ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — Quarante-quatre années de dure labeur au service de sa famille ou tout du moins à la recherche de sa gloire passée, presque fantomatique. Une obsession dévorante qui ronge son âme depuis qu'il a su qu'il était le nouvel héritier de sa famille ainsi que de sa fortune. Une reconnaissance qu'il a recherché toute sa vie pour résultat d'un acharnement constant au travail ou, parfois, retombant dans ses vieux travers, dilapidant des sommes colossales dans les bonnes œuvres espérant se "faire bien voir". Il est né le quinze octobre au manoir, à la lisière de la forêt de Dean. PROFESSION — Son marteau retombe lourdement chaque jour sur son pupitre de juge du Magenmagot. Tout à en haut, perché de son piédestal de pouvoir, il voit passer des centaines de visages par semaine, les jugeant sans aucune pitié sans non plus aucune forme de procès. Les sentences étant définies à l'avance il ne fait que les distribuer suivant le bon gré de ses humeurs. Un permis de tuer par procuration. Quel cadeau après tant d'années pour en arriver là. Il la savoure comme une douce sucrerie, une divine récompense. Cependant si la justice n'est plus ce qu'elle était et semble ce dessiner plutôt comme une purge il sait très bien que son rôle est plus celui d'un bourreau que d'un juge. Néanmoins quelle divine comédie qu'il prends plaisir à jouer, s'enivrant un peu plus chaque fois du pouvoir qu'il détient entre ses phalanges, ou qu'il croit détenir.  NATURE DU SANG — Quelle fierté! Quel sourire détroussé quand il en parle! Ne pas s'en vanter serait dommageable. Lucius possède un sang tout ce qu'il y a de plus pur qui coule dans ses veines. Une superbe rougeoyante pour laquelle il porte le plus grand respect. Une vanité sanguinolente qu'il aime d'un amour inconditionnel. Un précieux qu'il ne serait toléré qu'on le gâche. Le sang c'est autant la vie que la mort. Le sang est une relique sacrée à laquelle on ne peut manquer de respect par des actes futiles ou des paroles acides.  BAGUETTE — Une baguette d'une couleur claire, taillée dans un morceau de tronc de bois d'orme. Elle mesure environ vingt-cinq centimètres et renferme en son cœur un bout d'un ventricule de dragon. Il s'est procurée celle-ci sur le marché noir après la destruction de sa première baguette lors de son incarcération à la prison d'Azkaban. Elle possède une bonne prédisposition pour les duels. STATUT MATRIMONIAL — Un mariage. Ou des apparences. Lucius n'a plus de temps pour aimer, trop pressé, trop aspiré par la tourmente d'une gloire, d'un pouvoir qui n'a pas de fin. Son mariage ne repose plus aujourd'hui que sur un funeste catafalque, mourant, sur une pente descendante que plus grand chose ne pourrait sauver, même pas l'amour qu'ils ont pu éprouver l'un pour l'autre. Aujourd'hui il n y a plus rien, juste une image à entretenir en public, encore que. Désormais il se contente de quelques amantes qui ne s'accrocheront pas à lui, préférant se perdre dans ses fantasmes honnis que d'avoir à discuter avec sa femme dont il a de plus en plus de mal à supporter la présence sans avoir bu quelques verres auparavant. Malgré les aventures il ne possède pas scrupules à aller voir ailleurs, préférant se divertir de cette façon depuis quelques temps. ANCIENNE MAISON — Serpentard, comme tous ses ancêtres avant lui et comme tous ceux qui lui succéderons dans sa lignée.  PATRONUS — Incapable d'un produire un, sans doute qu'il n'a plus assez de souvenirs heureux à tirer de son esprit fatigué pour pouvoir faire sortir ce sortilège de sa baguette magique. Triste réalité bien qu'il s'en moque totalement, n'ayant pas grande utilité de ce sortilège quoiqu'il arrive. EPOUVANTARD — Toutes les cheminées de la demeure familiale sont closes et prennent la poussière pour une bonne raison. Tout objet pouvant produire du feu restent au moins à quinze pieds de sa personne, il en a pris l'habitude. Les flammes lui rappellent la souffrance, les mauvais souvenirs, essentiellement des choses dont il n'a pas envie de se remémorer.  CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — Des traces de coup de fouet sur son dos, ses cuisses et quelques unes sur le haut de ses épaules mais sa plus grande marque est une brûlure importante. Son bras droit est d'ailleurs dans un état assez lamentable à voir. Il prends soin à revêtir des vêtements longs pour ne pas avoir à se justifier auprès de qui que ce soit. GROUPE — SHADOW SQUAD.

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MON ÂGE — Vingt et un ans.
MON PAYS — Le pays du calendos qui pue, toujours.
MON AVIS SUR LE FORUM —   Toujours aussi "wah!".
MON PERSONNAGE — [] inventé [] prédéfini [X] scénario
MON AVATAR — Lee Pace.
COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM —   J'était un bel hispanique du nom de Vasco, mais ça c'était avant.
UN DERNIER MOT MAGIQUE —     Je tiens à présenter mes excuses à Marine pour avoir mis autant de temps à poster un bout de fiche, mais je suis parti en petite semaine de vacances totalement improvisée donc ça à un petit chamboulé mon programme mais je suis là, maintenant, pour toujours, jusqu'à la fin des temps, la mort de l'univers, toussa. Et Loïc, tu me rends tout de suite le trophée du "plus beau blond de l'année" tu crois que tu vas dépasser la classe du Lulu avec ton Jacob?  
Et désolé pour les petites fautes, ect, je me suis pas relu mais faut que je file dans l'au-delàà. J'vous aime.

Ils avaient osés. Vouloir le marier à cette Grey, cette immondice à peine humaine. Avait-il fait si peu d'efforts pour obtenir de si piètres faveurs de la part de son père? Lui qui avait espéré finir avec une femme douce et docile, qui n'élèverait jamais la voix, rougissant aux paroles un peu trop fortes de son mari. À la place de cela on lui offrait Honoria Grey, cette boule de graisse adipeuse ressemblant plus à un vert solitaire qu'à un véritable être humain. Le sang avant tout c'était-il juré au début. Si Honoria était un laideron son sang, lui, était aussi pur que toute sa lignée mais Lucius le savait, il méritait bien mieux. Après tout ce qu'il avait sacrifié à sa famille. Sa personne. Son corps et son âme, se privant de toutes les joies de la vie d'adolescent. Il avait tout donné et on ne lui proposait rien de valeur en retour. Lucius s'était cloîtré dans la salle de bain, loin de cette agitation au manoir ayant déjà fort à faire avec celle qui secouait son esprit. Ce n'était qu'une vaste farce, un plan prévu de longue date et lui ne l'avait pas vu venir. L'obligation des charges dû à son rang l'avait modelé de cette façon. Un jeune homme sec et froid entouré d'un empire de contraintes. Bien loin des standards des autres garçons. Son père avait tout calculé, il voyait en ce mariage la perspective d'un héritier, mâle de préférence. Au fond de lui il ricana, pensant que le bambin n'arriverait même pas à trouver la sortie d'entre ses énormes cuisses de sa mère. Mourir étouffer avant même d'avoir aperçu le jour, pauvre gamin. Pauvre Lucius qui devrait accomplir avec peine son devoir conjugal, les yeux fermés, cherchant le réconfort de son imaginaire loin de cette boule de graisse qui aurait du mal à se mouvoir sous lui. Non, il ne pouvait pas s'y résoudre. Pas après avoir tant donné. Il s'observait dans le miroir à la recherche d'une chose qu'il aurait perdue. Sa dignité d'accepter une telle offre peut-être.

Il n'avait jamais osé tenir tête à son père. Pas une seule fois mais cette fois-ci il s'agissait de l'affront de trop. Oh le jeune Lucius Malfoy n'avait rien d'un enfant capricieux même s'il n'avait jamais vécu dans le moindre besoin. N'importe quel homme avec un minimum de goût aurait fui ses responsabilités de la même manière que lui. Certains n'en seraient même pas revenus. Les coudes adossés au lavabo ses poings vinrent s'écraser brutalement sur le miroir. Un. Deux. Trois impacts contre la glace et le voilà avec les mains ensanglantées, jonchées de morceaux de verre. Néanmoins, il n'avait pas cillé, il avait connu châtiment bien pire de la main de son père. Quelques secondes plus tard la mère de Lucius fît irruption dans la pièce observant le triste résultat des actes désespérés de son fils pour évacuer cette colère contenue depuis toujours. Cependant, elle ne dit rien, se contentant de rester debout, derrière lui. Une femme trop silencieuse, trop soumise aux choix de son mari. « Je ne l'épouserais pas. » Son ton était froid et monocorde, à la limite de l'agression verbale. Cette femme, muette observait avec cette pudeur qui n'appartenait qu'à elle son chérubin retirer méthodiquement les bouts de verre de ses phalanges comme s'il l'avait fait cent fois. Lucius aimait sa mère mais sa passivité flagrante avait ce don de le mettre hors de lui. « Tu m'as entendu? Je n'épouserais pas cette truie de Grey. » repris t-il, fulminant presque à l'intérieur. « Je t'ai entendu Lucius. » souffla t-elle, à peine audible. « Alors pourquoi ne dit tu rien?! » hurla t-il à plein poumons avant de se crisper.

Le premier cri de Lucius venait de résonner dans l'enceinte de la demeure pour la première fois de toute sa vie. Une colère trop retenue toutes ses années qui avaient fini par exploser au visage de sa mère. Les deux parties en restèrent pantois et Lucius ressenti une gène d'avoir crier au visage de celle qui avait sans doute été la seule à l'avoir aimé correctement. « Je.. je.. pardonne-moi, Mère. Je ne voulais pas. » avoua t-il, la mine un peu basse.

Soudain son visage se releva et les yeux mouillés du jeune homme atterrirent droit dans les siens. Il tremblait aussi bien de peur d'avoir commis une erreur et de rage trop sage depuis trop longtemps. « Ton père à du t'entendre, je suis désolé mon fils mais il a pris sa décision. » Et à cet instant cette femme définitivement trop mutique disparue à travers entrebâillement de la porte. Sans doute avait-elle raison. Sans doute il ne pourrait aller contre l'avis tranché de son paternel qui l'avait au passage, sûrement entendu hurler.

Sur l'instant Lucius se mît à paniquer, regardant la vitre en morceaux et son sang dans le lavabo. S'il ne craignait pas son père à proprement parler il craignait de loin sa fureur. Le courroux d'Abraxas était l'un des plus terribles qu'il avait eu à affronter. Les mains toujours tremblotantes il se mît à pivoter plusieurs fois de suite, ramassant les bouts de verre pour les mettre dans la poubelle mais au fond de lui il savait qu'il était déjà trop tard. La porte se poussa brutalement et le jeune homme sursauta alors que son père scrutait déjà la désolante scène d'un oeil avisé. « Dans mon bureau, Lucius, maintenant. » et son père tourna les talons, immédiatement, passant le premier alors qu'il se ferait suivre par un fils totalement obéissant.

Un long frisson parcourut son échine alors que Lucius savait ce qui allait se passer ensuite mais cette fois-ci malgré sa colère immense qui lui dictait d'hurler sa façon de pensée sur son père il ne fît rien. Abraxas ouvrit la porte de son bureau et y entra, refermant derrière son fils. Son père ressemblait à un lord anglais tout ce qu'il y a de plus authentique mais derrière cette façade il demeurait un homme d'incroyablement dur et distant. Un homme qui trouvait toujours à redire au sujet de son enfant. « Enlève ta chemise, Lucius. » gronda t-il, le laissant enlever soigneusement sa chemise blanche, le voyant la poser sur la chaise la plus proche. « Dix pour avoir fait couler ton sang. Cinq pour le miroir. Cinq pour avoir crié. Vingt pour ta désobéissance. » Quarante donc.

Lucius ravala sa salive alors qu'il entendit le cliquetis de la ceinture de son père. Abraxas avait toujours eu quelque chose de malsain. La punition d'abord, la discussion ensuite, manière de lui faire comprendre que quel que soit ses arguments il serait toujours coupable. Le plus ironique dans toute cette histoire c'est qu'après les coups Lucius n'était plus vraiment en état de rouvrir la discussion. Par habitude il vint se coller contre le mur, le visage contre la pierre froide et attendait sa sentence, en silence. Un. Deux. Trois. Il se crispa à chaque coup et sa peau rougissait sous le cuir mais la douleur était infime par rapport à ce qu'il a déjà eu à expérimenter par le passé. Les coups s'enchaînèrent et ne ressemblaient pas. Différents endroits du dos, plus ou moins puissants et Lucius commençait à ressentir la douleur. Sa punition. Désormais son corps se cambrait, cherchant à éviter cette infâme brûlure. Vingt. Vingt et un. Vingt-deux. De nouvelles larmes roulèrent le long des joues du sorcier et déjà il sentait sa peau s'effriter sous les coups assez puissants pour ouvrir des plaies mais tout juste pour ne pas le faire saigner. Le sang est précieux. Trente-cinq. Trente-six et trente-sept. Il sanglota sèchement, la douleur étant intenable et il s'en mordit la lèvre à sang pour se taire et ne pas couiner. Quelle infâme douleur qui le brûlera encore de longues semaines. Lucius ne crie pourtant pas et désormais il ne criera plus jamais. Foi de Malfoy. Quarante. Le final. Il étouffe un dernier sanglot et se tait, restant prostré contre son mur, cambré car il sait que le moindre mouvement le fera atrocement souffrir.

« Honoria Grey a été finalement promise à un autre. » et son père quitte la pièce pour de bon. Lucius quant à lui tombe à genoux, tremblant comme une feuille, grimaçant d'une douleur infâme et intense. Se redressant il rattrape sa chemise à bout de bras, s'adossant sur le rebord de la fenêtre, laissant la lueur de la lune ruisseler sur ses profondes plaies dans son dos, en silence.
Désormais il ne criera plus jamais.



┌∩┐(◣_◢)┌∩┐ GODSMACK.



Il était parti aussi vite qu'il l'avait appris. Une partie des Black seraient sans doute de la partie. Il n'avait de toute façon pas pu empêcher leur présence tout comme de la même manière il allait devenir père d'un moment à l'autre. Si lui avait ardemment désiré connaître le sexe de l'enfant pour lui éviter toute anxiété supplémentaire il avait néanmoins respecté le choix de Narcissa qui avait voulu garder le secret jusqu'à l'instant T. Une source de contrariété dont-il se serait bien passé. Si Lucius n'avait aucun savoir sur la paternité il avait subicelle inculquée par son père et n'en gardait pas un excellent souvenir. La paternité fût quelque chose de douloureux pour lui. Il espérait avant tout s'éloigner le plus possible des dictât que lui avait imposé son père. Il espérait réussir l'éducation de son enfant à l'aide d'une approche radicalement différente. Tout du moins il essayerait de faire son maximum. Lucius avait était prévenu tardivement de l'entrée de Narcissa en salle d'accouchement ou tout du moins c'est ce qu'il ferait croire si on lui demandait. En réalité des affaires urgentes l'avaient retenu beaucoup plus longtemps au ministère. C'était là un comportement impulsif pour lequel il ne pouvait s'empêcher de régler tout ce qu'il avait besoin d'être réglé. En temps et en heure. Il se sentant toujours mieux après. Sur le coup quelques regrets de sa femme émergeront peut-être après coup mais pour se faire pardonner le sorcier portait à bout de bras un énorme boulet de fleurs. Des roses, preuves d'un amour inconditionnel et éternel, sans doute l'imaginait-il de cette façon. Il avait fui les dédales du ministère le plus vite possible une fois son travail achevé, s'échappant à l'extérieur des lieux pour transplaner au plus vite en direction de l'hôpital.

Lucius n'avait pas eu le temps de se changer et son état laissait plutôt à désirer. Il arrivaitdans l'Atrium, remarqué de tous avec son bouquet rouge pétant et sa tenue négligée, la chemise sortie de son jean et sa tignasse ébouriffé. Lui qui d'habitude était si propre, si respectable sur lui de manière générale. Mais ce soir ce n'était guère sa préoccupation de faire bonne impression. Narcissa occupait ses plus profondes pensées et plus principalement son état de santé.

Lucius était un homme cultivé qui a lu nombres d'ouvrages mais en contrepartie il a très peu goûté aux diverses joies de la vie. Il s'était tellement regorgé de savoir sur la grossesse, appris des choses horribles sur cette dernière qu'il s'inquiétait plus que de raison pour le petit rôle infime qu'il avait à jouer dans cette naissance. Le sorcier se présenta à l'accueil et demanda, caché derrière ses fleurs la chambre qu'occupait sa compagne d'un ton étrangement calme et posé. Car oui même si Lucius était rongé par les émotions contradictoires depuis son entrée à la maternité aucun sentiments ne transparaissaient sur son visage. Ni la joie, ni la peur. Juste une légère transpiration du à l'excitation qu'exprimait son état second et qu'il peinait à contenir contrairement au reste. L'infirmière l'accompagna dans les couloirs du lieu - à une cadence bien trop lente à son gout - et il arriva enfin à destination après deux ascenseurs et quelques minutes d'une trépignante marche. Devant la porte il s'arrêta un instant. C'est donc dans cette pièce que sa famille s'agrandira et que son destin changera à tout jamais.

C'est fébrilement qu'il y fit son entrée, observant Narcissa allongée dans le lit, en sueur et haletante, sans doute en plein travail. Cependant aucune traces des autres Black ni de son enfant. Au moins il ne l'avait pas encore raté. Lucius approcha calmement du lit et déposa l'énorme bouquet de fleurs sur la banquette de cette chambre aseptisée, puis il pivota en direction du lit, s'approchant de sa douce en plein effort titanesque, venant déposer un baiser sur son front, rassurant, comme pour lui signaler sa présence. Narcissa et Lucius n'avaient jamais eu besoin de grandes effusions locatives pour se comprendre l'un l'autre. Au contraire. « Je vais attendre dehors. »

Et un second baiser se plaça sur son front venant sceller ses paroles et le sorcier s'esquiva dans le couloir. Lucius avait toujours eu cette pudeur particulière envers elle, le respect de son intimité même dans ses moments si particulier. S'asseyant sur la chaise dans le couloir il l'entendit haleter de plus en plus fort, sèchement. De la même manière que son myocarde tambourinait de plus en plus pressement contre sa poitrine. Tournant la tête, à vif il ne manqua pas de remarquer au loin des silhouettes familières.

Les Black. De toute cette famille il n'avait jamais apprécié que Narcissa, même lors de leur première rencontre. Par marque de respect il se leva et salua un bref coup de tête les membres de cette petite assemblée. Malgré cet heureux événement l'ambiance était plutôt solennelle, presque morne et triste. « L'enfant es-t-il né? » « Non. » rétorqua froidement Lucius. Il savait ce qu'ils attendaient avec impatience. Plus que l'envie de voir ce nouveau-né, la certitude d'avoir un héritier mâle les réjouiraient plus que tout. Un mâle. Une fausse certitude de la pérennité des familles ancestrales comme les leurs. Une naissance et déjà des intérêts en jeu alors que cet enfant n'a pas encore poussé son premier cri. « Tu as une mine affreuse Lucius.. tu te tues la santé au travail. »

Lucius ricana et roula des yeux même si au fond cette affirmation n'était rien d'autre que la stricte vérité. Narcissa lui reprochait souvent. Loin de s'occuper des Black il fût sorti de ses songes quand un cri perçant résonna dans la pièce et le couloir. Un cri qui lui glaça presque le sang. Cela arrive et déjà deux infirmières se précipitent dans la chambre au chevet de la courageuse demoiselle alors que les membres de la famille Black s'approchent de l'encadrement de la porte, observant la scène comme des vautours autour d'une proie. Lucius soupira, il savait qu'il n'était pas un homme bien et ses affaires n'étaient pas d'un caractère très légales. Il savait qu'au fond de lui qu'il ne pourrait pas empêcher de plonger cet enfant dans ce monde pourri jusqu'à la moelle dans lequel il avait été plongé très jeune lui aussi. Plus les minutes passèrent et plus ce chemin tout tracé semblait une route irrémédiable pour ce nouveau-né. Plus les cris se faisaient saisissants et brutaux et plus le sorcier se sentait de plus en plus mal à l'aise. Réputé comme un loup froid et ambitieux ce dernier avait toujours affiché un autre visage en compagnie de sa douce Narcissa qui à toujours su apaiser ses colères, adoucir ses échecs. Un homme si différent en sa compagnie et ce depuis leur rencontre.

Soudain le silence tonna et plus aucun bruit ne se fît entendre. L'homme releva le nez et ces secondes furent les plus pensantes. Un second cri résonna mais celui-ci le détendit et l'apaisa soudainement. Il avait un enfant désormais. Lucius se redressa et se précipita hors de sa chaise, dans la pièce pour la scruter avant de porter son regard sur Narcissa qui était en vie. Exténuée mais bien là. Sur elle une petite créature rose reposait, enroulée dans un drap immaculé, gigotante. « C'est un beau garçon Monsieur Malfoy. » Et sur le coup il ne pu retenir un sanglot qui éclata le long de sa joue alors qu'il souriait à Narcissa, à pleine dents comme rarement il l'avait fait avant. « Tu m'as donné un magnifique hériter Narcissa. » et il l'embrassa chastement sur les lèvres. Un baiser tendre et sincère. Son regard se reporta sur son fils et finalement il souffla du bout des lèvres à celui-ci.

«Draco.. je t'attendais. »         

. Tu sais ce que je pense de ton écriture, et là encore, j'ai été comblé. Tout est parfait, original et émouvant, bref : j'ai hâte de voir Lucius en action.   .

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