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not all monsters do monstrous things. (mafalda.)

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Mafalda Weasley
Mafalda Weasley
ADMIN ∞ we rule the world
ϟ HIBOUX ENVOYÉS : 902
ϟ PSEUDO : red stars. aka eve.
ϟ AVATAR : holland roden.
ϟ CRÉDITS : tumblr (signa) twisted lips (avatar)
ϟ MES COMPTES : astorius greengarce.
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ϟ ÂGE : vingt-deux océans.
ϟ SANG SORCIER : sang-pur, qu'elle laisse couler, parce qu'il la dégoûte.
ϟ PROFESSION : aucune, elle est recherchée par voldemort et ses sbires.
ϟ ANCIENNE MAISON : elle n'a pas étudié à poudlard mais beauxbâtons, elle était chez les antares.
ϟ PATRONUS : un caméléon.
ϟ ÉPOUVANTARD : la perte. de contrôle, de ses amis proches.
ϟ STATUT MATRIMONIAL : il la hante, silhouette blanche au milieu des ténèbres. mais elle lui tourne le dos, encore, et lui assène un 'c'est compliqué' sans même le croire.
ϟ POINTS RP : 34129

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MessageSujet: not all monsters do monstrous things. (mafalda.) not all monsters do monstrous things. (mafalda.) EmptyDim 5 Juil - 12:19



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mafalda cecilia weasley
- when i wake up i'm afraid, somebody else might take my place. -

ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — Vingt-deux gouttes de sang sur un papier froissé, les vieux souvenirs d'un passé joyeux, une cause perdue, effacée. L'espoir, l'espoir qui lui retourne l'estomac, qui emplit sa tête. Vingt-deux ans, des rêves pleins la tête, des rêves de paix, de blanc, de gris cassé, jamais de noir. Le noir, c'est mauvais. Vingt-deux ans, des images floutées, en rouge, en bleu, en vert, en jaune poussin délavé. Vingt-deux ans, un passé qui lui colle aux pieds, un passé auquel elle s'accroche mais qui glisse sur sa peau comme de l'huile. Un passé qui lui semble tellement loin, à présent. Vingt-deux ans, vingt-deux morts. L'impression d'étouffer et de ne jamais avoir respiré jusqu'ici. Vingt-deux ans, des paroles trop sages pour une gamine, trop utopiques pour une adulte. Vingt-deux ans, du courage, de la bravoure, de l'intelligence, un soupçon d'incompréhension. Vingt-deux ans. Et si peu avant la fin inévitable. Née un premier janvier, la nouvelle année. Le début de quelque chose et la fin d'une autre. Le verre à moitié plein et à moitié vide. Une nuit d'hiver. Froide, sans neige cependant. 1980. Quatre chiffres à la suite. Une année. Une naissance. Un code dans un ordinateur, pour se souvenir des nouveaux-nés. En France, la jolie française, sa baguette et son béret. Cliché. Dans la grande maison Weasley, Paris, dans un luxe étouffant. Dans le salon parce qu'ils n'avaient pas le temps. Née au début d'une année, à la fin d'une autre. Entre deux mondes. PROFESSION — Jolie journaliste, la tête dans les bouquins, le nez retroussé quand elle cherche réponse à sa question. Réflexion était son mot d'ordre. Si elle avait été à Poudlard, le choixpeau aurait longtemps hésité avec Serdaigle et Gryffondor. Le combat de chaque instant. Des facettes, d'une vie, d'une personne, d'un esprit. Jolie journaliste au début inutile. Combative. Une battante. Des espoirs fleuris, des roses sorties de terre, qui emplissent l'air. Des roses au goût de la réussite. Petits articles sont devenus grands, elle a su se faire une place. Puis le déclin. La cause des anglais. Perdus, désœuvrés. Il faut aider. La tête indépendante de la sagesse. De l'instinct de survie. Elle se jeta à corps perdu dans cette connerie. Aider sa cousine et les amis de celle-ci. Parce que la famille avant tout. La famille avant sa propre vie. Abandonner son travail durement gagné. La fuite. Courir après une solution inexistante. Mais ne jamais perdre espoir. Croire en lui, croire en eux. Coûte que coûte. La fuite, acte courageux et tellement paradoxale au fond. La fuite, seule solution pour soulager sa conscience, pour apaiser la voix qui crie justice. NATURE DU SANG — Pur, pur partout et tellement impur aussi. Pur dans son corps, pur à leurs yeux. Impur à ses yeux, impur puisque des gens tuent pour ce sang. Des gens détruisent pour ce sang. Rose rouge parmi les tulipes, un peu trop rouge à ses yeux. Pur, pur, pur, ce mot partout en Angleterre, tabou dans son vocabulaire. Pourquoi serait-elle pure ? Pourquoi les autres ne le seraient-ils pas aussi ? Elle ne comprend pas. Incompréhension. Bribes d'une vie jamais entamée. Londres, le cœur de ces abominations. Londres, le lieu ou tout finira par se terminer. Pur, vous avez dit ? Elle n'hésitera pas à le faire couler, son précieux sang. Elle s'en fiche, après tout. Moins elle en aura, mieux elle se sentira. Sang rouge.  BAGUETTE — Une jolie baguette. Une baguette fine et élégante, une baguette claire. Finement décorée, gravée avec goût. En bois d'acajou, bravoure. En son centre, de la morve de troll. Amusant. Joyeux. Pathétique. Unique. Vingt-cinq centimètres, entre deux. Prédisposée à la métamorphose. La baguette a choisit sa sorcière. Elle ne l'a jamais quitté, depuis ses onze ans. Elle l'a perdu dans Azkaban. Puis elle l'a retrouvée, intacte, inchangée. Elle sait que vivre sans elle se relèverait du suicide. C'est son dernier pilier, sa dernière arme dans ce monde ou la mort est sans doute une bonne chose, puisque l'enfer, c'est de vivre. Mais c'est aussi sa pire ennemie. Confiance envolée. Elle la range. Attrape un pistolet moldu, le serre fort entre ses doigts : son propre corps comme rempart quand la magie tombe de toute part. STATUT MATRIMONIAL — Libre comme le vent, jolie Mafalda. Accessible à un certain degrés, les amours ne l'ont jamais intéressé. Fut un temps, elle avait un petit-ami. Hugo. Hugo et un sourire éclatant. Hugo et un caractère maladroit. Hugo et des gestes imprécis. Du respect, de l'amitié. Première fois, premier baiser. Hugo, un tout. Mais Hugo, une forme de rien. Mafalda et ses épines, elle n'est pas prête à plonger dans une histoire, mais c'est plus fort qu'elle certaine fois. Ses yeux qui glissent sur un jeune homme auquel elle n'aurait pas pensé plus tôt, puis finalement, un événement, et les yeux qui se détournent. Frivole. Incapable de penser à rester là ou elle est. Tout est si fragile. Tout peut se briser. Elle n'est pas prête à encaisser. Libre comme l'air, un cœur caché sous la pierre, un cadenas, une clé, dieu seul sait qui pourra enfin le délivrer.  Ou plutôt merlin. Et il sait, merlin, il sait mieux que quiconque : Neville. Le prénom glisse sur sa langue. Poison. Elle l'aime, l'évite. Elle n'est pas prête.  ANCIENNE MAISON — Antares. Jolie française au physique attirant. A l'élégance comme code de conduite. Droite et talentueuse. Battante et douce. Beauxbâtons fut le seul lieu ou elle étudia, puisque française. Mais son père le lui a dit, une fois, rapidement. Tu aurais pu intégrer Gryffonfor, ou Serdaigle, je ne sais pas. Mais pas Serpentard, ni Poufsouffle. Elle était rassurée, un peu. La jolie rose qui rêve de s'épanouir, de n'être ni blaireau ni serpent. L'aigle et le lion sont tellement plus élégants à ses yeux d'enfant. Aujourd'hui, cela n'importe plus. Elle était chez les intelligents, ceux qui vont au bout de leurs idées. Ceux qui sont Espoir et qui n'abandonnent pas. Beauxbâtons et Poudlard, que cela change-t-il ? PATRONUS — Douceur et combat, couteau et plume, martyre et bourreau. Le caméléon. Son adaptation. Sa faculté à disparaître. A être et à paraître. A toujours innover. Elle aime son patronus, elle maîtrise ce sortilège bien plus que ses amis anglais. Ce sortilège, ils l'ont longtemps étudié. Parce que c'est de la belle magie. Parce qu'il faut du bonheur et de la maîtrise. Parce qu'il ne faut pas être brusque. Le caméléon, sous toutes ses formes, est ce qui ressemble le plus à la jeune Weasley. EPOUVANTARD — Autrefois, sa plus grande peur était elle-même. Elle-même et son visage crispé, ses mains sur ses côtés, ses cheveux changeant de couleur. Rouge, colère. Noir, douleur. Gris, tristesse. Et ça enchaîne. Litanie sans fin. La perte de contrôle, sa plus grande peur. Ne pas arriver à devenir un autre. A ne plus redevenir elle-même, à ne plus se connaître, à se perdre. Devenir blonde quand elle était rousse. La peur de perdre son identité. Puis la peur se modifia. Encore et encore jusqu'à devenir distinctes. Les perdre. Ceux pour qui elle a abandonné sa vie. Ceux en qui elle croit. Lui, le pilier, elle, la famille. Eux, les innocents, les combattants. Des morts et des morts qui l'enterreraient avec eux. Parce que Mafalda, au fond, elle n'a qu'une peur. Disparaître. Changer d'âme, de caractère. Dans leur mort comme dans la perte de contrôle, elle finirait par changer parce que l'absence modifie les gens.  CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — Tableau blanc, sans marque. Une peau parfaite, à son image. Un petit signe sur le poignet droit, qui date de ses seize ans. Avec Hugo et Camille. Mafalda la courageuse. Mafalda, l'espoir. Ils parlaient puis elle leur a dit qu'elle aimerait un tatouage, un tatouage qui représente ce en quoi elle croit. Rien ne se termine jamais. Et là ou le monde prend fin, un autre débute. L'infinité des choses. Trois jours plus tard, elle avait ce petit signe au creux du poignet. Il signifie beaucoup plus qu'on ne le croit. Pour elle, c'est aussi douloureux d'une cicatrice. Une marque de passé, qui ne s'effacera jamais. Une bouée dans le naufrage, qui lui rappeler pour quoi et pour qui elle se bat. Un souvenir douloureux mais présent, qui ne s'effacera jamais, malgré le temps. De l'encre noire, aussi, sur sa nuque : cicatrice presque invisible de son oreille à son épaule, un sortilège virulent qui aurait pu lui prendre la vie. Cicatrice qu'elle frotte avec de l'acide. Mais elle ne s'en va pas. Jamais. PARTICULARITÉ — métamorphomage.  GROUPE — we never forgive.

introduction

They say the end is coming sooner
But the end's already here
I said today is but a rumor
That we'll laugh at in a year
Or two, or three, or four, or five, whatever


Unique, seule, très famille. Des rêves d'enfant mais rien de concret. Mafalda et les enfants. Mafalda et sa famille. Incapable de ne pas protéger ceux qu'elle aime. Suicidaire, la plupart de temps, elle se jette en face du danger et ça lui importe peu. Tant qu'ils sont sauvés. Mafalda, fille unique. Sans frère et sœur, la petite fille gâtée, le monde à ses pieds, la tête dans les étoiles. Une bonne éducation, des valeurs. + Enfant sage, enfant image. Heureuse, par vent et marée. Quelques petits malheurs additionnés sur le tableau mais rien de concret, l'équivalent existe chez chaque jeune fille de la jolie France. Ne jamais flancher, une de ses règles d'or. Depuis qu'elle connaît les réfugiés, elle se sent coupable de la douleur sourde qui grandit quand elle observe les morts. Compassion et perte. Mafalda, elle est persuadée de ne pas avoir le droit. D'être celle qui sourit puisqu'elle n'est pas d'ici, et à part quelques membres de sa famille, elle n'a rien perdu. Alors elle sourit. Elle amuse les plus jeunes en faisant abstraction du monde. Elle se débrouille. Pour effacer les cicatrices des pertes qu'ils ont subi. + Hugo, une partie de son passé, un fragment de sa vie. Seul petit-ami de toute une vie, elle pense souvent à lui. + Métamorphose. Matière dans laquelle elle excellait. Mafalda, elle a collectionné les meilleurs résultats durant toute sa scolarité. Un don évident pour cette matière compliquée. + Courir. Elle adore se défouler. Courir jusqu'à en perdre haleine, courir jusqu'à ne plus pouvoir avancer et continuer. Apprendre à persévérer. Les poumons en feu, apprendre à se calmer. + Elle a souillé sa peau à l'âge de seize ans. Petit signe Infini au creux du poignet. Cicatrice éternelle. + Différente des autres petites françaises, Mafalda a toujours envié l'Angleterre pour le quidditch. L'équitation étant le principal sport ici. Si elle avait rencontré Ginny dans d'autres circonstances, elle lui aurait demandé de lui apprendre. Mais elle ne peut pas. + Petite étrangère, l'accent amusant, mignon, elle parle bien anglais. Un Anglais presque parfait. Souvent, elle parle en français quand elle cherche une insulte. Seule Ginny est apte à comprendre, et encore, alors ça lui convient. + Un chat. Abandonné. Récupéré, soigné, nourri. Azar, de son prénom. Elle l'adorait. Elle a dû le laisser, elle n'en avait pas envie. + La belle France. Elle lui manque. Elle a le mal du pays, mais elle n'en parle pas. Elle se sent coupable d'envier son ancienne vie et au fond, elle a l'impression de n'avoir jamais vécu vraiment. + Nourriture. Très peu. Une bouchée, puis deux, déjà terminé, un repas court et jamais très équilibré. Tout le monde a peur qu'elle se brise, famine. Mais elle mange assez. Appétit d'oiseau, simplement. + Échapper au monde. Disparaître. S'envoler comme une hirondelle vers d'autres mondes. Livre. Le nez dans les bouquins, elle passe le temps. Les heures défilent, s'échappent, s'éternisent mais elle ne les voit pas. Une fois la lecture commencée, c'est un véritable parcours du combattant pour la faire cesser. + Fascinée de tout ce qu'elle ne connaît pas, toujours prête à apprendre et comprendre, elle pose trop de question. Pourquoi, ou, qui comment, les mots s'échappent et elle n'arrive pas à les arrêter. + Elle a appris à contrôler ses émotions. Calme, amicale, ses cheveux ne changent pas beaucoup, ils deviennent simplement plus clairs ou plus foncés. S'ils changent de teinte en une seule et unique seconde, je vous conseille de vous éloigner. + Don incertain. Incontrôlé. Incapable de changer de visage, le caméléon qui refuse la couleur. Elle s'entraîne, elle s'épuise, elle cherche à prendre le visage d'un autre parce qu'elle sait que ce sera bénéfique. + Française. Loin des combats. Aucun droit d'être malheureuse. Le pitre de la troupe, le clown qui doit redonner des sourires, quitte à être ridicule. Elle cache sa propre peur, sa propre douleur aussi futile soit-elle et épaule ceux qui l'entourent. + Toujours assise au bord des choses, au bord de la chaise, au bord de la table. Habitude de la fuite. Être sur ses gardes, toujours prête à filer au moindre problème. Pourtant, toujours au front, affronter la mort de face. Toujours celle qui protège les autres, au détriment d'elle. + Piètre cuisinière. Trop salé, sans farine, pas assez d'eau. Mais elle y arrive, quelque fois. Elle a un don pour les gâteaux, tant qu'il y a du chocolat à l'intérieur. + Dépaysement, nouveau pays, une langue qu'elle parle couramment mais dont les mots lui paraissent étrangers. Elle a du mal. Mais elle se tait. + Musique. Les notes qui volent, qui tourbillonnent dans ses oreilles, moldues ou sorcières, elle adore. + Mafalda, l'artiste. Douée de ses dix doigts, elle a un don certain pour le dessin et la peinture mais aussi une facilité déconcertante pour écrire, poser les mots les uns à côté des autres, elle a aussi appris à jouer du violon, moldu et sorcier, ainsi que du piano. Le mélange des deux mondes est, à ses yeux, féerique. + Elle a peur de la nuit. De se coucher, puis ouvrir les yeux et se rendre compte qu'elle a tout perdu. Le Noir. Ce phénomène n'apparaît que depuis le début de leur fuite.

Elle a fuit, Mafalda, quand elle n'a plus supporté tout ça. D'être triste, brisée, cabossée. Inutile petite poupée. Elle a trouvé Hugo. Elle était blessée, presque morte, pas tout à fait vivante, quand il l'a emmené. + Six mois cachée chez lui, six moi à se battre seule en sortant. Six mois à se fondre dans la masse, à devenir quelqu'un d'autre. Six mois à jouer la moldue, puis la sorcière, utilisant son don à tort et à travers. + Elle se de retour, maintenant. Pour lui, Neville, principalement. Même si elle sait qu'elle n'est pas prête. + Elle ne sort plus sans un Desert Eagle. Persuadée que la malgie est traîtresse, pauvre petite fleur venimeuse. + Elle a changé. Encore. Plus.



Harry Potter est mort il y a plus de trois années déjà. Voldemort et ses partisans se sont alors emparés du Ministère, le pouvoir fut corrompu. Qu'as-tu pensé de cette période? Quel rôle as-tu joué? Merci de répondre ici à nos questions, n'hésitez pas à détailler vos réponses afin que nous puissions mieux vous cerner et comprendre comment votre personnage fonctionne, sa vie quotidienne et comment il réagit face à ce monde qui l'entoure.
Les résistants ont repris le Ministère et Voldemort a fui à Poudlard. Que penses-tu de cette situation? Va t-elle durer? Soutiens-tu les résistants et leurs combats? Les penses-tu capable de tenir? Merci de répondre ici à nos questions, n'hésitez pas à détailler vos réponses afin que nous puissions mieux vous cerner. La résistance occupe une place importante sur le forum, nous devons savoir votre avis vis-à-vis d'elle et de ceux qui pensent encore que Voldemort peut être vaincu. Développez votre réponse.
Quel est ton souvenir le plus douloureux? Celui qui te hante jour et nuit? Tu en a forcément un, tout le monde ayant été amené à faire des choses horribles... Merci de répondre ici à nos questions, n'hésitez pas à détailler vos réponses afin que nous puissions mieux vous cerner et comprendre comment votre personnage fonctionne, sa vie quotidienne et comment il réagit face à ce monde qui l'entoure.
Malgré tout ce qu'il s'est passé, penses-tu que tout peut redevenir comme avant? Avant Voldemort, le martyr des nés-moldus, la résistance, la mort de Harry, lorsqu'il faisait bon vivre en Grande-Bretagne? Merci de répondre ici à nos questions, n'hésitez pas à détailler vos réponses afin que nous puissions mieux vous cerner. La résistance occupe une place importante sur le forum, nous devons savoir votre avis vis-à-vis d'elle et de ceux qui pensent encore que Voldemort peut être vaincu. Développez votre réponse.


red stars. (eve)

ÂGE (FACULTATIF) — quatorze ans  not all monsters do monstrous things. (mafalda.) 2086962307  Ϟ PAYS/RÉGION — la baguette et le béret.  not all monsters do monstrous things. (mafalda.) 898565604  Ϟ CONNEXION  — jamais, faut pas pousser.  not all monsters do monstrous things. (mafalda.) 3931322374  Ϟ AVATAR — holland roden. Ϟ AVIS SUR LE FORUM — il est moche.  not all monsters do monstrous things. (mafalda.) 1885394892  Ϟ COMMENT ES-TU ARRIVÉ(E) ICI — y'a très très très longtemps, sur le dos d'un merlin en slip kangourou.   I love you  Ϟ MON PERSONNAGE — [] inventé ; [] scénario d'un membre ; [X] prédéfini du forum Ϟ UN DERNIER MOT — abracadabra.
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Dernière édition par Mafalda Weasley le Sam 11 Juil - 14:26, édité 7 fois
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Mafalda Weasley
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not all monsters do monstrous things. (mafalda.) RejRJXaZ

chaque histoire a un titre

chapter i:
« slow i'm getting up »

camille et hugo.

chapter ii:
« my hands and feet are weaker than before »

hugo, au revoir.

chapter iii:
« a thousand silhouettes dancing on my chest »

résistance, ginny.

chapter iv:
« wherever there is you, i will be there too »

neville.

chapter v:
« darkness becomes me »

sérum miracle.

chapter vi:
« i'm finally at peace, but it feels wrong »

départ.

chapter vii:
« you bleed, we crawl like animals »

hugo.

chapter viii:
« it's hard letting go »

Elle a changé, Cho. Elle n’est plus exactement la même, avec ses grands yeux sombres et son air blafard. Elle semble avoir avalé la nuit, avoir fui le jour.  Elle semble dévorée par les deuils, la muse infernale, tandis que la mélodie de l’au revoir retentit, cette chanson qui résonne et qui vous annonce prestement que la solitude vient avec le temps. Le temps qui frappe à votre porte, qui sonne devant chez vous et qui casse les vitres, détruit les espoirs, qui se fait une place dans votre vie et qui dévore votre espace vital. Ce temps-là qui apporte solitude et malheur, qui semble avoir dévoré sa douce muse. Elle a changé, Cho. Ce n’est même pas un reproche, c’est un constat, un constat d’une simplicité accablante qui lui tire cependant une grimace camouflée. Un instant, un instant de pure lucidité, Mafalda lui en veut. L’égoïste petite garce qui a filé quand les temps s’annonçaient durs et compliqués, cette peste-là, lui en veut d’avoir avancé, d’avoir subi, d’avoir laissé passer le temps alors qu’elles s’étaient promis l’éternité. Mais elles ont grandi, inéluctablement. Elles n’ont pas eu le choix. Elles sont arrivées un beau matin et elles ont su. Elles ont su que ce n’était ni la vieillesse ni la jeunesse, c’était cet entre-deux hésitant qu’elles s’acharnaient à considérer comme quelque chose. Elles ont su qu’elles avaient grandi, pas vieilli, et que rien ne leur permettrait de revenir en arrière. Elles ont su et Mafalda ne peut lui en vouloir puisqu’elle a fait la même chose. Alors la lucidité s’évade et il ne reste que le silence qui se prolonge tandis que la muse l’observe et la déteste.

Elle a changé. Alors quand la jeune femme vient la serrer contre elle, Mafalda ne sait que faire. Doit-elle serrer l’inconnue en retour, sans savoir qui elle peut bien considérer ainsi ? Doit-elle laisser ses bras ballants contre son corps, au risque d’énerver l’étrangère ? Les plans s’échafaudent dans sa tête, se construisent d’une façon si précise que s’en est amusant. Puis finalement, ses deux mains viennent se joindre autour de sa taille. C’est instinctif, irrationnel, magnétique. C’est passionnel et ça l’a toujours été, dès lors qu’elles se sont considérées âme-sœurs, condamnées à s’aimer pour une longue, longue, très longue éternité. C’est explosif : elle sert soudainement son corps contre le sien, persistant à croire qu’elle pourrait se fondre l’une dans l’autre et oublier tout leur problème. Mais elle n’est pas triste, Mafalda, elle n’est triste que parce que Cho l’est. Elle la sert contre elle parce qu’elle sent ses épaules tendues qui se relâchent trop rapidement, signe de son mal-être. Elle sent les tremblements de ses bras et l’hésitation dans ses mots. Elle sait, Weasley, que sa muse va se mettre à pleurer et à sombrer dans cet état second qui qualifie le deuil. Cet état que Mafalda ne connaît plus, cette douleur que Mafalda refuse. Ce sentiment qu’elle ne peut ressentir, la princesse, puisque qu’elle filtre ses sentiments au-delà du possible, puisqu’elle fait maintenant partie de ceux qui contrôlent leurs vies. Mais Cho n’a pas eu l’entraînement et a été confrontée trop tôt à la mort. Alors Mafalda cesse de souffrir pour deux et caresse ses cheveux d’une main douce, ne perdant en rien son sourire pourtant.

Elle ne le dira jamais, mais elle a l’impression que cet étirement de lippes, c’est la seule chose qui l’empêche de s’effondrer quand les regrets commencent à poindre à l’horizon. C’est sa seule arme contre le deuil, contre la mort, contre le malheur des autres et le sien. Alors elle sourit, elle étire doucement ses lèvres avec cet entre-deux étrange. Ce demi-sourire mystérieux qui ne veut rien dire, qui veut tout dire, qui est absolument délicieux et à la fois repoussant. C’est un sourire nouveau et plus mature qui naît sur les lèvres de l’enfant, le genre de sourire bouclier, qu’on garde pour éviter de sombrer. Et il résiste, mieux qu’une carapace. Oui, elle sourit Mafalda mais elle ne répond pas. Elle lui a manqué, Cho, ça a été viscéral. Elle n’en dormait plus la nuit, parfois, luttant contre l’envie de quitter son lit, de quitter Hugo à côté d’elle pour fuir jusqu’au château et trouver les bras de sa meilleure amie. Lutter, encore et encore, contre l’envie irrésistible de retrouver sa moitié. Mais alors Hugo entourait sa taille d’une main maîtresse, ayant parfaitement compris son manège, et si Mafalda le haïssait dès l’instant où il l’en empêchait et lui donnait une potion de sommeil, aujourd’hui, elle lui en est reconnaissante : si elle était revenue au château, Mafalda n’aurait jamais eu le courage de partir une seconde fois. Alors certes, elle lui a manqué, Cho, mais c’est elle qui est partie, c’est elle qui a voulu tout ça, c’est elle qui a fait du mal sans jamais revenir en arrière : Lui dire n’aurait été ni correct, ni juste, ni gentil. Et si Mafalda n’est pas capable d’une chose, c’est d’être méchante intentionnellement avec Chang. Alors elle lui caresse les cheveux, dépose un baiser sur son front et ne cesse de la serrer contre elle en silence, espérant secrètement que cela soit suffisant. Mais elle sait, elle sait que Cho finira par remarquer le changement, le silence, le sourire, cette attitude. Elle finira par mettre les points sur les i et Mafalda devra s’y préparer, pour ne pas s’excuser, pour ne pas pleurer, et surtout, surtout pour ne pas partir encore une fois, déçue et blessée d’être incomprise et fissurée, d’avoir à en être désolée. Après tout, Cho ne comprendra jamais : elle est belle dans sa douleur, elle a cet air destructeur qui lui donne un charme certain, presque inhumain, la muse infernale, l’image de ses cheveux fous et de ses yeux sombres tourne en boucle dans sa tête. Mais Mafalda ne l’est pas : Mafalda se brise et s’effondre sur le parquet blanc, tâche informe sur le paysage. Elle est laide dans sa douleur et elle préfère le cacher au monde entier.

« Tu es radieuse. » Radieuse. Elle s’entend rire doucement, d’un rire léger point surfait, qui sort instinctivement de ses lèvres et qui n’a pas été préfabriqué, au contraire. Elle contrôle ses émotions mais ne rejette rien de positif. Ainsi semble-t-elle plus vivante que mille ans en arrière. Ses doigts jouent avec une mèche de cheveux bruns, comme à son habitude, tandis qu’elle cherche les mots. Mais ils semblent si loin, maintenant, si flous… « Tu n’es pas trop mal non plus. » qu’elle souffle avec son tout nouveau sourire. Elle ne sait pourtant que faire : il n’y a ni manuel ni règles pour réapprendre à parler après tant de temps à s’entendre penser.  Il n’y a aucun manuel pour retrouver la faculté de parler, il y a simplement vous et votre gorge asséchée. Il y a simplement vous, votre sale espoir de pouvoir parler et c’est tout. Alors elle continue de presser son corps contre le sien, d’enfouir son visage contre son cou, de respirer son parfum, et de se laisser bercer par le bruit de sa respiration en silence.

Et l’air, tout d’un coup, a une odeur de pardon.
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MessageSujet: Re: not all monsters do monstrous things. (mafalda.) not all monsters do monstrous things. (mafalda.) EmptyMer 15 Juil - 18:56



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MY SKIN TURNED TO PORCELAIN, TO IVORY, TO STEEL.


Elle l’a évité. Encore et encore. A la manière d’une ombre, il la sait là : tout le monde le sait, cela se chuchote dans les plus petits recoins du chantier, cela a même atteint le ministère. La dénommée Weasley qui les a quittés pour une mystérieuse mission dont personne ne connaît le dénouement, même elle, est de retour. A-t-elle réussi ce pour quoi ils l’avaient envoyée ? Quel vilain mensonge, a-t-elle pensé. Il la sait là, oui. Mais il ne la voit pas. L’hideuse môme s’est envolée dès le départ de l’aurore, et n’est revenue qu’au grand soir, quand le soleil est tombé sur le ciel pour s’écraser à l’horizon. Elle le fuit depuis des heures, retardant non sans peine le moment fatidique ou elle recroisera son regard sombre, ou elle apercevra la commissure de ses lèvres tout en sachant pertinemment qu’elle n’y aura guère accès et qu’aucun sourire, aussi fin soit-il, ne s’y fraiera un chemin. C’est l’instant qu’elle retarde, l’instant où il la verra, ou il la détaillera de haut en bas, cherchant ce désespoir profond contre lequel on ne peut rien, cette douleur méthodique qui aura pour but de le rassurer. La douleur qu’il tentera de trouver dans ses yeux pour qu’il ne se sache pas seul. Or, il l’est. Terriblement seul, terriblement abandonné dans sa peine, dans son malheur. Parce qu’elle a oublié, Mafalda, de nager dans la douleur, elle s’est laissée sombrer pendant six mois. Et quand elle ne fut plus qu’un cadavre vide, elle créa une nouvelle « elle ». Un nouveau prototype plus performant, certes cabossé et en période d’essai, mais bien mieux que la machine défectueuse qu’elle était. Alors oui, un instant, un instant d’inattention et l’enfant s’est mise à se noyer, sans même se débattre : ce fut rapide et léger, au petit matin, il ne restait d’elle qu’une lettre et une photo. Dès lors, il a été seul et elle a été seule. Hugo ou pas, Cho ou pas, ils se sont mutuellement abandonnés et elle sent, elle sait, qu’ils ne peuvent se retrouver maintenant. C’est trop tard. Et c’est plus douloureux de jeter au feu cet espoir que de partir.

Abandonner ne serait-ce qu’un peu Neville une seconde fois et de plein grès, cela devient inhumain, elle en sent ses phalanges qui blanchissent et ses dents qui crissent les unes contre les autres. C’est un combat qu’elle est sûre de perdre, et dont l’échéance ne lui a jamais été inconnue : dans cette nouvelle poupée, il n’y a qu’une chose qu’elle n’a pas su retoucher, c’est ce passé bosselé, c’est ces amours passagers. Alors elle sait, elle sait qu’elle n’arrivera pas plus à le vaincre que le sérum ne l’a fait, que l’éternelle Mafalda ne l’a fait. C’est comme si, qui qu’elle soit ou qu’elle tente d’être, Neville est ce point d’ancrage, cette limite qui lui rappelle qui elle est et qui elle peut bien être. Mais c’est aussi celui avec qui elle a été la plus dure, partant et revenant constamment, oscillant entre le manque et le trop-plein. Et aujourd’hui, remords et regrets se mêlent pour ne former qu’une seule et même silhouette qui la mène tout droit à lui de sa démarche chaloupée : il doit être le premier à qui elle ira s’excuser. Mais aussi le seul chez qui elle ira se justifier une nouvelle fois. Cho, elle, elle sait bien avant que les mots ne soient murmurés. Weasley estime que Longbottom mérite, au-delà d’énigmes incompréhensibles, des mots clairs et précis.

IF I LOOK BACK, I'M LOST.

Elle se souvient pourtant de ces longues nuits à attendre, à regarder les étoiles et à sentir le vent sur son corps légèrement vêtu alors que l’insomnie la guettait à la manière d’un assassin : si silencieusement qu’elle aurait pu ne pas s’en rendre compte, mais loin d’être sans conséquence. Elle se souvient d’un duel contre un mangemort aguerri, ou elle n’aurait sans doute pas survécu si Hugo ne l’en avait pas sortie. Brisée, cabossée, découpée, brûlée, ensanglantée. Laide poupée aux cheveux broussailleux et aux yeux larmoyants. Dans la fièvre des premières heures ou Hugo eut bien du mal à trouver sorts et potions nécessaires à sa guérison, elle a eu le droit aux hallucinations. Ce fut la première fois depuis des mois qu’elle vit Neville. Et la première fois depuis des mois ou elle pleura comme une enfant. Il y a deux choses contre lesquelles on ne peut se battre dans le manque : tout d’abord, l’envie d’en avoir, irrésistible, irrémédiable, dévorant votre peau et votre tête, tapant insidieusement contre votre crâne. Et la seconde, la plus terrible selon Weasley, c’est de ne pas en abuser, c’est d’en avoir entre les mains et de dire non, non. Et ce jour-là, ce fut presque à tort qu’elle cessa de souffrir et de rêver, cessant alors toute possibilité de voir le garçon. Et malgré l’au revoir tacite qu’elle a murmuré, il continue à lui manquer. Irrémédiablement. Viscéralement. Elle a besoin de lui et ne se rappelle pas d’avoir tant souffert de la distance. Même Hugo ne lui a pas fait cet effet. C’est comme si Neville est une partie d’elle qu’elle a laissée, et incomplète depuis des mois, elle redoute à présent le moment où elle le retrouvera, l’instant précis ou les millions de pièces qui constituent son corps et son cœur reprendront place.
Elle n’a plus le choix, pourtant.

Ses pieds traversent silencieusement le couloir qui mène au bureau ou Neville siège. Elle s’est renseignée, usant de ses nouvelles qualités d’ombre pour trouver réponse à ses questions. Elle sait qu’il sera là, qu’il attendra patiemment l’instant où elle décidera de cesser l’amère mascarade. Elle sait aussi qu’il travaille sur des plans, qu’il cherche des failles et qu’il en cesse presque de dormir. Elle sait aussi qu’il lui en veut terriblement, qu’il est plus dur, presque plus cruel, qu’il est en colère et qu’il l’a enterrée comme ses nombreux démons. Qu’elle n’est plus qu’une ombre et qu’elle ne sera plus rien d’autre. Mais elle sait aussi qu’il l’a aimée, comme elle l’a aimé. Et que ça ne peut s’oublier.
Tout du moins, elle ne l’a pas fait : les sentiments ont évolué. La tendresse des premiers jours et la douceur des semaines se sont transformées en un manque transcendant qu’elle sait malsain, une passion qui dévore et qu’elle ne peut combattre, quelle que soit la méthode employée. Elle a essayé, pourtant, avec Hugo. Raviver les flammes du passé lui paraissait aisé mais cela ne fut pas le cas. Neville est resté, presque trop insistant, dans son esprit, en elle, caché quelque part dans sa cage thoracique, s’infligeant encore des battements qu’elle a souvent jugés inutiles, quand elle trouvait le monde trop dur et les temps trop noirs. Elle l’aime encore, plus que jamais, bien plus qu’hier et sans doute moins que demain. Le manque est trop fort, Weasley ne le laissera pas fuir. Sous aucun prétexte.  Il est hors de question de vivre encore plusieurs jours sans le voir, le toucher, lui parler. Ne serait-ce que se faire crier dessus par Neville serait suffisant pour apaiser le monstre qui hurle.

THE THINGS WE LOVE DESTROY US EVERY TIME.

Elle s’arrête dans l’embrasure de la porte, son si joli sourire sur les lèvres, alors que ses yeux détaillent lentement la pièce. Un homme, plutôt droit, est assis de dos face à un bureau richement décoré. Devant lui, il y a une jolie fenêtre camouflée de quelques rideaux sombres dont les motifs lui semblent flous. Elle aperçoit pourtant les zestes de lumière qui filent à travers le tissu entrouvert. L’inconnu a la respiration lente, mesurée, il ne dort pas mais il réfléchit : elle le connait et elle a suffisamment ressassé ses manies pour s’en rappeler. Il est donc là, devant elle. Elle n’aperçoit que son dos mais immédiatement, quelque chose se retourne dans son estomac. Ce n’est ni désir ni amour, c’est le monstre qui claque ses dents dans le vide et qui menace de le dévorer, tant heureux d’avoir enfin quelque chose à se mettre sous la dent. Il est vrai qu’elle n’a pas vu ses regrets d’aussi près depuis des mois. D’un pas léger, survolant presque la pièce, elle vient se poster derrière lui. Aucun mot ne s’échappe de ses lèvres mais elle reste sur ses gardes : il est hors de question qu’il n’aperçoive son visage. Elle sait que dès lors qu’il aura entraperçu sa démarche gracile, le déhanchement subtil de ses hanches ou encore, et ne serait-ce que cela, la longue zébrure qui marque sa gorge du côté droit, il cessera tout mouvement et la questionnera, lui en voudra directement et violemment. Tant qu’elle conserve l’irréel de la situation, elle a une chance d’être à lui ne serait-ce que cette nuit alors que les étoiles parsèment le ciel, ne serait-ce qu’une heure dans l'étendue de noire. Il se souviendra qu’elle n’est plus la même, qu’elle est partie et qu’elle l’a laissé : dès lors, le miroir tombera en minuscules morceaux à ses pieds. L’image disparaîtra et il n’y aura plus rien qu’un désordre infernal.

Avec une douceur non-contenue, ses deux mains viennent se poser sur ses épaules. Elle ne saurait dire si c’est son cœur qui explose ou si c’est son cerveau qui ne sait réfléchir. A présent, amour, désir, manque, colère, regret, tristesse, passion, douceur se mêlent dans sa poitrine et elle en a le souffle coupé. Six mois, c’est long six mois. Mais sans lui, c’est tellement, tellement plus long. Six mois sans l’entendre parler, donner des ordres, sans l’entendre chuchoter et hésiter, six mois, qu’est-ce que c’est long. Et six mois sans pouvoir le toucher, le voir, l’embrasser, l’aimer pour de vrai, c’est incontestablement excessif. Ses mains posées se meuvent alors, complètement indépendantes de son corps. Le massage qui se fait est un mélange exquis entre caresses et pressions à des endroits purement stratégiques sur ses épaules tandis que ses propres yeux détaillent la lumière qui s’octroie un passage dans la pièce. C’est avec une tendresse incontrôlée qu’elle lui apporte son soutien tandis qu’elle entraperçoit aussi les papiers qui courent sur le bureau. Elle tente de le détendre de quelques mouvements de poignets, tandis qu’elle-même se sent soulevée par une force nouvelle, par un contact premier. Tout semble alors fait de coton, elle se sent si loin du monde. Elle se sent comme transportée cinq, peut-être six mois en arrière. Elle se revoit sur ce matelas, à lui demander de répéter alors qu'il chuchote sa déclaration en attrapant ses mains dans les siennes. Et c'est la même impression de légèreté qui agrippe son corps et la cloue au sol. Elle se revoit entre ses bras, un sourire maladroit sur les lèvres alors qu'il lui explique qu'elle n'embrasse que bien et qu'il leur faudra de la pratique. Elle se revoit. Et les scènes dansent devant ses yeux comme des dizaines de silhouettes, des dizaines de spectres. Elle serre les dents. Et surtout, elle ravale ses larmes. Sa respiration ne s’accélère pas mais elle sait, elle sent, que le temps est compté et c’est presque à regret qu’elle se retrouve à compter les secondes ou le carrousel continue sa danse, ou la mascarade se joue, ou les secondes s'accélèrent sur l'horloge sans raison. Et le manège dure une seconde, une minute, peut-être une heure avant qu’elle ne fasse remonter lentement ses mains jusqu’à ses yeux. Elle lui retire alors le visuel, elle lui enlève sa vue avec délicatesse, ne lui laisse que l’ouïe d’une respiration saccadée, que l’odorat, un parfum de lilas et le toucher, ses doigts sur sa peau et son souffle contre sa bouche tandis qu’elle se glisse sans crainte à califourchon sur le siège qu’il occupe.

IF YOU STARTING RUNNING AWAY THERE'LL BE NO WHERE TO HIDE

Il aurait pu la repousser et il risque de le faire à tout moment, elle en a pleinement conscience. Elle n’a ni peur de cela, ni même des conséquences. Elle se doute que le rêve prendra fin et qu’alors, il lui en voudra comme personne. Mais ce soir, ce soir, elle espère juste être avec lui sans reproches, elle veut vivre le rêve qu’elle fait depuis des mois, rêve qui s’achève sur une déclaration de sa part, celle qu’elle n’a jamais faite. Elle sait que son rêve éveillé ne se terminera pas sur cela, elle n’en a pas le courage, mais elle espère au moins que les signes parleront pour elle. Elle sait qu’il finira par reculer, dur et froid, en colère contre elle, contre ses fantômes, contre le monde entier. Mais elle est portée par un courage incertain, une passion sienne qu’elle ne contrôle pas. C’est tout son corps qui se révolte, qui crie à l’injustice, c’est le manque pressant qu’elle se doit de combler. Et sans doute pense-t-il que c’est un rêve, car elle le pense aussi. Le silence pesant du ministère s’ajoute au cadre irréel de la scène. Elle a tant changé, de par sa démarche que ses capacités physiques et sa nouvelle aura qu’il pourrait tout simplement ne pas la reconnaître, penser que c’est une autre, celle par qui il l’a peut-être remplacée. Et l'image alors d'une inconnue à sa place la fait vaciller, presque abandonner. Et si cette fille apparaissait, à l'instant? Et s'il la repoussait pour cette hypothétique petite-amie? Cinq mois sont passés. Il peut l'avoir remplacée. Il a le droit. Elle respire doucement; il n'aura qu'à l'écarter si c'est le cas et elle battra en retraite. Il a le droit d'être heureux, après tout, plus que n'importe qui, plus qu'elle-même en réalité. Mais au final, ils attendent ça depuis qu’elle est partie. L’instant magique où il faut se laisser porter, ou rien ne sert de réfléchir : il suffit de se laisser faire, d’attendre et de savourer.

Mafalda garde ses mains posées sur ses yeux tandis que sa poitrine se colle à son torse, qu'elle se rapproche insidieusement de lui. Ses lèvres viennent à son oreille ou elle ne chuchote que quelques mots d’une voix douce. « Ferme les yeux. » D’une voix qui chantonne, qui résonne. Douce mais ferme, à la manière d’un temps passé, un souvenir pluvieux de France ou tout semblait possible dans sa voix, ou un million d’étoiles semblaient briller : cette voix-là. C'est la voix du passé, qui ramène trois ans en arrière alors qu'ils ne se connaissaient pas et qu'elle n'était qu'une jeune femme en quête de justice tombant sous le charme de ce garçon brisé par une guerre subie trop jeune. Quand elle est sûre qu’il l’a fait, qu'il s'est exécuté, elle retire ses mains qui viennent échouer sur son torse tandis qu'immédiatement, presque pressée, sa bouche suit une ligne bien précise : elle survole tout d’abord son cou avant de s’échouer sur sa mâchoire ou elle s’attarde plusieurs fois, puis elle atterrit sur sa joue ou elle reste plus que de raisonnable. Enfin, sa bouche trouve le chemin jusqu’à ses lèvres mais Weasley se contente de respirer le même air que lui, respiration saccadée et l’impression dévorante de tomber de nouveau dans le manque. Deuxième stade. Savoir ne pas en abuser. Ses doigts tremblent sur les épaules du garçon tandis qu’elle lui adresse ce joli sourire qu’il ne voit pas. Le nouveau sourire de Mafalda, qui ne veut rien dire et qui intrigue. Ce sourire bouclier qui creuse un trou béant entre son passé et son présent. Pire encore que sa démarche ou sa façon de parler, pire encore que les pistolets qu’elle s’évertue à transporter n’ayant guère confiance en sa magie, pire encore que sa façon de regarder ou de réfléchir, pire encore que tout, son sourire qui est nouveau et insaisissable.

SHADOWS SETTLE ON THE PLACE YOU LEFT

« Je l’aimais. Il y a longtemps, j’ai l’impression que ça fait une éternité. Le garçon avec qui je suis arrivée, Hugo. C’est mon meilleur ami, mais je l’aimais. Il a été toutes mes premières fois. Je le connais depuis que je suis enfant. », Commence-t-elle d’une voix rauque toujours aussi proche de lui. Elle se justifie, l’enfant, et évite d’engager la conversation sur son départ. Elle préfère parler d’Hugo : c’est tellement plus simple de parler d’Hugo. Elle le connaît par cœur, presque par défaut. Elle a toujours été avec lui, d’aussi loin qu’elle se souvienne, jamais elle n’a vécu sans le visage d’Hugo auprès d’elle et sa voix narquoise, son humour léger et ses gestes maîtrisés. Elle se souvient, il lui suffit de clore ses paupières, elle se souvient d’un soir quand la nuit s’effondrait sur Paris, il est venu la trouver à sa fenêtre à la manière d’un prince. Comme il était beau, ce soir-là, les cheveux décoiffés et le sourire rayonnant, il ne lui a jamais tant semblé heureux, l’adolescent. Il l’a ensuite emmenée jusqu’au citronnier ou il lui a demandé de s’asseoir sur le tapis, un beau tapis mordoré et rouge. Et ils se sont envolés. C’est Paris qu’ils ont traversé en caressant les cieux, c’est les Champs Elysées qu’ils ont vu de haut. C’est toute cette petite vie qui est devenue, soudain, extrêmement grande. Elle se souvient. Et c’est peut-être ça le plus douloureux : on ne se détache pas de son passé, quel que soit le prix qu’on est prêt à payer.  

« Je viens d’une jolie famille, Neville, d’une très jolie famille ou personne n’est jamais mort. Je viens d’une famille qui habitait dans une jolie maison. On était dans un joli pays ou tout semblait extrêmement exquis. Je menais une jolie vie, avec un joli petit-ami et de jolis projets. » Le mot joli lui écorche la bouche mais elle prend le temps de le répéter, encore et encore, martelant son propre crâne, faisant de ces quelques phrases son propre bourrage de crâne, tentant désespérément de se convaincre qu’elle a fait le bon choix, qu’elle va le perdre mais qu’elle a fait le bon choix. Elle sort de cette position délicate et vient se poser sur le bureau, balançant alors ses jambes nerveusement sans jamais le quitter des yeux. Il la regarde, à présent, et il la voit, il la voit telle qu’elle est. Nouvelle. Ses longs cheveux roux semblent avoir éclaircis, comme si le feu qui les avait consumés s'était envolé. Ses grands yeux contiennent toujours ce voile oppressant qui cache toute la vérité, cette vérité laide et blême qu’il n’est pas bon de raconter. « Puis tu es arrivé. » L’amertume qui se cache dans ses propos se ressent sur le tu, qu’elle siffle plus qu’elle ne le dit. Parce qu’elle le perd, bon dieu, elle le perd et elle ne peut le récupérer, quoi qu’elle fasse, et ça la rend malade, malade d’être ici quand elle rêve d’être dans ses bras, malade de ne pas pouvoir le frapper comme elle en rêve. Et surtout malade de ne pas pouvoir se pardonner elle-même quand elle sait pertinemment qu’elle sera la seule à le faire. Il y a des évidences qui ont un goût de cendre sur sa langue.

BITING WORDS LIKE A WOLF HOWLING

« Tu avais le sourire des anglais, leur accent aussi. Très british. Très craquant. Je suis immédiatement tombée, comme une enfant, et je n’ai pas eu à réfléchir très longtemps avant de vous rejoindre à Dublin. Je croyais en votre cause, c’était la mienne aussi, ça l’a toujours été mais je croyais surtout en toi. Alors j’y suis allée les yeux fermés, préférant la guerre à la belle vie que j’aurais pu avoir avec Hugo. » Elle se livre. Entièrement, durement, elle fait ce qu'elle n'a jamais fait. Et si elle est aussi insaisissable maintenant, elle casse doucement la carapace en espérant le récupérer. Les mots se succèdent, ses yeux le scrutent sans relâche, mais plus rien n’a réellement de sens. Parce que l’espace temps s’allonge inexorablement sous ses doigts hésitants qui tapent le panneau de bois sur lequel elle est posée. La belle vie qu’elle aurait pu avoir avec Hugo, elle l’a imaginée cent fois, peut-être mille durant ces quelques mois. Mais jamais elle n’a eu la couleur de celle avec Neville, jamais elle ne lui a semblé aussi désirable et exquise que celle qu’elle pourrait avoir avec l’autre garçon. Elle n’a jamais regretté ce choix, elle le referait aujourd’hui si c’est nécessaire. Depuis qu’elle le connaît, ça a toujours été Neville. Quel que soit l’heure, le jour, le temps, son état, le sien, quels que soient les kilomètres les séparant, ça n’a été que lui. Et ce, dans tous les espaces temps et les mondes alternatifs.

« Et les trois ans qui ont suivi… J’ai vécu les plus beaux et les pires moments de ma vie. J’ai rencontré Cho, je t’ai connu toi, et… ça a été horrible aussi. On a envie de vomir ce pays qu’on ne connaît pas mais on est tellement en colère de ce qu’il se passe… Et … j’ai eu envie de partir tellement de fois, j’allais marcher dans le jardin et je voyais, je sentais… ça respirait l’Angleterre tu comprends ? Je n’avais rien à faire en Angleterre. » qu’elle murmure. Elle n’ose pas lui dire qu’aujourd’hui, elle ira ou il ira, que l’Angleterre ou l’Espagne, ce n’est plus qu’un peu de terre. Qu’elle le veut lui et que ses pas seront les siens, ou qu’ils fuient, ou qu’ils se battent. Qu’elle ne pense qu’à lui, qu’elle ne voit que lui et qu’elle ne sait plus quoi faire. Qu’au-delà de l’envie d’être avec lui, il y  le désespoir de ne plus être capable d’autre chose. Il hurle, ce désespoir, il gueule et elle ne sait comment le faire taire. Elle pense à Neville et c’est les rouages rouillés qui se mettent à tourner, tourner, tourner. Et elle perd pied. Alors elle ne sait plus, plus vraiment, cela semble flou et invraisemblable parce qu’elle l’aime – ah ça oui, elle l’aime ! Mais aussi parce qu’elle le déteste. Il est là, devant elle, il est là et il semble moins malheureux, plus fort. Elle l’est aussi, elle l’est bien plus qu’elle ne l’a jamais été. Mais pas devant lui. Elle n’y arrive pas, elle a l’impression de le trahir. Alors elle reprend l’ancien modèle, la jolie poupée du début toute cabossée que personne ne veut plus et elle la fait marcher. Parce que Neville n’aime qu’elle et aucune ne peut se permettre de le perdre. Ce serait comme se perdre et elle n'en est pas capable : elle peut être courageuse, pas suicidaire. « Puis il y a eu la commémoration, j’ai été torturée par Rosier avant d’être enfermée. Sans magie. Quand vous êtes venus… On était plus les mêmes. La colère, la rage... Je ne me suis pas pardonnée ce qui s’est passé durant ces instants-là. » Elle se souvient, du sang surtout, du sang sur ses mains, du sang partout sur son corps, jusque dans ses cheveux anormalement rouges. Elle se souvient des cris et du feu. Puis de lui, de lui en colère, de sa bouche contre la sienne, de l’explosion douloureuse dans sa poitrine, le je t’aime qui a filtré, le garçon qui s’est enfui. Triste réalité qui l’oblige à le vivre, encore et encore, encore et encore parce qu’encore n’est jamais assez, parce que c’est une tragédie dans laquelle ils sont condamnés. Parce qu’ils se cherchent, se trouvent, se fuient, jamais en accord avec leurs sentiments et leur temps. Pourtant, elle ne veut que ça, l’enfant. Elle ne veut être que dans ses bras, maintenant, ses mains glissant le long de son tee-shirt et ses lèvres parcourant sa peau. Elle ne veut qu’être contre lui. Elle se souvient. Ils se regardaient l’un et l’autre, les yeux dans les yeux et le cœur battant. Puis elle l’a embrassé, le premier pas d’une longue et laide histoire. Ils savaient, se rend-t-elle compte. Ils savaient que cela serait dur et voué à l’échec, que rien n’adviendrait de bon. Et encore aujourd’hui, elle le voit. Ils se regardent mais ne se voient pas. Il y a l’inertie de leur histoire qui se pavane devant leurs yeux éteints, mais ils sont connectés. Ils ne peuvent se lâcher du regard alors l’histoire continue. Douce-amère, tristement éphémère. « Et le baiser. Les mots. La douceur du lit dans lequel on s’amusait. L’amertume des jours qui se profilaient. Et les souvenirs, Neville, les souvenirs. Il n’y a avait que ça, partout. » Elle pense aux morts, aux cadavres, aux sépultures à construire et aux deuils à faire : elle n’a jamais réussi. Elle essayait, pourtant, elle passait ses journées auprès de Léo en passant que cela suffirait pour bander ses blessures. Mais ce n’était qu’une maigre consolation pour la brûlure qu’elle avait causé à son âme. Alors elle était partie, parce qu’elle étouffait dans sa prison blanche. Elle a tout quitté, Mafalda, en pensant que cela suffirait à effacer la gravure sur sa peau. Mais cela n’a pas suffi. Et la nuit a alors semblé plus sombre que jamais.  Ses yeux s’échappent des siens, fuient son regard alors qu’elle vient à la partie la plus difficile de l’histoire, celle où elle l’a laissé pour Hugo. Celle où elle dormait contre lui pour fuir les souvenirs, celle où il lui caressait les cheveux quand elle se laissait tomber sur le sofa amorphe, celle où il l’aidait à se changer quand elle rentrait trop amochée par on ne sait quel combat. Celle où elle est devenue une autre – une que Neville ne connaît qu’à moitié, une que Neville a perdue trop tôt, une qu’il n’a jamais vraiment eue. Celle où il a fini par cesser de lui manquer viscéralement, ou il n’a été plus qu’une absence douloureuse mais supportable. Cette réalité-là, elle doit lui raconter et pourtant elle ne trouve pas les mots adéquats. Alors Mafalda détourne le regard en se pince les lèvres en réfléchissant.

I'VE TRIED TO ESCAPE BUT KEEP SINKING

« J’ai trouvé Hugo. J’errais en mauvais état et je serais surement morte s’il ne m’avait pas aidé pendant le combat. Il m’a aidé jusqu’à maintenant et je lui en serais éternellement redevable… Il l’a sauvé de tout ça. » Achève-t-elle d’un murmure qu’elle sait déjà destructeur pour Neville. Que peut-il y avoir de pire que cette révélation ? Il l’aimait, il aurait tout fait pour la sauver et c’est un autre qui réussit l’horrible méfait. Elle en est désolée, pourtant, Mafalda. Elle aurait aimé qu’il réussisse à l’extirper de ce cercle vicieux mais il n’a jamais fait que tourner avec elle. Quand elle y pense et quand elle le voit, malgré la douleur qui se niche dans sa poitrine, elle se dit que c’était peut-être mieux qu’elle parte. Elle aurait fini par le haïr de survivre à tout ça quand elle n’y arrivait pas. Elle aurait fini par faire une erreur, à coup sûr, avec lui. Elle se serait avancée dans une relation qu’elle n’aurait pas estimée juste, trop vite peut-être, pour se rendre finalement compte qu’elle ne l’aimait plus assez. Et cela aurait encore signé une fin dans les larmes et les cris. A présent, Neville est plus fort. Elle peut le voir et le sentir : la mâchoire serrée, les yeux sombres, l’air concentré, le buste droit. Il a l’air d’un mur, comme ça, et elle a presque peur de ne pas le reconnaître. Mais elle sait que c’est lui, elle sent que c’est lui. A présent, peut-être a-t-il fini par l’enterrer comme ses autres démons, mais elle sait que quoi qu’ait été sa décision, c’était la bonne. Neville a toujours eu la faculté de faire en sorte que son choix soit le meilleur. Même si tout foirait ensuite : N'importe qui aurait pu affirmer que c'était ce qu'il y avait à faire.

Elle lui adresse un sourire, finalement, en relevant les yeux. Son regard coule dans le sien, d’une douceur inégalable. D’une douceur française, presque exotique et parfumée. Ses mots, alors, sont sucrés, délicieux, exquis. « Je suis désolée. » chuchote-t-elle. « Je suis désolée de t’avoir laissé sans avoir vraiment dit au revoir et je suis désolée d’avoir laissé cette lettre. Je suis désolée de revenir comme une fleur en t’apprenant que j’ai passé les derniers mois avec un autre. Je suis désolée de ne pas t’avoir dit que je t’ai... appréciais avant et je suis désolée de ne pas arrêter de parler. Mais si je m’arrête, alors tu vas ouvrir la bouche et tu vas dire quelque chose. Mais je ne suis pas sûre de vouloir… non, de pouvoir l’entendre. J’ai travaillé dur pour en arriver là mais je ne suis pas sûre que ça tienne si tu te mets à me hurler dessus, ou si tu m’ignores. Et… d’accord, j’arrête. » Quand elle cesse de parler, elle peut sentir son regard qui glisse sur son silhouette gracile, sur ses formes nouvelles, sur ses pommettes, sur ses lèvres étirées d'un sourire nouveau, sur ses yeux de nouveaux pétillants, sur ses cheveux roux et sur la longueur qu'il manque à sa chevelure. Elle peut sentir ses yeux qui la sondent, qui glissent sur ses vêtements inhabituels, plus clairs que ces derniers mois, lui saillant mieux et étant bien plus pratiques aussi. Finalement, elle sent ses pupilles attirées par le Desert Eagle accroché à sa cuisse et elle ne peut s'empêcher de sentir son sourire trembler. Puis il revient finalement à son sourire. Et il s'y accroche : il doit y chercher ce qui a tant changé. Il doit en arriver à la même conclusion que Cho, alors. Tout a changé. Elle est devenue le savoureux mélange de la petite française à la nouvelle anglaise, elle est devenue une version améliorée de sa propre personne, comme une deuxième version d'elle-même. Elle n'est plus celle qu'il a connue, peut-être même que celle-ci n'est qu'une inconnue qui lui ressemble. Elle n'est plus celle qu'il a aimée, tout du moins semble-t-il le croire. Elle n'est plus Mafalda, elle n'est plus Weasley, elle est une étrangère. Alors quand elle voit la résignation dans son regard, la colère qui persiste, les mots qui ne viennent pas, elle s'avance vers lui doucement. Immédiatement, ses doigts viennent délicatement se poser sur ses joues sans attendre un seul mot de sa part : elle a vu dans ses yeux à quoi s'attendre. Il détourne le regard, d'ailleurs, Neville. Il arrête de la regarder comme si c'était trop dur à supporter. D'un instant à l'autre, elle sent qu'il va se lever, la regarder une ultime fois et quitter la pièce sans un mot. Elle le sent jusque que dans os, dans sa poitrine, ça résonne. alors sans réfléchir, elle se met à parler. Elle le regarde, sacrifiant ses dernières résolutions pour le garder avec elle, terrifiée à l'idée de le voir s'envoler. Les yeux brillants, le coeur au bord des lèvres, elle chuchote : « C'est moi, Neville. Je... Je t'aime. Ne me laisse pas, s'il te plaît. Ne nous laisse pas. » Et la supplique résonne, encore et encore, litanie infernale, carrousel éternel...

COME OUT, COME OUT, TO THE SEA MY LOVE... AND JUST, DROWN WITH ME...

Parce que la roue n'arrête pas de tourner et n'épargnera personne, quelque soit l'âme esseulée qui l'implore de se stopper.
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