in the name of gravity, chaos reigns. (gb)

gilles bucket

- the way way back. -

ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — on l'a dit âgé de vingt-trois ans, alors qu'elle n'en avait que dix-huit à son dernier souvenir. elle est née un cinq septembre à Londres, dans un petit hôpital moldu à l'est de la capitale anglaise. PROFESSION — on l'a traîné de force dans la résistance, il n'en fallut pas beaucoup de toute façon pour la mener là où on ne la tuerait pas. son badge brillant sur sa robe bleue, elle avait failli y passer, et c'est donc vers le rebelles qu'elle a dû se tourner. se réveiller d'un long sommeil sans rêve en ayant tout oublié n'a pas aidé au processus, elle sait seulement une chose: faire payer ceux qui la dénigrent. elle a déjà un pied chez les red thunder, et un autre qui n'attend qu'à rejoindre sa paire. NATURE DU SANG — le sang de Gilles a toujours été dénigré, dans l'incompréhension totale, elle compris que plus tard qu'elle n'avait pas à avoir honte, au contraire, elle est certes née-moldue et pourtant cela ne veut rien dire sur ses capacités à se défendre. BAGUETTE — on a tenté de lui dérober sa baguette, mais elle a réussi à la garder, sans savoir comment. sa baguette est faite en aulne, symbole d'un passé trouble, elle puise également sa force d'un cheveu de goule et mesure vingt-huit centimètres. elle est rigide et prédisposée aux sortilèges. STATUT MATRIMONIAL — Gilles a tout oublié, allant de son premier amour, à la mort de sa petite soeur. Alors qu'elle ne se rappelle plus des cinq dernières années, elle sait pourtant qu'elle a été amoureuse, et si c'était cette personne qu'elle avait oublié? Que son subconscient tentait vainement de lui rappeler? Elle rêve, elle cauchemarde, mais ce n'est pas lui non, mais ça elle ne le sait pas. ANCIENNE MAISON — gilles est passée par plusieurs stades lors de son adolescence, jusqu'à un certain point, mais sa réelle motivation était Poudlard, et ses camarades. le choixpeau l'envoya à gryffondor lors de sa première année, pour son courage, son impulsivité, mais aussi sa loyauté, qualités qui ont fini par s'estomper avec le temps. elle n'a plus rien d'un fier lion, elle ressemble plus à une biche effrayée. PATRONUS — son patronus ne prend pas de forme corporel, cela fait très longtemps qu'elle n'arrive plus à en créer un, mais il n'a jamais que donné une fumée argentée floue. EPOUVANTARD — son épouventard prend la forme d'un trou noir, elle a peur de l'oubli, elle a l'impression de se souvenir que de très peu de choses, d'avoir cette impression de déjà-vue à quelques moments sans savoir pourquoi. CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — elle a une petite bosse sur le nez, on lui a presque cassé le jour de la mort de sa petite soeur, ce geste fût mené par un mangemort. elle a également une petite coupure sur le bras qu'elle s'est infligée elle-même alors qu'elle croyait rêver. GROUPE — we never forgive.

Killing is not so easy as the innocent believe

gilles ne se souvient de rien, seulement de ses parents, de l'année de ses dix-huit ans, de poudlard et de son enfance, mais plus de sa défunte petite soeur. - elle n'a jamais eu une enfance facile, on la prenait déjà pour une folle lorsqu'elle était encore qu'au primaire. il lui arrivait parfois de faire des choses inexplicables, presque magiques, choses qui effrayaient ses camarades et même le corps enseignant. elle s'est donc finalement renfermée dans sa bulle, solitaire, parfois rebelle, avec une touche de curiosité. - gilles est entrée à poudlard sous le plus grand étonnement de ses parents, effectivement ni l'un ni l'autre ne comprenèrent. mais c'est pourtant là-bas que gilles se sentit vraiment à sa place, entourée de personnes qui la comprenait et qui la décoinçait lentement. - elle est allée à gryffondor principalement pour sa tenacité et sa bravoure, mais également pour cette impulsivité qui la menait parfois à faire des choses impensables. - lors de sa septième année, elle a dû faire face à quelques farces de ses camarades pour son sang né-moldu, d'abord prise par la honte, elle a finalement décidé en dernier lieu de se défendre, de là est venue cette idéologie de fierté par rapport à ses origines. - alors que voldemort devenait plus fort que jamais, elle a décidé à ses vingt ans de fuir, de partir loin de Londres et de tracer sa route. Seule. Jusqu'à ce qu'elle emmène sa soeur dans ce long périple. - après quelques mois, elle rencontra un autre groupe de réfugiés qui l'aidèrent malgré elle. elle se lia d'amitié avec une fille, ariane et un garçon timothy. - ils se firent attraper quelques semaines plus tard par des fervents du mage noir, cette interception couta la vie à la soeur de gilles. - après quoi gilles devint folle, presque en transe, elle pensait voir les assassins de sa petite soeur de partout, comme de vilains fantômes prêts à l'attaquer elle aussi. elle en est finalement venue aux mains, la violence et le désir de tuer se sont emparés de son corps jusqu'à ce que son amie lui jette le sort obliviate en pleine figure et qu'elle oublie tout. - son dernier souvenir remonte à ses dix-huit ans, après une violente dispute avec ses parents elle avait quitté la maison. on lui a fait croire qu'un mangemort l'a attaqué et qu'elle a finalement été dans un coma pendant plus de cinq ans. elle n'a jamais cherché d'explications plausibles à cette excuse, elle ne cherche pas à creuse, à croire que cette réalité lui convient bien mieux que celle qu'on lui cache. - malgré tout elle rêve de choses qui lui rappellent son ancienne vie, sa petite soeur, sa fuite, mais elle n'arrive pas à mettre de mots dessus et en général ce ne sont que des images abstraites. - elle a été trainé chez les rebelles avant d'y faire son propre nid. on ne la laisse pas quitter le château - ou du moins ariane et timothy - par peur qu'elle fasse quelque chose de stupide. pourtant gilles veut pouvoir se battre, faire quelque chose, mais elle ne peut pas, on l'enferme dans des murs qui ne l'intéressent pas, ou plus. elle est pour le moment du côté de neville, mais sa manière d'agir, qu'elle traduit par de la passivité, la rend folle, et la pousse presque à rejoindre les red thunder.

QUE PENSEZ-VOUS DU GOUVERNEMENT ACTUEL ? VOUS EN ACCOMMODEZ VOUS OU PAS DU TOUT ? — le gouvernement n'est qu'une belle mascarade, elle n'y croit pas. pas un mot de ce qu'ils disent ne la toucheront à nouveau, elle a oublié toutes les choses qu'ils ont pu lui faire, mais au fond elle sait, ou du moins elle le ressent. elle ne s'en accomode pas du tout, elle est née-moldue et l'a toujours été, rien ne changera sa position, ou ses origines, et même si la honte a su prendre le contrôle de son esprit pendant quelques mois, la seule chose qu'elle souhaite faire à présent c'est se battre. se battre pour ce qui lui est cher, sa vie, son sang, ses idées et surtout pour sa vengeance. elle pense avoir été mise dans un coma de cinq ans à cause d'un mangemort, rien que cette idée la répugne, s'il venait un jour où elle se rappellera du meurtre de sa soeur, les choses ne feront que s'enrager, sa haine se quadrupler.
QUE VOUS ÉVOQUE HARRY POTTER ET L'ORDRE DU PHOENIX AUJOURD'HUI ? — à l'époque elle connaissait harry potter, elle ne trainait pas souvent avec lui, mais lorsqu'elle en avait l'occasion elle avait pu voir un garçon courageux. à ses yeux il était l'élu et bizarrement il le reste, même si sa mort a été plus que tragique, elle n'oubliera jamais son combat, et celui de l'ordre du phoenix. cela semble sûrement cliché, mais si elle devait se battre en la mémoire de quelqu'un ce serait pour potter et l'ordre (sans compter sa soeur). les deux réunis, ils transformaient ce désespoir naissant en espoir, que voldemort finit par briser, mais de ces cendres renait toujours le phoenix, en coupant la tête à une chimère, cinq en repoussent et c'est ce qu'il s'est passé pour les réfugiés. oui, ils souffriront, et oui gilles sera à leurs côtés, mais le combat n'est pas mort, tant qu'il y a cette petite lueur d'espoir.
LA VALEUR DU SANG, LE MARTYRE DES NÉS-MOLDUS, QUE PENSEZ-VOUS DE TOUT CELA ? — elle a l'impression d'entendre toujours le même disque, les nés-moldus sont des monstres qu'il faut exterminer, bla, bla, bla. elle n'y croit pas, elle n'y a jamais vraiment cru, à ses yeux elle ne voit rien de mal à avoir deux parents moldus, et ses pouvoirs magiques doivent bien lui venir de quelqu'un. alors certes, elle n'a pas le prestige d'avoir un sang-pur, mais elle préfère cracher dessus si sang-pur signifie devenir rigide, froid et cruel.
AVEZ-VOUS FAIT DES CHOSES HORRIBLES POUR SURVIVRE ? AVEZ-VOUS DU TRAHIR DES AMIS ? VENDRE DES NOMS POUR NE PAS ÊTRE PUNIS ? — non, elle n'a jamais faite de choses horribles, ou du moins c'est ce qu'elle croit. elle a kidnappé sa soeur pour l'emmener dans sa fuite, puis dans sa chute. la culpabilité l'a rongé pendant de nombreux mois et elle sait que tout est de sa faute. sa plus grande erreur, erreur qu'elle a oublié. maintenant elle croit qu'être restée dans un coma était une certaine passivité qui la rend folle, qui la désole même. elle se sent inutile, et c'est peut-être une des choses les plus horribles pendant cette guerre: ne pas pouvoir aider les autres.
EST-CE QUE VOUS AVEZ DU FUIR LE CONFLIT ET LE GOUVERNEMENT OU, AU CONTRAIRE, L'AVEZ VOUS ACCEPTE ? — elle a fui, elle a pris ses clics et ses claques, puis s'est enfuie loin de chez elle, vadrouillant pendant très longtemps dans la forêt et dans de vieilles maisons abandonnées. la fuite n'a pas été simple, mais elle n'a pas eu le choix, on lui aurait pris sa baguette, son honneur, peut-être même sa vie, alors aucune autre possibilité ne s'offrait à elle, seulement l'horrible sensation de devoir être lâche, quitter cette horreur en ne regardant plus en arrière.
QUEL SOUVENIR EST LE PLUS DOULOUREUX POUR VOUS, CELUI QUI VOUS HANTE JOUR ET NUIT ? — indirectement, même si elle ne s'en rappelle plus, son subconscient revient toujours à la même personne, au même souvenir, la mort d'un être cher. elle ne saurait pas mettre de mot dessus, mais à chaque fois qu'elle y pense, elle ressent un énorme vide dans sa poitrine, une résonance horrible dans ses oreilles, et l'envie de pleurer et de tuer. ce souvenir est flou et très lointain, mais il est bien là et n'attend qu'à être révélé.

prénom et pseudo

MON ÂGE — dix-sept ans. yé souis grande et mature t'y as vu? in the name of gravity, chaos reigns. (gb) 1950674804

MON PAYS — le groenland. What a Face

MON AVIS SUR LE FORUM — in the name of gravity, chaos reigns. (gb) 2155442247

(je croyais qu'on avait un caca en smiley, je suis déçue)
MON PERSONNAGE — [X] inventé [] prédéfini [] scénario
MON AVATAR — saoirse ronan.
COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM — par ta mère.

UN DERNIER MOT MAGIQUE — in the name of gravity, chaos reigns. (gb) 3713397922

divide ut regnes (c)

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madness

- i got scared by the dentist when he stared at me. -

un loup, un loup cria-t-elle et pourtant personne ne l'entendit. Gilles écoute. Gilles soupire. Gilles est une adolescente comme une autre. Elle a dix-huit ans et pourtant elle se comporte comme une gamine de cinq ans. Ses parents l'engueulent, lui disent d'arrêter de mentir, qu'elle a fait ci et ça, mais Gilles s'en fiche de toute façon. Bientot elle partira, elle prendra la fuite et s'en ira, loin d'eux, loin de cette maison. Ils ne comprennent rien, c'est une sorcière, ils n'en sont pas. Sa petite sœur Meril non plus d'ailleurs, des choses se passent, s'entrechoquent, se délassent et ça ils ne le comprennent pas, ils ne le comprendront sûrement jamais. Elle pense pouvoir partir, vivre sa vie, mais peut-être est-il trop tard, et ils ne le savent même pas. Jamais, ils ne l'écouteront d'une oreille attentive comme elle le voudrait, jamais ne la laisseront-ils s'enfuir, partir loin de ce vacarme bruyant, qui la rend folle, oui Gilles est folle. Folle de rage, elle rage qu'il pourrait lui arriver quelque chose, qu'on la menace par rapport à son sang. Il est de retour, et elle ne fait que se cacher derrière son nom, elle en a peur, il commence même à la dégoûter. Peut-être tueront-ils toute sa famille, enflammeront-ils sa maison, elle ne veut pas, elle veut éviter cette horreur à tout prix. « Laissez moi partir, je vous dis que je ne suis pas en sécurité, et vous non plus. » Ils continuent à gueuler, à croire que ses mots glissent sur leurs tympans, puis s'en vont. A croire que Gilles ment tout le temps, à croire qu'elle ne dit jamais la vérité, alors qu'elle le fait oui, Gilles dit la vérité. Ils sont plusieurs à se battre, et elle elle parle, impuissante à son sort, tout ce qu'elle veut faire c'est partir. Gilles est lâche, une petite lâche, mais elle ne ment pas, c'est au moins ça. Elle a peur, la peur est humaine, et pourtant elle se dégoûte elle-même. A croire qu'elle ne sait rien faire, qu'on ne lui a jamais rien appris. Elle peut crier, se rouler en boule, et pourtant ses caprices ne lui feront pas gagner ce qu'ils ont tous perdu. « Tu dis n'importe quoi Gilles, reprend toi s'il te plaît. » Elle sent la paume de sa main se crisper, ils ne comprennent rien de toute façon, ils sont obnubilés par leur monde parfait moldu. Mais tout comme le sien il sera rasé, déchiqueté, pris à la gorge comme ils l'ont fait dans le monde sorcier. Elle lève les yeux au ciel. Elle ne pense pas pouvoir crier, ça ne sert à rien, la fierté humaine n'était pas son combat, au contraire. « Je me casse, de toute façon vous ne m'écouterez pas. » Elle se lève, attrape sa veste, sa baguette encore chaudement collée à son corps, puis elle sort dans le vacarme environnant de Londres. On la tuera peut-être ce soir, demain, ou dans quelques mois. Elle aura beau crier au loup, mais personne ne l'entendra.

dans la fuite on s'éparpille. Une petite vague d'air frais s'empara de sa longue chevelure rousse, difficilement elle se releva et vit la fumée du campement s'élever à quelques mètres de son sac de couchage. Sa sœur dormait encore paisiblement alors que tout le monde se réveillait un à un. Les yeux vifs et rouges de douleur, Gilles se releva et plia ses affaires dans son gros sac à dos, elle ne faisait confiance à personne, elle est sa sœur avaient rencontré ces réfugiés en route et ils leur avaient proposé de les accompagner, elle ne savait pas où elle voulait se rendre, mais loin de sa maison, de son chez elle et des horribles choses qu'elle avait commise. Effectivement, elle s'était enfuie, avait pris ses affaires et était partie sans un regard en arrière, la réalité aurait sûrement été beaucoup moins amère si elle n'avait pas kidnappé sa sœur avec. Les deux ne se lâchaient pas, bien au contraire, Gilles tenait trop à elle pour la voir souffrir, ou tout simplement mourir par sa faute. Les temps étaient fous et elle pensait pouvoir la protéger, qu'elle était plus en sécurité ici, qu'ailleurs. Ariane, la jeune fille qui l'avait accompagné et qui avait tenté de lier des liens avec elle s'approcha doucement de la rousse avant de s'asseoir à côté d'elle. « Bien dormi ? » Gilles leva à peine le menton en sa direction, elle ne voulait rien avoir à faire avec elle, c'était une harpie, ou du moins elle la voyait comme ça. Ses années à Poudlard lui avait appris à se méfier des Serpentards, et la blonde en était une, une pure et dure. Maligne, manipulatrice, elle était bien capable de jouer à un double-jeu, peut-être qu'elle allait la livrer aux magemorts, ou peut-être la tuer elle-même. La paranoïa avait pris beaucoup d'emprise sur Gilles, irrévocablement elle avait tenté de se remettre en question, de faire confiance, mais elle n'y arrivait pas, et ils avaient déjà perdu trois d'entre eux, trois réfugiés, à quand le tour des deux Bucket ? « Ca va oui. » Froidement elle lui répondit, combien de fois devait-elle lui répéter qu'elle n'était pas là pour se faire des amies, autrefois elle avait été une Gryffondor certes, mais les choses avaient changé, trop changé peut-être. Le soleil brillait, la nuit laissait ses dernières marques et il était bientôt temps de partir. Gilles utilisa cette excuse pour s'échapper de l'emprise d'Ariane et se dirigea vers le sac de couchage de sa sœur. « Max, il est temps que tu te lèves. » Elle lui caressa la joue, comme elle le faisait tous les matins. Elle était si fragile, si humaine, une moldue, mais elle était forte, et en sécurité ou du moins c'était le sentiment qu'elle essayait de se faire croire. La petite ouvrit les yeux et se leva en sursaut avant de lever les yeux vers sa grande sœur. « Tout s'est bien passé cette nuit ? » Elle était effrayée, effrayée par tout ce qu'il se passait, mais qui pouvait bien lui en vouloir ? Ce n'était qu'une enfant dans un monde d'adulte, on lui en demandait trop, Gilles lui en demandait trop, mais c'était la meilleure solution oui, dehors, toute seule, seulement entourée de moldus n'était qu'un danger, un vrai danger. L'ancienne rouge et or se releva et tendit sa main en sa sœur tout en hochant de la tête comme réponse à la question de Max.

violent delights, have violent ends. L'homme en face d'elle, il la regarde, la dévisage, puis la met par terre, violemment il écrase son visage contre le sol, la boue l'éraflant. Le nez presque cassé, il tire sa tête vers le haut à l'aide de ses longs cheveux couleur de jais. Il pose sa baguette sous son cou, et elle sent la fin arriver. Cette fin qu'elle avait tant voulu éviter, mais qui l'avait rattrapé, si vite, trop vite. Elle regarde à droite puis à gauche, ses camarades sont tout aussi amochés qu'elle, et pourtant ils sont en surnombre, eux les réfugiés, mais la surprise leur avait été fatale. Ils allaient mourir, tous. Puis sa sœur lui vient à l'esprit. Sa petite sœur. Pas encore majeure, et si frêle, si fragile. Elle tente de se débattre, de crier, elle pleure, elle grogne, mais l'homme la remet à sa place en enfoncant sa baguette dans sa veine. Son cœur bat, vite, trop vite. Les larmes coulent, mais Gilles ne les remarque plus, non, elle se concentre sur les cris de sa sœur. Quelques voix s'élèvent et un jais vert jaillit de la baguette de l'un des merenaires. Puis le corps inerte de sa sœur lui est amené. Froid, pâle devant ses yeux. Quelques secondes passent, elle lui semble être des heures, toute tension dans son corps s'est évaporé, c'est un cauchemar, oui c'est un cauchemar. Et pourtant ses yeux restent posés dans les siens, grands ouverts, sans vie, sans rien. Elle tient un bracelet vert dans la main, celui que Gilles lui a offert, il est couvert de boue. Elle rit. Elle rit trop. Elle ne réalise rien. Elle rit seulement. La folie. Elle ne se débat même plus non, elle rit. Une rire machiavélique, qui semble fou, désireux de s'évader. Devant ses yeux l'être qui lui est le plus cher mort et pourtant elle rit. L'homme lui tire la tignasse et la met par terre, mais ça ne l'empêche pas de se plier en deux. Elle reste quelques secondes ainsi, puis pose sa tête contre le sol froid et humide. Ses yeux dans les siens. Sauf que les siens bougent toujours. Ceux de Gilles sont toujours ouverts. Elle peut cligner, elle ressent la chaleur du soleil sur sa peau nue, elle peut encore ressentir la douleur, mais elle non. Soudainement, son sourire s'en va comme il est venu. Elle reste inerte contre le sol, presque morte sur ce divan de feuilles. C'est un beau jour pour mourir. « Qu'est-ce que t'attends ? » Un homme demande ça à un autre. Ca n'a plus d'importance de toute façon, plus rien ne compte, juste la mort, la mort en elle-même. « Je veux que la sang-de-bourbe puisse voir sa moldue de sœur crevée sur le sol. Qu'elle s'attende à la suite. » Gilles ne relève pas le tête, elle contemple sa sœur, elle est belle oui, même froide et pâle comme le marbre. Elle aurait eu du succès, elle serait allée danser avec les plus beaux hommes, aurait eu de beaux enfants, un bon mari, tout ça dans un monde innocent, tout aussi innocent qu'elle. Gilles a tout gâché, elle a tout gâché. Le chagrin s'empare de chacun de ses membres. Puis elle entend, elle entend la phrase qui la fera réagir. « La gamine n'avait que douze ans, mais bordel qu'est-ce qu'elle bougeait, j'te jure ces moldus. » La rousse est prête à lui sauter à la gorge, et à le démanteler, à arracher toute la chaire qu'il peut avoir sur ses membres et la donner au loup. Mais elle ne peut pas bouger. Puis soudain elle entend, un éclat de lumière. Du vert, du rouge, du jaune, du violet. Mais elle reste coucher. La haine s'accumule mais ne la fait pas bouger. Jusqu'à ce qu'on attrape ses bras et qu'on la traine, on la train loin du corps de cette petite chose qu'elle a tant aimé. On l'amène loin et pourtant ses yeux restent rivés sur la scène, jusqu'à elle ne la voit plus et qu'un mur blanc a pris sa place.

how to save a life. Une marre de sang éparpillé sur le carrelage blanc de la demeure. Une larme coule sur sa joue, elle sent ses genoux faillir sous son poids, puis son image lui revient en tête. Morte. Évanouie. Pâle. Sans voix. Elle enfonce la lame encore plus profondément, la douleur la fait vaciller, son champ de vision devient plus petit, puis un voix la sort de sa torpeur. Ariane. Gilles ne tourne pas les yeux vers son amie, non, elle veut en finir, de toute façon il n'y a plus d'espoir, c'est terminé, sa vie contre rien du tout, contre un néant bouffé par l'horreur. « Merde, merde, merde, venez m'aider. » Elle crie d'effroi, Gilles sourit. Ca ne sert plus à rien de se battre, c'est terminé, une tribu éteinte, un nom de famille souillé par des idéaux burlesques et ridicules, et la voilà, presque morte sur ce carrelage froid, regardant une dernière fois ses proches s'affairer autour d'elle. Une mise à mort, pure et brusque, mais elle n'y peut rien, son cœur ne balance plus, il crache, crache comme ses poumons, cet air suffoquant l'empourprant lentement, son sang se vider sur le sol. Elle reste de marbre. Son sourire toujours prostré sur ses lèvres, elle ne réagit plus. Sa main las posé sur les genoux de son amie, elle ne regarde plus que le vide et elle semble voir le regard attendri de sa sœur, des larmes coulants sur ses joues. Sa mort était un accablement. Une injustice. Mais la vie n'était faîte que d'obstacles, vie à laquelle elle mettait fin. Gilles ne savait pas exactement quel but elle recherchait en faisant cet acte, elle ne croyait même pas à une seconde vie, au contraire, elle y mettait fin, fin à cette pauvre existence. Perdue dans les méandres de la mort, elle sentit ses yeux se fermer, elle comatait presque, végétant sur ce sol froid. La main de son amie vint se poser sur ses cheveux et sa voix traduisait la panique « Gilles, gilles, reste avec moi, s'il te plaît, reste là. » Puis paisiblement elle s'endormit dans un sommeil sans rêve. Obliviate.
Dans un sursaut elle se releva vivement dans son lit, les draps encore tâchés de sang, son amie assise à côté d'elle, le visage bouffie. Gilles tourne la tête, rien, plus rien, un souvenir lui reste, cette lame s'enfonçant dans sa chaire, cette mort qu'elle avait tant espéré. Mais même ça, elle avait réussi à le rater. « Ariane. » Elle attendit pendant quelques secondes une réaction, puis épuisée, elle posa sa tête sur son oreiller, laissant à nouveau couler une larme argentée sur sa joue. Elle ferma les yeux, épuisée, elle était éreintée, et elle avait mal, si mal. Une petite voix faible la sortit de sa torpeur, et à demi éveillée elle se releva, postant ses bras droit devant elle. « Gilles, gilles, est-ce que tu m'entends ? » Une lueur qui lui bousilla le crâne vint s'interposer entre ses paupières et sa rétine, et lentement elle se laissa bercer par cette lumière intrusive. « Qu'est-ce que t'as fais ? » Lui dit-elle d'un ton amer, pourquoi ne l'avait-elle tout simplement pas laissé crever comme elle l'avait voulu ? « BORDEL, QU'EST-CE QUE T'AS FAIS ? » Puis encore accablé par la douleur dans son abdomen, elle se leva d'un bond, la rage, le tourment la menant du bout de bras. Elle devait sortir, loin, très loin. Elle courut dans le jardin, puis sortit, se rendit dans la forêt. Pendant des secondes, des minutes elle courut. Puis épuisée, elle s'allongea dans l'herbe fraiche. Depuis combien de temps comatait-elle ? Puis son profil collé contre la terre, elle chuchota dans un dernier murmure « Je suis désolée Meril, tellement désolée. » Et elle comprit que la folie s'était emparée de son esprit.

how can you forgive, when you forget? Une voix la retient de se jeter sur cet homme innocent, et pourtant l'envie l'empresse de le faire. Un élan de folie enrage son corps et d'un revers de main elle s'empresse de lui donner un coup de poing. La dague sagement cachée dans son pantalon, elle hésite pendant quelques secondes à la sortir. Et si tout cela n'était qu'un jeu, qu'un jeu pour la rendre plus folle, plus hébétée qu'elle ne l'était déjà ? « Gilles, arrête, je t'en supplie. » Des plaintes se font entendre, mais elle n'écoute plus, non, elle est loin de vouloir s'arrêter, non, elle vient tout juste de commencer. Elle sent la boue l'enrouler de toute part, son pantalon crasseux s’affaissant à chaque coup qu'elle lui fait endurer. « Ils vont arriver, s'il te plaît. » La rage, le désir de vouloir se venger, elle est sûre, si sûre que c'est lui, le malfrat qui a donné le dernier coup fatal à sa petite sœur. Une lueur rouge s'empare de ses yeux bouffies, le mal s'empare de ses membres, ses bras, son cou, puis ses mains. Elle se crispe contre la gorge de l'homme et lentement elle appuie. Il se débat, la fait basculer. L'adrénaline la rend forte, elle se croit imbattable, tellement, que griffes sorties, elle s'abat sur l'inconnu et s'attaque à son visage. Elle grogne, elle crie, sa transformation en animal sauvage vient tout juste de commencer. « C'EST LUI. Tu vas crever connard. » Il dit que non, il la supplie, mais elle n'écoute plus non, elle sort sa dague et lorsqu'elle voit Ariane l'approcher, elle la pose juste en-dessous de son cou. Si elle fait un pas de plus, la lame tranchera sa gorge et toute cette horreur s'évanouira, tout comme elle pendant ses derniers instants. « Ce n'est pas lui Gilles. Tu.. Tu es devenu folle. » Ces mots sont plus qu'une constatation, non c'est une affirmation. Gilles se tourne vers elle, ses yeux injectés de sang, elle montre les dents, et se détourne de sa victime. Elle prend sa dague s'approche d'Ariane tout en grognant « C'est ta faute, tout est de ta faute. » Elle court, court, se jette et soudain « Obliviate. »
Elle se réveille, d'un sommeil sans rêve. Une migraine destructrice s'accapare de son cerveau, et lorsqu'elle essaye de se relever, des coups de dague frappent sa tête. Elle grogne, chuchote, puis se rendort dans un sommeil profond, ses paupières bien trop lourdes. « J'ai paniqué, je savais plus quoi faire. » Elle ne voit pas la personne à ses cotés et elle n'est pas sûre de pouvoir la reconnaître. En réalité elle ne se rappelle plus de grand chose, où est son père, et sa mère ? Elle gémit de douleur, se tourne et tente d'ouvrir les yeux, mais le mal de crâne revient. Ils ne l'entendent pas, et font comme s'ils ne la voyaient pas. « Est-ce que tu te rends compte de ce que tu viens de faire ? » Discrètement Gilles écoute la discussion d'une oreille attentive, elle ne connaît pas ces personnes et la seule chose dont elle se rappelle encore est d'être partie de chez elle après une colère noire, alors que ses parents lui disaient de rentrer. Et elle était âgée de dix-huit ans. « Elle l'a oublié, elle a tout oublié. » Puis la fille commence à pleurer, et c'est à ce moment là que Gilles décide de se lever, elle se redresse dans son lit et la première chose qu'elle voit dans le miroir est elle. Mais adulte. Belle, bien plus belle que ce qu'elle avait été dans le passé. Ils ont le dos tourné, et ne voient toujours pas qu'elle est bien vivante. « J'ai.. j'ai pensé à quand elle avait dix-huit ans, je.. je crois qu'elle ne se rappellera plus de rien. » Elle laisse tomber sa tête entres ses mains, et Gilles regarde curieusement ces deux personnes incongrues qu'elle ne reconnaît pas, qui sont-elles, pourquoi parlent-elles d'oubli ? Et surtout pourquoi parlaient -elles d'elle ? « Excusez-moi mais qui êtes-vous ? Et surtout QU'EST-CE QUI M'EST ARRIVE? » Ils ne lui donneront jamais de réelles réponses, ils la regardent d'abord étonnés, puis se ruent vers son lit tout en lui demandant si tout va bien. Non rien ne va. Elle ne sait pas où elle est, en quelle année elle se trouve, c'est le bordel, un bordel massif. Alors que Gilles essaye de se lever, ils la retiennent, lui expliquant la guerre, le gouvernement, le problème de son sang. Elle croit étouffer dans cette salle misérable, une maison cabossée, des personnes qui lui semblent folles. « Je veux rentrer chez moi, je veux voir mes parents. » Elle a dix-huit ans, mais son esprit lui dit qu'elle fait plus, tout comme son reflet. Elle paraît plus mure, plus cassée, plus blessée. Mais une chose est sûre c'est qu'elle ne se rappelle plus, non elle ne se rappelle plus d'elle, Meril. Son mal de crâne lui revient. « Non Gilles, on ne peut pas. Nous allons rejoindre les résistants, je t'expliquerai tout en route. » La rousse n'a pas le temps de crier objection, qu'elle est envoyée à la salle de bain pour se préparer. Bordel, qu'est-ce qui venait de lui arriver ?

☆ ☆ ☆

Tu deviens folle Gilles, oui complètement folle. Tu ne sais rien, tu te promènes avec ces inconnus, tu les laisses te mener par le bout du nez alors qu'ils ne sont que des traitres. Tu n'es pas celle qu'on te laisse croire, je sais que tu as encore le cœur, le cœur à te battre, à faire quelque chose de ta vie, alors vas-y Gilles, fais-le, bats-toi. Ne reste pas là, les bras croisés comme une idiote, tu ne l'as jamais oublié, tu dois seulement t'en souvenir, on te l'a arraché, comme on t'a arraché ces cinq dernières années, ça fait mal oui, mais tu sais. Ce lien qui vous unissez était plus fort que toi et même si la mort s'est interceptée tu sauras retrouver cet oubli. Ne fais confiance à personne, et réveille toi Gilles, réveille toi.

Elle se redresse dans son lit, la sueur dégoulinant sur sa peau blanche. La cire de sa bougie coule lentement, comme une aiguille compte les secondes. Elle ne dit rien, elle pose ses pieds sur le sol froid, le carrelage gelé ayant l'effet d'un fil électrique. Ses longs cheveux attachés dans un nœud crie à la liberté. On l'enferme ici, dans ce donjon, alors que tant de choses sont arrivées qu'elle ne sait pas, dont elle ne sait rien, on lui cache trop de choses, et pourtant elle voudrait pouvoir savoir, avoir la foi de se battre contre ce qu'on lui cache. Ses mains tremblent, tout son corps et transporté par des spasmes et un sanglot s'étouffe dans sa gorge sèche. Elle attrape le verre d'eau sur sa table de chevet, et observe lentement la flamme se consumer. Autrefois elle avait eu cette flamme, ses années Poudlard, cette jeunesse envolée, qu'on lui avait arraché. Elle a encore de maigres souvenirs de sa première maison, puis du déménagement, de la joie de ses parents. Puis tout devient plus clair, tout est si clair, mais quelque chose manque, une personne, mais elle ne sait pas qui. Elle sait que son subconscient tente de lui dire quelque chose, mais quoi ? Se battre ? Oui, il n'y a aucun doute là-dessus. Mais qui n'a-t-elle pas oublié ? Une amie, un garçon ? Elle secoue la tête et pose sa tête contre son oreiller, à la recherche de sommeil qu'elle ne semble jamais pouvoir avoir.!

Feudeymon (c)

Bienvenue à la maison, bon courage pour cette nouvelle fiche in the name of gravity, chaos reigns. (gb) 2696326756

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Spoiler:

rebienvenue avec ce nouveau perso qui claks in the name of gravity, chaos reigns. (gb) 3865868227

j'ai hâte de voir ce que tu nous réserves pour cette fois saoirse est toute mimi
bon courge pour cette nouvelle fiche

reeeeeeeeeee in the name of gravity, chaos reigns. (gb) 2696326756

t'es belleuh avec Saoirse. in the name of gravity, chaos reigns. (gb) 2534075639

salut, t'es belle.

t'es superbe avec saoirse. in the name of gravity, chaos reigns. (gb) 3865868227

Reewelcome ici et puis, rien que pour le choix d'avatar, je bave in the name of gravity, chaos reigns. (gb) 2534075639

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saoirse (comment je suis trop deg pour ravenna ) en tout cas, t'es bgey
rebienvenue chez toi

reeeee

Re-bienvenue chez toi Manon ! in the name of gravity, chaos reigns. (gb) 1634637626

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jo vous aime. trow.
merci à tous, et j'espère que ce nouveau personnage ne sera pas trop décevant et jo vous aime. (j'aime me répéter )

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le vent souffle sur les plaines

tu es validé, bravo, on te jette des cotillons !

ce personnage de fou Je trouve Gilles très touchante et mon dieu, ta plume Par contre t'étais pas obligée de décrire la mort de Meril, merci je suis en larmes là

Félicitations petite chouette, te voici validé Alors, tu peux désormais venir rp et t'éclater avec nous sur le forum ! Le flood est ouvert, mais aussi la chatbox ! Ne néglige ni l'un, ni l'autre. Pour commencer, tu peux recenser ton avatar afin qu'il puisse apparaître dans le bottin voilà voilà, tu auras ta carte chocogrenouille !
Ensuite, afin de t'intégrer sur le forum, de faire ton petit nid douillet, tu vas pouvoir créer tes liens en ouvrant un sujet. Nous te proposons un modèle que tu trouveras dans ce sujet. Tu vas aussi devoir te recenser dans différents sujets. Dans un premier temps, la nature de ton sang, puis ensuite, ta profession si tu souhaites travailler, bien entendu. Si ton personnage est un ennemi du gouvernement, fais un tour par ici pour te recenser. A la fin, tu pourras aussi recenser ton patronus dans ce sujet et dans le cas où ton personnage a un don magique, il faudra également le recenser ici. Quand tout ceci est fait, tu peux créer un scénario, mais lis bien les règles qui se trouvent par ici ! Nous te souhaitons donc un agréable jeu parmi nous. N'oublie pas de venir nous laisser un petit mot dans le flood et si tu as des questions, nous sommes à ton entier disposition

feudeymon

2014

» Le meilleur moyen de combattre le chaos c’est part le chaos...
» Malfoy ☦ chaos is a ladder
» DESMERA ❄ Chaos is a ladder ► rp ouvert.

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