ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — Au détour d'un couloir, des pleures percèrent le silence d'un hôpital magique. Le hasard des tribulations des parents de notre petit sorcier lui ont fait voir le jour dans cette clinique de Paris, mais il aurait pu naître à l'autre bout de la planète. Voilà quarante-sept ans qu'il avait lancé son premier cri, comme une contestation envers ce vaste monde avant de se lancer dans cette aventure gargantuesque qu'est la vie. Nous étions le 2 Janvier 1954 et nous ne mentirons pas, nul ne garde souvenir de cet événement pourtant primordial, néanmoins à force de s'entendre conter l'histoire de notre naissance, on finit par croire cette vision déformée et personnelle de cette épopée, comme si nous voulions nous rassurer face à ce manque de connaissance de notre propre personne. PROFESSION — Il ne trouve que peu d'utilité au travail. Le seul argument qui a pu le convaincre de travailler fut la nécessité de subsister à ses besoins. Il désirait tout de même ne pas s'attacher et s'enfoncer dans une carrière qui ne lui apporterait rien de plus que de l'ennui, aussi Tanmay travailla-t-il dans une quantité astronomique de domaines, à des niveaux très variés de la hiérarchie, quittant ses emplois au grès de ses humeurs. Lorsque les choses allaient moins bien, il pouvait toujours donner des leçons de musique, parfois, on lui proposait même de faire des concerts, souvent même. Mais avec l'arrivée du nouveau gouvernement, il fut de moins en moins demandé, n'étant pas considéré comme fréquentable. C'est pour cette raison qu'il travaille depuis quelques semaines en tant que Rédacteur en Chef de l'Œil de Lynx, autant parce que sa Directrice, une de ses rares amies, le lui a demandé que parce qu'il faut bien se nourrir, la musique ne suffit malheureusement pas. NATURE DU SANG — De deux parents sorciers, mais nés moldus, autant dire qu'il n'est pas tout à fait considéré comme sang-mêlé par le gouvernement actuel et qu'il lui a fallu lutter et inventer deux ou trois sorciers parmi ses ancêtres pour qu'il puisse garder sa baguette magique. BAGUETTE — Il n'est pas surprenant de retrouver le pianiste avec une baguette faite de bois de prunellier, symbole de la rêverie. À l'intérieur de cette baguette se trouve une simple larme de licorne, mélancolique et éternelle. Elle mesure vingt-neuf centimètres et est prédisposée aux enchantements. STATUT MATRIMONIAL — Tanmay a déjà été amoureux, plus d'une fois même, mais ne pensez pas qu'il ait pu avoir une réelle relation, la plupart des partenaires, hommes ou femmes, finissant toujours par désirer un contact charnel, contact dont il ne veut même pas entendre parler. Comment pourrait-il trouver quelqu'un qui ne désire qu'un amour platonique sans garantie de se voir quotidiennement tout au long de sa vie ? Il y a peu de chances que ça se produise et il s'est résigné à l'idée de ne jamais trouver un compagnon de route convenable pour ses vieux jours qui approchent à grands pas. ANCIENNE MAISON — Il n'a pas étudié à Poudlard mais a fait les deux premières années de sa scolarité à l'Institut des Sorcières de Salem et les cinq dernières à Mahoutokoro, au Japon. Il est difficile de voir quelle maison lui aurait le mieux convenue, mais nul doute que Gryffondor ne lui aurait pas le moins du monde correspondu. À choisir, il aurait peut-être fini à Serdaigle. PATRONUS — À caractère excentrique, patronus original : celui de Tanmay est un magnifique paradisier, un oiseau exotique, plus précisément un majestueux paradisier à rubans. EPOUVANTARD — Sans contexte, l'un des éléments les plus révélateurs d'un sorcier, puisqu'il dévoile sa plus grande peur. Son épouvantard change selon ses rencontres de la journée pour se décliner en deux versions. Lorsqu'il a croisé plus d'hommes que de femme, un homme lui faisant des avances obscènes s'avance vers lui, inversement lorsque ce sont les femmes qu'il a le plus côtoyé. CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — Il n'a jamais eu un caractère de bagarreur, ni d'aventurier dans le sens communément admis du terme, aucune cicatrice n'est à déplorer. Il est né myope et porte des lunettes depuis son enfance. GROUPE — Wandering Soul. Avoir dû se battre pour garder sa baguette magique et ne plus avoir de reconnaissance en tant que musicien ont eu raison de lui. Comparés à la perte d'autres sorciers et sorcières, on pourrait rire de lui et de ses petits tracas incompris, mais il n'est nullement question de comparer ce qui n'est pas comparable, après tout, qui sommes-nous pour juger et quantifier la peine qu'éprouve deux personnes face à deux situations différentes ? N'est-ce pas ce que la personne ressent qui compte, plutôt que ce que l'on voudrait qu'il ressente ?

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  MON ÂGE — 16 ans
 MON PAYS — Douce France cher pays de mon enfance... Non, je rigole.
 MON AVIS SUR LE FORUM — Ma chère sœur m'en a vanté les mérites et je ne peux que constater le contexte intéressant et les personnages intrigants !
 MON PERSONNAGE — [x] inventé [] prédéfini [] scénario
 MON AVATAR — Jean François Zygel (ah, pour le coup, je suis quasiment sûre qu'il n'a jamais été pris)
 COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM — Vous pouvez remercier Utopia qui m'a traînée ici à coup d'idées pour ce personnage !
 UN DERNIER MOT MAGIQUE — Abricophone, parce qu'après tout, il faut bien faire honneur à la tradition familiale.

Fourmillantes de vie, les rues de Diagon Alley étaient la hantise de notre sorcier. Aujourd'hui, plus encore. S'il avait pu se soustraire de ce spectacle macabre, il l'aurait fait, mais la curiosité morbide qui poussait les gens à s'approcher de l'échafaud le dépassait et il se trouvait lui-même pris au piège de cet intérêt malsain. Évoluant au milieu de cette foule grouillante, il évitait du mieux qu'il pouvait les contacts trop longs. Un regard sur la gauche lui apprit qu'il ne réussirait pas à arriver au nerf central par ce chemin et il prit une tout autre direction, contournant cette masse de visages anonymes. Il finit par arriver sur la gauche de la tribune, une place où la visibilité était moindre, mais où les gens se pressaient moins. Il décida de ne plus en bouger.

L'estrade était vide, nul officiel n'y était encore monté et les condamnés ne devaient arriver qu'un peu plus tard. Tanmay observa chaque visage qui l'entourait. Il était effrayé. Effrayé du monde qui se pressait pour observer l'exécution. Effrayé d'en faire partie. À ce moment, il voulut s'enfuir, partir loin de cette horreur. Sa respiration devint plus lourde à mesure qu'il comprenait ce qui allait se passer. Son regard se tourna vers les mangemorts et agents du ministères qui surveillaient les environs. Droits. Sévères. Sinistres. Tanmay amorça un mouvement, désireux de tourner les talons pour partir loin d'ici. Mais son mouvement fut stoppé net par la réflexion d'un enfant, qui serrait la jupe de sa mère comme si sa vie en dépendait. Sa voix était faible. « Maman, ils vont vraiment tuer ces gens ? » Il n'entendit pas la réponse de la mère, ou plutôt ne l'écouta pas, mais ces mots, prononcés par un enfant, lui glacèrent le sang et il fit volte-face, le regard fixement dardé vers l'estrade, pétrifié par la réalité de ce qui allait se produire. Il leva la tête, observant le ciel, comme si la vue des nuages pouvait apaiser ses angoisses.

Il se perdit dans cette contemplation, cette fuite imaginaire, jusqu'à ce qu'un pas retentisse sur le bois de l'estrade, annonçant le début du massacre. Midi sonna. On parla. On expliqua. On dénonça. On accusa. L'officiel y mettait les formes, argumentait les accusations qu'on prêtait aux sorciers qui allaient perdre la vie quelques minutes plus tard. Il tentait de justifier le droit que ce gouvernement s'octroyait sur la vie d'autrui, mais aucune parole sensée ne franchit ses lèvres et plus le pianiste écoutait ces paroles haineuses et menaçantes, plus son souffle se faisait court. Qu'avait-on fait à ce pauvre homme pour qu'il devienne ainsi ? Qu'avait-il subit pour perdre à ce point son humanité ? Soudain, Tanmay suffoqua. L'homme sur l'estrade était finalement bien plus humain que lui. L'humanité, c'était ça. Il n'y avait pas plus terriblement humain que les criminels. Cette constatation qui lui revenait souvent comme un coup de poignard n'avait de cesse d'amoindrir petit à petit l'espoir qu'il pouvait avoir pour les représentants de sa propre espèce. Ce petit garçon qui avait demandé avec effroi que sa mère lui confirme l'horreur de la situation n'avait pas encore pu s'en rendre compte, mais il finirait vite par ne plus compter les fois où l'épouvante le saisissait face aux abominations de l'humanité.

Une chevelure châtaine gravit les quelques marches qui la séparaient encore de l'estrade, les mains dans le dos, l'air las, fatigué, abattu. Hermione Granger. Elle fut suivie par ses camarades, ceux qui avaient combattu à ses côtés, Lovegood, Thomas, Crivey, deux des frères Weasley... Tanmay avait entendu parler de chacun d'entre eux mais n'avait vu que le visage des deux premières, dans la Gazette du Sorcier. Vint Minerva McGonagall et la vue de cette puissante sorcière, que tous devraient respecter, ainsi attachée, marchant vers sa mort, fit rouler sur sa joue une larme d'horreur. Il ne la connaissait pas personnellement, lui avait peut-être adressé la parole une fois, dans une occasion quelconque, mais ça ne l'empêchait pas de respecter sa droiture et la justesse de ses propos. Les condamnés furent alignés. Cette simple action leur enlevait leur part d'humanité, leur droit à la vie : ils n'étaient plus des individus que l'on reconnait comme tels, mais des êtres attendant à la suite leur exécution.

Le bourreau s'avança, encapuchonné, seuls sa baguette et ses yeux pouvaient être aperçus, le reste étant entièrement recouvert d'une tenue noire. Lui non plus n'était pas un individu en ce moment fatidique. Tanmay ne le détestait pas, il ne hua pas comme d'autres le firent. Qui sait ? Il était tout à fait possible qu'il ne fasse que son travail et ne se prenne pas pour un héros à exécuter ainsi les sorciers qui lui faisaient face. On ne pouvait pas blâmer l'exécuteur, les réels responsables étaient plus hauts placés. Sa main se leva, se dirigeant vers sa première victime, silencieuse. Sa voix s'éleva, nette et précise dans le silence qui venait de tomber sur l'assemblée. « Avada Kedavra ! » Un trait vert frappa celle qui avait été l'une des plus proches amies d'Harry Potter. Son corps s'effondra, sans vie, sur l'estrade. La voix s'éleva à nouveau à l'encontre de sa deuxième victime et Tanmay observa impuissant la vie de ces êtres humains leur être retirée injustement. L'air lui manqua lorsque le bourreau arriva face à l'aînée de ce peloton d'exécution. La tête lui tourna et les larmes coulèrent alors qu'il regardait ces corps sans vie être lévités sans grand ménagement à l'arrière de l'estrade, pendant que l'officiel prononçait un discours qui ne parvint jamais aux oreilles du pianiste qui venait de perdre connaissance.

Il ne mit que quelques secondes à retrouver ses esprits. Il n'avait pas chuté sur le sol, mais s'y était effondré mollement. Personne ne vint l'aider, la majorité de l'assemblée, partisans comme ennemis, était sous le choc. C'est une chose de considérer des personnes comme ennemies et de penser que la peine de mort est justifiée, c'en est une autre de voir sept personnes mourir devant nous. Le sorcier se redressa, le souffle court, les tempes douloureuses. Il chancela une fois debout, mais réussit à prendre le chemin de son appartement. Personne ne se saluait dans la foule, certains se félicitaient que les résistants aient trouvé la mort, mais personne ne prononçait ce mot symbolique qui vous souhaitait la bonne journée. Passant son palier, il s'écroula sur le sol de l'entrée. Le visage déformé par l'horreur, il suffoquait. Il ressentait le poids de cette exécution sur ses épaules, la culpabilité de n'avoir rien pu faire, de n'avoir rien tenté. Il resta ainsi plus d'une heure, les yeux rouges et la tête repliée vers son torse. Après quoi, il se précipita vers son piano. Ses mains claquèrent alors un accord sinistre, puis un autre, avant qu'un déluge de notes ne vienne s'élever dans tout l'appartement, puissantes, énergiques, poignantes. Les doigts improvisaient une suite d'harmonies qui extériorisaient implacablement la terreur que ressentait le pianiste.

wouw ton personnage est à la fois complexe et prenant et j'ai mis du temps à lire ta fiche, mais ça valait le coup.   je suis fan de ton pianiste, et j'ai honnêtement hâte de le voir en jeu en tous les cas.   je te valide avec plaisir et réserve moi un lien.   

   Félicitations petite chouette, te voici validé   Alors, tu peux désormais venir rp et t'éclater avec nous sur le forum ! Le flood est ouvert, mais aussi la chatbox ! Ne néglige ni l'un, ni l'autre. Pour commencer, tu peux recenser ton avatar afin qu'il puisse apparaître dans le bottin   voilà voilà, tu auras ta carte chocogrenouille !
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