ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — Née au beau milieu du mois d'août 1977, Ivy a tout récemment soufflé ses vingt-quatre bougies, bien qu'elle ait tout sauf envie de faire la fête. C'étaient ses parents qui avaient insisté pour célébrer le jour de sa naissance, un moyen comme un autre de faire comme si la vie continuait et que leur seule préoccupation était de choisir entre un gâteau au chocolat et un fraisier. La fin de la guerre ainsi que la création du nouveau ministère avait rendu Londres étouffante. La jeune sorcière rêvait de retourner dans la petite ville côtière du Yorkshire où elle était née et avait passé la majorité de son enfance. Elle se rappelait avec clarté le bruit des vagues la berçant tendrement le soir, avant qu'elle ne s'endorme. Ses jeunes années avaient été rythmées par les promenades le long des plages, la sensation du sable sous ses pieds, les après-midi passées avec son frère à chercher des coquillages. Mais surtout, Ivy ne pourrait jamais oublié la sensation de liberté, de sérénité lorsqu'elle flottait doucement sur l'océan. Le ciel au-dessus de sa tête, les profondeurs inconnues de la mer sous son corps, c'était comme si elle faisait partie de tout et de rien à la fois, que le temps pouvait s'étendre à l'infini et que rien ne pourrait l’atteindre. Sa famille avait depuis de nombreuses années emménagé à Londres, notamment à cause du travail de son père, mais les récents événements ont rendu cette ville invivable. Chaque rue est à présent empreinte de peurs et Ivy aimerait plus que tout retourner dans leur cottage en bord de mer, afin de pouvoir à nouveau dormir sereinement. PROFESSION — Après sept années d'études que l'on pourrait qualifier de brillantes, elle s'est tournée vers l'apprentissage de la médecine. Aujourd'hui Médicomage, comme elle l'a toujours rêvé, Ivy se consacre essentiellement à son travail. Une sorte de moyen de se racheter, d'oublier ses crimes. Sauver des vies pour compenser celles qui avaient été arrachées par sa faute.  Employée à l'hôpital Sainte-Mangouste depuis bientôt un an, elle ne compte pas ses heures et enchaîne les gardes, évitant le plus possible de se retrouver seule dans son appartement londonien. NATURE DU SANG — La famille Macmillan fait partie des sorciers de sang-purs. Autrefois respectés, ils sont à présent connus par la plupart comme des traîtres, des collaborateurs qui n'ont pas hésité à dénoncer plusieurs nés-moldus de leur entourage. BAGUETTE — La jeune femme possède une baguette de 28cm, confectionnée dans du bois d'épicéa et contenant un dard de billywig. Elle montre une légère prédisposition pour la métamorphose. STATUT MATRIMONIAL — Ivy est célibataire et ne tient pas vraiment à ce que cela change. Sa dernière relation date d'environ trois ans : ce fut la jeune femme qui y mit un terme, peu de temps après la mort d'Harry Potter. La victoire de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et les événements qui suivirent l'avaient trop blessé pour qu'elle puisse s'investir sentimentalement. Depuis, quelques sorciers avaient bien tenté de se rapprocher de la médicomage mais elle les avaient tous repoussé. Qu'aurait-elle pu faire d'autre, quand le moindre contact masculin la pétrifie, faisant resurgir d'horribles souvenirs ? ANCIENNE MAISON — Lors de  sa rentrée à Poudlard, le Choixpeau l'a directement envoyé dans la maison aux couleurs bronze et bleu. Ivy s'y est toujours sentie à sa place, Serdaigle correspondant parfaitement à sa soif de connaissance et sa curiosité naturelle. PATRONUS — Après de nombreux mois d'entraînement, la  sorcière réussi lors de sa dernière année d'étude à Poudlard à créer un Patronus. Elle se rappelle avec amusement la curiosité qui la rongeait, impatiente de connaître la forme de celui-ci, et son  excitation lorsque les premières volutes de  fumée argentée apparurent, prenant peu à peu la forme d'un goéland. EPOUVANTARD — La jeune femme n'a jamais eu le malheur de croiser cette créature mais elle imagine sans mal la forme qu'il prendrait. Celle d'un homme grand, entièrement vêtu de sombre et au visage masqué. Son regard est l'unique élément qu'elle peut distinguer tant ses yeux brillent d'une lueur froide et pétrifiante. CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — Mis à part une tache de naissance derrière son genou droit, Ivy ne possède aucune marques visibles, l'avantage d'être une sorcière, et une médicomage : la moindre coupure ou petite plaie peut être guérie et effacée. Non, ses cicatrices à elle n'étaient pas physiques. Elles font parties de celles que l'on ne peut déceler au premier coup d’œil. Les blessures de l'âme, comme des souvenirs que l'on aurait gravé au fer rouge dans son esprit, impossible à oublier. GROUPE — Hear me roar.

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MON ÂGE — 23 ans
MON PAYS — France
MON AVIS SUR LE FORUM — c'est beau, c'est magnifique ! Vous avez fais un boulot incroyable !
MON PERSONNAGE — [X] inventé [] prédéfini [] scénario
MON AVATAR — Elizabeth Olsen
COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM — on va dire que j'ai suivi le projet de très près sur Bazzart ^^
UN DERNIER MOT MAGIQUE —       

Les gouttes d'eau tombaient à intervalle régulier sur le sol en pierre glacial. Son gilet en laine ne lui était pas d'une grande utilité face au froid et à l'humidité de la cellule sombre où elle avait été envoyée. Depuis combien de jours était-elle enfermée là ? Un, deux, peut-être même trois ? Elle ne savait plus et avait perdu la notion de temps. Elle ignorait même pourquoi elle se retrouvait là, comme une criminelle, alors qu'elle n'avait strictement rien fait ! Ivy se rappelait avec clarté la panique qui l'avait envahie lorsque des mangemorts l'avaient attendue à la sortie de l'hôpital avant de l'emmener pour l'interroger. La fin de la guerre l'avait inquiété, bien sûr, mais elle et sa famille s'était toujours crue relativement protégés par leur statut de sang-pur. Et aujourd'hui la sorcière se retrouvait prisonnière, sa seule faute était d'avoir un cousin ami avec Harry Potter. Par merlin, sa famille ! Portant une main à sa bouche, les yeux écarquillés dans le noir, elle se demanda où était ses parents, et ses frères et sœurs. Étaient-ils en vie ? Avaient-ils eux aussi été capturés et interrogés ? Ramenant ses genoux contre sa poitrine, elle voulait pleurer, hurler, frapper quelque chose mais elle ne pouvait rien faire. Elle était coincée ici jusqu'à ce qu'on se décide à la relâcher ou pire, à la tuer... A cette pensée, la panique l'envahie peu à peu. Elle ne voulait pas mourir, pas ici, pas maintenant et surtout pas comme ça, seule, dans une cellule froide et humide.

Le bruit des clés dans la serrure la fit sursauter. Le cœur battant la chamade, elle se releva, la main appuyée contre le froid mur de pierre. La lourde porte s'ouvrit, laissant entrer un rayon de lumière permettant à Ivy d'apercevoir la silhouette d'un homme grand et masqué, entièrement vêtu de noir jusqu'au bout de ses gants en cuir. La porte se referma rapidement dans un bruit sourd, plongeant à nouveau la pièce dans l'obscurité la plus totale. Elle entendit la voix rauque de son mystérieux geôlier murmurer quelque chose qu'elle ne comprit pas. La seconde d'après, l’extrémité de sa baguette brillait d'une lueur claire, aveuglant la jeune femme qui fut obligée de fermer les yeux. Quand elle les rouvrit, l'homme se tenait face à elle. Ivy pouvait sentir son souffle sur sa peau, ses yeux la dévisageant, une lueur étrange au fond du regard qui n'annonçait rien de bon. Prenant son courage à deux mains, elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, n'importe quoi. Que faisait-elle ici ? Où était sa famille ? Quand allait-elle pouvoir rentrer chez elle ? Mais avant même qu'elle ait pu prononcer le moindre son, l'homme porta un doigt à ses lèvres, lui indiquant silencieusement de se taire. Il y avait dans ce geste une menace tacite, et Ivy se crispa, comprenant qu'il y avait quelque chose d'anormal. Le sorcier porta alors une main gantée au visage de la jeune femme qui, s'attendant à un coup, ferma les yeux. Mais à la place, elle sentit une caresse sur sa joue, puis il se pencha pour respirer son cou. Ivy se figea immédiatement, voulant reculer mais le mur l'en empêchait. Elle tenta de le repousser, faiblement, et il lui répondit en enfonçant sa baguette dans son ventre. Elle voulait se débattre mais la peur la paralysait. Elle voulait crier mais sa voix était bloquée au fond de sa gorge. Elle voulait s'enfuir mais elle était prisonnière de son propre corps, tandis que les gants en cuir remontait lentement le long de ses cuisses, plus haut, plus haut, jusqu'à...

Ivy se réveilla en sursaut, son regard effrayé se reflétant dans les yeux de son frère jumeau. Elle passa une main encore tremblante dans ses cheveux pour dégager son front moite. Le tee-shirt large qu'elle portait pour dormir collait à son dos, la faisant frissonner, tandis que son cœur reprenait peu à peu un rythme normal. « Tu m'as fais peur, idiot. » Sa voix était un peu éreintée, comme si elle avait trop crié. Ses prunelles vertes balayait la pièce dans les moindres recoins : sa couverture, ses photos et ses dessins accrochés aux murs, ses livres impeccablement rangés sur l'étagère. Elle se trouvait bien dans sa chambre, et non pas dans la cellule de ses cauchemars. « Désolé. Mais tu avais l'air de faire un mauvais rêve et de toute façon il sera bientôt l'heure d'y aller. » La jeune femme referma ses poings dans ses draps, les serrant de toutes ses formes, comme pour se raccrocher à la réalité, chasser définitivement les dernières sensations causées par son cauchemar. Mais elle avait beau se concentrer, les empreintes de doigts recouverts de cuir sur sa peau ne semblaient pas vouloir disparaître. Son attention finit pourtant par se tourner vers son frère, toujours assis au bord de son lit. L'inquiétude pouvait se lire sur son visage, et ses traits tirés étaient le signe du débat qui semblait avoir lieu dans sa tête, comme s'il voulait dire quelque chose. Les deux sorciers se dévisagèrent en silence quelques secondes avant qu'un long soupir exaspéré s'échappe de la bouche d'Ivy. « Quoi ? » Son frère posa sa main sur la sienne, déliant doucement un à un ses doigts qui étaient restés fermement crispés sur les draps. « Est-ce que ça va ? » Sa voix était calme, sincèrement concernée. Ivy ne répondit pas, préférant se lever pour ouvrir ses volets. Elle lui tournait le dos à présent et c'était mieux ainsi car elle n'avait plus à subir son regard transperçant qui lui donnait la nausée. Depuis sa fenêtre, la jeune sorcière pouvait voir les immeubles s'étendre à perte de vue. Londres ce matin était recouverte d'épais nuages gris annonciateurs de pluie, plongeant la ville dans une lumière morne et terne. « A ton avis ? Tu te rappelles de quel jour on est aujourd'hui ? » Son ton était sec, froid, et elle le regretta à l'instant où les mots quittèrent sa bouche. Des excuses se bousculaient déjà au bord de ses lèvres mais Ivy les retient. Le bruit des couvertures qu'on froisse se fit entendre, lui indiquant que son frère s'était levé. « Hum. » Il fit quelques pas avant de s'arrêter, la main posée sur la poignée de la porte. « Bon, je te laisse te préparer alors. » La porte se referma doucement et Ivy, les larmes aux yeux, aurait presque préféré qu'il la fasse claquer.

La cuisine était plongée dans le silence, ponctué uniquement par le bruits des couverts et de l'huile frémissant dans la poêle. Sa sœur et son plus jeune frère était déjà attablés, le nez plongé dans leur assiette, mangeant sans grand appétit. Aucun d'eux ne fit attention à son arrivée, contrairement à sa mère qui, adossée contre le plan de travail, une spatule dans la main, lui adressa un petit sourire forcé. « Bonjour ma chérie ! On a bien cru que tu ne te lèverais jamais. » Se retournant pour faire face à la cuisinière, elle plongea une louche dans un bol de pâte avant de la verser dans une poêle. Sans se défaire de son faux sourire, celui qu'elle arborait depuis la faim de la guerre, elle poursuivit. « J'espère que tu as faim, j'ai fais des pancakes ! » Sa voix était trop joyeuse pour être vraie,  mais personne n'avait eu le courage de lui faire remarquer. Pour Ivy, c'était un moyen comme un autre pour sa mère de surmonter ce drame, ignorer la réalité, faire comme s'il ne s'était rien passé. La médicomage avait déjà pu la voir réagir de la sorte, après le décès du petit dernier de la famille, James. « Non merci, maman. Je n'ai pas très faim ce matin. » Ivy s'approcha de la cafetière et se servie une grande tasse avant se s’asseoir face à son père. Celui-ci était dissimulé par l'exemplaire de la Gazette du Sorcier qu'il lisait avec assiduité. Sa technique à lui, se couper du monde pour éviter qu'on lui reproche quoi que ce soit. Se forger une carapace, mais au fond il était tout aussi terrifié que le reste de sa famille. Refermant ses mains glacées sur sa tasse, cherchant à se réchauffer, Ivy plongea son regard dans le liquide brun qu'elle contenait. Comment en étaient-ils arrivés là ? Comment sa famille avait-elle pu prendre l'habitude de manger en silence, s'évitant les uns les autres tandis que leur mère s'acharnait à se comporter normalement ? C'était comme si le fait de croiser un regard aller leur renvoyer leurs actes, leur culpabilité et l'horreur dans laquelle ils étaient plongés. La jeune femme ne pouvait s'empêcher d'en vouloir terriblement à son paternel. Après tout, n'était-ce pas lui qui les avait poussé à dénoncer Justin Finch-Fletchley et tout les autres ? À cause de son père, elle devait à présent vivre avec cette honte, cette culpabilité qui la rongeait et l'empêcher de fermer l’œil. Et en même temps, elle était profondément soulagé qu'il ait pris cette décision, grâce à cela sa famille avait survécu et elle pouvait rejeter une partie de ses fautes sur lui. L'horloge du salon sonna onze heures et demi, faisant sursauter sa mère qui en fit tomber sa spatule. Le bruit de papier froissé fit relever les yeux d'Ivy. Son père était en train de plier son journal, l'air grave. « C'est l'heure de partir, allez mettre vos vestes. » Une boule se forma au creux de son estomac, s'ajoutant à la nausée qui n'avait pas quitté Ivy depuis son réveil. À sa gauche, elle sentit sa petite sœur s'agiter. « Est-ce qu'on est vraiment obligé d'y aller ? » dit-elle d'une voix à peine plus élevé qu'un murmure. « Ils le sauront si nous ne sommes pas présents. Veux-tu vraiment qu'ils soient au courant ? » Le regard de son père était dur et ferme, plongeant la cuisine dans le silence le plus complet. « Ils », c'étaient les mangemorts, ceux qui pouvaient aisément les tuer si l'envie les prenait. Les mêmes qui avaient organisés leur arrestation, leur interrogatoire pour les pousser à coopérer avec le nouveau gouvernement. Ceux qui, après les avoir relâchés, les avaient fortement conseillé à assister à l'exécution ayant lieu aujourd'hui. Comme une menace, une façon de leur prouver une bonne fois pour toute ce qu'ils risquaient s'ils souhaitaient se rebeller.

Le centre de Diagon Alley était noir de monde. L'avenue d'habitude si agitée et pleine de vie était aujourd'hui plongée dans un silence solennel. Les nuages gris ne s'étaient pas levé, au contraire le temps était lourd comme avant qu'un orage éclate. Au milieu de la foule se dressait un échafaud en bois afin que chaque sorcier présent puisse bien voir ce qui allait s'y dérouler. Coincée entre son jumeau et sa mère, Ivy avait la sensation de suffoquer.  Tout autour de la place, elle pouvait distinguer du coin des yeux les capuches symboliques des mangemorts. Derrière un de leur masque se cachait peut-être son agresseur, son violeur, et l'idée même qu'il puisse se trouver à quelques mètres d'elle lui donnait envie de vomir. Elle aurait aimé avoir le courage de les dévisager un à un, chercher parmi eux le regard de son tortionnaire mais à la place elle se contenta de fixer le sol, terrifier de croiser à nouveau ses pupilles cruelles. Ivy voulait disparaître, s'envoler loin de cette allée, loin de ce nouveau gouvernement si terrifiant. Elle voulait retourner dans la maison au bord de la mer où elle était née, nagée jusqu'à ne plus sentir ses bras, se laisser flotter, emportée par les courants marins, fermer les yeux et tout oublier. Ne plus rien sentir d'autre que le vent iodé et le bruit des vagues. La jeune médicomage sursauta violemment lorsqu'elle sentie des doigts s'entremêler aux siens. Sans avoir besoin de vérifier de qui il s'agissait, elle reconnu son frère jumeau. Sa main était si chaude et rassurante dans la sienne qu'elle avait envie de pleurer. Ivy s'en voulait tellement de le tenir à distance, alors qu'ils partageait tout depuis leur naissance, mais elle avait tellement honte d'elle, de ce qu'elle avait subie. Jamais elle n'avait osé parler de ce qui s'était passé dans sa cellule, la blessure trop vive pour qu'elle s'autorise à la montrer, encore moins à celui qui lisait en elle comme dans un livre ouvert.

La foule s'amassa de plus en plus et en la balayant de ses yeux verts, Ivy aperçut une multitude de visages terrifiés, les yeux brillants de larmes, serrant contre eux un proche. D'autres au contraire, avait les traits durs, les sourcils froncés, tout leur corps semblait bouillir d'une colère sourde. Au loin, Big Ben fit résonner ses douze coups de midi. Tout les regards se tournèrent alors vers l'échafaud où des prisonniers montaient silencieusement les uns derrières les autres. La jeune femme en reconnaissait la plupart, au moins de vu, pour les avoir déjà croisé lors de ses années à Poudlard, et aussi car il s'agissait de noms célèbres. Hermione Granger, les jumeaux Weasley, tout le monde en avait déjà entendu au moins une fois parlé pour avoir combattu courageusement Vous-savez-qui et ses mangemorts. Ivy s'attarda sur chacun de leur visage marqué par le désespoir, la résignation, la peur de mourir. Son cœur manqua un battement lorsqu'elle croisa celui de Colin Crivey. Quel âge devait-il avoir ? Quinze ans pas plus, ou alors à peine seize... le même âge que son petit frère James lorsqu'il est décédé. Des enfants, rien de plus. Des enfants qui devraient avoir toute la vie devant eux. Elle sentit une larme brûlante couler le long de sa joue glacée et son frère serra encore plus fort sa main alors qu'un premier éclair de lumière verte éclaira un bref instant les planches usées de l'estrade. Le bruit sourd d'un corps qui tombe sur le sol résonna dans l'allée. Un second jet de lumière verte. Un second corps au sol puis un troisième, et un quatrième. Ivy avait le regard fixé sur l'échafaud, bien que sa vue soit troublée par les larmes de plus en plus nombreuses. Elle ne pouvait pas ne pas regarder, elle qui n'avait rien fait pour empêcher ce massacre. Au contraire, elle avait trahie, collaborant pour sauver sa peau. Au bout de quelques minutes qui parurent durer des heures, plus aucun corps ne tomba sur les planches de l'estrade. L'exécution était enfin terminée et les sorciers présents à Diagon Alley semblèrent peu à peu recommencer à prendre vie, comme s'ils sortaient d'un torpeur, d'un rêve qui avait pris fin avec le dernier éclat de lumière verte. Alors que sa famille s'apprêtait à transplaner pour rentrer chez eux, Ivy lança un dernier coup d'oeil en direction de l'échafaud. Des mangemorts ramassaient sans cérémonie les corps des sorciers morts, comme s'il ne s'agissait que de vulgaires pantins sans importance. Alors voilà ce qui les attendait à présent que la guerre était finie ? Un monde sans espoir, où règne la peur ?

Une fiche intéressante et un personnage très bien construit ! j'ai aimé te lire tu as un style agréable

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