ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — Une bise glacée s'abattait sur le Royaume-Uni tandis que les arbres tendaient vers un ciel assombri leurs moignons de bois gris où bourgeonnaient timidement quelques fleurs. C'est en ce début de printemps pluvieux d'AVRIL 1980 que la jolie Hannah pointa le bout de son nez à SAINTE-MANGOUSTE, le célèbre hopital sorcier. Le DIX-SEPT avril de cette année, la demoiselle a donc tristement célébré ses VINGT-ET-UN ANS. PROFESSION — Le manque d’assurance de la jeune fille ne lui aura pas tracé un brillant avenir, un emploi à responsabilité demeurant clairement inenvisageable pour elle. Son tempérament modéré l’a donc naturellement amené à postuler en tant que SERVEUSE AU CHAUDRON BAVEUR, où elle occupe une chambre tout au long de l’année afin de protéger sa famille de ses actes passés. A travers cette fonction, elle jouit d’une position accommodante qui lui permet de rester fidèle à elle-même: discrète et pudique. Qui se soucierait de la minable vie que mène une serveuse? Personne. Intimement convaincue qu’elle est trop ignorante et maladroite pour envisager un autre plan de carrière, la demoiselle se plaît néanmoins à rêver d’une formation de guérisseuse à Sainte-Mangouste. NATURE DU SANG — Si la famille Abbot ne jouit pas d’une grande notoriété au sein de la communauté magique, il serait malvenu de douter de la pureté de leur sang. SANG-PUR depuis des générations, la fratrie fait pourtant partie de ceux qui ont accepté le bouleversement des mœurs et appris à accepter la présences des moldus au sein de leur monde. Le luxe de posséder un patronyme à la pureté étincelante destinait les Abbot à se hisser à des hauteurs vertigineuses de l’échelle sociale. C’était sans compter les convictions du plus jeune fils, qui s’attira les foudres du nouveau ministère et entraîna dans sa chute le reste de sa famille, désormais étroitement surveillée par la Brigade Rouge. BAGUETTE — La baguette est l’amie la plus fidèle qu’un sorcier puisse espérer. En ce qui la concerne, Hannah a hérité d’une baguette finement sculptée dans du BOIS DE LAURIER. Mesurant VINGT-DEUX CENTIMETRES, elle a la particularité d’être SOUPLE et PREDISPOSEE AUX SORTILEGES DE SOINS. Son coeur est quant à lui composé d'un CRIN DE LICORNE. STATUT MATRIMONIAL — Candide et timide, Hannah semble être restée coincée au stade enfantin où les hommes ne ressentent pas encore de désir pour les femmes. Tout était plus simple à cette époque. La romance lui fait peur, elle est d'ailleurs pratiquement inexpérimentée dans le domaine malgré ses vingt-et-un printemps. Un protecteur plus qu'un amant serait le bienvenu. De ce fait, la jeune femme est CELIBATAIRE et cela lui convient parfaitement. ANCIENNE MAISON — D'un naturel modeste, loyal et autrefois joviale, ce n'est pas étonnant que la maison d'Helga POUFSOUFFLE ait été le refuge idéal de la demoiselle durant sa scolarité à Poudlard. PATRONUS — Le CHINCHILLA est un rongeur à l'effigie d'Hannah: très craintif, très doux et sociable. Ce n'est pas étonnant que le patronus de la jeune sorcière prenne sa forme. Dans le sombre contexte dans lequel évolue le monde magique, elle ignore si elle serait encore capable d'en produire un tant ses souvenirs heureux sont éloignés du jour où elle a découvert pour la première fois son patronus corporel. A cette époque, l'Armée de Dumbledore venait tout juste de naître et ses fidèles amis étaient toujours en vie, souriants et plus déterminés que jamais. EPOUVANTARD — En temps de guerre, les peurs de tous évoluent, se déculpent. Même avec la meilleure volonté du monde, il est impossible de faire abstraction de l'ombre pesante qu'écrase vos craintes dans votre dos. L'épouvantard d'Hannah prend la forme de son PETIT FRERE, AARON, LA SUPPLIANT DE LUI VENIR EN AIDE sans qu'elle ne puisse rien y faire. Revoir son cadet larmoyant, torturé, s'accrochant à ses chevilles avec force en l'implorant de le secourir est une image insoutenable, davantage lorsqu'elle sait qu'elle l'a abandonné à son triste sort. CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — Les châtiments corporels infligés par la Brigade Rouge sont monnaie courante de nos jours. Il n'est pas rare de croiser un sorcier au visage balafré. Ces dommages physiques pétrifie Hannah de terreur. Ils sont le signe d'un avertissement à quiconque ose défier le nouveau gouvernement. Fort heureusement, la blonde ne s'est jamais attirée les foudres des autorités et ne compte à ce jour aucune cicatrices ni de marques de torture, à l'exception d'un LEGER STYGMATE AU POIGNET DROIT généreusement offert par Dolores Umbridge au cours de sa cinquième année d'étude à Poudlard. Néanmoins, le tumulte du règne de Voldemort administre des coups moraux, auxquels elle est totalement vulnérable. GROUPE — WANDERING SOUL

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MON ÂGE — Dix-huit ans.
MON PAYS — Belgique.
MON AVIS SUR LE FORUM — Il est magnifique, j'apprécie tout particulièrement l'aspect réaliste dans lequel s'encre la politique sorcière.  
MON PERSONNAGE — [] inventé [X] prédéfini [] scénario
MON AVATAR — Rosie Tupper.  
COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM — Via Bazzart.
UN DERNIER MOT MAGIQUE — Je cherche tous plein d'amis, alors, n'hésitez pas à me mpotter.   Luv, luv, les lutins   .

AOUT 1991 ✽ Alors, je suis une sorcière moi aussi ? La main de la fillette se resserra sur le morceau de parchemin qu’elle brandit en signe de trophée. Un sentiment puissant l’envahit: une immense fierté mélangée à une euphorie extrême. Tu l’as toujours été, ma chérie. Fit la voix douce de Mrs. Abbot qui caressait doucement le plumage de la chouette hulotte fraîchement envoyée de Poudlard.  Et je parie que tu seras une excellente sorcière, n’est-ce pas ? Renchérit Mr. Abbot qui ébouriffa la crinière dorée de sa deuxième fille, ce qui la fit sourire davantage. Ta mère et moi sommes très fiers de toi, Hannah. La petite Hannah Abbot reposa ses deux sphères claires qui lui servaient d’yeux sur ce qui était le fruit de toute son attention et de toute son agitation depuis le petit déjeuner: sa lettre d’admission à Poudlard. Elle regrettait de ne pas pouvoir contrôler le temps, ainsi la fin de l’été aurait été précipitée et le premier septembre aurait pointé le bout de son nez plus tôt que prévu. Elle était pressée de découvrir le prestigieux pensionnat sorcier dont on faisait l’éloge partout dans le monde. De sentir la fumée du Poudlard Express chatouiller son visage. D’avoir le bonheur de tenir sa propre baguette magique. Tout cela semblait si loin !  Vous êtes vraiment sûrs qu’il n’y a pas un moyen d’aller à Poudlard avant septembre ? Demanda-t-elle, la mine boudeuse. Un rire cristallin s’échappa de la bouche de Mrs. Abbot. Malheureusement non. Mais ne t’en fais pas, tu y seras vite… Et puis, pour te consoler, nous devons encore allez faire nos emplettes au Chemin de Traverse. Il faut te trouver une baguette, acheter tes bouquins chez Fleury & Bott sans oublier de faire un saut chez Madame Guipure… Nous avons beaucoup de choses à faire, tu vois ? Rien qu’à l’idée de promener ses petits pieds sur les pavés des anciennes venelles du Chemin de Traverse fit faire au cœur de notre jeune ingénue un triple saut. Il y avait tellement de choses à observer là-bas qu’on ne savait plus où donner de la tête et si elle en aurait eut l’opportunité, Hannah aurait dévalisé tous les magasins sans exceptions. En particulier celui de Florian Fortarôme. En y pensant, la fillette se remémora une scène très étrange qui s’était déroulée devant elle et sa mère alors qu’elle dégustait un sorbet multicolore. Deux femmes se plaignaient de ce qu’était devenu Poudlard. Il était question d’endommagement à la réputation de l’école, faute d’accueillir des ‘Sang-de-Bourbe’. Bien qu’elle ignorait ce qu’était un ‘Sang-de-Bourbe’, Hannah était convaincue qu’il s’agissait de quelque chose de très désagréable, se rappelant les grimaces des deux femmes à chaque fois qu’elles employaient ce terme. Aussi décida-t-elle de se rassurer : C’est vrai qu’il y a beaucoup de Sang-de-Bourbe à Poudlard ? Les mots avaient franchis les lèvres avant même que l’enfant eut le temps de les réaliser. Mr. & Mrs. Abbot échangèrent un regard. Ils avaient tenus leurs enfants loin des idéologies basées sur la pureté du sang, jugeant qu’il était préférable pour eux qu’ils profitent de leur enfance dorée. Les Abbot faisaient partie des rares familles de sang-pur à avoir accepté la présence des né-moldus au sein de leur monde et jamais ils ne s’étaient adonnés au plaisir de cracher leur venin sur une minorité. Hum… Eh bien, ta mère et moi voulions t’en parler plus tard, mais vu que tu sembles en savoir plus que tu ne devrais, petit lutin… Mr. Abbot approcha son siège. Hannah comprit immédiatement qu’il s’apprêtait à lui dire quelque chose d’important; il faisait toujours ça quand il se sentait obligé de lui annoncer de grandes choses. Particulièrement avec elle plus qu'avec sa soeur aînée. La benjamine avait toujours été une enfant fragile et peureuse, que le couple Abbot surveillait avec attention et davantage de douceur. Vois-tu Hannah, il n’y a pas que les sorciers qui reçoivent une lettre pour Poudlard. Il arrive qu’il y ait des…des exceptions. Je veux dire par-là, que parfois des moldus qui n’ont jamais eut affaire à la magie soient dotés d’un potentiel magique et qu’ils se retrouvent à étudier au château, en compagnie d’autres enfants qui sont nés dans des familles de sorciers, comme toi. La fillette hocha lentement la tête, mais les deux femmes du Chemin de Traverse ne voulaient pas quitter son esprit. Fronçant les sourcils, elle osa demander d'une voix intimidée: Est-ce que c'est mal? Mr. Abbot eut un de ses sourires chaleureux qui avaient le don de mettre sa progéniture en confiance. Absolument pas. Tu entendras des rumeurs sur ces sorciers venus de chez les moldus, mais garde à l'esprit qu'ils ne te sont pas inférieur Hannah. Accepter son prochain tel qu'il est fait partie des valeurs de notre famille. UNDERCO

AVRIL 1998 ✽ Le dernier déclic annonçant la fermeture de sa valise, Hannah inspira profondément tout en venant s'asseoir au bord du minuscule lit qu'elle avait occupé un mois durant. La Vendée était une région plaisante, nul doute qu'elle allait lui manquer, même si elle aurait souhaité la découvrir sous d'autres circonstances. La fenêtre, grande ouverte, laissait un puissant rayon de soleil illuminer la pièce d'une lueur presque mystique, tandis qu'elle faisait ses adieux au paysage radieux qui s'étendait au loin devant elle. L'instant se voulait religieux: il régnait en ces lieux un calme olympien, presque surnaturel lorsqu'on savait que la résidence des Weasley était en proie à une agitation quasi permanente depuis que les fugitifs de Poudlard y avaient débarqué, deux mois plus tôt. A cet instant précis, Hannah se sentait plus déterminée qu'elle ne l'avait sans doute jamais été dans sa vie. Sa décision était mûrement réfléchie et pour une fois, rien ni personne n'allait l'en écarter. Le rayon de soleil réchauffait doucement son visage pâle et creusé à force de se réveiller chaque nuit, secouée de sanglots et pleine d'interrogations quant aux proches qu'elle avait laissé derrière elle. Dans un premier temps, elle s'était imaginé que fuir avait été la meilleure solution. Elle n'en était plus aussi sûre à présent, tout comme le reste de ses certitudes qui n'étaient plus qu'un lointain souvenir, balayées par cette tornade néfaste qu'avait été l'ascension des Mangemorts au pouvoir. Elle soupira de nouveau longuement: elle avait beau se persuader du contraire, tout aurait été plus simple si elle n'avait pas pris part à la mutinerie du 28 mars 1998. Ce jour-là, elle avait signé son arrêt de mort et était devenue une ennemie du peuple, mais sa cause était noble et les autres membres de l'ancienne Armée de Dumbledore avait été là pour la soutenir dans cette idée. De l'eau avait coulé sous les ponts depuis. La France lui avait permis de ressourcer, de faire le point. Elle en était arrivée à la conclusion qu'elle n'était plus la même personne. Trop faible, trop fragile, elle avait découvert une vérité: elle n'avait pas sa place au sein de ces résistants, ses anciens camarades, qui réclamaient vengeance. Sa prise de conscience la poussait à suivre une autre voie, après tout, elle seule était maître de son destin. En d'autres termes, cela signifiait retourner à Londres Alors ça y est, tu t'en vas? Elle sursaute brutalement, comme une enfant prise en faute. Perdue dans les méandres de ses sombres pensées, elle mit quelques secondes à reconnaître la sorcière venue mettre un terme à sa torpeur. Susan Bones était appuyée contre le chambranle de la porte d'entrée, une expression à la fois triste et bienveillante avivant son joli minois. Hannah, la gorge nouée, tenta de lui offrir un léger sourire mais sa tentative vaine lui dessina davantage une grimace peu gracieuse. Oui. C'est décidé, cela fait un moment que j'y pense sérieusement. C'est plus sage. De toute manière, je suis inutile, ici. Je...je ne ferai que vous gêner. Son amie la jaugea de manière suspecte, sans pour autant exprimer le fond de sa pensée. Hannah la remercia intérieurement de ne pas relever ses paroles maladroites: Susan avait deviné qu'elle ne voulait plus apporter sa contribution à la résistance. Qui l'en blâmerait? Elle n'était pas la première à les quitter, et ses raisons étaient justifiées: elle était trop chêtive afin de supporter les travers de cette guerre qui se dessinait. Toute sa vie n'avait été que la parodie d'une perdante défaitiste. Hannah avait toujours eu le don de se rabaisser, tout ce qu'elle entreprenait se soldait forcément par un échec cuisant. Résolue, la jeune femme s'était avouée vaincue depuis longtemps, elle avait accepté ses défaites personnelles sans amertume, avec le sourire, comme elle avait l'habitude de le faire. Se cacher derrière sa propre nullité était son crédo et les paroles apaisantes de sa fidèle amie n'y avait jamais rien changé. Elle se contentait de rester sur la touche, en s'excusant continuellement d'exister. Tu vas me manquer, Hannah. Je t'en prie, sois prudente. Souviens-toi que nos amis d'hier sont devenus nos ennemis d'aujourd'hui. Ne fais plus confiance à personne, tu me le promets? Alors que Susan lui léguait ses dernières recommandations, la demoiselle ne put s'empêcher de fondre en larmes. Une fois de plus, elle témoignait de sa constante vulnérabilité. Elle aurait tant aimé partir la tête haute, mais c'était au-dessus de ses forces. Susan renifla bruyamment à son tour. Les deux amies fondèrent dans les bras l'une de l'autre. Je te le promets., Déclara solennellement Hannah.