1998 - Diagon Alley : Ils étaient là, alignés parfaitement sur l'estrade les épaules droites. Des visages étrangers et surtout d'autres familiers. Hermione Granger, Luna Lovegood, Dean Thomas, Colin Crivey, Frederic Weasley, Georges Weasley, Minerva McGonagall Elle énumère dans sa tête ce chapelet maudit, ces souvenirs mélangés. Le feu d'artifice des jumeaux Weasley lors de sa quatrième année à Hogwarts, avoir tiré sur la cape de Crivey pour l'empêcher de prendre une de ses agaçantes photographies, « Vous avez de grandes capacités Mademoiselle Flint, vous ressemblez beaucoup à votre mère sur ce point. » les mots du professeur McGonagall. Ils tuent ma maison. Ils tuent les miens. Un frisson parcourut son corps de haut en bas et seul la main de son père sur son épaule l'empêcha de faire un faux-mouvement. Il lui adressa un regard fermé et grave, tout en lui criait à sa fille de regarder, de ne pas détourner le regard. Ce qu'elle ne fera pas, elle avait le courage d'affronter cela. Il l'avait amené ici pour une raison précise, pour qu'elle voit le danger de l'ambition. Phineas était beaucoup de choses, mais il était très loin d'être un homme cruel. Cet acte n'était motivé par rien que l'amour. Il avait peur de la flamme qui grandissait dans les yeux de sa fille, de l'envie, de l'ambition qu'elle avait de changer le monde. Il voulait qu'elle voit ce qu'elle risquait. Il pensait la calmer en l'amenant ici aujourd'hui, le pauvre ne savait pas ce qu'il venait de déclencher. C'est un feu en effet qu'il venait d'attiser, mais ce sont des lames de flammes glaciales que Cersei sentait dans sa gorge. Elle ne pouvait pas tolérer cela, mais elle ne pouvait pas intervenir. Elle serait tuer, elle ne les aurait pas sauvé, elle laisserait son père seul ici. Et cette dernière chose jamais elle ne l'a laissera arriver. Elle devait changer tout cela, ce n'était pas vivable ce monde qui se profilait, il n'était pas pour elle. Elle le changerait, pour eux qui mourront sous ses yeux et pour tous ceux qui mourront demain. Elle se hisserait jusqu'en haut, leur os seront ses piliers. Et aujourd'hui sera son premier geste, elle encaissera et elle s'adaptera. Elle a la force de faire ça, elle est une Griffondor. Une petite voix en elle pourtant ne pouvait s’empêcher de douter. Est-ce courageux de regarder ses amis mourir ?
Un sorcier du gouvernement habillé de noir parlait maintenant à voix haute, étrangement malgré le silence de l'assistance, le vent qui hurlait sur Londres ce jour-là emportait sa haine au loin. Le dernier cadeau du monde aux anciens résistants. Ces derniers ne bougent pas d'un pouce, ils ont le regard fier, ils ne tomberont pas avant de tomber réellement. Le regard de Cersei s'égare sur le visage d'Hermione Granger. Elle semble tellement différente. Cersei ne l'avait jamais vraiment aimé, elle la trouvait trop intelligente, trop appliquée dans son besoin de suivre les règles. Et puis une fille qui passe son temps seulement avec des garçons c'était vraiment louche. Elle se souvient de la fois où elle avait rendu son parchemin sur les coutumes des centaures pour le soin aux créatures magiques à Hermione (préfète à l'époque elle avait été chargée de remettre au professeur tous les devoirs en retard). Granger avait alors descendu en flèche son parchemin. Bon c'était la faute de Cersei, elle 'aurait pas du demander son avis, mais quand même, elle se souvenait des remarques acides de la préfète. « Le corac vénéneux ne fait pas du tout partit de leur rituel de solstice. » « Tu confonds tout avec les sirènes ! » « Non, l'enterrement est strictement humain. » Cersei se souvenait des petits rires perchés de Granger qui ponctuait certaines phrases qu'elle lisait, elle en était écarlate de honte ! j'aurai le fou-rire à ton enterrement. avait-elle pensé. Pourtant aujourd'hui Cersei ne riait pas.
Un éclair vert fusa, Granger s'effondra la première. Deux, trois, quatre, cinq, six.
Son père l'attira légèrement contre lui afin de la faire bouger, il n'y avait plus rien à voir ici. « C'est fini »
Non papa, ça vient de commencer.