ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — Marloes a depuis peu, vingt-et-six ans, même si on lui donne facilement quelques années en moins, malgré tout la fuite a creusé son visage et forcé ses traits auparavant délicats. Fille de l’été, elle est née le treize août mille-neuf-cent-soixante-quinze à Cardiff près du manoir familial. PROFESSION — Auparavant Marloes était une médicomage respectée de tous les côtés et qui faisait preuve de droiture dans son travail. Mais il faut bien croire que tout a changé et qu’elle a dût dire adieu à ses envies de monter dans la hierarchie de l’hôpital de Sainte-Mangouste. Dorénavant en fuite, Marloes survit grâce à quelques larcins commis du côté sorcier ou du côté moldu, si possible dans la plus grande discrétion.  NATURE DU SANG — Sang-mêlée, étrange relation de la famille Dolohov avec son propre sang, l’air hautain des sang-pur, l’aversion pour les nés-moldus, à croire qu’ils préféreraient enterrer une vérité que tout le monde connait, pour un prestige encore plus grand. Illusion risible. BAGUETTE — Vingt-sept centimètres en bois de séquoia et contenant un croc d’un pansedefer ukrainien. STATUT MATRIMONIAL — Si son père avait dans l’optique de la fiancer à un descendant d’une grande famille sorcière russe, les évènements ne lui permirent pas de terminer ses desseins. Elle est donc célibataire. ANCIENNE MAISON — Ancienne Serdaigle, Marloes n’est pas pour autant la plus douce et la plus serviles des femmes. Si elle est entrée dans cette maison, c’est bien entendu pour son amour du savoir et de la lecture. Cependant, sa fierté, son indépendance et son langage acide auraient pu très bien l’envoyer chez les verts et argents. PATRONUS — Le vautour aux ailes déployées et au regard perçant fait désormais place à un loup gris et puissant, accompagnant son hybridité nouvelle. Compagnon de brume que Marloes a de plus en plus de mal à produire.  EPOUVANTARD — L’endroit est isolé, les murs rapprochés alors que les silhouettes encapuchonnées s’avancent, Marloes veut juste fuir, mais c’est impossible. Traquée, retrouvée, finie.  CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — Le corps de Marloes est recouvert de cicatrices faites durant les nuits de pleine lune, les plus significatives sont deux traces de crocs qu'elle porte sur le flanc gauche et son cou alors que son dos est raversé d'une immense griffure. Malgré les soins, elles restent visibles GROUPE — hear me roar ou wandering souls

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MON ÂGE — 21 ans
MON PAYS — Douce France
MON AVIS SUR LE FORUM — Une petite trouvaille de la nuit dernière, j’aime beaucoup le contexte et l’ambiance qui y règne, en plus les membres ont l’air supers acceuillants
MON PERSONNAGE — [x] inventé [] prédéfini [] scénario
MON AVATAR — Deborah Ann Woll
COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM — Par l’intermédiaire de Bazzart
UN DERNIER MOT MAGIQUE — J’ai les crocs, les enfants.

#1 – Grande salle de Poudlard (septembre 1986) : « Alors Dolohov, il parait que ta sœur arrive à Poudlard cette année ? Une serpentarde de plus, hein ? »

Tu sens une tape sur l’épaule, tu grognes et n’accorde pas un regard à ton camarade. A dire vrai tu es tendu, tu sens tes mâchoires qui se crispent lentement alors que ton poing serré reste immobile sur la table. Cela faisait trois heures que tu étais dans cet état, si contracté, si imbuvable auprès des tiens. De toute manière avec toi, ce n’était jamais dans la demi-mesure, soit tu restais parfaitement silencieux, une véritable boule de nerf ou alors le côté sanguin qui caractérisait si bien ta famille ressortait face à tous, sans aucune honte, toutes griffes dehors. Mais ta petite sœur, non. Ta petite sœur elle était d’un calme olympien, d’un silence serein, sa présence calmait tes pulsions, ses mots mesurés contrastait tellement avec les tiens. Si différente, si fine, avec ces grands yeux bleus qui te regardait avec une douceur infinie. Tu savais que tu étais le seul à en profiter de ce regard, à profiter de cette tendresse. Contrairement à toi, Marloes n’avait pas connu ton père, si froid, si dur. Enfermé à Azkaban alors que sa femme était enceinte, Augustin Dolohov ne fut pas le père le plus aimant, il était froid, distant, aussi bouillonnant que tu l’étais. Il t’avais inculqué les valeurs que tu essayais à ton tour d’apprendre à ta sœur : la hierarchie des sangs, l’ignominie qu’étaient les hybrides et le fait qu’il fallait faire tout son possible pour avoir ce que l’on voulait. Tu essayais de la forger, comme lui-même t’avait forgé auparavant.

Et soudainement, la voix du directeur te sors de tes pensées : « Marloes Hazel Dolohov ! ». Tu te redresses, cherche sa chevelure rousse du regard. Tu ne l’avais même pas vu, pourtant la voilà qui sors de la foule, qui se faufile. Tous la regardent. Comme toute fille de mangemort, elle portait sur elle la réputation d’une famille. Il fallait qu’elle soit à Serpentard, tu te le répète sans cesse, de toute manière il n’y avait pas d’autre choix. Elle s’avance lentement, tu sais qu’elle mesure autant ses gestes que ses paroles, à a peine onze ans, Marloes montrait déjà une obsession du contrôle. Pourtant ça te faisait sourire, elle ressemblait à ces gamines sang-pur, ces petites princesses qui avaient vécu dans une richesse opulence. Vous, vous n’aviez pas tout ça, non, mais Marloes en avait l’attitude et la fierté. Tu retiens ta respiration alors que lentement le choixpeau se pose sur sa tête. Tu la vois fermer les yeux, tu sais qu’elle est stressée et ton regard ne doit pas améliorer les choses.

Et la sentence tombe : « Serdaigle ! ». Tu mords ta lèvre intérieure, ton poings cogne sur la table ce qui attire de nouveau les yeux sur toi. Ton regard circule rapidement sur tes camarades qui, sourire aux lèvres, baissent les yeux. Tes pupilles retournent vers Marloes qui se dirige lentement vers la table des bleus et bronzes. Tu te dis qu’au moins vous avez un peu de chance, vos tables sont voisines et alors qu’elle s’approche, tu la sens qui te frôle, tu sais qu’elle l’a fait exprès, juste pour être proche de toi, avoir ton approbation malgré le fait qu’elle ne soit pas chez les verts et argents. Elle est dos à toi, pourtant tu sens sa présence qui seconde à seconde, semble te calmer. Tu veux être aux premières loges de cette nouvelle étape de sa vie. Après tout, depuis sa naissance tu es son père, son frère, celui qui lui dit quels préceptes suivre, celui qui la protège, celui qui lui dit la voie à suivre.

Il ne faut pas longtemps qu’un élève de Serdaigle essaye de lui parler, curieusement tu tends l’oreille. « Une Dolohov dans notre maison ! Grande première ! Bienvenue à Serdaigle ! ». Rien que sentir son enthousiasme t’agace, tes poings se resserrent à nouveau et tu as envies de lui cracher une phrase bien sentie, mais Marloes te prends de court, avec sa voix douce, calme, froide. « Ecoute, ce n’est pas parce que je suis à Serdaigle que tu dois croire quoi que ce soit à mon sujet. Je ne serai jamais ton amie ou autre chose, mets-toi ça dans le crâne. Et si tu veux m’adresser la parole, assure-toi que c’est en cas d’urgence et encore réfléchis avant. Je suis claire ? » Tu souris. Discrètement tu cherches sa main, tes doigts s’agrippent lentement à sa robe, elle sait que c’est toi. Alors sa main si fine, si petite se glisse dans la tienne, que tu sers avec la seule tendresse dont tu es capable. Cela n’a duré juste quelques secondes. Mais tu sais que Marloes est une véritable Dolohov et cette dernière sait que tu lui fais confiance, que tu ne l’a laisse pas tomber.


#2 – Hall des urgences de l’hôpital de Sainte-Mangouste (mai 1997) : « Poussez-vous, bon sang ! Il ne respire plus ! Vite de l’essence de poisson-diable pour lui libérer les bronches. Et trouvez-moi une potion d’Eole pour éviter les complications respiratoires. Plus vite que ça ! On se bouge bon sang ! ».

Rien que d’entendre sa voix t’énerve. Et puis tu vois sa chevelure rousse, attachée en un chignon dont quelques mèches s’échappent. Chez elle, tout semble contrôlé, étudié, fait pour. Jamais une faute de goût, jamais un mot plus haut que l’autre, toujours cette voix si fière, glaciale, lointaine. Elle avait ces sourires qui arrivaient à séduire tout le monde, lorsqu’ils n’étaient pas sarcastiques. Elle était douce, ce genre de personne acharnée au travail et qui ne s’arrêtait jamais jusqu’à atteindre son but. Marloes, tu l’as connaissais depuis son entrée à Poudlard dans la maison de Serdaigle, vous avez le même âge après tout : vingt-deux ans. Et alors que toi, tu trimais pour terminer tes études en médicomagie, la rouquine, elle, avait un an d’avance et avait eu le privilège de terminer sa formation à Durmstrang. Oh oui, tu as observé la silhouette fine de la Dolohov des années durant, et tu n’étais pas la seule. C’était une véritable curiosité, elle avait tout de la serpentarde, pourtant elle était chez les Serdaigles, parce que ce qui faisait vibrer Marloes,c’était le savoir, comprendre le pourquoi du comment et être la meilleure. Tous le savaient, même toi. Et être en travers de son chemin lorsqu’elle voulait quelque chose, c’était juste signer son arrêt de mort. Que ce soit une personne ou une chose, si Marloes voulait quelque chose, elle faisait tout pour, de manière incidieuse et rusée, la douce Marloes qui te manipulait jusqu’à avoir ce qu’elle voulait de toi. Elle n’était pas une de ces pestes qui avaient beaucoup d’amis, non, quelques initiés, de toutes maisons qui arrivaient à comprendre comment elle fonctionnait, qui arrivaient à l’apprécier. La fille de mangemort, Marloes était plus que ça. A Poudlard, elle avait la réputation d’aimer filles et garçons, d’être incapable de monter sur un balai, mais d’être en charge des paris des matchs de Quidditch. Drôle de gamine.

Et puis après ses ASPICs, la rouquine était partie. Loin de tes yeux. Au début, cela t’avait rendue heureuse, parce qu’elle t’avait agacé au plus haut point, parce que vous étiez toujours en perpétuelle confrontation, que ce soit en cours ou en dehors. On avait murmuré pas mal de choses à son sujet, rumeurs sinueuses et parfois totalement fausses. Qu’elle était devenue comme son père avant elle, une partisane de Voldemort et que désormais sur son bras blanc, on pouvait y voir la marque des ténèbres. Qu’elle était morte et que la famille Dolohov avait essayé de le cacher. Mais la réalité était toute autre, plus simple. Partie à Durmstrang, faire ses études de médicomagies. On murmure qu’elle a eu cette chance grâce de Karkaroff qui leur doit encore une faveur, on dit qu’elle n’a pas hésité à user de la condition de traitre de ce dernier pour intégrer Durmstrang, connue pour ses formations médicales. Et sa magie noire.

Trois ans en Russie et la voici désormais à Sainte-Mangouste, elle n’avait pas véritablement changé. Ses traits avaient muris, son attitude se faisait toujours plus fière et ses mots oscillaient entre une douceur et une acidité dont elle seule avait le secret. Elle t’avait manqué, juste un peu. Parce que tu avais oublié qui elle était. Une Dolohov et une médicomage. Et son ambition ne semblait pas vouloir s’arrêter ici. Perdue dans tes pensées, tu n’avais pas fait attention au fait que tu la fixait depuis tout à l’heure, et alors que Marloes s’affairait auprès du blessé, sa voix se fait entendre à tes oreilles : « Alors Abbot, tu veux finir infirmière ou tu veux bien nous aider ? ». Un sourire narquois sur ses lèvres alors que ses deux mains sont pleines de sang pourpre, cela ne semble pas la déranger. Alors tu t’empresses de venir auprès d’elle, lui donner raison serait un sacrilège.

# 3 – Quelque part dans la forêt de Grunewald (13 septembre 1999) : Tu grognes. Sans t’en rendre réellement compte. La fureur fait parti de toi, la colère qui monter lentement, la puissance de la bête écrase ton âme sans que tu ne puisses rien faire. De toute manière, tu la laisse faire cette bête qui ronge ton être, elle est toi, tu es elle, vous êtes indissociables. Mais ce n’est pas pour autant que tu as réussi à maitriser la violence qui émane d’elle tout de suite, non, il t’a fallut du temps et le soutien de tes frères, de tes sœurs, de ta meute. Rien que d’y penser, tu sens le reste de palpitant qui s’étrangle dans ta poitrine. La plupart sont morts, enterrés, victimes d’une guerre stupide, le reste est enfermé à Azkaban avec aucune chance d’en sortir vivants. Tu en as vu des dizaines se faire attraper par le ministère, pas assez prudents, trop orgueilleux ou juste un manque de chance, ils sont partis, loin de toi. En les perdants, tu as égaré une partie de toi. Ta famille. Ce lien qui vous permettait de survivre, de ne pas oublier que vous étiez humains, sorciers, avant d’être la bête. Les souvenirs te hantent, jour après jour, nuit après nuit sans que tu puisses trouver le moindre repos. C’est intolérable, inacceptable, invivable. Il fallait faire quelque chose, se venger. Trouver la faille.

Alors avec tes quelques frères restants, vous l’aviez traqué cette faille, espionnant tous ceux qui te chassaient, ceux qui la dirigeaient notamment. Et puis vous l’aviez trouvé, votre faille. Elle était rousse, fine. Tu la voyais entrer et sortir du manoir Dolohov à sa guise. Tu voyais les regards du frère sur elle, les mots durs du père pour l’endurcir et la caresse de la mère sur sa joue. Oh oui, si jolie faille. Si seule,  à crier son indépendance, à vivre sa vie sans tellement se soucier de sa famille. Tu avais très vite appris son nom : Marloes. Il n’avait pas fallut très longtemps pour que le plan, la vengeance se mette en place. Il fallait frapper vite et fort, il fallait marquer le coup, il fallait créer une fêlure dans la famille Dolohov, il fallait qu’ils s’en souviennent, que cela les hantent autant que cela hantait ton pauvre crâne malade.

Tout était allé très vite. Attendre le bon moment, alors que tout le monde dormait. Tuer le sorcier qui tenait la garde à l’entrée ne fut guère difficile. Alec s’en chargea, comme il savait le faire. Sans bruit, sans magie. Les deux mains plaquées sur les joues et lentement tu as entendu les os qui craquaient alors que la vie quittait son corps lourd. Les chiens n’avaient pas osé vous attaquer, même aboyer, ils sentaient le loup qui se terrait sous l’homme, alors la domination naturelle avait pris le dessus rapidement. Il n’avait suffit que d’un grognement. Le reste de l’opération fut encore plus facile, se glisser comme ils savaient si bien le faire jusqu’à la chambre de la fille et transplaner, sans laisser de traces.

« Qu’est ce que vous me voulez ? Répondez, bon sang ! LAISSEZ MOI PARTIR ! » Ses plaintes te sortirent de tes pensées, alors tes pupilles examinèrent lentement la carcasse décharnée de la jeune sorcière. Ses cheveux roux décoiffés tombaient sur ses épaules. Attachée contre un chêne de la forêt, ses bras et ses jambes nues portaient déjà les traces de nombreuses coupures. Non, ils n’avaient pas été des plus doux avec elle, dire que ce n’était que le commencement. Tirée de son lit, elle était juste vêtue d’une courte chemise qui avait laissé apparaitre ses formes, cela t’avait donné quelques idées. Mais Alec t’avait très vite découragé. Hors de question de la toucher de cette manière. Elle crie à nouveau, alors tu t’avanças et en quelques secondes ton poings frappa le coin de sa mâchoire. Du sang vola sur le coup et une marque rougeâtre était désormais visible. Elle cracha. Tu souris. Son regard qui était implorant jusqu’alors semble plus froid, distant. Elle le détourne, regarde au loin. Elle attend. Elle croit sa mort venir. Elle le sait qu’elle n’en sortira pas indemne. Qu’il ne faut rien espérer. Même toi, tu sens sa fierté, la fierté d’une louve qui sommeille. Elle est là. Ta revanche. Devant toi, amochée, mais vivante. Tu la regardes, le sourire narquois aux lèvres.

Trois jours. Juste trois jours. Et tes crocs arracheront sa jolie peau si blanche. Et tes griffes se planteront dans sa chair. Et sa vie ne sera plus la même. Trois jours. Juste trois jours. A la regarder ainsi, si désirante, ton expiation. Tu veux entendre ses cris qui déchirent la nuit, tu veux sentir son sang chaud qui coule sur ta fourrure, son cœur qui faiblit. Tu veux la faire tienne, changer sa vie. Détruire son âme. Et surtout, sentir la douleur qui parcourt son corps, encore et encore. La laisser pour morte avec juste un palpitant qui oscille dangereusement.


#4 - Manoir des Doholov à Cardiff (25 octobre 1999) : Elle est fiévreuse, tu vois les gouttes qui perlent sur son visage. Alors doucement, ta main blanche et fine se pose sur son front. Tu enlèves les quelques mèches trempées de son visage et essaye d’écouter son souffle régulier. Tu sais que tu dois la réveiller, tu le sais. Mais tu ne peux t’empêcher de regarder son visage encore et encore, elle est si calme, si paisible. Cela faisait si longtemps que tu ne l’avais pas vu ainsi, depuis qu’elle était à Sainte-Mangouste Marloes était si nerveuse, si stressée, pourtant tu savais que là-bas, ta fille était dans son élément. Mais tu n’avais prévu ce qui était arrivée, qu’on allait l’enlever de ton foyer en pleine nuit. Non. Ca, ni toi, ni Augustin ne l’avait prévu. Ce n’est qu’au petit matin que vous l’aviez découvert, alors que son lit était vide et que personne savait où elle était passée. Alors durant une semaine et demi, tu t’es rongé les sangs, tu criais, tu supplias ton mari qui ne savait quoi faire. Des avis de recherches furent lancés, mais impossible de retrouver sa trace. Toi qui étais si invisible, si silencieuse, toi qui restais dans l’ombre à l’ordinaire, tu t’étais réveillée. Parce qu’on t’avait enlevé ta chair, ton enfant, la seule chose sur terre auquel tu tenais plus que tout. Tu ne dormais plus, tu ne vivais plus et tu le voyais, Augustin qui criait, qui faisait de telles crises de rage que même ses sbires avaient peur de lui. Mais pour une fois, tu ne te taisais pas, tu ne te laissais pas faire. Parce que ta peine était aussi grande que la sienne. Car toi, celle qui équilibrait cette maison, toi qui faisais régner un semblant de paix, tu n’étais pas capable d’avoir cette sérénité qui t’avait habité en toute épreuve, même lorsque ton mari était à Azkaban. Car on t’avait enlevé une véritable partie de ton âme.

Et lorsqu’un matin, tu avais retrouvé ta rouquine sur le pas de la porte, frigorifiée, inconsciente, à moitié morte, tu fus plus que soulagée de la tenir encore dans tes bras. Tu pleuras. Des jours durant tu restas à son chevet alors que difficilement elle reprenait des forces. Peu à peu, sa carcasse semblait reprendre vie, les bleus disparaissaient, sa lèvre coupée se referma, son œil au beurre noir devint plus qu’un lointain souvenir. Difficilement, sa peau blanche laissa disparaitre coupures, blessures et cicatrices. Cependant, toutes les marques de ce passage affreux, ne purent être effacées. La magie ne pouvait pas tout reconstruire, ne pouvait pas tout guérir. Alors tu te mordais la lèvre lorsque tu voyais les traces de griffes qui traversaient son dos, tu ne pouvais t’empêcher de prier lorsque tes yeux se posaient sur les marques de morsures, que ce soit sur son cou ou son flanc.

Ta fille était une louve, une lycane. Tu n’en n’avais que faire. Ta fille était revenue, vivante. C’était tout ce qui t’importait. Augustin ne l’entendait pas de cette oreille, mais pour une fois, ta voix et celle de ton fils furent les plus fortes. C’était une Dolohov avant d’être une lycanthrope. C’était ta fille avant d’être une bête qu’ils devaient traquer. Alors Marloes avait retrouvé sa place, lentement. Durant un petit mois tu l’avais gardé auprès de toi, tu l’avais choyé.

Et puis il y avait eu la nuit de pleine lune. Vous n’étiez pas préparé. Vous aviez oublié. Que c’était ce soir-là. Et Marloes n’avait rien pu faire, non, rien du tout. Au début, c’était juste des cris, horribles, des plaintes dans la nuit. Alors vous vous étiez tous précipités dans sa chambre, de peur qu’elle soit enlevée de nouveau. Son corps était traversé de spasmes, ses pupilles devinrent jaunes alors que lentement une fourrure grise aux reflets roux recouvrit sa peau. Ses os craquèrent, ses dents s’allongèrent et lentement ta fille devint la bête. Sous tes yeux et sous tes cris. Vous étiez tous choqués. Augustin sortit sa baguette, tu l’empêchas de faire le moindre sort. La louve sortit les crocs, le poil était hérissé, les muscles tendus. Si agressive. Ton frère cria le nom de ta fille, comme un dernier espoir de la voir réapparaitre sous cette bête. Mais cette dernière avait bondi, tous crocs dehors et avant qu’elle puisse toucher ton fils, Augustin avait lancé un sort pour l’immobiliser. Inconsciente à nouveau. Immobile à nouveau. Inoffensive à nouveau.

Doucement, ta main écarta le tissu qui protégeait son cou, tu admirais avec dégout la marque de croc qui restait si rouge, un mois après. Lentement elle commençait à cicatriser, mais resterait toujours là. Tes caresses la réveillèrent. Marloes soulève alors une de ses paupières avant d’ouvrir l’autre.  « Maman … Je .. je. Pourquoi tu es là ? Ma tête … »

Elle se redresse, lentement. D’une main tu la recouches alors qu’un sourire compatissant s’impose sur ses lèvres. Tu lui parles de ta voix douce et calme, celle qui pouvait la calmer en toutes circonstances, même si on pouvait y sentir une once de nervosité.

« Ma chérie … Repose-toi, la nuit dernière fut longue et éprouvante.
- Que s’est-il passé ?
- Hier … C’était la pleine lune. Tu … tu t’es transformée. Et nous n'étions pas préparés. Pas du tout.
- J’ai fais du mal à quelqu’un ? Père ? Dis moi que je n’ai pas fait de mal à …
- Non, ne t’inquiète pas. Mais tu étais dangereuse et tu sais ce que ton père pense des hybrides.
- Je n’y peux rien, Maman, je te jure ! Je ne contrôle rien ! Je ne me rappelle de rien. Je t’en prie, il faut lui dire. »

Son regard est affolé, sa respiration est si instable. Elle panique. Elle sait ce qui arrive. Les projets qui sont convenus pour elle. Alors tu prends sa tête entre ses deux mains, tu lui souris tendrement. Tes joues se retrouvent très vite recouvertes de larmes, une boule se forme dans ta gorge alors que tes mots se font lancinants, murmurants, si aimants. « Ecoute moi bien ma chérie. Il veut t’enfermer. Il ne veut pas que tu sois dangereuse pour les autres. Mais … je ne peux pas le laisser faire ça. Je ne peux vraiment pas. Il y a deux gardes devant ta porte. Mais la fenêtre est ouverte. Ne transplane pas, sinon ils vont pouvoir te suivre. Je t’ai préparé le nécessaire pour quelques temps dans ton sac à dos avec un sortilège d’agrandissement. Je les retiendrais aussi longtemps que possible. Je t’en prie, reste vivante, c’est tout ce que je te demande… »

Adieu pénible. Tu passes ta main dans les cheveux de ta fille avant de la prendre contre toi, juste quelques secondes, juste sentir une dernière fois sa présence, juste sentir son odeur une dernière fois. Avant de ne plus jamais la revoir.

Je te l'avais déjà dit je crois : faire une Dolohov lycan est une idée de génie Et Marloes est un sacré brin de femme, gros coup de coeur pour la rouquine

Félicitations petite chouette, te voici validé   Alors, tu peux désormais venir rp et t'éclater avec nous sur le forum ! Le flood est ouvert, mais aussi la chatbox ! Ne néglige ni l'un, ni l'autre. Pour commencer, tu peux recenser ton avatar afin qu'il puisse apparaître dans le bottin   voilà voilà, tu auras ta carte chocogrenouille !
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