ÂGE, LIEU ET DATE DE NAISSANCE — Âgée de vingt-six ans (on lui donnerait bien davantage certains jours, et beaucoup moins le lendemain), elle est née le 27 mai, à Londres. PROFESSION — Malgré un parcours scolaire brillant, jamais elle n'a visé la moindre position haut placée, et il lui sembla encore plus improbable de suivre le chemin tracé par ses parents. Bien que plus proche de son père que de sa mère, celle-ci la poussa à suivre son instinct et ses envies, et elle se contenta longtemps de petits boulots alimentaires. (ec) NATURE DU SANG — Mêlé, les membres de sa famille ayant fricoté avec des moldus de tous les côtés. BAGUETTE — En bois de cornouiller (dont la signification l'amuse tout particulièrement), il s'y niche un cheveu de sirène et si elle ne mesure que douze petits centimètres (elle vous dira posséder la baguette la plus adorable au monde), elle est redoutable dès que l'on parle métamorphose. STATUT MATRIMONIAL — Éternelle célibataire, elle dira être bêtement tombée amoureuse de son meilleur ami, qui s'avère être homosexuel. Elle n'a, en réalité, aucun attrait particulier pour les relations de couple et se complaît dans une vie sentimentale relativement dissolue. ANCIENNE MAISON — Entre Serdaigle et Serpentard, le cœur en chiffons du Choixpeau a longtemps hésité. Mais à la ruse, il a préféré l'originalité, et à l'ambition, l'insatiable curiosité. Durant sept ans, ce sont donc les couleurs de Serdaigle qu'elle a fièrement arborée. PATRONUS — Son patronus fut un chat aux poils longs, sans doute de race persane, doux souvenir d'une chatte blanche qui vécut à ses côtés jusqu'à ses huit ans, et qu'elle adorait littéralement. Depuis la mort de sa sœur, cependant, son patronus s'est fait moins net et moins lumineux, et il arrive même parfois qu'elle ne parvienne plus à en retrouver la forme. EPOUVANTARD — Sa petite sœur, bien vivante et le sourire aux lèvres. Non pas qu'elle en ait jamais eu peur (au contraire, elle fut son trésor), mais cette ombre est l'illustration de ses peines les plus profondes. CICATRICES ET MARQUES VISIBLES — Aucunes, à ce jour. GROUPE — à insérer ici

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MON ÂGE — 23 ans
 MON PAYS — France.
 MON AVIS SUR LE FORUM — Très sympathique, ou je n'y serais certainement pas.
 MON PERSONNAGE — [x] inventé [] prédéfini [] scénario
 MON AVATAR — Mary Elizabeth Winstead
 COMMENT J'AI DÉCOUVERT LE FORUM — Via Bazzart, et Raphaëlle/Will aura fini de me convaincre.
 UN DERNIER MOT MAGIQUE — ... abracadabra ?

Tout cela en valait-il seulement la peine ? Songeait-elle alors que tout autour, le jour laissait lentement place à la nuit. Inconscient de ce qui se jouait au-dessous de son royaume, le soleil laissait ses derniers rayons faire du ciel une cacophonie de couleurs que, pour la première fois de son existence, Fallon était loin d'apprécier à sa juste valeur. Le regard éteint, elle semblait ne plus rien voir, si ce n'était le trou béant qu'avait laissé son chagrin là où se trouvait autrefois son cœur. Un cœur fou, assoiffé de vie et d'aventures, un cœur qui ne semblait pouvoir se fatiguer de rien, et capable de s'étonner de tout, alors même qu'elle n'était plus une enfant depuis longtemps. Ce soir, pourtant, il avait chuté du haut de sa poitrine pour rouler aux pieds du Destin, qui l'avait écrasé de son talon, sans la moindre pitié. Comment vivre, à présent, comment être ce qu'elle avait toujours été, insouciante et libre, se fichant bien de l'endroit où la mèneraient ses pas, puisqu'il y aurait toujours Lucy, l'adorable et si chérie Lucy, pour réparer les erreurs de ses deux aînés. Qu'ils fassent ce qu'ils veulent, des deux-là ! Qu'ils nous déçoivent, qu'ils se détruisent, qu'ils nous oublient... Lucy, elle, serait toujours là, la réussite et l'excellence faîtes chair. Mais ils s'étaient trompés, et lourdement. Eux qui l'avaient cru éternelle avaient du, ce matin, s'éveiller dans un monde où elle n'existait plus. Ils avaient du quitter leur lit, leur maison, en sachant qu'elle ne surgirait plus de sa chambre comme l'ouragan qu'elle avait été, pour se jeter à corps perdu dans ce nouveau jour qui, elle le disait sans cesse, ne pouvait décemment pas lui apporter plus de malheurs que le précédent. Ainsi avait-elle toujours vécu, pleine d'un optimisme démesuré, presque déplacé dans cette famille bancale, où l'amour n'était pas réparti comme il l'aurait fallu et où personne ne s'était jamais réellement compris. Seule Lucy avait su trouver les bons mots et les bons gestes pour chacun, s'attachant ses proches avec une facilité déconcertante, contournant les défenses et les murs élevés par chacun comme s'ils n'avaient jamais été là. Leur espoir à tous était mort en même temps que sa petite sœur. Elle ferma les yeux, le temps d'une brise. Le vent vint danser entre les mèches de ses cheveux, souleva le bas de sa robe qu'elle ne chercha pas à retenir. La paume posée à plat sur l'écorce du saule pleureur qui trônait au fond du parc de la demeure Callaghan, elle ne rouvrit les yeux que pour les poser sur le modeste manoir familial, récemment acquis. Elle savait, bien sûr, comment et pourquoi ils en étaient arrivés là. Elle savait et, jusqu'à présent, n'y avait pas accordé la moindre importance, se contentant de profiter des avantages en nature que leur avait apporté leur nouveau statut de traîtres. La loyauté était, après tout, une notion si relative qu'en étant fidèle aux uns, on finissait toujours par blesser les autres. (ec)