ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — il a vingt-trois ans, Hugo. Vingt-trois années à cracher sur le monde, sans jamais trouver sa place, à refuser tous les idéaux de la planète. Vingt-trois années à jouer au français, à lever les yeux au ciel, à écrire sur des bouts de papier. Il a vu le jour à Paris, en France, par un 24 décembre particulièrement glacial. L'aîné de la famille, né la veille de Noël.. PROFESSION —il n'a pas vraiment de boulot, le français. Il se contente d'écrire. D'écrire partout, tout le temps et par tous les temps. Il écrivait le soir quand il doutait, le matin quand il se réveillait. Il écrivait pour lui ou pour sa petite sœur. Il écrivait même pour les journaux. Il avait du talent, il puait le talent, personne n'en doutait. Mais voilà, le voilà sans rien, sans mots à glisser sur papier. L'inspiration est partie, elle s'est cassée et il n'a pas réussi à la rechercher. Alors parfois, dans sa planque, il contemple ses feuilles blanches, si belles, qu'il n'arrive pas à noircir, et ça le rend foutrement triste.  NATURE DU SANG — es douze sacrés, les douze qui se retrouvent et se pensent au dessus de la société française, Hugo en fait partie. Les Desroses sont purs, son sang est pur, atrocement et indéniablement pur. Et sûrement qu'un jour, il sera fiancé contre son gré. Mais ce jour n'est pas aujourd'hui.  BAGUETTE — sa baguette est en bois de cerisier, elle contient un cheveu de sirène et mesure vingt-deux centimètres. Elle semble être prédisposée aux sortilèges informulés, parce qu'Hugo arrive à en jeter plus facilement que la moyenne.STATUT MATRIMONIAL — il est seul, le sang-pur. Il est seul parce qu'il attend la belle, il attend la bonne. Parfois, il passe de lit en lit, de bras en bras, mais ça ne dure jamais longtemps. Il se souvient de Mafa, aussi. La première, la seule vraie petite-amie qu'il n'ait eu. Les autres n'étaient que des aventures sans lendemain, sans grand intérêt. Mafa, elle était belle quand elle l'embrassait, ils étaient beaux quand ils refondaient le monde. Mais depuis qu'il est arrivé avec la résistance, deux yeux tournent en boucle dans sa tête et il n'arrive pas à sortir une asiatique de sa tête. Il se dit qu'il est con, mais il se dit aussi qu'elle est sauvagement belle, la Chang.   ANCIENNE MAISON — il a étudié à beauxbâtons, en France. Classé chez les Antares, même. Hugo l'étudiant. Ses années à beauxbâtons restent les plus belles années de sa vie. Avec Mafa, avec Camel. Et maintenant encore, il remercie beauxbâtons de protéger sa petite sœur. PATRONUS —un lion, drôle de coïncidence lorsqu'on se dit que si Hugo avait été anglais, il aurait sûrement fini à Serpentard. Mais son lion, son beau félin majestueux, s'efface de plus en plus. Comme si les remords, la peur, la vie, effaçaient tour à tour l'humanité qui réside dans son Patronus. EPOUVANTARD — il s'agit d'un clown en porcelaine. Doucement, habilement, le clown se balance sur une chaise en osier, et le grincement du bois, le rire et le visage du clown font atrocement peur à Hugo. Si la vue du clown peut causer une véritable crise de panique chez le sorcier, il n'assume pas d'avoir peur d'une telle chose.  CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — il a une cicatrice sur le genou qu'il s'est fait gamin mais bien plus important, il a un tatouage dans le cou. Quatre chiffres : le 1 et le 7 de Mafalda et le 7 et le 8 de Camille. Leur trio, leurs souvenirs d'antan, leurs belles promesses résident dans ce tatouage ; Pour rien au monde, Hugo ne l’enlèverait. Ce serait comme oublier les deux plus belles amitiés de sa vie. PARTICULARITÉ — traître, espion, français, arrogant, Hugo n'a aucune particularité mais un caractère et une histoire bien particuliers. GROUPE — we never forgive, en apparence.

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« Il faut qu'elle aille à Beauxbâtons. Jusqu'au bout. » Il insiste. Fort. Il sent la présence de Clélia derrière lui, qui hoche la tête. Hugo le leader, qui veut à tout prix protéger sa petite sœur. Envers et contre tous les maux du monde, il sera là pour Lilo. Et il sait que si un jour il n'est plus là, que s'il lui arrive quelque chose, Clé la protégera. Les deux aînés Desroses ont beau se cracher à la tête toutes les horreurs du monde, ils sont unis par l'amour qu'ils portent à leur plus jeune sœur. Et à l'amour qu'ils se portent mutuellement. Car même si tout a changé avec ce climat dangereux, même s'ils ne sont plus aussi joueurs et heureux que lorsqu'ils étaient gamins, ils tiennent l'un à l'autre. Hugo ne le dira jamais, jamais il n’insufflera cette idée, mais il aime Clélia du plus profond de son cœur. Il aime autant ses deux sœurs mais pas de la même façon. Hugo, c'est l'aîné, le plus âgé, mais il n'a jamais essayé de protéger Clélia, cette dernière ayant toujours su se protéger elle-même. Avec Lilo, c'est une autre histoire.

Son père siffle quelque chose dans sa barbe. « Elle sera peut-être prête avant, Hugo. Tu as fini tes années Beauxbâtons bien plus tôt que prévu... » « Et regarde où j'en suis maintenant. » Son ton est ferme. Hugo peut déconner parfois, mais pas avec Lilo. Lilo a besoin d'être protégée. « Elle est en sécurité là-bas… ET JE M'EN FOUS DE TES BEAUX DISCOURS SUR LE SEIGNEUR DES TÉNÈBRES, elle a besoin d'être protégée. Elle n'est pas prête pour la guerre. » Il ne dira pas « s'il te plait, père ». Il ne lui offrira pas ce plaisir. Hugo n'est pas comme Clélia, Hugo n'est pas un rebelle, mais il sait tenir tête aux gens. Arrogant, le grand adolescent. Terriblement arrogant. « Bien. » Hugo sourit, comme pour dire merci. Merci de protéger Lilo, papa. Merci de comprendre qu'elle est trop jeune pour subir les dommages de Voldemort.

Alors Hugo sort. Il sort du manoir et il entend des pas derrière lui. Clélia. Il sort un paquet de clopes de sa poche, s'apprête à en fumer une quand sa sœur s'approche de lui. « Je dois y aller... » Il hoche la tête, il sait. Jamais Clélia ne se ralliera au seigneur des ténèbres, c'est une évidence. Il ne veut pas savoir où elle va, il veut juste qu'elle aille bien. Il l'aime, putain. Elle n'a pas fait deux pas qu'Hugo la retient déjà par le bras. « Clé, c'est con de dire ça mais, prends soin de toi, hein. On veille sur Lilo mais n'oublie pas de veiller sur toi-même, aussi. » Elle sourit. Hugo sourit. Il ne dira pas au revoir, pas aujourd'hui, pas maintenant. Ils se reverront bien un jour.

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« Camel, Camel, écoute moi, on va s'en sortir, d'accord... » Deux heures qu'il répète ça en boucle. Qu'il répète qu'ils vont tous s'en sortir. Qu'on s'en fout de Voldemort, qu'on s'en fout de la résistance.    Qu'on s'en fout de tout. Que la seule chose qui compte, c'est qu'elle s'en sorte. Si elle s'en sort, alors tout ira bien. Ils iront retrouver Mafalda et puis c'est bon, c'est promis, ça ira. Les mensonges d'Hugo ont un goût amer, un étrange goût de déjà-vu. Et ses paroles ne sont que des bobards aux idéaux auxquels personne ne croit plus. Pas même Camille, allongée sur son lit d'hôpital, qui galère à respirer. Pas même Hugo, qui est à ses côtés depuis qu'elle est là. Hugo qui est détruit de toute part, qui a l'impression qu'on lui enlève une partie de lui même. Hugo le sang-pur qui perd toutes ses barrières et qui commence à chialer, à chialer comme une gosse. A chialer pour essayer d'oublier que Camille va partir, qu'elle va se barrer. « Pleure pas, putain. Pleure pas sinon je vais pleurer. » Et ça arrache un sourire à Hugo. Il serre sa main contre la sienne. Il ne veut pas la lâcher.

Il ne veut pas la laisser crever.

Parce qu'à sa façon, il l'aime. Pas d'amour, pas d'innocence. Il l'aime comme sa sœur, il l'aime parce qu'il a tout partagé avec elle et que maintenant que Mafalda est partie, elle est tout ce qu'il lui reste. Elle est tout ce qu'il a droit d'aimer. Hugo, il redevient un enfant fragile. Les larmes coulent de ses yeux sans qu'il ne puisse les arrêter. Et la main de Camel dans la sienne, il s'empêche de pleurer. Tentative ratée. « Faut pas t'en vouloir, Hugo. Hugo, regarde-moi. Je suis malade depuis qu'ils sont partis avec la résistance. C'est pas tout récent... » Elle lâche l'info et la bombe explose dans le crâne d'Hugo. Perdu, le sang-pur. Sans aucun repère. Elle savait. « Tu savais. » Sa tête bascule en arrière. « Putain de merde, tu savais. Pourquoi tu m'as rien dit, pourquoi putain, pourquoi… » Il n'attend aucune réponse mais il sent la prise de sa meilleure amie se refermer autour de la sienne.

Camille va mourir, et elle le savait. Camille va mourir, Mafalda est loin, et Hugo est seul avec sa mélancolie. Hugo est ravagé par la tristesse et plus jamais il ne sera le même. Plus jamais ses jolis mots ne heurteront la surface du papier. Ces jolis mots qu'aimaient tant Camille, qui faisaient doucement sourire Lilo et qui parvenaient même à arracher un sourire à Clélia. Après la mort de Camille, les mots d'Hugo deviendront sombres. Un peu trop. Beaucoup trop pour un journal. Des idées noires lui ont traversé la tête, et il a traité avec la mafia sorcière plusieurs fois. Hugo, après la mort de Camel, c'est devenu un véritable cadavre. Toujours à boire, à fumer, à jouer. Il s'est coupé du monde, a arrêté de parler à Mafa. Un zombie humain. Il est devenu l'ombre de lui-même. L'alcool ne lui brûlait même plus la gorge alors il buvait dix fois plus. Il voulait oublier. Oublier la guerre, Camille qui n'était plus là, Mafa qui était loin, Clélia qui était Merlin sait où et qui lui manquait plus qu'il ne voulait l'admettre.

Hugo, pendant un laps de temps, il a mal tourné. L'accro à la bouteille, le chevalier mort. Ses belles idées parties en fumée. Hugo, depuis, il ne croit plus en rien. Il ne croit pas à la résistance et il ne croit pas non plus en Voldemort. Il croit en lui, et en Lilo, et en Mafa si elle arrive à le guider.

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« Donc l'idée c'est que je rejoigne la résistance ? » Elle hoche la tête, elle dit oui. Elle a confiance en lui. Il va la trahir, si ce n'est pas déjà fait. Mais c'est promis, il le jure, il la trahit uniquement pour la protéger. Parce que s'il perd Mafa, il perd tout ce qu'il a, il perd l'espoir. Et Hugo sans rien, Hugo sans les sentiments, c'est juste une coquille vide, dénuée d'intérêt. Alors il regarde Mafa et silencieusement, il dit oui. Oui aux missions, oui à la résistance, oui pour en faire partie. Mais il n'y croit pas. Hugo, il ne croit pas en la résistance pas plus qu'il ne croit en Voldemort. Il ne se retrouve nulle part, et c'est atrocement bizarre. Parfois, il se demande s'il est le seul à ressentir ça. Ne s'identifier à aucune des deux idées. Être là, au milieu, perdu, sans savoir à qui se rallier. Alors Hugo, il fait ce que tout le monde aurait fait. Mafa lui propose quelque chose, quelque chose grâce à laquelle il peut la protéger, alors il accepte.

Un serment avec Voldemort, un pacte avec le diable. Seuls les plus proches alliés du Dark Lord sont au courant qu'Hugo est un espion. Les autres l'ignorent, pensant tous que c'est un résistant.

« Ça va aller. Ça va aller je te le promets. » Il refoule une subite envie de pleurer et se contente de prendre la main de Mafalda. Sa Malalda. Avec qui il a grandi, avec qui il est devenu un homme, avec qui il est sorti. Jamais il ne laissera rien lui arriver. Comment pourrait-il ? Subitement, il regrette moins de la trahir. Même si elle découvre la vérité et qu'elle se met à le détester, il saura qu'elle est en sécurité. Et ça en vaudra la peine. Pour elle, il est capable de faire tous les pactes du monde. Car sous son air arrogant et ses répliques incisives, il a un cœur Hugo. Un coeur qui bat, qui fait boum boum, et qui n'attend que d'être aimé. « Hugo, est-ce que t'es prêt ? » Il acquiesce. Avant qu'ils ne poussent la porte du ministère, il s'arrête. Elle s'arrête aussi. « Elle aurait été là, pas vrai ? Avec nous, ici... » Elle sait de qui il parle, et sa tête s'incline, comme pour montrer à Hugo que oui, bien sûr, Camel aurait été à leurs côtés. Ils ne l'auraient pas laissée seule en France. Alors ils poussent les battants, et officiellement, Hugo découvre les dessous de la résistance.

Il est tout nouveau, Hugo. Il est tout neuf, mais il a déjà repéré quelques personnes. La plupart du temps, il est seul. Ou avec Mafalda. Mais il a découvert Neville, aussi, et lui lance des regards meurtriers dès qu'il le voit. Autre découverte, Cho Chang. Une jolie découverte, cette fille-là, la plus belle de toutes les découvertes du monde, même. Il l'a repérée dès le premier instant.

Il ne le sait pas, mais son histoire vient juste de commencer.

hugo était fait pour toi. tu as parfaitement cerné le personnage, et ta plume, mon dieu, ta plume. comme je l'ai dit, je regrette presque d'avoir tué camel, c'est tellement triste. bref, je te valide avec grand grand plaisir.
Félicitations petite chouette, te voici validée ! Alors, tu peux désormais venir rp et t'éclater avec nous sur le forum ! Le flood est ouvert, mais aussi la chatbox ! Ne néglige ni l'un, ni l'autre. Pour commencer, tu peux recenser ton avatar afin qu'il puisse apparaître dans le bottin voilà voilà, tu auras ta carte chocogrenouille personnalisée !
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