ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — Née un quinze mars dans une clinique privée moldue de Londres, la jeune femme est âgée de vingt-cinq ans. PROFESSION — Après avoir travaillé pendant plusieurs années à la Gazette du Sorcier, on l'a relayée au bureau de la généalogie sous les ordres d'Umbridge en quatre-vingt-dix-huit. Ses activités n'étant pas parfaitement légales aux yeux du Ministère, elle finit par se faire coincer. Désormais, Penny est en fuite, livrée à elle-même, à la recherche d'un endroit où trouver un semblant de tranquillité. Elle migre souvent et espère atterrir chez les rebelles, là où elle servirait enfin à quelque chose. NATURE DU SANG — D'une mère moldue, la surprise de cette dernière fut grande à l'époque lorsqu'elle apprit la véritable nature de son petit ami. Cela ne l'empêcha pourtant pas d'accepter ce fait. Penny est donc de sang-mêlé et ne voit en aucun cas cela comme un point négatif. BAGUETTE — Taillée dans du bois d'aubépine, sa baguette représente parfaitement le naturel méfiant de Penelope. Difficile d'utilisation, il lui fallut un certain pour en prendre pleinement le pouvoir. Elle possède en son cœur un cheveu de sirène et mesure vingt-trois centimètres. Prédisposée aux sortilèges informulés, elle tenait absolument à contrôler cette faculté qui allait sans doute lui servir beaucoup. STATUT MATRIMONIAL — Célibataire, elle n'eut qu'une seule relation sérieuse. Penelope n'est pas le genre de personne qui enchaîne les relations. Elle préfère prendre son temps plutôt que de se précipiter. Mais tout cela lui semble lointain désormais. Ses préoccupations sont ailleurs, persuadée d'avoir perdu le seul homme à qui elle pouvait se rattacher. ANCIENNE MAISON — Elève type de la maison Ravenclaw, Penelope eut une scolarité sans encombres. Un comportement parfait qui lui valut le titre de préfète puis préfète-en-chef ainsi que des notes frôlant l'excellence. Un avenir tout tracé, de grandes espérances pour celle qui pensait naïvement que rien ne changerait. PATRONUS — Il prend la forme d'un furet. Plutôt étonnée, elle ne se considère pas vraiment comme quelqu'un de curieuse ou de particulièrement rusée. Cependant, leur capacité à se faufiler partout ainsi que leur curiosité sont des traits communs à Penelope, qui aime en savoir toujours plus. EPOUVANTARD — Depuis toute petite, Penny a une grande peur des détraqueurs. Le simple fait de les évoquer l'angoisse. Livrée à elle-même, elle craint un jour tomber sur ces créatures bien plus qu'un sorcier. De ce fait, la perspective d'un emprisonnement à Azkaban lui fait le même effet, persuadée qu'elle n'en sortirait pas vivante tant ses souvenirs heureux lui semblaient lointains. CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — La jeune femme n'a aucune cicatrices apparentes, juste quelques écorchures, des éraflures dues à son rythme de vie effréné. GROUPE — We never forgive.

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MON ÂGE — vingt ans.
 MON PAYS — france.
 MON AVIS SUR LE FORUM —  
 MON PERSONNAGE — [x] inventé [] prédéfini [] scénario
 MON AVATAR — rose mciver
 COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM — via bazzart
 UN DERNIER MOT MAGIQUE — vous avez géré, j'aime déjà le forum      

 JUILLET 1998 —
Appuyée contre le canapé de leur petit appartement, Penelope n'en croyait pas ses oreilles. Il devait agir sous la colère, l'impulsivité ou alors la tristesse. La perte des jumeaux était encore trop récente. Il ne pouvait pas agir de cette manière après ce qu'il avait enduré.« C'est pour ton bien, Penny. Pour notre bien. Accepte. » Toujours sans voix, Penelope ne savait pas comment gérer ce flot d'émotions. Elle se sentait trahie, humiliée, détruite. Elle avait toujours cru en Perceval. Même lorsque beaucoup le pensaient perdu, dépassé par son ambition démesurée, elle se rattachait à ses bons côtés. « Te rends-tu compte de ce que tu vas faire, Perceval ? » lui demanda-t-elle en haussant doucement la voix. Elle avait l'habitude d'utiliser son prénom complet lorsqu'elle entamait des conversations plus sérieuses. Mais également quand elle était de mauvaise humeur. Leur relation n'avait plus rien de parfaite et ce, depuis longtemps. Il ne restait plus rien des belles années de Poudlard. Elle mit fin à cette conversation en se dirigeant vers sa chambre. S'éterniser sur le sujet ne changerait absolument rien. Perceval avait besoin d'être seul et d'y réfléchir calmement. En plus de cela, Penelope devait se dépêcher de rassembler les dossiers sur son bureau pour les emmener à la gazette. On lui avait donné une mission des plus importantes, rédiger un nouvel article sur le ministère, vantant une fois de plus leurs actions à travers l'Angleterre sorcière. Mais surtout, elle devait y passer un message codé. Un message que seuls les membres de la rébellion pourront comprendre. On lui avait des instructions, le code à utiliser était simple cette fois-ci. Ils changeaient souvent pour ne pas risquer de se faire prendre. Elle ne mettait jamais son nom et prénom en toutes lettres et se contentait de signer par ses simples initiales. Le tout rangé dans son sac en bandoulière, elle attrapa son manteau puis alla vers la porte. Avant de claquer la porte derrière, elle le supplia une dernière fois du regard. Peut-être céderait-il. « Tu ne peux pas faire ça. Tu ne le feras pas. Je te connais trop bien. » Mais elle s'était trompée. Penelope avait tout faux. Perceval était passé à l'acte, il avait dénoncé la famille Wood pour sauver sa propre peau. Et accessoirement la sienne.

Penelope avait fini par céder. C'était peut-être l'occasion parfaite pour éloigner les soupçons. Mais sûrement pas la situation la plus honorable. Elle était en sécurité, ou bénéficiait d'un semblant de sécurité du moins. Il lui arrivait de s'en vouloir, de s'imaginer tout plaquer et partir en fuite. Se rendre plus utile. Faire profil-bas et attendre le moment opportun se révélaient bien plus raisonnable. Le regard vide, le visage éteint, Penelope devait faire face à une routine désagréable. Elle ne travaillait plus à la gazette. Le rêve de devenir un jour rédactrice-en-chef s'était envolé ce juillet quatre-vingt-dix-huit. « Clearwater, Umbridge veut les dossiers de ce matin sur son bureau dans deux heures. » Un collègue vint la tirer de ses pensées. Elle ne le supportait pas, comme une grande partie du ministère. Umbridge pouvait faire le déplacement d'elle-même, au lieu d'envoyer ce pauvre jeune homme. Elle était bien, assise dans son bureau à diriger son petit monde à la baguette. Et ce sourire, elle le lui arracherait bien. Umbridge représentait tout ce que Penelope n'aimait pas. Elle avait envie de le dire, de tous leur cracher au visage son ressenti. Mais une fois de plus, elle se fiait à sa raison plutôt qu'à cette colère omniprésente. « Très bien. » répondit-elle d'un ton neutre sans même relever la tête. « Et on m'a chargé de t'apporter ça. » Il déposa une pile de nouveau dossier. De vieux parchemins, certains usés, dépassaient de leur pochettes en carton. Le ministère semblait remonter loin, très loin pour coincer les indésirables au régime actuel. « La Brigade Rouge a quelques doutes sur cette famille. » Il désigna le premier dossier. « Alors ils font leurs recherches, comme d'habitude. Bon courage. » Il haussa les épaules et afficha un sourire discret. Après tout, il n'avait pas eu de chance, lui non plus. Il avait sûrement d'autres ambitions que de servir de toutou aux membres du département. Elle respira un bon coup, un peu de bonne humeur n'allait que rendre sa journée meilleure. Rehausser un peu le niveau de celle-ci lui ferait le plus grand bien. « Merci. A toi aussi. » conclut-elle avant de se plonger à nouveau dans son travail.

 DIX HUIT DECEMBRE 2000 —
« Penny, je te faisais confiance. » Dans l'obscurité de leur appartement, la jeune femme n'avait même pas remarqué la présence de Perceval. Elle le pensait déjà couché. Il était loin le temps où ils s'attendaient pour discuter de leurs journées respectives. Son travail au ministère lui prenait beaucoup de temps. En plus de cela, l'exigence d'Umbridge était sans limite et elle ne cessait d'en redemander. Chaque jour, Penelope devait analyser en moyenne douze arbres généalogiques. Et lorsqu'elle avait terminé, on lui en apportait de nouveaux. Elle avait comme l'impression que sa supérieure prenait un malin plaisir à la malmener. D'après ce qu'elle avait pu entendre, c'était dans la nature de la sorcière. Alors quand Perceval lui posait des questions, elle se contentait de lui répondre brièvement qu'elle devait rester travailler tard la nuit. Après tout, elle lui disait la pure vérité. Mais Penelope estimait ne pas avoir de comptes à lui rendre. Alors ses questions, il pouvait se les garder. Lorsqu'il prononça le mot confiance, elle poussa un long soupir puis leva les yeux au ciel. Comment osait-il parler de confiance, alors que la sienne ne valait plus rien ? Quitte à rester emprisonnée sous l'emprise de son ex petit-ami et l'emprise du ministère, autant faire en sorte d'occuper pleinement ses journées. Il lui arrivait parfois d'égarer un parchemin, d'en falsifier certains. Le tout avec la discrétion nécessaire et sans exagérations pour ne pas attirer les doutes de ses collègues bienveillants. Et pourtant, avec toute la bonne volonté et la retenue dont elle avait fait preuve, on avait fini par la coincer. Elle tenait fermement entre ses bras un dossier rempli d'arbres généalogiques qu'elle ne prit même pas la peine de dissimuler. A quoi bon ? Elle se sentait plus en sécurité chez elle, loin de ces personnes épiant le moindre de ses faits et gestes. Mais elle avait omis un détail des plus importants. Elle n'était plus en sécurité nul part. Encore moins dans cet appartement qu'elle partage depuis trop longtemps avec Perceval. Elle avait agi bêtement. Il lui restait peut-être quelques espoirs, une petite voix lui disant qu'il ne pouvait pas être si mauvais. Elle s'était mise royalement le doigt dans l’œil. Il fit quelques pas vers elle, éclairant la pièce de quelques bougies magiques. Penelope n'avait pas besoin d'explications ou d'un long discours. Elle était assez intelligente pour comprendre que c'en était fini pour elle. Qu'elle ne pourrait vivre de cette manière. Qu'elle allait devoir agir autrement. « Et moi, je pensais que tu valais mieux que tout ça. » Elle ne pensait pas qu'une personne pouvait la décevoir autant. Elle ne l'en pensait pas capable. « Demain matin, ils vont procéder à ton arrestation au Ministère. Tu ferais mieux de partir avant. » lâcha-t-il alors l'air un peu moins sévère. Ses yeux finirent par le trahir. Ce masque qu'il tenait tant à porter, même en compagnie de celle qu'il avait aimé et qu'il aime toujours,  résistait difficilement à Penelope. Elle baissa brièvement les yeux. Elle ne ressentait ni peur, ni angoisse. C'était plutôt de la colère mêlée à de la frustration. Il aurait pu tenter de regagner sa confiance à de nombreuses reprises. Mais non. Il n'avait fait que confirmer ses doutes. « Loin d'ici. Et le plus vite possible. » Elle eut un léger rire nerveux. Elle porta ensuite une main dans ses cheveux puis posa l'autre sur sa taille. Elle n'arrivait pas à le comprendre. Elle ne voulait plus. Elle avait essayé trop longtemps. Elle le fixa quelques instants et fut horrifiée de ce qu'elle ressentit. Elle le connaissait depuis tant d'années, elle savait tout de lui. Mais là, à ce moment précis, elle avait l'impression désagréable d'être face à un inconnu. « Penny, il faut que tu t'en ailles, maintenant. Car demain, tu ne pourras plus compter sur moi. Je n'hésiterai pas. » Elle sentit comme une masse la frapper en pleine poitrine. Il lui donnait sa chance, mais lui imposait de la saisir maintenant. Il l'aidait à s'enfuir cette nuit, mais aiderait également le Ministère le lendemain dans leur traque. Malgré tout, il voulait gardait le contrôle sur sa vie, en lui imposant un choix qu'elle devait absolument saisir. « Quel privilège. Si seulement tu avais pu faire preuve d'autant d'humanité pour la famille Wood. Le monde se porterait sans doute un peu mieux. » lui cracha-t-elle au visage. Après tout ce qu'il avait fait, sa patience avait atteint ses limites. D'un coup de baguette magique, elle rassembla quelques affaires – le strict minimum – et prit la direction de la cuisine pour emporter de quoi manger. De difficiles journées s'annonçaient pour la jeune femme, qui était désormais contrainte de vivre comme une fugitive. Au final, c'était même un miracle qu'elle ait pu tenir tout ce temps. Deux ans. Elle attrapa son sac tout en soutenant son regard. Penelope voulait qu'il se souvienne de ce jour. Celui où une fois de plus, il fit le mauvais choix. Celui où il trahit l'une des rares personnes qui croyait toujours en lui.


AOÛT 2000 —
Cela faisait près de huit mois maintenant. Penelope se sentait souvent épiée et suivie. Elle avait bien peur de se faire attraper et encore plus à l'idée de tomber à Azkaban. Elle avait fini par parcourir une grande partie du Royaume-Uni. Un temps, elle aurait apprécié cette idée et aurait même voulu étendre ses horizons aux pays, aux continents voisins. Mais l'idée de fuir sans cesse une menace qu'elle ne venait même pas arriver commençait à la rendre folle. Le moindre regard, le moindre geste déplacé faisait naître en elle un sentiment de paranoïa. Alors elle décida de se poser quelque part. Prendre des sortes de vacances, s'éloigner de tout ce qu'elle avait toujours connu. En même temps, ce n'est pas comme si elle avait le choix. Une ville quelques part au Pays de Galles et une petite affiche collée à la vitrine d'un café suffirent pour la concerter dans ses décisions. Elle ne pouvait plus continuer de la sorte. C'était tellement fatiguant, autant physiquement que psychologiquement. Elle appréciait jour après jour les plaisirs simples d'une vie moldue. Elle avait obtenu un studio suffisamment spacieux pour une seule personne. Penelope ne demandait pas le grand luxe, juste un endroit où dormir, se vider l'esprit et se sentir en sécurité. Ne serait-ce qu'un tout petit peu. Il lui arrivait de rester allongée des heures sur son lit à fixer le plafond sans réussir à s'endormir. Les pensées se bousculaient là-dedans. Une fois de temps en temps, elle lâchait un soupir. Elle repensait à ces dernières années. Comment en étaient-ils arrivés là ? Tout semblait si calme dans le coin, si serein. Les habitants de cette ville n'imaginaient même pas ce qu'il se passait derrière leur dos. Ils n'étaient au courant de rien, heureux dans leur ignorance. Ce n'était pas plus mal, Penny aurait apprécié en être également. Elle avait tenu deux mois. Plutôt bien comparé aux mois passés. La réalité finit par la rattraper. Elle ne pouvait pas rester déconnectée indéfiniment. Des personnes se battaient et d'autres mourraient pour prétendre à une vie meilleure. Il lui restait de l'espoir, assez pour se reprendre en main et tourner définitivement la page. Penelope n'était pas une moldue, elle était une sorcière. Il était temps de s'en servir. La jeune femme ne savait pas vraiment comment s'y prendre, mais les rebelles représentaient son unique chance. Seule, elle n'arriverait à rien. Avec un peu de chance, elle rencontrerait des têtes connus pouvant l'aider. Sinon, elle ferait sans. Elle avait tenu jusque-là, elle tiendra encore quelques temps. Le temps qu'il faudra.