+ LES DÉSIRS INAVOUÉS DE TON CŒUR
« Je veux un enfant. » Harrison soupira et enfonça sa tête dans l’oreiller. N’avaient-ils pas déjà eu cette conversation des dizaines de fois ? Ne pouvait-elle pas simplement lâcher l’affaire ? « Chéri? » Elle se tourna vers lui dardant son regard clair sur lui, essayant vainement de le sonder.  Harisson se contenta de déposer ses lèvres contre les siennes en un baiser chaste avant de se détourner. Il sortit du lit et pouvait sentir le regard noir qui lui brûlait le dos quasi aussi intensément que lorsque la marque se manifestait sur son avant-bras. C’est alors qu’un sortilège lui siffla aux oreilles sans le toucher pour venir s’écraser contre le mur y laissant un trou béant. Un elfe de maison apparut aussitôt mais Harisson le renvoya. « PAS MAINTENANT. » Ouvrant encore plus ses yeux globuleux, l’elfe partit à reculons. Le sorcier n’y prêta plus attention et se retourna vers sa femme, furieux. Le mangemort aurait du s'y attendre. Sa femme n'allait certainement pas se contenter d'un bisou en guise de réponse. Son regard était sombre mais il pouvait y déceler une pointe de malice, elle se plaisait à le rendre fou.

« As-tu tenté de me tuer ? » persifla t-il. Elle avait le don de le pousser dans ses retranchements.  « Allons mon cher mari, si j’avais voulu vous tuer j’aurai visé juste. » répondit-elle en sifflant sur le bout de sa baguette, provocation ultime. Harisson serra les poings. « Ne t’avise plus jamais de faire cela. » Elle haussa les épaules, la jeune femme n'avait cure des revendications de son mari, elle s'estimait son égale et il lui devait des réponses qu'Harisson s'obstinait à ne pas lui donner. « Sinon quoi? »

La main du sorcier se retrouva bientôt sur la gorge de sa femme, serrant juste assez pour lui faire lâcher sa baguette. Elle ne s'y était pas attendu, la sorcière pensait que son mari aurait répliqué par un sort mais il s'était jeté sur elle d'un coup. C'était l'attaque de trop. Le mangemort se pencha à l'oreille de sa femme et murmura. « J’ai dit : ne t’avise plus jamais de faire cela. »  Sa voix était froide, autoritaire et implacable. « Je ne veux pas d’enfants et tu le sais parfaitement. »  Harisson desserra son étreinte avant de se blottir contre la poitrine de son épouse. « Je t’aime… »