ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — C'est l'année bénite de l'an mille neuf cent soixante-quatorze qui a eu l'honneur d'accueillir la naissance de l'unique enfant de Marcus et Phoebe Greengrass qui pouvait encore être considéré comme des jeunes mariés. En ce onze août, alors que le soleil brillait à son zénith, la petite Rosemarie poussait son premier cri après avoir fait endurer bien des souffrances à sa mère pendant près de dix-sept heures. Le bonheur avait empli le manoir ancestral des Greengrass à l'entente des poumons du nouveau-né, même si la déception était là aussi, ce n'était pas l'héritier mâle tant attendu. Cela n'a pas empêché que ses vingt-sept années de vie soient heureuses, tout du moins jusqu'à il y a près de quatre ans, quand la déchéance à toucher du doigt l'honneur de sa famille. Aujourd'hui, cette insouciance, ce prestige qui était alors le leur n'est plus d'actualité. PROFESSION — Quand la déchéance est tombée sur les Greengrass, elle avait pour ambition de rejoindre les rangs des professeurs de Poudlard, en tant que maître des Potions. Mais voilà, ce rêve c'est envolé comme un nuage de cendre et elle s'est retrouvée avec une nouvelle route devant elle, une partie de l'avenir qu'elle ne pouvait pas du tout imaginer. Comment avancer alors qu'on n'avait plus aucune renommée, qu'on nous fuit comme la peste ? Elle a fait le choix de ne pas baisser les bras, même si cela lui coûte énormément, impossible de se laisser aller et surtout de ne plus pouvoir subvenir à ses besoins. C'est donc après bien des tourments, qu'elle a fini par trouver un boulot de vendeuse dans une boutique d'apothicaire à Diagon Alley, rien de bien exceptionnel, mais ça lui permet d'avoir de quoi ne pas mourir de faim. Bien entendu, elle fait des extras, mais cela est un secret et peu de personnes sont au courant. Seulement deux personnes sont au courant que son corps est devenu un moyen de gagner plus facilement quelques gallions par mois. NATURE DU SANG — Le sang, pourquoi faut-il toujours se fier à cela ? Ce n'est qu'un liquide quelconque qui permet aux être humains pourvu de magie ou pas de pouvoir vivre, c'est quelque chose de vital... Ce serait un véritable choc si elle y croyait elle-même, la pureté a toujours été quelque chose de très important à ses yeux et cela même si elle n'a jamais réellement pris part à ces querelles qui étaient encore presque innocentes il y a quelques années. Être une Greengrass était une vraie fierté, son sang quelque chose qu'on lui enviait parfois et c'est assez dur de descendre de son piédestal. Car, même si elle a encore un semblant d'importance grâce à ce liquide si pur qui coule en elle, son nom n'est plus rien et sa famille est mise plus basse que terre. Un terrible choc pour une jeune femme qui avait toujours joué de cela avec un malin plaisir. Mais aujourd'hui, elle se bat pour cela et elle ne baissera pas les bras au premier obstacle. BAGUETTE — Sa baguette est en bois de frêne, ce qui est synonyme de persévérance et Romy est fière de dire qu'elle n'en manque pas, quand elle veut quelque chose et bien elle fait tout pour l'obtenir. Le cœur n'est autre qu'un poil de centaure, ce qui l'avait fait rire quand Ollivander le lui avait confié lorsqu'elle en avait fait l'acquisition en compagnie de ses parents. Mesurant près de vingt-six centimètres, elle est rigide et prédisposée pour ce qui est de la métamorphose. STATUT MATRIMONIAL — Célibataire, la famille de celui qu'elle devait épouser a rompu les fiançailles et cela seulement quelques semaines avant la célébration des noces. Cela lui à laisser un goût amer des hommes. Mais bien que seule, son corps appartient à tous ceux qui sont capables de payer le prix pour s'en assurer l'exclusivité pour quelques heures. ANCIENNE MAISON — Serpentard. Cette maison est comme une sorte de rituel dans sa famille, chaque membre y a fait ses études et il ne pouvait pas en être autrement pour elle. Cela a été un privilège à ses yeux d'y être accepté et surtout, une certitude. PATRONUS — Un diamant et elle n'a jamais réellement compris pourquoi cet animal. Après tout, pourquoi est-ce que son patronus prend la forme d'un oiseau dont elle n'a jamais vu ne serait-ce qu'un spécimen en chair et en os. Toutefois, elle se rappelle qu'un dessin de cette petite bête avait faite forte impression sur elle quand elle n'avait que sept ans. Romy avait même avoué après avoir appris le nom de la bête qu'elle en aurait des milliers afin de pouvoir toujours être riche. Cela fait tout de même un certains temps qu'elle ne l'a pas reproduit. EPOUVANTARD — Sa plus grande peur à toujours représenter le vide, mais pas celui auquel on pense immédiatement. Romy a une seule véritable crainte, la solitude et elle doit avouer que depuis peu, le cauchemar est devenu plus que réalité. CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — Une longue cicatrice sur le bras gauche, vestige d'un duel qui a failli mal finir. GROUPE — Hear me roar.

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MON ÂGE — dix-huit ans
MON PAYS — france
MON AVIS SUR LE FORUM — magnifique, rien à redire
MON PERSONNAGE — [X] inventé [X] prédéfini [] scénario
MON AVATAR — emmy rossum
COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM — bazzart
UN DERNIER MOT MAGIQUE — Sublime.

« Ma fille, réveille-toi. » La voix de son père lui parvient, mais elle est tellement bien dans son lit qu'il lui est absolument impossible d'ouvrir les yeux. Pourquoi donc tant d'empressement, la nuit vient tout juste de commencer. Mais voilà, son père n'a pas l'air de son avis et continue à l'appeler tout en la secouant pour la sortir du sommeil. Romy soupire avant de se tourner vers l'homme qui montre un visage qu'elle ne lui avait jamais vu, son père avait toujours été quelqu'un qui cache ses émotions. Là, c'était le contraire. « Dépêche-toi de t'habiller, rejoins-nous dans le salon le plus rapidement possible. » Il quitte la pièce sans explications supplémentaires et elle se lève le plus vite possible pour passer une tenue, la curiosité la tenaille, qu'arrive-t-il pour qu'on la demande à cette heure ? Tout semble différent pendant qu'elle descend les escaliers, il y a réellement quelque chose qui ne va pas dans cette maison et c'est plus important que ce qu'elle pouvait imaginer. Ses parents sont là, assis sur un des sofas, eux aussi ne sont plus en tenue de nuit et attendent patiemment quelque chose. Elle. « Te voilà, enfin. » Romy est surprise, il ne lui a fallu à peine dix minutes pour se préparer, sa mère avait toujours le donc d'exagérer les choses. Une chose est certaine, elle ne comprend toujours pas le pourquoi de tout ce chambardement. « Que ce passe-t-il, quelqu'un est malade ? » Cela pourrait être l'une des raisons, ou pire alors, quelqu'un aurait perdu la vie et ils devaient se rendre auprès de l'époux ou l'épouse pour le soutenir. Mais alors qu'elle s'assoie, la réponse de son père lui fait perdre légèrement l'équilibre. « La guerre est finie, nous devons fuir. » Son monde s'écroule, pourquoi donc fuir puisque sa famille n'avait jamais rien fait de répréhensible, tout du moins de son point de vue, mais ça n'avait pas l'air d'être celui de ses parents. « Où allons-nous ? » Ses parents secouent la tête avant de se mettre sur leurs pieds pour attraper quelques affaires qu'ils mettent dans un sac, certainement quelques objets de valeur afin de pouvoir subsister là où ils devaient aller. Mais une chose était certaine pour le moment, elle n'avait aucune envie de les suivre dans leur plan un peu fou. « Que faites-vous de moi ? N'ai-je pas contracter des fiançailles, ne dois-je pas bientôt me marier ? » Il est impossible qu'elle parte ainsi, sans même pouvoir expliquer à son fiancé ce qui lui arrive et le pourquoi du comportement de ses géniteurs, s'il le comprenait. La gifle avait atteint sa joue sans même qu'elle ne prenne conscience que sa mère s'était approchée, c'était la première fois qu'elle en recevait une de sa part. « Petite égocentrique, tu ne penses donc qu'à ta petite personne... Comment t'avons-nous élevé ? Ta famille n'a donc aucune importance à tes yeux, ce mariage n'est qu'une union quelconque, là où nous allons, ton père et moi te trouverons un homme enfin à ta hauteur. Alors, cesse d'agir comme une petite fille, nous n'avons pas besoin de cela. » Jamais elle n'avait vu sa mère ainsi, elle qui pensait qu'elle n'avait aucune force de caractère voilà qu'on venait de lui prouver le contraire et de la plus belle des manières. Phoebe Croupton, épouse Greengrass n'était donc pas soumise au joug de son époux, une exclusivité aux yeux de sa fille. Remise à sa place, Romy se mit à son tour debout afin de mettre quelques objets à son tour dans le sac que son père tenait à la main. Au bout de quelques minutes, un drôle de bruit l'interrompit dans son geste. « Que ce passe-t-il ? » Son père, l'oreille aux aguets, bouge légèrement la tête avant de jeter un sort à leur petit bagage. « C'est le signal, on y va. » Le moment était là, impossible de faire marche arrière et surtout elle n'avait pas le cœur de voir ses parents partirent sans elle. Vivre sans eux, impensable. Un dernier regard à cette maison qui avait été la sienne pendant toutes ces années, qui avait été synonyme de sécurité et de ce qui semblait être le bonheur à ses yeux. Le vestige d'une période qui ne serait plus dorénavant.

« Nous mettons fin à ses fiançailles, nous ne pouvons pas contracter un tel mariage pour notre fils. C'est impensable. » Voilà les mots qui avaient résonné dans la demeure avant que celle qui aurait dû être sa belle-mère ne claque la porte dans une sortie du plus bel effet. Elle était à nouveau célibataire et ce statut allait devenir permanent, elle en avait plus que la certitude. Romy rêvait de ce mariage, uniquement celui-ci. Sa mère avait laissé sa peine prendre le dessus comme toujours avant de faire un semblant de malaise qui avait interpeller son père auprès d'elle. C'est à ce moment que l'idée de sortir lui avait frôlé l'esprit et voilà que maintenant elle se trouve dans le Londres magique, son visage cachée au regard des autres par la capuche de la cape qu'elle porte. Tranquillement, sans se faire remarquer par qui que ce soit, elle prend ce chemin qui lui est devenu si familier ces dernières semaines, ces derniers mois. Comment va-t-il réagir ? Cela lui importe peu, tout ce qu'elle veut c'est de pouvoir au moins le voir, même si c'est la dernière fois. Le bâtiment est enfin face à elle et en regardant l'heure, son cœur manque un battement, elle l'a peut-être manqué d'une minute ou deux. Mais Merlin doit être de son côté, très vite elle reconnaît sa voix et elle s'avance doucement dans la lumière du hall et enlève sa capuche afin qu'il sache qu'elle est ici. Sa réaction est immédiate, il se stoppe dans son geste avant de s'approcher d'elle et de l'emmener dans un coin où personne ne pourra les voir. « Que fais-tu ici, tu es complètement folle ? » Romy se dégage de son étreinte et plonge son regard dans le sien, pour trouver ses réponses dont elle a tant besoin. « Ce n'est pas la première fois que je fais ce genre de choses. » Il soupire, passe une main sur son visage avant de la détailler de la tête aux pieds, son regard coule sur elle comme l'eau, mais la sensation est beaucoup plaisante. « Oui, mais avant nous étions fiancés, ce n'est plus le cas maintenant. Nous ne devons plus nous voir, tu le sais très bien. » Les mots la soufflent totalement, elle avait l'espoir désuet qu'il n'était pas de l'avis de ses parents, que ce qu'ils avaient vécu ensemble avait eu un tant soit peu d'importance. Comme elle pouvait être idiote, mais au fond, elle ne pouvait pas oublier les mots qu'il lui avait susurrés au creux de l'oreille. Elle colle alors son corps contre le sien, approche doucement ses lèvres des siennes avant de reprendre la parole. « Alors, tu ne m'as jamais aimé, c'est cela ? » Son souffle est court contre sa bouche, elle sent ses mains prendre possession de ses hanches et un petit sourire viens se peindre sur son visage. Il l'attire au plus près et elle retrouve l'endroit où elle se sent le plus en sécurité sur cette terre. « L'amour n'est qu'un concept Rosemarie, une babiole pour les faibles et nous ne l'avons jamais été. Tu avais certes de l'importance, mais maintenant je dois reprendre ma vie et cela passe par le fait que je doive me marier. La vie est ainsi, tu seras un joli souvenir. » Il se penche, son baiser atteint presque son but, mais elle détourne la tête au dernier moment et le repousse de toutes ses forces. Comment peut-il lui parler ainsi, à elle, pourquoi a-t-il fallu qu'elle soit faible et lui donne tout ce qui faisait d'elle une personne ? Il ne lui reste plus qu'à partir, faire chemin arrière pour rejoindre la demeure de ses parents, cet endroit qui ne sera bientôt plus à eux non plus. Une larme coule sur sa joue, elle l'essuie rageusement avant de remettre un sourire sur ses lèvres, il ne faut pas laisser paraître, on le lui a toujours appris. « Je te souhaite d'avoir une belle vie alors, tu le mérites. » Sans attendre de réponse, elle remet la capuche sur sa tête et sort rapidement, l'air est lourd, sa respiration est haletante. Sa vie n'est plus rien, tout comme elle.

« Viens donc là, ma chérie. » Ce surnom lui donne tout simplement envie de hurler, mais c'est avec un sourire équivoque qu'elle se retourne vers le lit où se trouve son amant du jour. Même si cela est un bien grand mot, il est plutôt son moyen de se mettre quelques gallions dans les poches. C'est le genre de type qu'elle n'aurait jamais remarqué dans la rue si sa vie avait été autrement, il n'avait rien pour plaire, mais son compte en banque avait eu un effet plus qu'attractif sur sa personne. Le physique n'avait plus d'importance à ce niveau-là et il en aurait bien entendu jamais. Son corps tremble encore sous les assauts qu'elle vient de subir et elle n'est pas prête à le laisser reprendre le dessus, toutefois pas sans compensation. « Mon amour, ton temps est écoulé. » Les mots lui écorchent la langue, mais elle sait être séductrice quand il le faut et c'est presque devenu une seconde nature chez elle. Le mensonge est devenu l'une de ses plus grandes qualités. Le rouge monte sur le visage de l'homme, il n'apprécie pas vraiment son comportement et pensait certainement pouvoir abuser d'elle à volonté. Mais il ne savait pas sur qui il était tombé, elle n'était pas du genre à se laisser faire. Tout en attrapant la brosse trônant sur la coiffeuse, elle pense au fait que ce soir sa mère va pouvoir obtenir ce dont elle rêvait depuis un petit moment maintenant, une robe neuve. Ce qui était devenu un véritable luxe maintenant, alors qu'avant la dépense n'était pas la priorité de la famille Greengrass, loin de là. « Combien ? » Voilà, il avait enfin compris comment cela fonctionnait avec elle, il lui avait fallu un peu de temps tout de même. Un esprit lent pour compenser la rapidité de ses actes. Ce n'était pas un homme qui devait faire le bonheur conjugal de sa femme, s'il en avait une, bien entendu. Il y avait de grandes chances pour que ce soit le cas. « Mon mignon, ce sera le double ou rien. » L'argent, c'était devenu son leitmotiv depuis le premier jour, rien d'autre n'aurait pu la persuader de tomber aussi bas, de traîner le peu d'honneur qui lui restait dans la boue. Autant que ce soit pour assurer sa survie et celle de ses parents. En tout cas, il ne semble pas très emballer par le fait de devoir encore déboursé ne serait-ce qu'une noise pour profiter de son corps. Heureusement, sa baguette est à proximité et elle peut se défendre sans avoir à appeler à l'aide. Puis de toute manière, il ne risquerait jamais de faire savoir qu'il est un homme qui couche avec une femme qu'il paie, non, ce serait beaucoup trop honteux à ses yeux. « Il est temps que tu y ailles, j'ai encore du travail. » Il se rhabille sans dire un mot et Romy voit son reflet dans la glace au-dessus de la commode, son corps frissonne d'un drôle de sentiment. Cet homme lui donne tout simplement envie de vomir, de se mettre sous le jet brûlant de la douche afin d'enlever chaque trace qu'il a pu laisser sur son corps. Oublier que pendant une heure, ou tout du moins quelques minutes elle a été un objet entre ses mains. L'argent résonne un instant quand il laisse tomber les pièces sur la table et son regard se pose sur lui, son petit sourire de retour sur ses lèvres. « J'espère te revoir bientôt. » Il répond à son sourire, voilà un excellent signe avant de quitter la chambre qu'elle loue dans ce minuscule hôtel de la banlieue sorcière de Londres, un endroit où elle n'avait jamais mis les pieds avant de commencer ces passes. Personne qu'elle connaissait ne venait ici, elle avait une certaine liberté et pouvait préserver ainsi son secret. Celui qui faisait d'elle une femme salie, une femme qui n'avait plus aucune chance de connaître le bonheur avec un homme. Mais elle l'avait choisi, c'était ainsi.