ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — Vingt ans, l'âge de la jeunesse, de la fougue et des rêves.  Ginevra en est pourtant bien loin, puisque son énergie autrefois incroyablement positive s'est transformée en une rage sourde, féroce. Elle poussa son premier cri le onze août 1981 au coeur de la demeure familiale, le Terrier. Rien de bien original, en somme, puisqu'il en fut de même pour tous ses frères. PROFESSION — Complètement perdue. Si elle rêvait autrefois de devenir joueuse de quidditch professionnelle, Ginny a bien vite abandonné cette idée lorsqu'elle eut à quitter poudlard prématurément, à l'âge de dix-sept ans. Elle ne termina jamais ses études, et passe désormais son temps à fuir. Elle peut encore sentir dans sa bouche le goût âpre et triste d'une adolescence inachevée, bien des années après ce sacrifice. NATURE DU SANG — Pur. Impur. Peu importe, la rousse crache sur cette classification aberrante des sorciers par le sang. Elle crache sur ceux qui en font leur doctrine, et elle crache encore sur ceux qui tuent en son nom. Ginny n'en peut plus de haïr, d'entendre sans arrêt ces mots. Pur. Impur. Aucun sens. BAGUETTE — Sa baguette, son amie la plus précieuse. La teinte rougeâtre du bois qui la compose, le chêne rouge, s'accorde parfaitement bien avec ses cheveux. Elle se compose également d'une écaille de sirène, et mesure précisément vingt-six centimètres. La voix rauque d'Ollivander résonne encore dans son esprit près de dix ans après son passage : la baguette est prédestinée pour les enchantements. Ironique, puisque son existence n'a désormais plus rien d'enchantée. STATUT MATRIMONIAL — Célibataire, profondément blessée, et résignée depuis bien longtemps. Ginny a perdu tout espoir d'aimer à nouveau comme elle put aimer Harry. Elle ne l'avoue jamais, et déteste se lamenter sur son sort, mais elle en reste persuadée.  ANCIENNE MAISON — Celle des lions, les fougueux Gryffondor. Le choixpeau n'a même pas hésité une seule seconde en frôlant la tête rousse de l'énième enfant Weasley. PATRONUS — Un cheval, animal fougueux, rapide et puissant. L'incarnation même d'une liberté sauvage que Ginny a toujours revendiquée. Pourtant, cela fait bien longtemps qu'elle n'est pas parvenue à produire un patronus. Elle n'essaie même plus. Déterrer ses lointains souvenirs heureux lui demande des efforts qu'elle n'est pas sûre de vouloir faire. EPOUVANTARD — Des cadavres, encore et encore. Ceux de ses proches, de ses amis, de sa famille. Plus aucune distinction entre le réel et l'irréel, le rêve et la réalité, la vie et la mort. Ginevra redoute tant de se retrouver face à son épouvantard qu'elle ne cesse de fuir. Et elle déteste cela à tel point qu'elle finit par s'en rendre malade. CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — Aucune, et pourtant, ce n'est pas faute de s'être inconsciemment jetée dans la masse des combats. GROUPE — We never forgive.

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MON ÂGE — dix-neuf.
 MON PAYS — france.
 MON AVIS SUR LE FORUM — il me plait beaucoup!
 MON PERSONNAGE — [] inventé [x] prédéfini [] scénario
 MON AVATAR — sophie turner (the queen).
 COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM — sur bazzart.
 UN DERNIER MOT MAGIQUE —  

« Il est mort, Ginny. Je suis désolé ». Les mots résonnent dans son esprit, encore et encore. Si le ton du jeune homme a été doux, empreint d'une certaine tristesse, les palabres semblent lui traverser le coeur comme un poignard. Elle s'effondre, crie sa colère, hurle de rage, mais cela ne change rien. Le mal est fait, et il l'a quittée. Les images floues se succèdent, et elle sent vaguement quelqu'un la serrer dans ses bras. Elle se mord la joue violemment, et sent le goût rouillé du sang envahir sa bouche. La douleur physique lui semble presque plus douce que l'autre, celle qui lui donne envie de tous les étriper à mains nues. S'échappant brusquement des bras de Neville, la rousse court, encore et encore. Ses yeux embués de larmes ne lui accordent pas une vision parfaite, et elle se cogne de plein fouet contre quelqu'un, une femme. Bellatrix. Son instinct se réveille, et sa soif de vengeance la pousse à se jeter furieusement sur elle. Ginevra ne se contrôle plus, elle a soif de sang, de vengeance. Alors qu'elle attrape le visage de l'une de ses pires ennemies, ses ongles se plantent dans sa chair. La brune se défend, et tente de l'étrangler, mais Ginny ne lâche pas prise, et lui lacère la peau de ses ongles. Le sang coule, et elle arrache de vagues lambeaux de peau, encore et encore. Alors que le visage de la Lestrange aurait dû être méconnaissable, il se métamorphose. Malfoy. Elle fronce les sourcils, et il change encore. Voldemort. Quelque chose ne tourne pas rond. Les longs doigts livides du mage noir se resserrent autour de son cou, et elle lâche prise.  Alors qu'il la soulève dans les airs, la rousse sent ses pieds quitter le sol, et elle suffoque. Ses gémissements rebondissent contre les murs du château, mais personne ne semble les entendre. À vrai dire, personne ne semble les voir non plus. Hargneuse, Ginny continue de se débattre vainement. Elle gesticule, et ses yeux écarquillés croisent les prunelles démentes du cadavre vivant qui lui fait face. Ses traits s'étirent en un mince sourire, et il ricane victorieusement. Terrifiée, Ginevra sent son corps se fondre lentement dans une étrange torpeur. Son cerveau la lâche, et elle n'y voit plus rien. Le néant. Peu à peu, elle cesse de se débattre. Une vague léthargie s'empare d'elle. Tout est fini.

La jeune femme se réveilla en sursaut, haletante et transpirante. Son souffle saccadé vint rompre le silence de la nuit visiblement bien entamée. Solidement enveloppée dans les draps blancs, Ginny tenta maladroitement de s'en défaire. Elle ne parvenait toujours pas à respirer correctement, encore sous le choc. Ce rêve, ce foutu cauchemar, plutôt. Il la hantait sans arrêt depuis trois ans, depuis sa mort. Parfois, il lui arrivait de le faire toutes les nuits, voire plusieurs fois par nuit. Seule l'activité, les combats lui permettaient de s'en défaire l'espace de quelques jours, quelques semaines grand maximum. Puis, il revenait. Elle se réveillait en sueur, été comme hiver, le souffle coupé et les sens en alerte. Les mois passaient, mais la rousse ne parvenait pas à se débarrasser de ses démons. Elle ne pouvait pas passer l'éponge, pas encore. Pas tant qu'elle ne se tenait pas devant le tas de cadavres de ces mangemorts répugnants qui avaient pris la vie de ses proches. Seule la vengeance l'apaiserait. Cette rage sourde l'emprisonnait, mais lui permettait également de survivre. Sans colère, pas d'espoir. Et sans espoir, la rousse aurait probablement quitté ce foutu monde depuis bien longtemps. Reprenant peu à peu ses esprits, Ginevra porta sa main droite à son cou, et l'effleura légèrement, comme si elle y cherchait la moindre trace d'une cicatrice. La douceur de sa peau la rassura momentanément, et son souffle se fit plus lent. Seule dans la pénombre, la jeune femme reprenait contact avec la réalité. Elle refusait de se laisser encore une fois aller à ce stupide état de faiblesse qu'était le sommeil.
uc. uc. uc.