ENTRE DEUX PONTS — La tête posée sur ses genoux, il lui caressait les cheveux et elle était bien. C'était aussi simple que ça et pourtant rien n'était simple dans sa vie. Surtout pas la présence de Ramsay si proche d'elle. Elle l'aimait de tout son être, d'un amour inassouvi, d'un amour sur lequel elle n'était pas capable de mettre un mot, et de toute façon elle n'en avait pas envie, s'y refusait catégoriquement. Il était là et ça lui suffisait. - Tu sais, je n'ai jamais eu l'occasion de te remercier pour tout ce que tu as fait, commença-t-elle, pensive, alors je voulais de le dire : merci pour tout, merci du fond du cœur. La vie lui avait au moins appris ça, il ne fallait pas garder ces choses là pour soi, mais les partager, tant qu'on le pouvait encore. - C'est vrai que sans moi, il n'y aurait personne pour contempler cette crinière de lionne répondit-il, badin, sur le ton de la plaisanterie. Plus que jamais il lui rappelait Charlie avec son sourire canaille et ses yeux grands ouverts qui la fixaient intensément. Cette ressemblance l'avait toujours frappée et c'était aussi ça qui l'attirait chez lui. - Je suis très sérieuse Ramsay, je ne sais pas ce que je serai devenue si tu n'avais pas été là. Je crois que je n'aurai pas eu la force de continuer tout ça, de continuer à vivre. Elle s'était redressée de toute sa hauteur et voulait être sûr qu'il prenait la juste mesure de ses paroles. Ce que tu as fait pour moi est inappréciable. Ça n'a pas de prix, et moi je ne pourrai jamais te rembourser. - Tu sais très bien que tu ne me dois rien Marlie et je n'attends qu'une chose d'une toi que tu pourrais facilement me donner souffla-t-il en lui prenant doucement, bien que fermement, la main. Abandonne-toi à moi, laisse moi te protéger vraiment. Elle se dégagea, le regarda d'un air désolé, infiniment triste, puis, posant son index sur les lèvres du jeune homme, elle y déposa un baiser léger. - Non Ramsay, je ne peux pas faire ça. C'est arrivé une fois et ça n'arrivera plus. Leur unique étreinte avait été passionnée et délicieuse, et malgré tout ce qu'il avait à lui offrir, Marlene était rongée par un sentiment coupable. Il est à Londres lâcha-t-elle en se levant brusquement.

explications:

MON AMI, MON ENNEMI — - Elle te plaît ? demanda Ramsay en jouant avec un vif d'or qu'il s'amusait à attraper et à relâcher pour le faire voler dans les airs. Les deux amis étaient suspendus à une quinzaine de mètres du sol, sur leurs balais respectifs. Ils aimaient souvent se retrouver le week-end parfois, dans le vieux champ en jachère qui bordait le Terrier. Les deux sorciers disaient que s'étaient comme au bon vieux temps. - Beaucoup. - Beaucoup beaucoup ? Charlie ne répondit pas, il se contenta d'acquiescer d'un signe de tête avant d'observer le vif d'or que Ramsay relâcha à nouveau. Il lui suivit des yeux et l'attrapa d'un geste avec son ami. - Trop lent. Ramsay arqua un sourcil amusé avant de bomber le torse - Je te rappel Weasley, que c'est toi l'attrapeur. Moi, je suis là pour arrêter d'autres balles que celle-ci. Charlie ne répondit pas, il se contenta de regarder le vif d'or se débattre dans sa main. Les ailes dorées de la balle virevoltaient si vite qu'on ne les voyait plus désormais. Après quelques secondes, Charlie ouvrit la main, libérant la balle qui s'envola haut dans le ciel. - Tu as accepté d'entrer dans l'équipe de réserve des Canons de Chudley ? demanda enfin Ramsay. Enfin, on y était songea Charlie. Ils abordaient les questions qui fâchent. Il posa ses yeux sur celui de son ami et avoua enfin - J'ai l'opportunité de partir en Roumanie pour devenir éleveur de dragons. Ramsay fronça les sourcils et le dévisagea avnt de rire un peu. - Tu te fous de moi ? ... Charlie. Sérieusement, tu vas laisser Marlene ? Ta future carrière dans le Quidditch Me laisser ? Charlie préféra détourner le regard et ne rien répondre. Il fila comme une flèche en l'air pour récupérer le vif d'or.

Spoiler: