Le soleil se levait tristement sur l’Angleterre, restant cacher sous d’épais nuage gris, alors que le mois de mai s’ouvrait, en ce jour. Les cœurs étaient tristes, les yeux se fermaient pour ne pas penser à l’horreur qui allait se jouer, à midi. Les mains tremblaient quand vint l’heure du petit déjeuner. Aujourd’hui serait un jour de mort, pour tous les sorciers, qu’ils soient convertis à la cause de l’Ordre, ou bien à celle de Lord Voldemort. Ils ne pouvaient pas, ne pas y penser, à moins qu’ils ne vivent, en ermite, au fond d’une grotte, dans les lointaines Highlands écossaises.

Ses longs cheveux blonds étaient cachés, sous un capuchon, elle ne voulait pas être vue, elle ne voulait pas montrer ses émotions à personne. On la reconnaitrait sûrement, elle Desmera Goyle. Un nom sinistre, purement Serpentard et pourtant, elle était tout sauf cela. Anciennement Serdaigle, elle avait toujours été une femme de goût, loin de la violence. Elle était pleine de préjugée, elle savait que les Sangs Purs lui étaient supérieurs, voilà pourquoi, elle la Sang Mêlée, n’hésitait pas à dénigrer les Nés Moldus, pour montrer à tout le monde, qu’elle pouvait égaler les plus nobles sorciers. Si elle le pouvait, elle se mettrait au-dessus de tout le monde, mais elle était déjà parvenue à réaliser l’un de ses rêves, devenir directrice du département des Minstères. Cette opportunité, elle le l’aurait jamais eu avec le gouvernement de Scrimgeour, et encore moins, avec celui de Fudge. C’était le gouvernement du mal qui lui avait permis de monter aussi haut et rien que pour cela, elle s’en accommoderait. Elle n’acceptait pas tout, les exécutions publiques, les menaces à répétition, elle détestait cela, surtout, quand on Sang Pur, la regardait de haut, en mettant en avant son statut de Sang Mêlé. Ce qu’elle avait, elle l’avait obtenu, en bataillant contre son arrière-grand-père, qui avait osé engendrer sa descendance avec une Née Moldu. Chaque jour, elle faisait tout pour aller au-delà des préjugés, en montrant qu’elle était une femme intelligente et de qualité.

Ses yeux bleus ne cessaient de dévisager la foule, elle recherchait un visage, une personne de sa connaissance et il y en avait beaucoup. Elle se demandait pourquoi elle était là, dans cette rue de Diagon Alley. Sûrement par obligation. L’évènement, même s’il était horrible, était important pour eux tous, ils devaient montrer leur allégeance et leur soutien pour le nouveau gouvernement. On vint la voir, on la salua, mais elle ne parla pas, elle accorda un simple sourire de façade et tourna son visage vers l’estrade. Elle voulait paraître indifférente. Elle voulait montrer à tous, que ce qui allait se passer ne la touchait pas et pourtant, c’était le contraire. Elle avait beau paraître pour une femme forte, elle n’en restait pas moins sensible. Ce fut-là, qu’elle les vit, les condamnés. Hermione Granger, Dean Thomas, d’autres sorciers, puis cet homme, de son année, une personne qu’elle avait côtoyé à Poudlard, une personne avec qui elle avait eu ses premiers émois amoureux, avant de bannir l’amour de sa vie. Elle avait vu son nom dans la Gazette du Sorcier, ne s’étonnant pas de le voir se battre pour ses idéaux. Elle croisa son regard et lui accorda un petit sourire en coin. Elle était principalement venue pour lui, même si elle ne l’avait pas vu depuis plusieurs années. Cela faisait partie de ses bizarreries, ses élans que sa famille ne lui pardonnerait jamais, si elle en avait connaissance. Elle était secrète, aussi discrète qu’une louve traquant sa proie, jamais elle ne laisserait une personne la connaître réellement.

Elle avait trente-trois ans, comme cet homme et en le regardant là, en train d’attendre la mort, elle voyait sa vie défiler. Ses années au manoir de ses parents, seule, mais traitait comme une princesse. Desmera avait été une enfant égoïste, capricieuse, mais tout cela était du passé, elle avait vite compris, que dans la vie, si elle voulait quelque chose, elle ne l’aurait pas en claquant des doigts. Elle aimait sa famille, mais détestait ses parents, ce qui était un véritable paradoxe. Elle était surtout proche de ses amis, mais au fond, elle resterait toujours un loup solitaire, qui ne comptait que sur lui-même. Ses yeux dérivèrent de l’homme à Hermione Granger, une jeune Née Moldue, qu’on disait brillante et qui sortait à peine de Poudlard. Elle se souvenait de ces sept années de sa vie. Sa première année et sa répartition à Serdaigle. Ses premiers pas, son groupe d’amis et sa scolarité discrète, même si elle tenait à toujours être la reine. Ses excellentes notes, son ambition, elle voulait toujours être première, jusqu’à devenir préfète et préfète en chef. A Poudlard, elle avait pu atteindre les sommets, mais à sa sortie, elle était vite redescendue de son piédestal.
Le Ministère, ses premières années furent une expérience horrible. Elle avait connu le bas de l’échelle, les basses besognes, la honte. Insolente et ambitieuse, elle avait su jouer de ses charmes dangereux, faisant de fausses promesses et elle avait usé de son intelligence pour gravir les échelons, un à un, jusqu’à aujourd’hui. Maintenant, elle était directrice du département le plus mystérieux, mais aussi le plus dangereux du Ministère. Elle était heureuse de pouvoir donner ses ordres à tout va, de commander ses petites troupes de Langue de Plomb, mais aussi de garder les secrets, les plus importants de l’Angleterre sorcière.

Les futures victimes furent alignées, son regard se posa à nouveau sur son ancien amant, son secret de jeunesse. Il ne la regardait plus, son regard était posé sur l’horizon lointain. Les bourreaux vinrent se mettre en face des condamnés. Le cœur de la jeune femme se mit à battre, à chaque seconde, un peu plus fort. Puis il y eut les terribles mots, les éclairs verts, les corps qui s’écroulent et c’était la fin.
Desmera Goyle détourna son visage de la scène et elle transplana, pour mieux oublier l’ignoble spectacle, auquel elle venait d’assister.
   

court mais concis, on saisit très bien le personnage de desmera dans ce que tu as écrit c'est impeccable, voilà donc la validation

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