, de tout son être. La sorcière ouvrit la porte et sortit sans un mot. Elle ne transplana pas non, elle se mit à courir le long de l'allée du manoir Malfoy. Elle ne retenait plus ses larmes, elle n'avait ni l'envie ni la force. Elle poussa d'un geste les grilles et dans le brouillard du matin, elle disparaissait. Draco n'avait pas refermé la porte, il l'avait observé. Son corps lui disait de la rattraper, de la serrer contre lui, de s'excuser, de lui dire qu'il y avait toujours une place indétrônable dans son cœur, mais la raison lui dictait de ne pas bouger, ce qu'il faisait. Pansy et Draco, ce n'était pas un avenir et plutôt que de souffrir d'amour, il préférait sacrifier cette relation. L'oisillon enfermé dans sa cage, une cage de passion et de colère, une cage dont Draco avait volontairement jeté la clé.

résumé de la relation: