MARS 1967 + Il voit le jour au manoir familial. Un bébé qui ne pleure pas.
OCTOBRE 1981 + Lors de sa troisième année à Poudlard, il envoie plusieurs de ses camarades à l'infirmerie suite à un duel. Quelques jours plus tard, il est passé à tabac par ses mêmes camarades.
SEPTEMBRE 1986 + Il devient stagiaire au ministère de la magie, au département de la coopération magique puis est employé.
MARS 1989 + Harisson est démis de ses fonctions après avoir perdu son sang-froid et attaque un membre de la confédération internationale des Sorciers. On lui propose un poste de gratte papier pour faire oublier ses frasques. Il se promet de garder toujours la tête froide pour monter les marches de la hiérarchie.
AOUT 1996 + Il reçoit la marque des ténèbres avec fierté. Il bombe le torse. Voldemort le félicite personnellement après qu'Harisson ait tué un né-moldu, ex-camarade de Poudlard et une famille entière.
MARS 1998 + Harry Potter est mort. Ses parents hurlent de joie. Sa mère le prend dans ses bras. La marque des ténèbres le brule plus que jamais. Une nouvelle ère commence, les Selwyn auront leur gloire.
MAI 1998 + Il ne voit pas l’exécution publique d'un bon œil mais se garde bien de piper mot. C'est un message fort et il obéit, conscient que cela lui apportera du pouvoir. Il sourit.
Harisson est nommé au poste de Capitaine du Service d’interrogation de la Brigade Rouge.
SEPTEMBRE 2001 + Des émeutes éclatent à Diagon Alley, Harisson est plongé dans la rédaction d'un compte-rendu lorsque la marque des ténèbres lui brûle l'avant-bras. Il est blessé. A la fin, il organise les troupes pour que les prisonniers soient préparés en vu des nombreux interrogatoires à venir.

+ LES DÉSIRS INAVOUÉS DE TON CŒUR
« Je veux un enfant. » Harrison soupira et enfonça sa tête dans l’oreiller. N’avaient-ils pas déjà eu cette conversation des dizaines de fois ? Ne pouvait-elle pas simplement lâcher l’affaire ? « Chéri? » Elle se tourna vers lui dardant son regard clair sur lui, essayant vainement de le sonder.  Harisson se contenta de déposer ses lèvres contre les siennes en un baiser chaste avant de se détourner. Il sortit du lit et pouvait sentir le regard noir qui lui brûlait le dos quasi aussi intensément que lorsque la marque se manifestait sur son avant-bras. C’est alors qu’un sortilège lui siffla aux oreilles sans le toucher pour venir s’écraser contre le mur y laissant un trou béant. Un elfe de maison apparut aussitôt mais Harisson le renvoya. « PAS MAINTENANT. » Ouvrant encore plus ses yeux globuleux, l’elfe partit à reculons. Le sorcier n’y prêta plus attention et se retourna vers sa femme, furieux. Le mangemort aurait du s'y attendre. Sa femme n'allait certainement pas se contenter d'un bisou en guise de réponse. Son regard était sombre mais il pouvait y déceler une pointe de malice, elle se plaisait à le rendre fou.

« As-tu tenté de me tuer ? » persifla t-il. Elle avait le don de le pousser dans ses retranchements.  « Allons mon cher mari, si j’avais voulu vous tuer j’aurai visé juste. » répondit-elle en sifflant sur le bout de sa baguette, provocation ultime. Harisson serra les poings. « Ne t’avise plus jamais de faire cela. » Elle haussa les épaules, la jeune femme n'avait cure des revendications de son mari, elle s'estimait son égale et il lui devait des réponses qu'Harisson s'obstinait à ne pas lui donner. « Sinon quoi? »

La main du sorcier se retrouva bientôt sur la gorge de sa femme, serrant juste assez pour lui faire lâcher sa baguette. Elle ne s'y était pas attendu, la sorcière pensait que son mari aurait répliqué par un sort mais il s'était jeté sur elle d'un coup. C'était l'attaque de trop. Le mangemort se pencha à l'oreille de sa femme et murmura. « J’ai dit : ne t’avise plus jamais de faire cela. »  Sa voix était froide, autoritaire et implacable. « Je ne veux pas d’enfants et tu le sais parfaitement. »  Harisson desserra son étreinte avant de se blottir contre la poitrine de son épouse. « Je t’aime… »

+ LA BÊTE HURLE DANS TES VEINES
Les cris résonnaient dans les couloirs sombres du service des interrogatoires, Harisson pouvait les entendre à travers la porte de son bureau. Il releva la tête du dossier qu’il lisait et jeta un coup d’œil à la pendule accrochée au mur. Six heures. Six longues heures s’étaient écoulées depuis que les hurlements avaient commencés et il n’avait cessé depuis. Le mangemort soupira, incapable désormais de se concentrer. Harisson sortit de l’un de ses tiroirs le planning de la journée, ses prunelles s’assombrirent immédiatement. Medryn Rójas. Il aurait dû s’en douter. Harisson se leva, attrapant sa baguette au passage avant de claquer la porte de son bureau.

« Rójas.  Assez. » Le ton était froid et autoritaire, Harisson venait de pénétrer dans la salle d’interrogatoire. Medryn se retourna lentement vers lui et son sourire s’élargit. Comme si elle n’avait pas entendu, la jeune brigadière lança un dernier sort à sa victime avant qu’Harisson lève sa baguette et ne la désarme sans un mot. Sortilège informulé d’Expelliarmus. Medryn prit un air faussement étonné, Harisson détestait cela. Elle pensait que rien ne pouvait l’atteindre, qu’aucune limite ne pouvait l’arrêter. Dans un sens elle lui faisait pensait à Bellatrix et cela ne lui augurait rien de bon, Harisson n’étant pas connu pour avoir de bonnes relations avec la défunte mangemort.

« Perkins ! » Le brigadier qui passait par là pénétra rapidement dans la salle à l’appel de son supérieur, se posant au garde à vous devant lui.  « Ramenez le prisonnier à sa cellule et servez lui un verre d’eau. » Medryn leva les yeux au ciel tandis que Ludwig Perkins s’exécutait. Harisson suivit du regard le corps à moitié mort, une jeune rebelle qui leur avait été amené la veille suite aux émeutes de Diagon Alley. Il savait que Medryn s'était acharné sur lui, usant plus souvent de sa baguette plutôt que de sa langue pour obtenir des informations. Harisson était contre cette dérive et ça, la jeune sorcière l'avait bien comprise. Elle en jouait sans s'en cacher. « Ne pensez-vous pas être un peu complaisant avec le prisonnier ? L'interrogatoire n'était pas fini... Il allait déballer le nom de ses petits camarades.» Impassible, Harisson se détourna d'elle. « Je n’ai pas à discuter de telles choses avec vous, Rójas. Cessez de m’abreuver de paroles inutiles. Vous êtes sous mes ordres. Exécutez-les. »