ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — Il est né le 20 mars 1983 à Boston il y a de ça dix-huit années. PROFESSION — Il travail chez l'apothicaire au chemin de traverse. NATURE DU SANG — Sang-mêlé, son père étant un sang-pur et sa mère une sang-mêlé. BAGUETTE — Orpheus possède une baguette en bois d'ébène avec au coeur une écaille de dragon. Elle fait moins de vingt centimètre et est prédisposée aux soins de guérison. STATUT MATRIMONIAL — Célibataire. ANCIENNE MAISON — Il n'y avait pas de maison dans son ancienne école aux États-Unis. PATRONUS — Orpheus est incapable de créer un patronus. EPOUVANTARD — Il a peur de son père, mais, surtout, il a peur de la magie. Peur de ce qu'elle est capable de faire : briser, détruire, tuer. CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — Il n'a pas de marque visible, que ce soit des cicatrices ou autres. Pas que sa peau soit parfaite, non. Mais, il n'y a rien qui sorte de l'ordinaire. GROUPE — J'avoue ne pas trop savoir lequel choisir ? BREATH OF LIFE (peut-être ?).

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MON ÂGE — Vingt-trois ans.
MON PAYS — La France.
MON AVIS SUR LE FORUM — Juste parfait !
MON PERSONNAGE — [X] inventé [] prédéfini [] scénario
MON AVATAR — Dajé Barbour.
COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM — Sur l'annonce de Bazzart.
UN DERNIER MOT MAGIQUE — Abracadabra.

« Monsieur Caldwell ! Un effort non de Merlin ! » Il la fixait, cette aiguille qui le narguait alors que le professeur le fixait, le regard sévère. Que pouvait-il faire ? Il n’y arrivait pas. C’était inutile. Il avait beau réciter la formule parfaitement. Il avait beau faire le mouvement comme indiqué. Rien ne se passait. L’aiguille restait de marbre, là, identique. Alors qu’elle aurait dû devenir un bouton. Doucement, ses doigts se crispèrent sur sa baguette alors qu’il tentait encore une fois, sous le regard avisé du professeur, de transformer l’aiguille. Sans réussite. Il sentit une boule monter dans sa gorge. Haine, douleur. Il n’en pouvait plus. Il ne voulait plus. Faire tout ça. Continué alors que ça ne servait à rien. « Tsss…cracmol… » Cela avait été murmuré doucement dans le fond de la classe, lui donnant des frissons. Le faisant se redresser, le visage fermé, les yeux noirs de colères. Il en avait marre. Marre de tout ça. Marre des autres. « Je ne suis pas un cracmol ! » Il avait hurlé, hurlé sur ce garçon inutile. Hurlé malgré la présence du professeur. Hurlé en secouant sa baguette. Celle-ci envoyant soudainement, violemment, une vague de magie pure sur le bureau de ce petit con, le laissant détruit. « Je ne suis pas un cracmol ! » Non…non il ne l’était pas. Rapidement, il laissa les autres hagards, s’enfuyant simplement, n’attendant pas la fin du cours. Il n’en pouvait plus. Pourquoi ! Pourquoi ?! Rapidement, courant, il s’enfonça dans le parc du château, se glissant bien vite derrière un arbre, son coin à lui. Sa cachette. Là où il pouvait être tranquille, là où personne ne venait l’embêter. Solitaire. Une unique larme glissa sur sa joue. Il savait pourquoi. Oui, il savait pourquoi il n’y arrivait pas…

« Maman ? » Il marchait doucement dans les couloirs du manoir, cherchant sa mère et son père. Mais, il était bien plus proche d'elle que de lui. Mais, il la cherchait, le sourire aux lèvres. Aujourd'hui, il avait obtenu sa baguette. Elle était belle ! Il était si fier. Oh oui. Sa belle baguette. Mais, ses parents ne l'avaient pas vu. Alors, ils les cherchaient, sa mère n'étant pas au salon, là où pourtant, elle passait le plus clair de son temps. Pour regarder le parc lui avait-elle dit un jour d'hivers. Et, elle avait raison. Oui, lui aussi, il le trouvait magnifique ce parc. Si grand autour du manoir. « Maman ? » Doucement, il arriva devant la porte de leur chambre, la poussant timidement. De peur de les déranger. De peur de faire une bêtise. De peur... La porte s'entrouvrit légèrement. Et, comme au ralentit, il lâcha sa baguette, son cœur faisant un bon violent dans sa poitrine alors qu'un halètement sortait de ses lèvres. Ses petites mains se mettant à trembler, ses pieds lui faisant faire un pas en arrière. « M... » Le souffle coupé, la voix serrée. Il ne comprenait pas. Elle...Sa mère. Elle était là, étendue sur le sol. Le corps de son père la surplombant. Le corps de son père la braquant avec sa baguette. Qui s'enfonçait dans son cou. Qui s'enfonçait dans sa peau, violemment. Et puis, lentement, les mots vinrent jusque ses oreilles. Des sorts. Qu'il ne connaissait que de noms. Des sorts brutaux, interdits. Il lâcha un sanglot alors que le regard de sa mère se fixait sur lui. Il avait peur. Il tremblait. Il ne savait pas quoi faire. Il ne pouvait rien faire. Rien. Il était trop jeune, trop petit. Juste un enfant. Il ne pouvait pas...pas venir l'aider. Les larmes dégringolèrent ses joues alors qu'il se reculait encore. Un hurlement douloureux venant le gifler fortement. Comme une bombe. Sa voix aigüe criant sa douleur. Sa mère. Sa douce mère.

Il sanglotait. Il n'en avait pourtant plus l'âge. Enfin, presque mais...il l'entendait, de l'autre côté du couloir. Crier. Il voulait l'aider. N'en était-il pas capable ? Il se tourna, fixant sa baguette. C'était l'été, l'année scolaire était terminée. Sa première année. Il se mordit les lèvres. Il avait été nul. Nul. Il sursauta à un autre cri et soudainement, attrapa la baguette, crispée dans son poing. Il allait...il allait. C'est un peu comme dans un autre monde qu'il se glissa jusqu'à la chambre de ses parents ouvrant la porte violemment. Baguette tendue droit devant lui. « ARRÊTE ! » Il tremblait. Son regard terrifié alors qu'il revoyait ses pires cauchemars. Pourquoi. Pourquoi faisait-il ça ? Pourquoi était-il si méchant ? Méchant. Non...monstrueux. Jamais. Oh grand jamais il ne voulait devenir comme lui ! Était-il un... il sursauta alors qu'il ne l'avait pas vu arriver. La gifle qui le renversa au sol, sa baguette volant un peu plus loin. Il sanglota. « Et que penses-tu faire ? Toi, l'incapable. C'est à cause de ta mère...que tu es aussi mauvais. Cracmol. » Il sursauta. Revoyant son année scolaire, réentendant les insultes des autres élèves. Non. Non, il n'en était pas un. Non. Il voulut répliquer, voulu lui dire que non. Non. Mais il n'en eu le temps, le sort venant le toucher de plein fouet. Lui coupant le souffle, le cœur. Doloris. Il haleta, hurla comme sa mère plus tôt. C'était la première fois qu'il s'en prenait à lui. « Vous êtes minables. Tous les deux. »

Il ne comprenait pas. Pourquoi son père était tel quel. Pourquoi la violence, la haine. Il rêvait d’une famille parfaite, mais, il n’en avait pas. De famille. Que ce soit au manoir où à l’école. Non. Il n’en avait aucune. Une larme coula sur sa joue. La magie était mauvaise. Mauvaise comme ce monde. Mauvaise comme cette guerre.

« J'ai eu mes BUSE. » Il lui tendit doucement les résultats. Sachant pertinemment qu'il n'y aurait rien qui lui conviendrait. Sachant pertinemment qu'il risquait de s'énerver. Mais, il faisait comme si de rien n'était. Comme si tout ça n'existait pas. Comme s'il était un vrai sorcier et non un sorcier factice, incapable de faire de la magie correctement. Il se demandait même comment il avait réussi. Parce qu'en pratique, il avait quasiment eu que des Trolls. Une main s'abattit violemment sur le bureau, le faisant sursauter. Malgré son âge, malgré son corps plus robuste. « Tu appelles ça avoir ses BUSE ? Même un né-moldu aurait fait mieux ! » Regard haineux, sourire immonde. Il le haïssait. Il voulait le tuer. Le tuer. Mais il en était incapable. Parce qu'il ne voulait pas devenir comme lui. Il ne voulait pas de cette magie. Mortelle, immonde. Celle qui sert à briser, détruire. « Hors de ma vue ! Je ne veux plus te voir ! » Il se recula, toujours en le fixant. Il avait appris à ne plus lui tourner le dos. A cette personne. Inconnu, père. Ce n'est qu'en fermant la porte du bureau qu'il put à nouveau respirer doucement, se dirigeant vers le salon. Là où il la trouverait. Assise sur son fauteuil crème, le regard fixé sur le parc. Cela faisait maintenant quelques temps qu'elle ne parlait plus. Un jour, elle avait essayé, de s'enfuir avec lui. Il les avait rattrapés. Trop vite, trop violemment. Ils n'avaient plus jamais rien tenté. « Maman. J'ai eu mes BUSE. » Il savait, qu'elle ne lui répondrait pas. Les sors avaient peu à peu brisés son esprit. Il se baissa, l'embrassa sur le front et s'éloigna. Le cœur lourd, le corps tendu.

Parfois, il se demandait. S’il n’était pas un mangemort. Son père. Cet homme si mauvais, si sombre. Parfois il se demandait s’il n’était pas un mangemort.

Il fixait le nouveau directeur, le corps tendu comme un arc. Il avait peur. Peur de ce qui allait arriver. Même s’il avait pu être à l’abri, dans le manoir. Il avait suivi tout ce qu’il s’était passé, il avait vu, à l’école, la guerre, la douleur. Alors, il ne savait pas, en cette rentrée, ce qui allait advenir de lui, des autres. Après tout, il était un sang-mêlé. Et, il le sut rapidement. Il changeait de maison. Il quittait les Serpentard pour les Muggentail. La fin de l’école allait être bien moins drôle, si un jour, elle avait été drôle. Parce que finalement, beaucoup l’avait brimé tout au long de sa scolarité. Lui, le cracmol pourtant sorcier. Lui, le sang-mêlé, son insigne bien présent sur sa robe. Il ne savait pas s’il devait avoir honte ou pas. Il ne savait pas…

« Monsieur Caldwell, êtes-vous sûr d'être un sorcier ? » Il grimaça, et, essaya encore et encore de lancer ce putain de sort de magie noire. Celui-ci finissant enfin par s'activer. Le faisant sourire un peu. Légèrement. « Eh bien voilà, quand vous voulez ! » Il voulait protester. Mais, il avait appris à ne plus le faire. L'école n'était plus la même. Le monde, n'était plus le même. Il devait se taire. Il devait faire profil bas. Oui, il devait. Parce qu'en plus, c'était sa dernière année. Et après, tout serait fini. Oui, tout.

Il la fixait, les yeux grands ouverts, choqués. Alors qu’il se tenait à ses côtés. Le regard toujours aussi froid, sans une once de sentiment. Un accident. Lui, il savait ce qu’il c’était vraiment passé. Son père. Il…Il voulait le tuer. Le tuer… La noirceur qui prend le cœur, la peur qui étreint le ventre. Il avait peur de lui, peur de la magie, peur de sa magie. Parce que jamais…jamais il ne voulait devenir comme lui. « Repose en paix, maman. » Jamais… Il l’avait tué.

Il les avait eues, sans savoir comment, sans savoir pourquoi. Mais, en tout cas, il les avait eues, ses ASPIC. Il n'en revenait pas. Lui, le pas doué. Il avait eu son examen. Et...cela voulait dire beaucoup. Cela voulait dire...qu'il était enfin libre. Majeur, diplômé. C'était la dernière fois qu'il mettait les pieds ici. Dans ce manoir. Quitte à vivre dans un taudis en attendant. Plus jamais. Plus jamais. Il allait fuir. Parce qu'elle n'était plus là pour le retenir. Parce qu'il était seul. Et qu'il ne pouvait plus le supporter.

« Vous avez eu Optimal en botanique et potion ? Mhmm…intéressant, très intéressant. Pouvez-vous venir lundi ? Pour un essai ? »

Il avait maintenant un travail, chez l’apothicaire, et, il vivait dans un petit appartement dans le Londres sorcier. Il était parti depuis maintenant six mois. Du manoir. Son père n’avait pour l’instant pas cherché à le trouver mais, dès qu’il sortait il avait peur. Même au magasin, il sursautait parfois en entendant la clochette. Et si…S’il revenait pour lui ? Lui qui était toujours bien incapable de faire de la magie correctement. Par sa faute. Par sa peur. Peur d’elle, peur de lui. Peur qui ronge et détruit.