ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — bellamy est né en mille neuf cent soixante dix sept, une fraiche nuit de septembre, plus précisément le onze septembre, à londres, capitale rayonnante de l’angleterre. il a donc vingt-quatre années.   PROFESSION — le jeune bellamy était notamment héritier à temps plein, même s'il occupé son temps par quelques études moldus pour devenir historien spécialié sur l'antiquité romaine et son étendu italienne durant le moyen-âge et aussi sur l'étude des runes, qu'il a toujours trouvé très inspirante. seulement âgé de vingt-quatre ans, il est assurément l'un des plus jeunes de sa promotion et l'un des seuls passionnés. il a aussi eu le temps d'écrire un roman, ayant connu un léger succés, à l'orée de ses dix-neuf ans. NATURE DU SANG — son ancêtre, le fameux nostradamus avait, pour le commun des mortels, un don surnaturel: il avait des visions du futur. en réalité, il avait un don particulier, il avait le don du troisième oeil. ainsi, le sang du jeune bellamy n'est ni pur, ni moldu, il est mêlé depuis des générations. mais cela lui va bien. BAGUETTE — malgré les airs que veut se donner bellamy, sa baguette reflète bien mieux sa personne qu'il ne le croit. taillée dans du bois d'aulne, symbôle d'un passé trouble qu'il associe rapidement avec les antécédents de sa famille, et ayant en son sein  un cheveu de vélane, surement à cause des sirènes enivrant ses pensées, mesurant vingt-cinq centimètres et demi. il l'a spécialisé dans les incantations, qui lui ont permis de ramener certains ectoplasmes de son passé pour en apprendre un peu plus sur son héritage familial.  STATUT MATRIMONIAL — du peu qu’il s’en souvienne, il était fiancé à une jeune demoiselle qu’il a trahit pour sauver sa peau. elle-même étant à ce jour remariée, il en a conclut qu’il était redevenu célibataire. ANCIENNE MAISON — ravenclaw. PATRONUS — > une moufette, adorable, qu’il a jugé drole de nommer moufmouf la première fois qu’il l’a vu. depuis, à chaque fois qu’il voit son patronus, il ne peut s’empêcher de sourire, repensant à ce moment. EPOUVANTARD — il n'est de peur plus viscérale que la peur maternelle. un complexe d'oedipe mal fini, une relation plus que conflictuelle et voilà qu'elle se retrouve au milieu de tous vos plus sombres cauchemars. depuis le jour où la matriarche de la famille apprit certains faits, elle devint le cauchemars de ces rejetons; ou du moins de deux d'entre eux. il n'est donc absolument pas étrange que ce soit cette femme qui se trouve être l'épouvantard du jeune homme. CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — le jeune a comme tatouage la signature de son père, une sorte d’ellipse formant un « c », première lettre de son prénom carlisle, dans le poignet droit. il a aussi une légère cicatrice à l’arcade sourcillière, étant tombé dans les escaliers jeune.  GROUPE —breath of life

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MON ÂGE — vingt balais, encore et toujours.
 MON PAYS — fr.
 MON AVIS SUR LE FORUM — top.
 MON PERSONNAGE — [x] inventé [] prédéfini [] scénario
 MON AVATAR — toby regbo.
 COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM — sur bazzart.
 UN DERNIER MOT MAGIQUE — abracadabra.

CHAPTER ONE: CHILDHOOD. — les poupons sont des êtres d'un pouvoir de séduction énorme. malgré les dires de tout un chacun, il est difficile de résister aux charmes d'un jeune enfant vous regardant avec un grand sourire aux lèvres et une bouche dépourvue de dent, encore trop jeune pour en avoir. il est difficile de ne pas tomber sous le charme de ses petits corps potelés et de ses yeux disproportionnés par rapport à ce petit visage encore informé. c'est en tout cas ce que pensaient les parents de nostredame, en voyant leur petit garçon, modestement vêtu d'un body blanc cachant une couche propre. ce petit être, à peine âgé de quelques mois, était une sorte de merveille à leurs yeux. il avait été attendu comme le messie, le digne héritier du nom de de nostredame, le digne successeur de son père, le digne porteur de la beauté de sa mère. l'amenant avec eux chez des amis de longues dates, l'enfant ne pouvait évidemment pas comprendre ce qu'il se tramait autour de lui. il se retrouva propulser dans un espace qui n'était pas -encore- sien et dont il ne connaissait pas -encore- tous les recoins. apeuré, il se renfrogna et cacha son visage dans les seins protecteurs de sa mère, qui le portait. des rires qu'il n'avait jamais entendu retentirent, l'apeurant d'autant plus. "oh joffrey, morgane! que ce petit être est beau!" et c'est alors qu'il entra dans un espace chaud et confiné, comme dans sa chambre où il passait le plus clair de son temps à gazouiller en regardant le plafond immaculé. il se sentit légèrement plus détendu et s'essaya à un regard circulaire. une petite salle dans les tons de gris clair -l'enfant ne pouvant encore discerner les couleurs, mais pouvant supputer que cela n'était pas blanc comme son plafond- avec des tissus d'un peu partout et un berceau comme le sien: petit mais confortable. il gazouilla, tirant un sourire à sa mère et un regard attendri à son père. "je pense qu'il aime ce qu'il voit. cette chambre pour enfant est divine cressida, quel beau travail! que de rose de partout" et c'est alors que morgane, mère du petit bout, détourna le regard de celui-ci, ce qui ne lui plut pas du tout. il se renfrogna à nouveau. "rien n'est trop beau pour notre petite sélina." "oh, où est-elle d'ailleurs? nous n'avons pas eu l'occasion de revoir cette merveille depuis le jour de sa naissance." c'est alors que la dame avec qui parlait la mère de bellamy se pencha vers le berceau et attrapa une boule de linge aux teintes, une fois de plus, grises clairs -ou du moins, était-ce que lui voyait. le jeune garçon, d'une curiosité maladive, tenta de voir ce qu'il pouvait bien se cacher à l'intérieur de ces draps. il tenta de pencher la tête vers la dame et gazouilla en montrant du bras. "hé bien alors, bellamy, on a envie de rencontrer sélina? hein mon bébé?" sélina. un prénom qui allait bientôt rythmer son enfance, son adolescence, sa vie d'adulte. il ne le savait pas encore, mais sa vie était intimement liée à ce petit tas de draps. elle serait ce qu'on appelle une meilleure amie et une "première". et c'est d'ailleurs la première personne de son âge qu'il a vu. sa mère, qui le tenait allongé, le fit basculer de quarante-cinq degrés vers la droite pour ainsi l'avoir dans les bras à la verticale. le jeune garçon semblait perturbé de ce changement de configuration, mais encore plus du fait que la dame en face fit le même geste. c'est alors qu'elle enleva quelques pans de draps et qu'une petite tête apparut. des yeux bruns, des petits cheveux bruns aussi. bellamy ouvrit grand les yeux. la chose en face de lui en fit autant. et puis il sourit, en gazouillant. la chose en face de lui en fit autant. "je crois qu'ils s'aiment bien! posons-les dans le jardin d'enfant pour qu'ils fassent plus ample connaissance." morgane acquiesça et suivit cressida vers cette boite en bois assez grand pour contenir deux poupons et quelques jouets à mordiller. elles les déposèrent cote à cote et s'éloignèrent légèrement. bellamy regarda autour de lui, interloqué par cette endroit sinistre et froid qu'était cette prison de bois. il se dandina légèrement sur le dos et sentit le vers de terre à coté de lui, lui ressemblant fortement, en faire autant. c'est alors qu'il tourna la tête en sa direction et ouvrit grand les yeux. pourquoi cette chose faisait-elle exactement les mêmes gestes que lui? pourquoi avait-elle du tourner la tête au même moment et devait-elle se dandiner aussi? c'est alors que bellamy fronça les sourcils et tenta une approche subtile: il tendit le bras vers la chose et lui toucha le visage. il sentit sa main s'enfoncer légèrement dans la graisse du bébé, qui gazouilla et émit un petit cri de satisfaction à ce contact. bellamy retira son bras et eut un léger cri de joie lui aussi quand l'autre poupon tendit le bras à son tour pour le toucher.
le contact était établi. ils étaient enfin amis pour la vie.

CHAPTER TWO: CAITRIONA. — il n'était pas un habitué de ce genre d'exercice, tout autant physique que mental. il était là, derrière ce rideau de velours pourpre, à attendre, à écouter les gens -surtout des demoiselles, comme il l'avait espéré- débattre dans la salle de certains points de son physique. "on le dit très charmant". "j'ai entendu dire qu'il était très doué sous la couette.." "il parait qu'il est blond comme les blés et son regard sombre en ferait chavirer plus d'une..". il n'avait certes pas le regard ténébreux, mais il espérait que le reste était vrai. c'est alors que son éditrice et amie, sélina butterfield, pria l'assemblée de s'asseoir. c'était le coup d'envoi. le jeune homme prit une grande inspiration, sortit son édition annotée d' "enfer et damnation psychopompe", l'ouvrit au chapitre sept, page quatre vingt-deux et passa sa main au milieu de ce lourd velours pour l'ouvrir et ainsi se présenter à l'assemblé. "il est de coutumes, pour l'homme tout autant que pour la femme, d'avoir un rôle bien défini dans la vie, quelle soit de couple, professionnelle ou courante. il parait que l'un doit supporter l'autre, et l'autre doit se plier aux désirs de l'un. nous vous répondrons par la négative quant à ces dires, ayant par moi-même deux fois prouvés le contraire.." l'oeuvre n'était certes pas du shakespeare ou du flaubert, encore moins du wilde ou du tolstoï, il en convenait, mais elle était certainement très bien tournée. l'assemblée ne pipa mot pendant sa lecture de ce chapitre assez polémique tourné subtilement en dérision par son auteur. les sujets tabous étaient sa spécialité et la chose qu'il affectionnait le plus. il pouvait dire une phrase révoltante et en dire le contraire à la phrase suivante. il jouait avec les mots, la ponctuation, les apartés. son oeuvre s'épanouissait au fil de la lecture et atteignait son apogée au point final. tenant son assemblée en haleine par une lecture fluide et assidue, ne détournant toutefois le regard de ses lignes que pour quelques œillades avec un public majoritairement féminin, il l'aperçut. placée au troisième rang, sur la quatrième chaise en partant vers la gauche. son regard d'un noir de jaie assombri et clair à la fois, deux fragments d’infini coincés sur un visage. d'une beauté irradiante, il s'en étonna de ne pas perdre tout ses moyens. malheureusement pour le reste de l'assemblée, il n'avait d'yeux que pour elle, chacun de ses regards allant vers cette douce créature qui elle, semblait insensible à son charme pourtant déroutant d'habitude. bellamy n'aimait pas qu'on lui résiste tout autant que cela l'attirait; c'est à dire beaucoup. c'est pourquoi, à la fin de la lecture, lorsque la plupart des dames de l'assemblée applaudirent ou hochèrent de la tête, il ne put réprimer ce sourire victorieux de l'homme ayant enfin réussi quelque chose de sa vie. il regarda alors la demoiselle à la crinière foncée et aux pointes dorées, qui elle semblait impassible, sans même esquisser un sourire. légèrement vexé, le jeune homme préféra ainsi la compagnie d'autres demoiselles durant le quart d'heure suivant, en attendant les dédicaces.
c'est ainsi que sélina le somma de venir s'asseoir derrière le bureau où se tenait à ses extrémités deux piles de livres vierges et en son centre, un pot avec quelques plumes. il se racla difficilement la gorge, sentant une toute nouvelle forme de stress envahir son être. il sentit la main de son amie passer dans son dos, ce qui le fit sourire, se penchant délicatement pour lui embrasser le nez en signe de réponse et s'assit, prêt à recevoir ses convives pour une séance de signature épistolaire qui s'annonçait intense. il se voulait bon et chaleureux avec chacune des personnes venues le voir; c'était la moindre des choses. il ne s'attendait pas à tant et voulait le rendre comme il se devait. il prenait le temps de discuter rapidement avec chacun et chacune des convives, leur demandant nom et prénom et si il se portait bien, pour une petite griffe personnalisée sur leur édition. c'est alors qu'elle se retrouva devant lui, son regard perçant et sombre bloqué dans le sien. il prit son édition et en oublia de lui demander son patronyme tellement il était confus. il signa lentement, comme pour arrêter le temps. il ne put s'empêcher, la tête toujours penché vers la page des remerciements de son livre, de s'essayer à quelques phrases d'approches. "qu'avez-vous pensé de l'extrait choisi?" il ne s'attendait certes pas à une éloge de son style ni de son vocabulaire, mais il ne s'attendait pas non plus à ce qui allait suivre. "un peu pompeux, mais tout ce qu'il y a de plus réaliste. l'être supérieur n'est pas forcément celui que l'on croit, que ce soit dans la vie comme dans le couple." il fronça les sourcils. n'aurait-elle pas pu être comme toutes les autres qui l'avait précédé? heureuse et flattée par une telle approche du jeune bellamy de nostredame? elle semblait être là bien plus pour l'écrit que pour l'être, ce qui n'était pas vraiment le cas de tout le monde. renfrogné, il sentit la main de son éditrice se poser sur son épaule, comme pour le calmer. ce qui marcha. elle le connaissait si bien qu'elle pouvait sentir quand cela n'allait pas. il eut une grande inspiration et un léger sourire en rendant son livre à la jolie brune aux yeux marrons. il la regarde -admira- s'éloigner et prit machinalement l'édition suivante. il signa bien plus de livres qu'il ne l'aurait cru.
peu après, lorsque la file se termina, le jeune homme s'étira et prit le verre de whisky qui se trouvait à sa droite. il en but une légère gorgée, et s'installa près d'un comptoir qui servait d'accoudoir aux gens venus pour la réception. il lança un léger regard à sélina, qui lui sourit, symbole d'une soirée réussi. "ne vous méprenez pas sur mes dires. votre texte était très bien écrit." la jeune femme aux yeux transcendant était là, devant lui, à le fixer. perturbé par cette apparition, le jeune homme ne trouva rien à ajouter qu'un simple "merci". et puis, machinalement, la conversation s'engagea et ne s'arrêta plus, jusqu'à la fermeture de la boutique. la demoiselle était restée jusqu'au bout quand bien d'autres étaient déjà partis et dormaient déjà. elle avait même fait la fermeture avec lui, attendant qu'il est scellé la porte d'entrée de la clef que le propriété lui avait prêté pour l'occasion. il était tard, la nuit était déjà noire. il regarda la jeune femme, non sans crainte, et s'essaya à une approche un peu plus intime. "il se fait tard, voulez-vous que je vous raccompagne jusqu'à chez vous?" mais elle refusa, avec toute la subtilité et la douceur du monde. le jeune homme, amusé de cette mascarade, lui demanda avant qu'elle ne soit un peu trop loin de lui. "hé bien, si je ne peux pas vous raccompagner, pourrais-je au moins avoir votre prénom? votre nom? quelque chose?" la demoiselle eut un léger rire, cristallin et doux, voluptueux et presque silencieux. "je m'appelle caitriona."

CHAPTER THREE: BETRAYER. — le calme avant la tempête. la douceur avant l'amertume. la joie avant la tristesse. l'apaisement avant l'excitation. la satisfaction avant la honte. bellamy savait qu'il s'en voudrait. bellamy savait qu'il le regretterait amèrement. mais la vie lui comptait trop pour laisser passer ça. voilà maintenant six mois que le système avait été totalement chamboulé, à son non-profit. il se sentait vulnérable. perdu. apeuré. en danger. et il savait que ce ressentit n'était pas le fruit de son imagination débordante. il était réel. une angoisse permanente, un effroi collectif, une vie de torture psychologique et physique. voilà ce qui l'attendait s'il n'avait pas fait ce choix, aussi terrible soit-il. il n'avait pas eu la préséance sanguine qu'il avait toujours espéré. sa fiancée oui. il savait qu'il ne lui arrivait rien quand lui avait tout à perdre. c'est dans cet état d'esprit qu'il s'était rendu dans ses locaux lugubres pour rencontrer cet être au regard froid et inhumain, perçant et robotique. est-ce que ce genre de personne avait donc une âme? il en doutait sévèrement, même avant de l'avoir rencontré. et, en ressortant de ce batiment grisâtre, il était persuadé que non. ils étaient entre l'humain et le démon: bien trop froids pour avoir un quelconque ressenti humanoïde, mais bien trop névrosés pour n'être que purement démoniaque. un hybride entre deux races qui n'étaient, ni l'une ni l'autre, louable ou détestable en tout point. il semblerait juste que ces hommes, ceux de la brigade rouge, ait pris les pires instincts des suppôts de satan pour les insuffler à un corps au coeur battant et au sang circulant. mais quoi qu'il en soit, il avait son devoir de citoyens bienveillants et apeurés. mais il ne s'attendait pas à une telle entrée.
paisiblement allongé dans le lit conjugale, le corps frêle et mollement vêtu en ce chaud mois de juillet, lové contre celui de sa femme à peine habillée d'une simple nuisette rosée s'accordant à merveille avec sa peau hâlée et douce, le jeune homme dormait paisiblement. il rêvait d'un monde meilleur, d'un monde utopique où tout le monde vivait en harmonie, où la vie n'était que paix, amour, gentillesse -et sexe, il faut l'admettre. il se lovait d'autant plus contre sa tendre fiancée. il avait comme le pressentiment que c'était surement l'une des dernières fois qu'il aurait l'occasion de la faire. et puis, il entendit un cliquètement. un bruit strident, une fissure de verres, des craquèlement sous des chaussures. des murmures tels une brume entrant dans ses oreilles. était-ce un rêve ou bien la réalité? il ne sut distinguer les deux, dans ce sommeil paradoxal où les deux univers se mêlent à souhait. jusqu'à ce que les marches de l'escalier commence à grincer et que la porte de bois se retrouva exploser en morceau sur leur lit. les lumières étincelantes du plafond s'illuminèrent, et l'enfer commença. ils étaient là: démons et lutins en tout genre, de toutes tailles et toutes formes. bellamy, pétrifié par la peur, n'osa bouger plus que pour s'asseoir sur son lit, complètement perdu. c'est sa fiancée qui prit la situation en main, sortant sa baguette et la brandissant envers les hommes présents. elle se savait perdue, le combat n'était pas loyal. huit hommes contre une faible femme à peine éveillée. quelle justice ici? aucune. et il savait que cela était entièrement de sa faute. la tension était à son comble. tout le monde se regardait, se jaugeait, à savoir qui allait attaquer en premier pour mieux riposter en suite. et puis, l'homme que bellamy avait rencontré l'après-midi passé, le démon aux allures d'homme, fit irruption dans la chambre. "caitriona may-lou macmillan? nous vous arrêtons pour crime de conspiration contre le gouvernement. bellamy winston de nostredame ici présent nous a rapporté des faits alarmants sur vos activités de passeuse de sorciers vers le continent européen. suivez-nous de votre plein gré ou battez-vous au péril de votre vie." le combat aurait été grandiose s'il n'avait pas mis en jeu l'amour d'une vie; l'amour de la vie de bellamy. et il l'admirait autant qu'il la craignait en ce moment même. voir cette force, cette puissance jaillir de ce si petit être pendant quelques minutes, combattant avec férocité les huit hommes sans pitié qui tentaient de s'en accaparer. et lui, pantois, resté assis sur son lit, sans bouger, sans pouvoir lever le petit doigt pour aider sa future femme. c'est alors que, dans une danse envoutante et dangereuse, deux des hommes réussirent à se mettre derrière caitriona et a lui attraper les bras pour les lui serrer à l'arrière, faisant deux clefs de bras en un seul coup. bellamy pouvait entendre de sa position les os claquer sous la pression et les tendons s'étirer jusqu'à presque se déchirer. et c'est là que le cauchemar empira. deux brutes se postèrent en face de la jeune femme, exténuée, et commencèrent à lui balancer des coups de poings dans le ventre, la poitrine, quelques uns au visage. c'est là que la réaction viscérale de bellamy arriva. il hurla, se jeta au cou des hommes battant sa tendre et chère et les fit reculer de presque un pas, s'interposant entre elle et eux. il se sentit l'âme d'un héro, pour seulement quelques secondes. avant que les deux hommes se transformèrent en quatre, puis en six. la meute venait de se regrouper, se battant à nouveau à un contre beaucoup trop. malgré ceux, bellamy se sentait l'âme courageuse et victorieuse et commença à balancer quelques sorts, quelques coups.. mais ce qui devait arriver arriva. il se trouva submerger par le nombre, par l'attaque, les émotions. il se retrouva bien trop vite au tapis, à regarder froidement la scène qu'il avait engendré. les coups tombaient comme des masses sur caitriona qui criait de douleur à chacun d'eux. elle ne pouvait se retenir, jusqu'au moment où son corps n'en put plus et se mit sur pause, jusqu'au moment où elle tourna légèrement la tête vers bellamy, le regarda une dernière fois et puis roula des yeux pour mieux les fermer et tomber de tout son poids sur le sol. était-elle morte? bellamy cria de toute ses forces le nom de l'être tant aimé qui se faisait enlever par des hommes indélicats et inhumains, qui la tirait par un bras vers la sortie. encore à terre et incapable de se lever, bellamy regardait le corps inerte s'éloigner. c'est alors que le démon s'agenouilla à coté de lui, pour lui glisser quelques mots. "merci de votre aide. elle sera récompensée par une immunité qui vous est vitale, vue votre condition sanguine." bellamy tourna difficilement la tête vers l'homme, qu'il haïssait déjà de toute son âme. et c'est là que l'erreur prit tout son sens: à quoi bon vivre si elle n'était plus là à ces cotés? quelle était la finalité de cette immunité si elle avait coûté la vie à l'être le plus cher qu'il avait au monde? à quoi bon l'avoir trahit s'il ne pouvait jamais se faire pardonner? à quoi mourir pour la faire mourir? tant de questions qui restèrent sans réponse, tandis que le silence reprenait ses lieux dans cet appartement. c'est alors qu'il comprit: il devait partir. loin, très loin de ce mot. seul, vraiment seul.


CHAPTER FOUR: EXIL. — le yorkshire était surement la région la plus pluvieuse de grande-bretagne. région du nord de l'angleterre, aux côtes bordées des deux cotés par l'océan arctique. d'une froideur de glace, d'un vent virulent et d'une météo capricieuse, voilà ce dont bellamy eu besoin pendant les trois années qui suivirent cette nuit pour se reconstruire; ou du moins, se retrouver. il ne se reconnaissait plus, en se regardant dans le miroir en partant de chez lui, laissant meubles, vêtements, nourriture industriel et confort derrière. il se devait de partir à l'aventure, de tester ses limites, de retrouver un sens à sa vie vue qu'il avait détruit le dernier qu'il avait pu trouver. caitriona était tout ce qu'il avait et voilà qu'il l'avait servit sur un plateau d'argent à la brigade rouge, ces infectes serpents, suppôts d'un mal bien réel. sur le trajet moldu l'emmenant à son cabanon de pêche secret, il se repassait en boucle les images terrifiantes de cette nuit-ci. l'obscurité apaisante avant la luminosité effrayante. les coups arrachant à sa tendre des cris d'une violence à vous faire saigner les tympans. la géhenne de recevoir quelques maléfices et de se retrouver là, sur le coté, impuissant, à regarder la scène dans un nuage de poussière tant il ne pouvait croire ce qu'il voyait. l'effroi d'apercevoir ce regard semi-conscient dans les yeux de sa chère et tendre, le dernier qu'elle lui adresserait, surement à tout jamais, mêlé d'amour, de haine, de trahison, de compréhension, d'adieu. secouant la tête, bellamy voulut écarter ses images sans grand succès de son esprit. au final, il devait les garder; garder ses flashs interminables où il souffrait, garder ses visions d'horreur où il hurlait à la mort, sauvegarder ses terribles images pour mieux les combattre. il n'avait pas choisi de s'exiler pour rien.
la vie n'avait pas à être tendre avec lui, et il savait qu'elle ne le serait plus. une fois, pas deux. une fois jadis, le destin avait mis en travers de son chemin un certaine personne aux charmes et aux qualités extraordinaires. une fois jadis, il avait eu la chance de se délecter de cette douce perfection, jusqu'à la ferrer dans ses filets. une fois jadis, il avait fauté. plus jamais cela ne lui arriverait.
sortant de ce que les moldus appelaient un "bus" -quel mot barbare pour définir cette boite de fer géante-, il se dirigea sur quelques miles encore en direction du nord/nord-est, suivant un chemin boueux, sinueux, non sécurisé pour rallier son lieu d'ermitage. il savait que personne ne s'aventureraient jusque là, bien trop aride, abrupt, isolé, sauvage. peut être mourrait-il dans ces marécages glacés; mais ne l'aurait-il pas mérité? il savait que si. lançant quelques maléfices pour bloquer tous sorts de repérage, il enfouit en suite sa baguette dans le sable de la plage hivernale lui servant de paysage. ceci fait, il s'avança vers l'eau, enleva ses souliers qu'il balança au loin pour ne jamais les retrouver, et glissa ses pieds dans cette étendue de glace. il avait froid, il avait faim, il avait peur. et puis, un flash. deux flashs. il ne ressentait plus aucun de ses mauvais sentiments humains. tout ce qu'il ressentait, c'était la douleur de caitriona. et quelle douleur, grand dieu. c'est alors que le vent se leva. une simple brise, douce et réfrigérante comme jamais il n'avait eu l'occasion d'en ressentir auparavant. et, dans son caprice, la bise se mit à murmurer des sons, des bruits, des prénoms. un seul. peut être était-ce l'esprit du jeune homme qui lui jouait des tours, mais qu'importe. il se retrouvait seul, dans ce lieu sinistrement magnifique, avec comme seul compagnon le vent. et, à l'unisson, dans un tourbillon de sable et d'air marin, ils s'unirent pour exprimer ce prénom envoûtant: "caitriona."

CHAPTER FIVE: LONDON SWEET LONDON. — jade. cressida butterfield. une liste noire. assis sur ce qu'il avais construit pour tabouret, l'homme vêtu de guenille regardait la mer, qui lui avait tenu compagnie et qui lui avait été clémente pendant trois années. elle lui avait donné l'eau qu'il filtrait pour s'abreuver, les poissons qu'il pêchait pour s'alimenter, le bois qu'il taillait pour reconstruire sa lugubre demeure et ses cannes. elle avait été la mère dont il avait eu besoin. silencieuse et pourtant pleine de bon sens. jusqu'à ce jour où il reçut cette missive. lui qui s'était cru à l'abri de ce monde extérieur pendant si longtemps, qui avait même perdu la sensation du toucher du papier à lettre, il se sentit perdu lorsqu'à son réveil, elle lui tomba dans les mains. cette missive, envoyé par son père, signé de la main de plusieurs personnes chères à son ancien coeur: sa mère, sa soeur, sa sélina. tous avaient imposé leur sceau, accompagné d'un léger mot, ou pas. cette missive annonçait des nouvelles terribles, tragiques. deux êtres qui lui étaient chers par le passé venaient de trouver la mort. sa cadette, jade, tuée en pleine rue; madame butterfield, morte dans des conditions quelques peu douteuses. il ne put se contenir. une ou deux larmes coulèrent. lui qui pensait avoir écoulé le stock de larmes que l'on pouvait avoir dans une vie, voilà qu'il se surprenait à continuer à larmoyer. peut être était-ce ces trois années qui lui avaient permis de refaire ses stocks. en tout cas, un trou encore plus béant avait été creusé dans sa poitrine. pauvre papa. pauvre maman. pauvre soeur. pauvre mr. butterfield. pauvre sélina. pauvre bellamy. il était difficile de le plaindre après ses immondités, mais il s'autorisa quelques complaintes, le temps d'une trentaine de secondes. et puis, il prit la décision la plus stupide de sa vie; enfin, la deuxième plus stupide de sa vie.
regroupant le peu d'affaires lui appartenant, il fit le chemin inverse de celui parcourut il y a de cela trois années, presque jour pour jour. il alla déterrer sa baguette, relativement abimé par le sable et le sel infiltré en son sein; il reprit les transports moldus, malgré les regards de travers et insistants des gens de cette race; il retrouva le trajet en direction de son appartement londonien, resté tel quel depuis son départ. un soupçon d'effroi lui hérissa l'échine lorsqu'il entra dans la chambre anciennement conjugale. il se dépêcha de prendre un drap, un pyjama, son ancien coussin et descendit rapidement ce peu d'ustensile au salon, ou il s'installa sur le canapé. il se rappela qu'il devait à tout prix changer de lieu d'habitation. le silence environnant n'avait pas la même saveur que celui délicat et libérateur de la plage. inquisiteur, pesant, l'oppression qu'il avait fuit semblait encore plus présente au jour d'aujourd'hui. c'est alors que bellamy se rendit dans la salle d'eau. il se regarda dans le miroir, chose qu'il n'avait pu faire pendant les trois dernières années. amaigri, tiré par le sel, barbu comme jamais personne ne l'avait été, il ne se reconnaissait plus. attrapant une paire de ciseau, il se coupa les cheveux et la barbe du mieux qu'il put. cela ne donnait pas quelque chose d'harmonieux, ni même regardable; mais c'était déjà mieux. enlevant ses haillons qu'il jeta rapidement, il fila sous l jet d'eau tiède qu'il avait laissé couler. cette sensation, il ne l'avait pas ressenti depuis longtemps. elle lui faisait presque mal. le sel, imprégné à sa peau, continuait de s'accrocher à chacun de ses pores. il dut lutter, frotter encore et encore pour laisser sa peau respirer à nouveau. en sortant de là, il était un tout autre homme. il enfila rapidement un costume, ou du moins une chemise, un pantalon et une veste -la cravate lui serait optionnelle, le temps qu'il se souvienne comment faire un noeud- et fila vers le cimetière. la cérémonie avait déjà commencé. il resta en retrait, regardant les membres de sa famille de loin. sa soeur était devenue une demoiselle d'une grande beauté, même si elle l'avait toujours été. quel âge avait-elle désormais? il vit à son flanc sélina, sa sélina. il eut un frisson en voyant les rigoles noires sur ses joues, noires de larmes et de désespoir. son père et sa mère n'étaient pas bien loin. et puis, il regarda les deux cercueils. l'un était plus grand que l'autre. il se sentit défaillir et s'appuya contre l'arbre à coté de lui pour ne pas tomber. non. elle ne pouvait pas être à l'interieur. jade. et, irrémédiablement, il fit l'amalgame entre sa soeur et sa bien-aimée. elle aussi devait être dans une boite, enfoncée six pieds sous terre, depuis trois ans. il ne put tenir sur ses jambes et tomba, fesses contre terre, assis au pied de larmes, à sombrer à nouveau dans un désespoir profond. il écoutait les sages paroles du prête, qui racontait à quel point les âmes des deux défuntes étaient pures et louables. et s'il avait été à leur place? s'il avait été dans ce cercueil à la place de sa soeur, qu'aurait-il dit? car non, bellamy n'avait pas l'âme pure et louable. il n'était pas digne de rejoindre le créateur, ni même son homologue démoniaque. il était bien pire que ces deux là. la cérémonie se termina, on fit descendre les cercueils dans leurs fosses respectives. la coutume voulait que les membres de la famille jettent une poignée de terre avant que les hommes ne les ensevelissent. c'est à ce moment là que bellamy se décida à se mettre aux cotés de sa soeur et sélina. il arriva par derrière et resta là, sans les toucher, jusqu'à ce qu'elles l'aperçoivent. son amie lui sauta au cou pour pleurer de plus belle, sa soeur le regarda simplement. il hocha la tête. il savait qu'elle lui en voulait. serrant fort sa douce amie dans ses bras, pour tenter de refermer le trou béant qu'elle devait avoir dans la poitrine, il l'embrassa sur le front. elle qui avait tout fait en première, voilà qu'elle foutait à l'amertume que cela incombait. elle avait perdue une mère, la seule qu'elle n'aurait jamais.
la cérémonie se termina doucement, dans les larmes et l'horreur. et puis, le chemin du retour se voulut silencieux, repenti. c'est ainsi que, tenant sélina par la taille et lui caressant légèrement la hanche de son pouce, il regardait les rues de londres. sombres, assourdissantes de silence, gênantes de simplicité; les gens se croisaient sans se regarder, guettant à tout instant leurs pieds, pour ne pas dévier le regard. bellamy admirait ce spectacle avec effroi; enfin, avec moins de ressenti que ce qu'il vit par la suite. levant les yeux vers une affiche de propagande, il stoppa net. son coeur s'arrêta, il le sentit. vêtue d'un manteau blanc immaculé et ceintré sur sa taille de guêpe, arborant un bibi assorti, elle se tenait là, de profil, au coté de cet être répugnant. "caitriona." cela devait bien faire le temps de son exil qu'il n'avait pas prononcé ses syllabes, mais les revoilà qui le foudroyaient à nouveau. sélina leva alors les yeux et soupira. elle tira légèrement sur sa veste pour l'inciter à reprendre sa marche. il ne broncha pas. "elle.. elle est en vie?" sélina semblait énervée. elle regardait ailleurs, cherchant une aide qu'elle ne trouva jamais. bellamy, tremblant, agrippa le visage de sélina et la regarda quelques secondes pour retourner le regard vers l'affiche. "je ne rêve pas? dis moi que je ne rêve pas, sélina. je t'en prie, ne me dis pas que je deviens fou." la jeune demoiselle soupira à nouveau, plus fortement. "non bell, tu ne rêves pas. ta caitriona est bel et bien vivante, mariée à cette immondicité de dirigeant de la brigade rouge. elle est des leurs, désormais." bellamy bloqua à nouveau. comment ça, des leurs?
cela était impossible, il le savait. et l'espoir emplit à nouveau son coeur.

J'ai juste adoré le personnage, il est complex et original, très intéressant. J'ai aimé ton style et j'ai vraiment hâte de le voir évoluer en rp !

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